Un matin je me suis dit « et si je rédigeais ce livre que j’ai en tête, que je le publiais librement, en incitant les gens à faire un don s’ils pensent eux-même y avoir gagné quelque chose ? »
L’idée est d’abord de tester un modèle de rémunération différent, inversant la chaîne commerciale. Certains en parlent depuis longtemps, pourquoi ne pas tester moi qui ai le confort de ne pas en dépendre pour vivre.
Sauf qu’un don pour une activité pro, ça semble juste un concept qui n’existe pas. J’ai eu beau explorer le site des impôts ou appeler à l’aide, niet. On verra si une demande directe au percepteur amène mieux, mais j’ai peu d’espoir.
Je ne peux même pas considérer que je vends le livre à un prix libre. Non seulement ça n’est pas le modèle (je tiens à ce que le don se fasse après l’utilisation du livre, pas avant), mais en France celui qui diffuse un livre est obligé par la loi d’en fixer un prix qui sera unique sur tout le territoire.
Solution de contournement à tout ça : Le don est en fait une vente d’un truc annexe et symbolique, par exemple une petite image. Défaut : On perd la TVA réduite du livre, ce qui sur une vente à des particuliers diminue d’autant la rémunération.
Encore une autre idée : Faire un joli dessin et considérer que le don correspond à la vente de droits d’exploitation et de reproduction, via une note de droits d’auteur. Avantage : Ce sont des droits d’auteur, assez intéressants au niveau fiscal et aussi en TVA réduite.
Reste qu’ensuite il faut se déclarer. Je trouve normal de payer des cotisations sociales sur ces revenus à l’AGESSA, mais les emmerdements et risques financiers de monter une structure juridique juste pour cette petite expérimentation… ça me bloque.
C’est encore plus vrai quand je réalise qu’avoir une structure à côté peut me faire perdre mes droits au chômage sur mon activité salariée, voire pourrait entrer en conflit avec une clause de mon contrat de travail.
Vu ce que ça peut me rapporter et mon temps disponible, ça ne vaut clairement pas le coup. Finalement, si j’écris un nouveau livre, je passerai certainement par un éditeur classique, avec une vente classique, simplement pour éviter une usine à gaz. Et du coup c’est vachement moins attirant pour moi, et financièrement et intellectuellement. Comprendre : je ne le ferai pas.
Tant pis.
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