Auteur/autrice : Éric

  • Petite anti­ci­pa­tion du 22 avril 2023

    Je parti­cipe à l’édi­tion de SudWeb à venir.

    Je ne sais pas ce que devien­dront ces rendez-vous physiques dans le nouveau monde où tant de personnes semblent préfé­rer le télé­tra­vail. SudWeb a fermé ses portes un moment. ParisWeb aurait très bien pu le faire et l’équa­tion semble diffi­cile.

    Je suis heureux de retrou­ver de nouveau, au moins cette fois, la bande d’amis et de connais­sances qui partagent quelques unes de mes valeurs. Ça reste des moments de repos même si, forcé­ment, le nombre de personnes fait que ça me demande une éner­gie monstre.

  • Petit appren­tis­sage du 21 avril 2023

    J’ai mis long­temps avant d’oser ne pas savoir, encore plus avant d’oser deman­der de l’aide.

    Ce n’est pas qu’une fierté, c’est l’ap­pren­tis­sage de tout un système scolaire basé sur l’éva­lua­tion complété par de longues années de hiérar­chie profes­sion­nelle toxique.

    Aujourd’­hui je me vois deman­der de l’aide, dire que je fais des erreurs, dire que je ne sais pas, et fina­le­ment tout faire mieux parce que j’ai le conseil et l’ap­pui des personnes autour de moi.

    Il n’est jamais trop tard pour chan­ger.

  • Petit calme du 20 avril 2023

    La semaine est diffi­cile profes­sion­nel­le­ment, bien char­gée de cas complexes à gérer.

    Et pour­tant, je ne ramène rien en tête une fois que j’ar­rête le soir. Ça n’em­pêche pas les jours ou les week-end avec la tête pleine mais ce n’est pas tous les jours.

    C’est un peu neuf pour moi depuis quelques années et ça fait du bien.

  • Petit repos du 19 avril 2023

    Ça fait désor­mais 5 à 6 ans que je télé­tra­vaille, d’abord à plein temps puis partiel­le­ment. C’est un confort sur lequel il me serait diffi­cile de reve­nir entiè­re­ment.

    Je me pose parfois peu, parfois beau­coup. J’ai surtout du calme, moins besoin de me surveiller, moins d’im­pres­sion de comptes à rendre. Bref, ça m’apaise bien plus en situa­tion de stress ou de mala­die.

  • Petit redé­mar­rage du 18 avril 2023

    Ça fait six mois que je ne touche plus de photos. J’ai même des choses d’avant que je n’ai pas encore publié.

    Je m’ob­serve à cares­ser l’idée de profi­ter d’un trajet pour reprendre des contacts et imagi­ner des choses.

    Peut-être qu’une période est passée. C’est encore un peu tôt mais c’est un signal posi­tif.

  • Taux de prélè­ve­ment obli­ga­toire

    J’en ai marre de voir le taux de prélè­ve­ment obli­ga­toire comme un élément horrible, voire comme un objec­tif à réduire.

    Je n’y vois aucun sens.

    Je ne vois que trois sujets : la perti­nence de la dépense, le choix entre un prélè­ve­ment obli­ga­toire et une rede­vance à l’usage, et la répar­ti­tion du prélè­ve­ment.

    Je ne dis pas que privé et public sont équi­va­lents, que la ques­tion est inin­té­res­sante, mais le taux de prélè­ve­ment public n’est pas un élément perti­nent dans la discus­sion. Le jour où on passe la moitié du prélè­ve­ment obli­ga­toire en dépense privée, on aura fait bouger ce chiffre sans rien résoudre pour autant.

  • Réunion de concer­ta­tion

    J’étais ce soir à une réunion de concer­ta­tion pour la VL 12 de Lyon.

    Je n’ose penser au temps à l’argent qu’on met là dedans. Je ne parle pas des VL elles-mêmes mais de ces réunions de concer­ta­tion obli­ga­toires.

