Pour ceux qui suivent mon cheminement à propos du revenu de base, il y a une récolte de signatures en cours au niveau européen. Ce n’est pas une énième pétition mais une étape de procédure pour avoir audience formelle auprès de l’assemblée européenne. Bref, si vous vous sentez concernés, n’hésitez pas. Il ne s’agit pas de promouvoir, juste de dire que ça mérite une étude.
Auteur/autrice : Éric
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Agressivité au plomb
Je suis toujours réticent à donner voix aux corrélations un peu hasardeuses. Il est facile de trouver la corrélation entre plusieurs faits politiques et le prix du beurre ou avec la couleur de la cravate du présentateur tv.
Toutefois, pour une fois, l’article ici semble se faire l’écho d’une analyse sérieuse et poussée, qui fait une sérieuse corrélation entre la criminalité et la présence de plomb dans l’atmosphère, essentiellement à partir de l’essence.
Je suis incapable de faire la critique d’une telle étude mais le tout semble argumenté et crédible, dangereusement crédible même. Visiblement l’idée ne date pas d’aujourd’hui et on a même le droit à une étude complète en ligne.
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Réponse (publique) à la consultation de la Hadopi concernant VideoLAN
Note: Mise à jour permanente, rédaction en cours jusqu’à ce que cette notice disparaisse. Je me permets aussi de mettre hors ligne les commentaires au fur et à mesure qu’ils deviennent obsolètes (c’est à dire ceux qui aident à la construction et qui ont été pris en compte, ou ceux qui ciblent un point ayant évolué depuis leur rédaction).
Le document en cours de finalisation est en attente de relecture avant envoi. Merci à ceux qui peuvent faire une passe sur le fond ou sur la forme et remonter des correctifs.
À destination de la Hadopi, via M. Fabrice Aubert,
Le présent document est une contribution à la consultation publique de la Hadopi dans le cadre de la saisine de l’association VideoLAN, éditrice du logiciel VLC media player, elle-même dans le cadre de sa mission de régulation des mesures techniques de protection prévues aux articles L.331–31 et suivants du code de la propriété intellectuelle.[i]
La question posée est de « savoir si ‹ la documentation technique et les interfaces de programmation › visés à l’article L.331–32 intègrent les clefs de déchiffrement d’un contenu protégé et plus généralement les secrets nécessaires ».
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500Mb/s…ou 500 fois moins
Je crois que simplement je n’adhère pas avec la vision du rôle de fournisseur d’accès Internet de Free. Ou alors ils ont simplement une communication incompréhensible.
Le problème entre Free et Youtube commence a être bien connu, même du très grand public. C’est un problème sérieux, dans le sens où c’est un des sites les plus visités qui n’est pas utilisable correctement.
Alors quand on n’est même pas capable d’assurer 1Mb/s vers le point le plus visité, faire de la communication sur une ligne à 500Mb/s sans autre précision, c’est plus que maladroit. Bien entendu le tout s’accompagne d’une augmentation de l’asymétrie puisqu’en multipliant par cinq le débit déscendant, on ne touche pas au débit montant.
Oui, les mêmes qui souhaitent faire payer Google au nom d’une asymétrie dans le trafic, et offrent un service dégradé aux utilisateurs en attendant, ont tendance à augmenter cette asymétrie en amont. Vivement un vrai régulateur.
Le tout me rappelle encore une fois que ces mêmes FAI communiquent à volonté sur de l’ADSL 24Mb/s alors qu’on parle de débit interne et non du débit utile du point de vue internaute, mais surtout qu’ils savent très bien que très peu de gens vont même s’en approcher. Dans le passé on communiquait à l’avance des métriques en fonction de l’adresse pour donner un ordre de grandeur du débit probable. Ce n’était pas parfait mais c’était honnête et efficace.
Au fur et à mesure ces informations ne sont plus communiquées à l’inscription, on préfère vous faire croire que vous avez un super accès avec un super modem, même si au final vous ne pouvez même pas profiter de la moitié de ce qui est annoncé. Oui, vivement un vrai régulateur courageux.
