Auteur/autrice : Éric

  • Merci (et bonne année)

    Merci (et bonne année)

    Les rituels de bonne année ou de bon anni­ver­saire m’in­dif­fèrent plei­ne­ment. Je me plie géné­ra­le­ment au dernier mais essen­tiel­le­ment pour ne pas donner l’im­pres­sion de faire la tête.

    Et si je disais merci plutôt ?

    Je critique et vois faci­le­ment les points néga­tifs, au point parfois de ne parler que des détails qui me gênent au lieu de faire un gros merci ou de gros louanges pour le réalisé.

    Alors voilà, c’est un peu l’oc­ca­sion.

    Merci Mozilla d’exis­ter et d’avoir changé le web tel que nous le voyons. Merci Tris­tan d’y avoir énor­mé­ment contri­bué à un moment où c’était un acte de foi.

    Merci au groupe des fonda­teurs d’OpenWeb, pour ce site mais aussi pour plein d’autres projets. Ces gens là se mettent peu en avant mais sont à l’ori­gine de beau­coup de choses en France au niveau de l’état de l’art des pratiques web et de leur diffu­sion. On en retrouve d’ailleurs chez les membres de Pompage, ce n’est pas pour rien.

    Merci à Stéphane pour avoir lancé l’ini­tia­tive Paris Web et l’avoir autant portée. Merci à ceux qui les ont suivi. J’ai envie de nommer parti­cu­liè­re­ment Corinne, Sébas­tien et Julien mais je sais que d’autres le méritent tout autant dans l’équipe.

    Merci à Karl qui, même s’il s’en défen­dra, est un indis­pen­sable de cette commu­nauté et a inspiré beau­coup de personnes. Il a souvent joué sans le savoir le rôle d’amer lors de mes navi­ga­tions sur le web.

    Le web qui m’en­toure, le web qui m’ins­pire, ils y ont large­ment contri­bué. Il en manque beau­coup mais plus j’en cite et plus je m’en voudrai pour ceux que j’ou­blie. J’ai quand même envie d’ajou­ter Daniel, Elie et Muriel à titre plus person­nel, parce qu’ils le méritent bien.

    Merci (et bonne année)

  • Ordre trou­blé

    Je n’ai aucune envie de défendre l’ex-humo­riste mais l’in­ter­view d’Au­ré­lie Filip­petti et les annonces d’in­ter­dic­tion me font très peur.

    On y parle essen­tiel­le­ment d’anti-sémi­tisme, de l’ur­gence d’ar­rê­ter la propa­gande anti­sé­mite et les spec­tacles qui le sont tout autant.

    Sauf que sur les cinq dernières années l’ex-humo­riste n’a eu qu’une seule condam­na­tion sur ce motif, pas lié à ses spec­tacles et pas récente.

    Du coup ça me fait un peu mal et le prétexte me semble fran­che­ment fragile, et plus poli­tique.

    La cita­tion est d’ailleurs éclai­rante :

    Tous les supports juri­diques permet­tant de mettre un terme à l’en­tre­prise lucra­tive de M. Dieu­donné doivent être étudiés. Le spec­tacle d’abord. Pour le reste, on travaille mais dans le respect de la loi.

    Il faut stop­per la personne, l’han­di­ca­per, lui couper les vivres, pas empê­cher des propos ou faire inter­ve­nir la loi. La loi n’est citée que parce qu’elle semble limi­ter ce que peut faire l’exé­cu­tif, pas en tant que motif d’ac­tion.

    Le pire c’est qu’on ne fait que renfor­cer le discours de l’ex-humo­riste qui se plaint que le système s’at­taque à sa personne en cher­chant à le mettre à bas.

    (et non, s’il vous plait, n’y lisez pas un soutien quel­conque à la personne – toute discus­sion sur le bien­fondé ou non des opinions du monsieur serait tota­le­ment hors sujet)

  • Et si… oui mais en fait non.

    Un matin je me suis dit « et si je rédi­geais ce livre que j’ai en tête, que je le publiais libre­ment, en inci­tant les gens à faire un don s’ils pensent eux-même y avoir gagné quelque chose ? »

    L’idée est d’abord de tester un modèle de rému­né­ra­tion diffé­rent, inver­sant la chaîne commer­ciale. Certains en parlent depuis long­temps, pourquoi ne pas tester moi qui ai le confort de ne pas en dépendre pour vivre.