    Ça ne sert stric­te­ment à rien. Les pas-contents sont là pour dire qu’ils ne sont pas contents, ce qu’on savait et qu’ils expriment déjà autre­ment. Les respon­sables poli­tiques font les réponses qu’ils ont déjà donné vingt fois et que les pas-contents connaissent déjà. Les très-contents disent qu’ils sont très contents, sans vraie inno­va­tion, juste pour faire contre-poids et ne pas faus­ser la repré­sen­ta­tion.

    Les vrais argu­ments posés, les études, les discus­sions avec les repré­sen­tants de x ou de y, tout ça se fait ailleurs.

    On encou­rage juste les gens à râler, mais peut-être est-ce bien l’objet : donner un espace pour que chacun s’ex­prime, histoire que ça passe et qu’ils voient qu’ils sont écou­tés.


    La métro­pole de Lyon a un espace parti­ci­pa­tif dédié en ligne, et j’ai l’im­pres­sion que c’est le même topo, avec un contenu encore moins exploi­table et encore plus chro­no­phage à dépi­ler.

    C’est obli­ga­toire mais tota­le­ment vain. Et si on mettait notre argent, notre temps et nos efforts dans plus utile ?

  • Petit réjouis­se­ment du 17 avril 2023

    Je suis allé à la réunion de concer­ta­tion pour la VL12 de Lyon et je suis heureux de l’avoir fait, d’avoir pu faire un petit rien de soutien à ce projet avec ma seule présence.

    Ces voies vélo vont vrai­ment chan­ger mon quoti­dien, ma sécu­rité, ma capa­cité à lais­ser mon fils circu­ler en ville de lui-même, poten­tiel­le­ment ma santé si on arrive en même temps à réduire la circu­la­tion auto­mo­bile.

    C’est un inves­tis­se­ment massif de la part de la métro­pole et ça me donne un vrai sourire qu’ils tiennent le projet sans faillir.


    Sur les réunions de concer­ta­tion, pour être franc c’est tota­le­ment vain. Le format ne permet pas des débats de fond. C’est essen­tiel­le­ment quelques personnes qui remontent des posi­tions tran­chées et le poli­tique en face qui répond ce qu’on savait qu’il répon­drait. Au mieux ça permet aux plus radi­caux d’ex­pri­mer leur mécon­ten­te­ment et au respon­sable poli­tique de dire qu’il a écouté tout le monde.

    J’y étais essen­tiel­le­ment pour faire présence, montrer qu’il n’y a pas que les contes­ta­taires. Autre­ment…

  • La petite bonne nouvelle du 16 avril 2023

    Après une nuit aux urgences vété­ri­naires, le chat va mieux. On a visi­ble­ment pris le problème à temps.

    Je ne sais pas comment ça serait passé sur un week-end en absence, ni comment font ceux qui n’ont pas nos moyens pour payer les urgences vété­ri­naires.

  • Se voir physique­ment quand on travaille à distance

    J’ai, en géné­ral, vu une nette amélio­ra­tion du travail indi­vi­duel et collec­tif corré­lée à la fréquence à laquelle les équipes se retrouvent physique­ment ensemble.

    Je crois qu’au­tant que possible, il est idéal pour le fonc­tion­ne­ment géné­ral des équipes d’être physique­ment ensemble une à deux fois par semaine.

    Avec l’en­tre­prise qui gran­dit, la prise en compte des cas indi­vi­duels, il n’est pas forcé­ment possible ni même souhai­table de s’or­ga­ni­ser ainsi. Là, je crois qu’au­tant que possible, il est utile de se retrou­ver physique­ment toutes les quatre à six semaines.

    Comme on parle d’équi­libres indi­vi­duels et collec­tifs, je crois fonda­men­ta­le­ment que ces deux para­graphes doivent plus s’ins­crire comme des guides dans un cadre de liberté que comme des règles formelles perma­nentes dans l’en­tre­prise. Le corol­laire est toute­fois que ça donne un rôle impor­tant au mana­ger pour inci­ter à chan­ger des compor­te­ments quand c’est néces­saire.

