Auteur/autrice : Éric

  • Anne Frank et le domaine public. Pas le bon combat

    Il y a désac­cord sur la date de fin du mono­pole patri­mo­nial au titre du droit d’au­teur sur le Jour­nal d’Anne Frank. Les ayants droits veulent, à partir d’ar­gu­ments proba­ble­ment abusifs, le voir conti­nuer pendant encore plusieurs dizaines d’an­nées.

    Le plus crétin c’est que l’ayant droit est une fonda­tion, à visée éduca­tive et mili­tan­tiste, pas une entité à visée lucra­tive.

    Les débats me gênent beau­coup parce qu’ils s’en­flamment sur l’im­por­tance histo­rique du livre.

    À mon sens, on passe à côté du débat. Si les argu­ments de l’ayant droit sont abusifs, c’est unique­ment par chance. Le texte aurait effec­ti­ve­ment pu être protégé jusqu’en 2050, peut être plus. La plupart des œuvres mettent plus d’un siècle à passer dans le domaine public. La mienne mettra proba­ble­ment plus de 130 ans.

    Le problème n’est pas celui de cette œuvre. Le problème c’est que l’équi­libre mis en place permet de bloquer la diffu­sion large et libre des conte­nus pendant tant de temps. On sacri­fie notre culture et notre histoire.

    J’ai parlé d’équi­libre, mais l’équi­libre a été perdu il y a bien long­temps. Le schéma de Nume­rama est éclai­rant à ce titre. Au début nous parlions de 10 ans après publi­ca­tion, nous en sommes à plus de 130, et certains ne s’en contentent pas.

    Le problème n’est pas au niveau de l’ayant droit d’Anne Frank, il n’est pas celui du jour­nal histo­rique et de son impor­tance pour notre histoire. Il est celui, plus global, de la durée déli­rante du mono­pole d’au­teur à laquelle nous sommes arri­vés.

    Il y a consen­sus au niveau du jour­nal d’Anne Frank et on pour­rait lais­ser glis­ser le sujet vers l’ou­bli mais ce serait employer des œillères. Le problème de fond reste, et c’est lui qu’il faut discu­ter.

    Réfléxions libres à partir du débat sur le domaine public et le jour­nal d’Anne Frank. Vous pouvez commen­cer la lecture sur Affor­dance.

  • Valls très à l’écoute de poli­ciers très en colère

    Mardi 13 octobre, lors de son discours devant les cadres de la sécu­rité inté­rieure à l’école mili­taire, Bernard Caze­neuve s’est encore livré à une séquence de séduc­tion, en dénonçant des « dysfonc­tion­ne­ments » de la justice et en annonçant la livrai­son immi­nente de fusils à pompe en Seine-Saint-Denis, « des armes qui faisaient défaut » selon lui. « Je ne peux accep­ter que des poli­ciers et des gendarmes puissent être atteints par des personnes qui devaient être en prison », a déclaré le ministre de l’in­té­rieur, avant de souhai­ter que « les théo­ri­ciens des violences poli­cières aient un mot pour dire leur compas­sion » à l’en­droit des poli­ciers victimes aussi.

    Qu’im­porte si le taux de réci­dive crimi­nelle est très faible, si les prisons sont pleines (65 544 déte­nus pour 57 810 places au 1er septembre, soit une baisse de 2,1 % en un an), et si ces mêmes prisons fabriquent de la réci­dive.

    Sur Media­part

    Donc on a un ministre de l’in­té­rieur qui encou­rage le mili­tan­tisme contre l’ins­ti­tu­tion judi­ciaire et qui promet des fusils à pompe.

    L’adage « un fait divers une loi » est déjà assez crétin pour qu’on ne fasse pas n’im­porte quoi pour séduire des mani­fes­tants. On est passé de la poli­tique spec­tacle de N. Sarkozy à ce gouver­ne­ment qui fait de la poli­tique marke­ting. Je ne suis pas certain qu’on y ait gagné. En tout cas on va en payer les effets pendant très long­temps.

  • TVA sur les tampons : qu’est-ce qu’un « produit de première néces­sité » ?