    Sauf qu’un don pour une acti­vité pro, ça semble juste un concept qui n’existe pas. J’ai eu beau explo­rer le site des impôts ou appe­ler à l’aide, niet. On verra si une demande directe au percep­teur amène mieux, mais j’ai peu d’es­poir.

    Je ne peux même pas consi­dé­rer que je vends le livre à un prix libre. Non seule­ment ça n’est pas le modèle (je tiens à ce que le don se fasse après l’uti­li­sa­tion du livre, pas avant), mais en France celui qui diffuse un livre est obligé par la loi d’en fixer un prix qui sera unique sur tout le terri­toire.

    Solu­tion de contour­ne­ment à tout ça : Le don est en fait une vente d’un truc annexe et symbo­lique, par exemple une petite image. Défaut : On perd la TVA réduite du livre, ce qui sur une vente à des parti­cu­liers dimi­nue d’au­tant la rému­né­ra­tion.

    Encore une autre idée : Faire un joli dessin et consi­dé­rer que le don corres­pond à la vente de droits d’ex­ploi­ta­tion et de repro­duc­tion, via une note de droits d’au­teur. Avan­tage : Ce sont des droits d’au­teur, assez inté­res­sants au niveau fiscal et aussi en TVA réduite.

    Reste qu’en­suite il faut se décla­rer. Je trouve normal de payer des coti­sa­tions sociales sur ces reve­nus à l’AGESSA, mais les emmer­de­ments et risques finan­ciers de monter une struc­ture juri­dique juste pour cette petite expé­ri­men­ta­tion… ça me bloque.

    C’est encore plus vrai quand je réalise qu’a­voir une struc­ture à côté peut me faire perdre mes droits au chômage sur mon acti­vité sala­riée, voire pour­rait entrer en conflit avec une clause de mon contrat de travail.

    Vu ce que ça peut me rappor­ter et mon temps dispo­nible, ça ne vaut clai­re­ment pas le coup. Fina­le­ment, si j’écris un nouveau livre, je passe­rai certai­ne­ment par un éditeur clas­sique, avec une vente clas­sique, simple­ment pour éviter une usine à gaz. Et du coup c’est vache­ment moins atti­rant pour moi, et finan­ciè­re­ment et intel­lec­tuel­le­ment. Comprendre : je ne le ferai pas.

    Tant pis.

  • Un don, ça se déclare comment ?

    J’ai beau­coup vu parler du don comme modèle de finan­ce­ment de la culture, du logi­ciel et de l’entre-aide, mais assez pu vu de gens aller plus loin.

    Note : On m’a retourné beau­coup de liens qui parlent de dons manuels entre personnes d’une même famille ou d’exo­né­ra­tions liés aux droits de succes­sion. C’est malheu­reu­se­ment hors du contexte qui m’oc­cupe. De même que tout ce qui passe par une fonda­tion ou une asso­cia­tion loi 1901 vu qu’il s’agit d’une acti­vité pure­ment lucra­tive.

    Ce ne sont pas non plus des dons d’usages. Ils se font ici entre incon­nus et sans occa­sion parti­cu­lière type anni­ver­saire. Au contraire, il y a une orga­ni­sa­tion du don qui ne me semble pas coller avec la défi­ni­tion du don d’usage.

    Cas 1

    Imagi­nons une invi­ta­tion aux dons pour payer des vacances, des soins, du maté­riel quel­conque. Quid de la décla­ra­tion ?

    Note : Ce cas semble à priori résolu. On tombe sous l’ar­ticle 757 du CGI, avec une décla­ra­tion via le formu­laire 2735, taxa­tion à 60%. Par contre ça néces­site de deman­der pas mal d’in­for­ma­tions sur l’état civil de chaque dona­taire et de s’amu­ser comme un fou à remplir un formu­laire pour chaque don indi­vi­duel.

    Cas 2

    Imagi­nons main­te­nant que j’écrive un livre ou que je produise à un logi­ciel que je donne gratui­te­ment, atten­dant des dons en retour. Comment est-ce que ça se déclare ?

    Peut-on rester dans le cas précé­dent ou est-ce que ça se met dans la case « salaires » de l’im­pôt sur le revenu ? Le décla­rer comme un revenu serait logique vu qu’il s’agit fina­le­ment d’une acti­vité profes­sion­nelle même si le schéma commer­cial habi­tuel est inversé.