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xip et pow, DNS + HTTP
Parfois les idées les plus simples sont les meilleures : le nom de domaine x.x.x.x.xip.io redirige vers l’adresse IP x.x.x.x, quelle qu’elle soit. Pour mieux vous aider, vous pouvez même préfixer par ce que vous souhaitez : www.10.0.0.1.xip.io, backoffice.10.0.0.1.xip.io, etc. Pour pas mal de cas simples, plus besoin de demander à tout le monde de modifier son /etc/hosts.
Là dessus se rajoute Pow, un serveur web simpliste : Vous faites un lien symbolique dans le répertoire de Pow, ça vous créé un site web virtuel à ce nom avec une extension .dev. Vous pouvez aussi utiliser les xip.io et Pow redirige vers le bon sous-site en fonction du préfixe. J’aurai bien aimé avoir un moyen simple d’arrêter/démarrer le serveur et la possibilité de définir mes propres alias (et pas que des .dev, mais utiliser de vrais noms de domaine), mais c’est un premier pas intéressant.
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Carte de donneur au domaine public !
Et si nous définissions d’ores et déjà ce qu’il adviendra de nos codes informatiques à notre disparition ? Par défaut on tombe sous le droit d’auteur, et 70 ans après ma mort il y a de bonnes chances pour que celui qui soit en charge n’en ait rien à faire, ne sache pas quoi en faire, ou pire, en contrôle l’usage plus que je ne le souhaiterai. Alors pour ceux qui partagent du logiciel libre, que se passe-t-il après votre mort ? Comment le projet peut-il envisager un changement de licence si cela s’avère nécessaire ? C’est à rapprocher des réflexions de David sur son testament numérique.
Sans se limiter en code informatique, et en l’étendant à d’autres oeuvres, S.I.Lex nous propose la carte de donneur au domaine public, sur le principe de la carte de donneur d’organe.
Personnellement je me demande s’il ne faut pas aller plus loin avec un formulation plus proche de ce qui suit :
À ma disparition, les codes informatiques et oeuvres numériques déjà publiées et dont je détiens les droits et pour lesquels il n’y a pas d’autre accord contradictoire doivent être considérés comme étant sous la forme légale la plus proche possible du domaine public, en renonçant explicitement et définitivement autant qu’il est possible à détenir ou exercer tout contrôle ou tout exclusivité liées au droit d’auteur.
Le ou les héritiers légaux de mes droits d’auteurs peuvent exclure une liste explicite et détaillée d’oeuvres qui ne seront alors pas couvertes par le précédent paragraphe, à condition d’en faire publiquement état.
Un tiers souhaitant utiliser une des oeuvres concernées peut se prévaloir des bénéfices d’un tel rapprochement vers le domaine public s’il échoue à me contacter moi ou mes héritiers après des efforts et un délai raisonnables – sauf à ce qu’il soit manifeste que la clause au premier paragraphe n’a pas été appliquée ou n’est pas applicable.
Ça mérite certainement du travail, mais l’idée c’est que je ne souhaite pas que mon absence sur les réseaux puisse rendre orphelin et impossible à utiliser un de mes contenus.
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Astuces marketing de l’année
Mais si vous n’achetez pas immédiatement, et que vous réessayez un peu plus tard, l’opérateur a gardé en mémoire que vous aviez manifesté un intérêt pour ce trajet, et il vous propose alors un prix un peu supérieur « p+e », ceci afin de susciter l’achat immédiatement en vous laissant penser que le nombre de places diminue et que le prix augmente.
[…]
Les achats de billets entre 9 h et 11 h sont typiquement les achats réalisés par les secrétariats/services généraux des entreprises au profit de leurs collaborateurs. D’où une tarification plus élevée, l’achat professionnel étant moins sensible au prix que l’achat particulier.
[…]
Les algorithmes incluent aussi des modules de « rapprochement passagers ». […] vous êtes très très très certainement prêt à débourser + 1 %, + 5 % voire + 10 % pour être dans le même appareil que vos proches […]. Le système vise donc à vous faire payer cet extra qu’on appelle le premium.
Commercialement c’est génial, mais jusqu’à quel point est-ce acceptable ?