    En clair, la logique qui gouverne la fisca­lité des « produits de première néces­sité » n’a pas consi­déré que le savon en était un. Ce qui est évidem­ment discu­table, qu’il s’agisse des produits d’hy­giène fémi­nine comme les tampons et les serviettes ou d’autres produits plus géné­riques.

    L’as­so­cia­tion Geor­gette Sand, à l’ori­gine de la demande de baisse de TVA sur les tampons et serviettes, grâce à une péti­tion qui a réuni 17 000 signa­tures, deman­dait d’ailleurs qu’une série de produits d’hy­giène « de première néces­sité » (savon, sham­pooing…) béné­fi­cient du même taux.

    chez Les Déco­deurs

    Au delà de la ques­tion spéci­fique des serviettes et tampons, c’est un gros ménage qu’il faudrait faire dans les caté­go­ri­sa­tions de TVA. Le problème, c’est que ça risque de déplaire à bien trop d’in­té­rêts.

    La restau­ra­tion en Guade­loupe et les ventes d’ani­maux vivants béné­fi­cient du taux super-réduit de 2,1% qui sert aux médi­ca­ments et produits sanguins.

    Les œuvres d’art, le cinéma, les livres et les spec­tacles vivants béné­fi­cient du taux réduit des biens de première néces­sité comme l’ali­men­taire, les appa­reillages pour handi­ca­pés ou les pres­ta­tions pour personnes âgées dépen­dantes. Oh, c’est aussi le cas de la presse, y compris les jolies éditions Atlas (et asso­ciées) vendues au bureau de tabac.

    Les zoos béné­fi­cient du même taux inter­mé­diaire que les médi­ca­ments non rembour­sés et travaux d’amé­lio­ra­tion des loge­ments.

    Bref, chaque lobby a obtenu avec le temps de se placer plus ou moins proche du taux le plus bas. Bonjour les grèves et le mauvais buzz pour le gouver­ne­ment qui osera cham­bou­ler tout ça. Tout ça n’a plus grand sens.

  • The B Corp Decla­ra­tion

    We envi­sion a global economy that uses busi­ness as a force for good.

    This economy is compri­sed of a new type of corpo­ra­tion […] – Which is purpose-driven and creates bene­fit for all stake­hol­ders, not just share­hol­ders.

    […] we believe:

    • That we must be the change we seek in the world.
    • That all busi­ness ought to be conduc­ted as if people and place matte­red.
    • That, through their products, prac­tices, and profits, busi­nesses should aspire to do no harm and bene­fit all.
    • To do so requires that we act with the unders­tan­ding that we are each dependent upon another and thus respon­sible for each other and future gene­ra­tions.

    — The B Corp Decla­ra­tion

    Pour moi c’est sacré­ment impor­tant.

    J’ai la chance d’avoir le choix de là où je travaille, ou plutôt de pouvoir refu­ser de travailler dans les entre­prises qui ne corres­pondent pas à mes valeurs. Cette décla­ra­tion corres­pond fina­le­ment assez bien à mon critère.

    Chaque choix a un coût, et rien n’est parfait ou magique, mais que faites-vous de votre côté pour aligner vos valeurs et vos actions ?

     

  • Lessons From Five Years in Mobile News Apps: #1 Don’t have a news app

    And here’s the #1 lesson from my expe­rience: If you are a small or medium sized publi­sher don’t have a news app. If you already have one, shut it down. Use your resources to make your mobile web site better.

    […]

    Most people spend 80 percent of their time on three apps apps on their phone for 80 percent and, proba­bly, twice as many on their iPads. Here are the apps that most people have room in their life for: Face­book, a music app and then proba­bly some sort of news app. That means there’s a grea­ter chance that they will go to their favo­rite big name news outlet (hint: NYT, WSJ, Guar­dian, BBC or an aggre­ga­tor like Flip­board). That’s why app down­load numbers are not an effec­tive metric.