    Si on va dans cette logique il faudrait monter une struc­ture type EURL, poten­tiel­le­ment factu­rer une TVA, payer les coti­sa­tion sociales au RSI ou équi­valent, etc.

    Et toujours dans cette logique, dans l’éven­tua­lité où une entre­prise souhai­te­rait jouer le jeu, ça néces­si­te­rait de pouvoir lui faire une facture mais j’ai peur qu’une facture sans pres­ta­tion en face ce soit juri­dique­ment assez déli­cat (me rappe­lant des condam­na­tions de chefs d’en­tre­prise pour avoir fait passer de la tréso­re­rie d’une de leur société à une autre pour aider cette dernière, je me dis que donner sans contre­par­tie n’est pas forcé­ment possible si ce n’est à des acti­vi­tés d’in­té­rêt public). Là aussi je coince.

    Note : J’ex­clus de fait de vendre le logi­ciel ou le livre à un prix à la discré­tion de l’ache­teur. D’une part je ne suis pas certain que ce soit possible pour vendre à un parti­cu­lier (et c’est même clai­re­ment illé­gal pour un livre dont le prix doit être unique dans tout le terri­toire). D’autre part l’idée c’est bien que le don inter­vienne *après* l’uti­li­sa­tion du logi­ciel ou la lecture du livre, en fonc­tion de l’uti­lité ressen­tie. La vente implique selon moi que la factu­ra­tion se fasse à priori.

  • Lien vers du Javas­cript

    Problé­ma­tique du jour : Inter­cep­ter l’ap­pel à des liens via Javas­cript.

    Mon cas d’usage : J’ai des conte­nus (images, vidéos, audio, polices de carac­tères) stockés côté client (indexedDB, webSQL ou DOMS­to­rage) que je souhaite insé­rer dans mes pages.

    (billet mis à jour au fur et à mesure des réponses)

    Quelques solu­tions :

    Data:URI

    Je récu­père ma donnée, je la trans­forme en base64, et je remplace le lien stan­dard par un lien en data:uri.

    Deux défauts : Je stocke N fois la donnée dans le DOM où N est le nombre d’ap­pa­ri­tion de l’image ou de la ressource dans mes pages HTML/CSS. Pour ne rien gâcher, on stocke en base64 donc avec 30% de poids en plus. De plus, même si je n’ai pas de test à montrer, on s’est déjà pris les pieds dans le tapis à cause de très mauvaises perfor­mances de pages avec beau­coup de data:uri, spécia­le­ment sur Fire­fox (proba­ble­ment sur les polices de carac­tères)

    Blob + crea­teObjectURL

    Je récu­père ma donnée, je créé un Blob à partir de cette donnée, je passe par URL.crea­teObjectURL pour créer une URL dédiée et j’uti­lise cette dernière quand je réfé­rence ma ressource.

    On résout les problèmes du data:uri mais on se coupe de IE 9, IE mobile et iOS 5. Pas gravis­sime mais j’au­rai préféré éviter.

    Par contre la solu­tion ne fonc­tion­nera de toutes façons pas pour les images ou polices de carac­tères réfé­ren­cées depuis les CSS (sauf à construire les CSS via Javas­cript mais là on entre dans des usines à gaz).

    Cas spéci­fique des vidéo et audio

    Les deux solu­tions me posent de toutes façons un sérieux problème pour les vidéo et les audio, qui peuvent être de gros volume. Je me vois mal sortir d’in­dexedDB des dizaines de méga­oc­tets (au mieux) pour construire un blob juste et avoir une URL dans ma balise HTML sans même savoir si l’uti­li­sa­teur tentera effec­ti­ve­ment de lire la vidéo ou le fichier audio.

    Pour les vidéos et les audio (mais unique­ment ces deux types de contenu) je peux réflé­chir à mettre un lien vers une vidéo de taille quasi nulle et le chan­ger dès que la vidéo est acti­vée. J’ai toute­fois un peu peur des effets de bords. Il va falloir aussi bosser en amont pour que la première image s’af­fiche bien dans le lecteur vidéo malgré l’ab­sence de la vidéo complète.