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Je crois que le constat est clair
Encore une fois, je vois un comparatif de charges, taxes et impôts. Le sous titre « Je crois que le constat est clair » laisse à penser que nous sommes écrasés sous les prélèvements là où les autres en sont loin.
Si on regarde les chiffres de plus près
Moi je crois que le constat est loin d’être clair au contraire. Bon, déjà c’est bourré d’erreurs. La plus flagrante est l’IR Suisse qui est indiqué de 0 à 13%. Ça interpelle. En fait je ne sais pas à quoi correspondent ces chiffres. Il faut compter les impôts fédéraux, ceux du canton, ceux de la commune, qui sont tous les trois dépendants du revenu. Leur répartition est différente de la France. Le taux d’imposition moyen est de 40%, rien d’exceptionnel en fait. La France est de 41%. Autant dire que le tableau est trompeur.
Maintenant la comparaison telle quelle n’a aucun sens en soi. Il faut parler d’assiette, de déductions et de franchises diverses. Qui paye l’impôt ? En France c’est de l’ordre de la moitié de la population qui ne paye pas d’IR, on ne peut pas dire que la question soit négligeable. Même chose pour les tranches : À partir de quel niveau de revenu monte-t-on dans les tranches ?
Tel quel ça peut vouloir dire tout et son contraire. Pour une comparaison honnête, il faudrait comparer des taux moyens, ou des % du PIB. On l’a vu pour la Suisse.
Oh, mais les prestations sont-elles les mêmes ?
Même une fois qu’on étudie en % du PIB, la plus grande arnaque est que nous comparons des prélèvements sans comparer ce que nous obtenons avec ces prélèvements. Il suffit de séparer dans les prélèvements ce qui a trait à l’administration et ce qui a trait à la sécurité sociale. Contrairement aux attentes, nos prélèvements liés à l’administration sont largement en dessous de la moyenne. Nous prélevons finalement moins que la plupart des pays.
Au temps pour les pré-jugés : Nous avons peu d’impôt (hors sécurité sociale).
Bien entendu, ça veut dire qu’à l’inverse nous avons un prélèvement record pour la partie sécurité sociale, et c’est confirmé par les mêmes chiffres. Là aussi attention aux comparaisons hâtives : Il faut aussi comparer ce que nous obtenons en échange.
Il est facile de moins prélever par l’État et les collectivités si c’est pour reporter les paiements au niveau individuel. La première question est donc de savoir si globalement nous payons plus pour notre santé que nos voisins.
Résultat : En comptant les dépenses publiques et privées, nous dépensons pas mal, mais à peu près autant que l’Allemagne ou la Suisse, et 50% de moins que les États Unis (en % du PIB).
Serait-ce plus pertinent de ne pas imposer mais de laisser payer plus en privé ? Sans compter la vraie question sociale de la répartition et de l’assistance aux plus faibles revenus, dont on sait qu’elle finit par coûter cher à l’État quand on l’oublie (en ne se faisant soigner qu’en dernier recours, on finit par payer bien plus cher, et je ne parle même pas de l’espérance de vie pour certaines catégories sociales en Allemagne qui baisse au lieu d’augmenter). Plus qu’une question de niveau de prélèvement, il y a une question de choix de société et de répartition.
Nous avons pris la sécurité sociale (au sens large, avec les indemnités maladie, allocations familiales, la retraite,…) mais on peut aussi parler de l’éducation qui coûte finalement peu cher en France parce que gérée collectivement, des subventions diverses, du niveau d’infrastructure publique…
Sur le sujet (source des graphes) : Les crises – Prélèvements obligatoires.
Au final, qu’en est-il ?
- Oui nous payons beaucoup d’impôts, taxes et cotisations
- Mais comparer n’a de sens qu’en explorant ce qu’on obtient en retour et ce que couvrent ces impôts, taxes et cotisations
- À prestations égales nous sommes très loin d’être mal lotis par rapport aux autres (qui eux aussi trouvent qu’ils payent trop d’impôts, bien entendu)
- La vraie question est celle du modèle de société : qui paye ? collectif ou individuel ? Mais dans les deux cas on finit toujours par payer la même chose au niveau du pays.