    Qu’on parle d’une petite entre­prise dans le premier cas ou d’une plus grosse dans le second cas, il faut le penser en amont. Ça veut proba­ble­ment dire penser la distance géogra­phique en fonc­tion de la fréquence des rencontres recher­chées, et s’as­su­rer que les candi­dats sont bien prêts à avan­cer dans la même direc­tion que le collec­tif exis­tant.

    Tout ça se pense, et se discute collec­ti­ve­ment. Il n’y a évidem­ment pas qu’une seule façon de faire, ni qu’un seul choix.


    Il est fréquent que je reçoive des réac­tions assez tran­chées quand je parle de télé­tra­vail. Je vais donc termi­ner par quelques préci­sions :

    1/ Je parle en géné­ral, pas au niveau indi­vi­duel de x ou de y. Chacun est forcé­ment diffé­rent. Il y a des personnes pour qui je ne vois pas forcé­ment cette diffé­rence, ou pas autant. Parfois je n’ai simple­ment pas de points de compa­rai­son.

    2/ Je ne parle que de ce que j’ai vu. C’est un partage d’ex­pé­riences avec des équipes de déve­lop­pe­ment logi­ciel dans des entre­prises tech de 10 à 300 personnes, avec ou pas le télé­tra­vail dans leur ADN, avec ou pas des règles fixées, avec ou pas des personnes rompues à l’exer­cice, avant et après COVID.

    3/ Je parle d’amélio­ra­tion du travail. Ça ne remet nulle­ment en cause qu’on ait des indi­vi­dus, des équipes et des entre­prises qui fonc­tionnent correc­te­ment en télé­tra­vail. Je l’ai même vécu.

    4/ Je parle d’une amélio­ra­tion du travail indi­vi­duel et collec­tif. Certains travaillent mieux de chez eux. D’autres non, ou pas sur la durée. Parfois on s’en rend compte, parfois ce sont les tiers qui le voient.

    Le collec­tif ne se résume toute­fois pas à la somme de l’in­di­vi­duel. Déve­lop­per un logi­ciel en équipe c’est souvent d’abord un travail social. Parfois tout le monde travaille parfai­te­ment indi­vi­duel­le­ment mais ce sont les inter­ac­tions, la cohé­sion, le cap commun, la compré­hen­sion de la stra­té­gie et des problèmes des autres, ou simple­ment plein de petits trucs autour du travail indi­vi­duel qui sont grip­pés. Il faut alors trou­ver un équi­libre entre l’in­di­vi­duel et le collec­tif.

    5/ Je parle d’une corré­la­tion à la fréquence mais je ne la crois pas linéaire. J’ai au contraire l’im­pres­sion qu’il y a des paliers, que j’ai donné plus haut. Il faudrait de grandes phases d’ex­pé­ri­men­ta­tions pour le confir­mer et je ne les ai pas faites.

    6/ Je parle de se retrou­ver physique­ment. Les écrits synchrones ou asyn­chrones, les échanges vidéos et les travaux en communs type pair progra­ming ont tous des béné­fices et sont tous perti­nents. Se retrou­ver physique­ment a toute­fois des béné­fices qui y sont propres.

    7/ Enfin, je parle de ensemble parce que je crois que juste­ment ce n’est pas limité à une équipe. Une partie du béné­fice vient de croi­ser plus ceux avec qui on n’in­te­ra­git pas quoti­dien­ne­ment, voire ceux qu’on n’au­rait juste­ment pas croisé autre­ment.


    Le seul scéna­rio que j’ai tendance à décon­seiller c’est une équipe hybride avec un cœur qui travaille en face à face et d’autres personnes à distance. Cela étant, même là, je ne dis pas que ce n’est pas possible. Je dis juste que ça me parait un équi­libre beau­coup plus déli­cat à trou­ver.