    Bidouille

    Pour l’ins­tant ma solu­tion serait :

    • Pour les images et polices de carac­tères dans les CSS : data:uri. En espé­rant que la CSS ne contient pas trop de ressources inutiles ou trop de liens vers la même ressource.
      • Au pire : Géné­rer la CSS en Javas­cript avec des liens obte­nus par crea­teObjectUrl, l’in­sé­rer dans le DOM manuel­le­ment
    • Pour les images dans le code HTML : crea­teObjectURL si possible.
      • Véri­fier tout de même si le data:uri n’est pas plus simple. La diffé­rence entre les deux sera assez faible si les images ne sont pas répé­tées plusieurs fois.
    • Pour les audio et vidéo : Désac­ti­ver le preload, rensei­gner le lien via crea­teObjectURL qu’au lance­ment de la vidéo. Pour les vidéo, penser à créer une image d’at­tente avec l’at­tri­but poster.

    Ça reste fran­che­ment du brico­lage je trouve, et ça va néces­si­ter plein de javas­cript pour géné­rer tout ça.

    Dans mon monde idéal

    Dans l’idéal j’au­rai bien aimé avoir une sorte de faux serveur web en javas­cript depuis le navi­ga­teur. Genre toute url en « local-js://xxxxx » fait appel à un objet Javas­cript qui répond ensuite ce qu’il veut.

    À défaut, un URL.createObjectURL( 'text/html', function() { return bindata; } ) serait bien pratique : Le navi­ga­teur n’ap­pe­lant la fonc­tion pour récu­pé­rer le contenu que quand il cherche à accé­der au dit contenu, au lieu de lui donner tout le contenu par avance au cas où il en aurait besoin.

    Quelqu’un a des pistes pour moi ?

  • Rési­lia­tion, piège à cons

    Bonjour Media­part

    Comme ce que j’écris est toujours trop long je me permets de poser la ques­tion avant les expli­ca­tions :

    Dis Média­part (tu permets qu’on se tutoies ? c’est telle­ment plus amical) pourquoi imposes-tu un cour­rier postal pour rési­lier un abon­ne­ment ? Est-il prévu que ça change à court terme ?   (suite…)

  • [blog] Suivi des discus­sions

    Vieux sujet traîné en commun avec Karl et David (mais pas que) : Faire en sorte de décen­tra­li­ser les blogs et les discus­sions qui s’en suivent.

    L’his­toire

    Par le passé nous avions Track­back. On envoyait une noti­fi­ca­tion aux conte­nus liés, avec le lien vers notre contenu, le nom du blog, un extrait et un titre. Le codage carac­tère était globa­le­ment mal géré, les titres et extraits se sont révé­lés globa­le­ment inutiles voire contre-produc­tifs, mais c’était implé­menté un peu partout et ça, tech­nique­ment, ça fonc­tion­nait assez bien.

    Pour faire court, les gens conti­nuaient à commen­ter dans le billet d’ori­gine plutôt que de commen­ter dans un nouveau billet chez eux. Par contre les track­backs étaient très utili­sés pour le spam, avec au final un ratio signal/bruit vrai­ment mauvais et donc l’aban­don du système.

    Il y a aussi eu Ping­back. Système simi­laire mais avec une auto­dé­cou­verte plus sympa et l’ar­rêt de trans­mis­sion des titres et extraits. Vu que ces derniers n’étaient jamais person­na­li­sés spéci­fique­ment pour la noti­fi­ca­tion, autant les récu­pé­rer direc­te­ment à partir du lien si jamais on en a besoin.

    Diffé­rence, Ping­back propo­sait de véri­fier la présence d’un lien sortant dans le contenu tiers avant de vali­der une liai­son entrante. Cette diffé­rence fut peu impac­tante au finale. L’idée a aussi été implé­men­tée dans les track­back mais les spameurs ont vite appris à faire des liens sortants pour poster leur spam, quitte à faire des liens invi­sibles pour le lecteur ou des liens tempo­raires suppri­més après l’opé­ra­tion.

    Je trouve aussi l’idée discu­table dans le sens où la valeur ajou­tée du lien n’est pas la même dans les deux sens. Si je réalise analyse sur une dépêche AFP, il peut être utile d’avoir une noti­fi­ca­tion chez plusieurs personnes qui reprennent verba­tim cette dépêche, mais cela n’au­rait aucun sens d’en lier plus d’un à partir de mon analyse (ce que la véri­fi­ca­tion de ping­back impose).