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Aujourd’hui c’est encore backup-day
Aujourd’hui c’était backup day, enfin hier chez moi. Le dernier était il y a six mois.
On oublie trop souvent qu’une bonne partie de notre vie est désormais sous forme électronique : photos, contacts, films, musique, lettres (emails), et même les livres pour moi. Il serait abusé de dire qu’en perdant son disque on perd tout, mais on regrettera certainement beaucoup de choses.
Bref, hier le RAID a perdu l’accès à un des deux disques. Points positifs : L’alerte est immanquable, la reconstruction du RAID est simple à trouver dans l’interface Ça *doit* donner à penser à ceux qui se satisfont d’un NAS à un seul disque (ou qui ont l’hérésie de les configurer en agrégat plutôt qu’en miroir). Un disque ça casse, et toutes ses archives sur un disque externe unique, fut-il USB ou réseau, ça n’est pas une sécurité suffisante.
Comme certains l’ont fait remarquer, deux disques en RAID ça ne suffit pas non plus : Il faut un accès distant. J’avais fait un bon résumé des politiques de sauvegardes dans le billet d’il y a six mois. Mes pratiques n’ont pas vraiment évolué. Il est peut être temps. Ajouter un crashplan sur le NAS me tente beaucoup par exemple.
J’ai une chance sur deux que ce soit le disque qui soit mort, une chance sur deux que ce soit le contrôleur disque du NAS qui soit en rade.
Si c’est le disque, le plus simple est que je le remplace mais mon NAS (Synology DS207+) est bien trop juste en mémoire vive pour espérer faire tourner un crashplan. N’ayant pas de poste fixe, l’idée d’utiliser un crashplan à partir de mon poste portable connecté au NAS n’est pas viable. Il me faudrait plus d’une année pour l’initialisation. Une des solutions que j’étudie c’est l’ajout d’un micro-PC que je puisse mettre à côté du NAS et qui serve entre autre à cet usage. Dans l’idéal, pour suivre les préconisations et en fonction de mon volume de sauvegarde, il serait idéal qu’il y ait 1Go de mémoire vive. Les Rapsberry n’en ont que 512Mo, Cubox a l’air sympa mais peut être un peu cher, et du coup je louche sur les produits de Miniand, mais ils ont l’air d’avoir du Android par défaut et le support de distributions Linux plus classiques ne m’a pas toujours l’air clair. Si vous avez des suggestions je suis preneur.
Si c’est le NAS qui a perdu un contrôleur, sans RAID il est plus ou moins bon pour la casse. Il me faut donc quelque chose pour un disque local, qui sache aussi avoir suffisamment de RAM et de puissance pour faire tourner un Crashplan. Bien évidemment sans y mettre des sommes folles. Là aussi je suis preneur de suggestions.
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Baisse des débits SFR
Croyez-y ou non, mais ces fournisseurs d’accès Internet qui se plaignent de devoir supporter les coûts du réseau alors qu’un trafic asymétrique leur est imposé de la part des fournisseurs de contenu… Font visiblement tout pour encourager cette asymétrie.
SFR avait jusqu’à présent deux offres fibre. Ce n’était pas le critère différenciateur et il fallait aller dans les petites lignes pour s’en rendre compte mais la moins chère était une offre 100/10 et la plus chère une offre 100/50. Il y a toujours deux offres, mais désormais le trafic montant est bloqué à 10 Mb/s quelle que soit l’offre. Le fait de s’engager dans une baisse des débits est quand même assez extraordinaire.
Qu’on ne se leurre pas, il s’agit d’afficher des superbes « 24 Mega » et « 100 Mega » mais surtout pas que les gens les utilisent (et dans le cas des 24, les gens ne les auront même pas). Il y a un vrai combat contre tous ces nouveaux services en ligne qui consomment la bande passante et qu’on ne veut surtout pas que vous utilisiez.
Si le ratio qui devient habituel est de 10/100 voire 3/100 (Numéricable) ce n’est pas un hasard : Ceux qui nous vendent l’accès cherchent à avoir la plus grande asymétrie possible pour que vous n’utilisiez pas leur réseau. Marrant non ?