    Wiki­pe­dia cite aussi Refback. Je ne l’avais jamais vu forma­lisé sous ce nom mais la pratique est connue : Explo­rer les entêtes HTTP Refer­rer pour repé­rer de nouveaux liens entrants auto­ma­tique­ment. Les spam­meurs jouaient à faus­ser ces entêtes depuis long­temps donc là aussi ça n’a pas changé grand chose.

    Tous ces systèmes ne spéci­fient que la noti­fi­ca­tion. Il s’agit de parler un langage commun au niveau de cette noti­fi­ca­tion pour que ce soit plus simple pour tout le monde. Il reste à l’édi­teur du site lié de choi­sir ce qu’il fait de la noti­fi­ca­tion : L’af­fi­cher auto­ma­tique­ment avec une modé­ra­tion a poste­riori, gérer une liste blanche, mettre un système anti-spam auto­ma­tisé, ou même faire une vali­da­tion manuelle a priori.

    Il y a aussi Salmon, très orienté commen­taire, mais extrê­me­ment complexe et quasi­ment pas implé­menté (les deux sont certai­ne­ment liés). J’ai du mal à voir ce proto­cole réel­le­ment implé­menté partout.

    Webmen­tion

    Aujourd’­hui on parle de Webmen­tion. Même séman­tique que Ping­back, même méca­nismes d’au­to­dé­cou­vertes (seule la valeur de « rel » change), même requête initiale et mêmes para­mètres (seuls les noms des para­mètres changent légè­re­ment pour reti­rer les trois derniers carac­tères).

    Les diffé­rences tiennent exclu­si­ve­ment dans la préci­sion de la méthode HTTP à utili­ser (POST) et dans les codes de retours (Webmen­tion utilise les codes HTTP stan­dards et un lien vers la mention créée, là où Ping­back renvoie une code de retour dans le corps de la réponse).

    C’est tech­nique­ment plus satis­fai­sant pour les affi­cio­na­dos de HTTP mais la valeur ajou­tée fonc­tion­nelle est nulle. On ne fait rien de plus, rien de moins, et pas vrai­ment diffé­rem­ment. J’échoue d’ailleurs à

    Sachant que ping­back a une implé­men­ta­tion dispo­nible sur à peu près tous les gros moteurs de blogs, je ne trouve pas que cela justi­fie de lancer un nouveau proto­cole. En l’état c’est d’une utilité encore plus faible que ce que j’ima­gi­nais initia­le­ment. Pas de quoi m’em­bê­ter à l’im­plé­men­ter.

    En fait à choi­sir entre ping­back et webmen­tion, une fonc­tion­na­lité forte de ping­back est l’at­tri­but ping­back, qui permet­trait de faire une noti­fi­ca­tion auto­ma­tique suivant ce dernier proto­cole, et donc de rempla­cer (en opt-in) l’en­tête HTTP Refer­rer là où elle est bloquée par HTTPS. Cette possi­bi­lité me semble bien plus utile que le respect théo­rique de HTTP (je sens que je vais atti­rer pas mal de commen­taires avec cette phrase mais j’as­sume).

    Suivi des discus­sion

    Et puis j’ai l’im­pres­sion qu’on regresse un peu par rapport au track­back initial. Ping­back et Webmen­tion noti­fient d’un lien entrant, pas d’un suivi de discus­sion.

    Je peux avoir un lien entrant sans aucun ajout à la discus­sion, juste un relai. Inver­se­ment je peux avoir un nouveau contenu qui apporte à la discus­sion et qui méri­te­rait de noti­fier plusieurs conte­nus déjà exis­tant sans forcé­ment s’im­po­ser de faire des liens.

    Autre commen­taire de Karl : Certains aime­ront avoir plus qu’un lien, avec un petit texte sur le pourquoi de la noti­fi­ca­tion, de ce qu’ajoute ce nouveau contenu au sujet déjà en cours – par exemple pour orien­ter la modé­ra­tion et le choix de (non-)publi­ca­tion. Pas forcé­ment perti­nent de le rendre obli­ga­toire (ça empê­che­rait pas mal d’au­to­ma­tismes) mais le rendre possible serait utile.

    Et si je n’im­pose pas de lien dans le contenu noti­fié, il faudra que je puisse en authen­ti­fier l’ori­gine. Un système de signa­ture simpliste devrait suffire mais sera néces­saire.

    Faire une spéci­fi­ca­tion qui implé­mente ça demande deux heures tout au plus. Rien n’em­pêche même qu’elle soit compa­tible avec Webmen­tion et qu’on puisse avoir un point d’en­trée unique. Simple­ment ça n’a de sens que si je ne suis pas le seul à jouer.

    David, Karl, les autres ? vous en pensez quoi ?

  • Petit tour des poli­tiques presse

    Petit tour de presse à propos d’une tribune d’Henri Guaino à propos du FN sur Le Monde. Je voulais véri­fier mon ressenti comme quoi les diffé­rents sites de presse orien­taient beau­coup les conte­nus, et étaient réfrac­taires à poser des liens vers la source des infor­ma­tions.

    • Atlan­tico retient « Le FN est trop popu­liste, trop pouja­diste, pour se confondre avec l’ex­trême droite ». On y exclu toute la partie de la tribune qui critique forte­ment le FN. Il y a un lien vers la tribune du monde et une vidéo de LCP à propos de la quali­fi­ca­tion extrême droite du FN.
    • Libé­ra­tion retient « Le FN n’est pas d’ex­trême droite ». On y aperçoit par contre la critique forte du FN. Aucun lien vers la tribune d’ori­gine, même si on la nomme comme l’ori­gine de l’ar­ticle. Il y a par contre un lien vers un autre article de Libé­ra­tion avec une inter­view de Henri Guaino, qui elle contient un lien vers la tribune du Monde.
    • Europe 1 (Le Lab) retient « Mouché par Marine Le Pen à la télé, [il] prend la plus contre le FN dans Le Monde ». Plusieurs cita­tions, parcours qui respecte l’in­ter­view, lien vers la tribune d’ori­gine, lien vers un article Lab Europe 1 avec des extraits de la vidéo de BFM qui oppose entre autres Henri Guaino et Marine Le Pen.
    • L’Ex­press retient que le FN a « quelque chose de mons­trueu­se­ment inhu­main ». Lien vers Le Monde. chaque nom de person­na­lité lie vers un article du même jour­nal mais qui n’a un peu rien à voir avec le débat et qui perturbent plus qu’ils n’aident. Contenu plutôt critique sur le FN, mais qui respecte globa­le­ment le chemi­ne­ment.
    • Le Pari­sien a exac­te­ment le même titre que L’Ex­press. Même poli­tique de liens aussi, même s’il y a aussi des liens vers des articles rela­ti­ve­ment liés et une vidéo de BFM avec Henri Guaino et Marine Le Pen.
    • Le Point retient « Il faut sortir de la cari­ca­ture du FN ». Lien vers la tribune d’ori­gine. Quelques autres liens pointent vers tous les articles sur Guaino, tous les articles sur le Front Natio­nal et tous les articles sur l’UMP. Pas très utile mais la forme de ces liens est assez diffé­rente pour que ça ne perturbe pas.
    • France Info retient « L’in­hu­ma­nité du Front Natio­nal ». Vidéo et audio de France Info, mais aucun lien vers la tribune du Monde même si elle est citée et nommée dès le chapô. Le texte est rédi­gée sous une forme proche d’une inter­view, même s’il ne s’agit que de cita­tions et d’une analyse propre à France Info. On se détache par contre de la simple retrans­mis­sion pour faire de l’ana­lyse.
    • Agora­vox retient « Guaino se fend d’une tribune étrange contre le FN » mais unique­ment sur un dessin de cari­ca­ture.

    Rien (ou non trouvé) sur Le Figaro, Le Huffing­ton Post, L’Hu­ma­nité, La Croix, Rue89, Le Nouvel Obser­va­teur, Media­part.

    Au final le choix du titre est très diffé­rent mais globa­le­ment le contenu est assez fidèle à la source. Il reste encore des sites qui arrivent à citer et parler d’une tribune sans mettre de liens externes, mais moins que je ne le pensais. Par contre on voit clai­re­ment la poli­tique SEO de certains sites, qui prend le pas sur le rôle édito­rial des liens et des réfé­rences. Cette volonté se voit aussi parfois sur l’édi­to­rial, où parfois on tente de rappe­ler plein de sujets assez peu liés, pour faire cliquer et avoir plus de pages par visite (ou pour enri­chir un contenu assez pauvres). Trop peu font une analyse au lieu de simple­ment rester dans la retrans­mis­sion des propos bruts.

  • The lie of the API

    Quelques réponses sur un billet qui a beau­coup circulé : The lie of the API.

    Ça flatte beau­coup la mouvance HATEOAS mais je n’ac­croche pas. Même avec des clients très smart, impos­sible de faire un même site pour les visites « navi­ga­teur » et les accès « API ».

    Le logi­ciel client de l’API ne sera jamais assez intel­li­gent pour comprendre autant le contexte que l’hu­main derrière son navi­ga­teur, et jamais assez souple pour gérer des chan­ge­ments non prévus.

    Donc partons de notre biblio­thèque qui expose des collec­tions avec des conte­nus, chacun reliés à des auteurs.

    Et si demain je change mes repré­sen­ta­tions pour ne plus mettre les bio des auteurs dans la fiche du livre direc­te­ment ? Certes tech­nique­ment il est possible de faire un robot qui sache récu­pé­rer cette bio sur la fiche de l’au­teur, mais quelle est la proba­bi­lité que les robots actuels gèrent le chan­ge­ment ?

    Et si demain le site web est changé pour que le point d’en­trée premier soit l’au­teur ? Le logi­ciel saura-t-il recher­cher un livre dont il ne connait pas l’adresse ?

    Et si demain je change le système de clas­si­fi­ca­tion des livres pour passer de BISAC à la CLIL française ? Quelle proba­bi­lité que le robot et l’ap­pli­ca­tif derrière gère ça de façon trans­pa­rente ?

    La partie desti­née au robot (qu’on nomme géné­ra­le­ment « API ») n’a simple­ment pas les mêmes besoins que la partie desti­née aux humains (qu’on nomme souvent « web »). On peut faire conci­lier les deux au début, mais ça va casser au fur et à mesure des évolu­tions de la partie desti­née aux humains.

    Tout ça pour quoi ? La satis­fac­tion intel­lec­tuelle du déve­lop­peur qui se dit qu’il corres­pond au schéma idéal du web. La valeur ajou­tée ne me semble pas justi­fier le risque.

    C’est d’au­tant plus vrai qu’en réalité les clients qui codent des robots hyper­me­dia corrects il n’y en a pas tant que ça. Rapi­de­ment des tiers vont coder des robots en faisant de l’in­gé­nie­rie inverse sur les adresses, les iden­ti­fiants, la struc­ture, les données. Ça sera peut être de leur faute, mais ça va casser si vous faites des chan­ge­ments en vous repo­sant unique­ment sur le côté hyper­me­dia.

    D’où la ques­tion : Souhai­tez-vous que ça fonc­tionne ou avoir raison ?

  • Pas de protec­tion pour les sources des blogueurs

    Très symp­to­ma­tique du système français, la loi proté­geant les sources ne sera pas appli­cable partout, mais unique­ment pour la « vraie » presse, ce qui bien entendu n’in­clut pas les blogs et sites simi­laires.

    Outre le déca­lage par rapport à leur époque, on peut noter que pour nos dépu­tés le web n’est pas la « vraie démo­cra­tie » et que proté­ger tout le monde serait dange­reux. Il ne faudrait pas que des blogueurs prétendent de faire du jour­na­lisme. Ce n’est pas de la cita­tion, mais pas loin.

    Le pire dans tout ça c’est que ce n’est pas le jour­na­liste ou le blogueur qui est protégé. Les deux seront respon­sables de leur écrit quoi qu’il se passe. Celui qui est protégé c’est la source. Sa protec­tion dépen­dra donc du média choisi pour la diffu­sion, de s’il est en confor­mité avec les préju­gés de nos dépu­tés sur ce qui est ou pas de la vraie presse d’in­for­ma­tion.

    Les plus para­nos se deman­de­ront si ce n’est pas aussi que fina­le­ment la presse tradi­tion­nelle est suffi­sam­ment surveillée ou sous contrôle pour ne pas repré­sen­ter un risque fort si on lui accord cette protec­tion.

    À mettre d’ailleurs en rela­tion avec l’af­faire récente sur un certi­fi­cat de sécu­rité utilisé à des fins de surveillance dans un minis­tère. La sécu­rité semble d’abord être de débusquer ceux qui veulent divul­guer ce qu’on veut cacher.