    — via Priya Gana­pati

    On rejoint une autre lecture récente : L’es­sen­tiel du temps sur mobile est passé sur Face­book et quelques app, toujours les mêmes. Il y a plus de temps passé sur le web mobile que sur le reste des app. En plus de coûter cher, c’est clai­re­ment peu perti­nent côté stra­té­gique.

    Avec l’ar­ri­vée des Service Workers, il va y avoir de moins en moins de raisons de passer au natif.

  • Combien ça coûte de vendre sa star­tup ?

    Au total, sur votre plus-value de 500’000€ réali­sée au bout de 2 à 8 ans, vous aurez donc versé 170’390€, soit un taux réel de 34%. Pas tout à fait 40%, ni encore moins 45%. A peine plus que le tiers. Poten­tiel­le­ment moins.

    […]

    Les star­tup mettent en moyenne 7 ans à s’ap­pré­cier, à partir de 8 ans l’abat­te­ment est de 65%. La taux effec­tif sur une plus-value d’1M€ après 8 ans est donc de 33,8%. Yep.

    […]

    Dans certains cas, l’abat­te­ment peut aller jusqu’à 85%… Les inves­tis­seurs le savent, à n’en pas douter !

    Tous ces scéna­rios partent du prin­cipe que vous êtes céli­ba­taire, sans enfant à charge, sans autre parti­cu­la­rité fiscale et ne prennent pas en compte d’autres reve­nus ou crédits d’im­pôts dont vous pour­riez béné­fi­cier.

    chez Damien Varron, via David Larlet

    Merci. Bien évidem­ment le taux ne monte pas tant que ça même si vous chif­frez une plus-value à plusieurs millions. Et l’au­teur de départ oublie la possi­bi­lité de placer ses actions sur un PEA, qui intro­duit d’autres faci­li­tés.

    Parce qu’en trem­pant dedans, moi aussi j’en ai marre de tout ce bull­shit.

    Bien entendu on oublie faci­le­ment l’énorme exoné­ra­tion qu’est le CIR, les faci­li­tés fiscales de la JEI, l’in­fa­struc­ture excep­tion­nelle qu’on a en France et qui permet au busi­ness de fonc­tion­ner, le niveau d’édu­ca­tion payé sur fonds publics, l’ab­sence d’IS des star­tup qui sont défi­ci­taires pendant des années…

    Malgré tout ça, il y a une défiance envers tout ce qui a trait à l’État et aux règles sociales est à son maxi­mum dans nombre de struc­tures. C’est d’un hypo­crite au possible.

    On y ressent comme une croyance que l’en­tre­pre­neur est un super-héros, qui contri­bue telle­ment de part sa réus­site qu’il mérite d’être exonéré de tout impôt, qu’il ne doit rien à la société. Je n’y ai jamais vu la moindre justi­fi­ca­tion.

  • Leaked: EPO Prio­ri­tises Work for Large Foreign Corpo­ra­tions, Discri­mi­na­tion Not Acci­den­tal But Centrally Plan­ned

    It is propo­sed to start a pilot for ten major appli­cants, world­wide, lasting one year (1.4.2015–1.4.2016). The appli­cants will be selec­ted by DG1 but taking into consi­de­ra­tion input from PA, PDQM and DG5. This will be based around strong exis­ting contacts. 5 liai­son direc­tors will be selec­ted to deal with two major appli­cants each. They will be in regu­lar contact with these appli­cants and will have at least one face to face meeting during the year of the pilot.

    […]

    Histo­ri­cally missions were orga­ni­sed on a direc­to­rate and clus­ter level with little coor­di­na­tion beyond that. Moreo­ver, they did not always target he largest appli­cants, but more often the “nicer” loca­tions. With the deploy­ment of the Coor­di­na­tion Tool for Exter­nal Contacts and with more direc­tio­nal input from the PDs, along with the expe­rience from the liai­son direc­tors it is guaran­teed that DG1 missions will be more focus­sed on our major appli­cants and deli­ve­ring a better service to them.

    — via Techrights

    Dit autre­ment, l’of­fice euro­péen des brevets favo­rise très offi­ciel­le­ment en interne une douzaine de multi­na­tio­nales en leur offrant un circuit prio­ri­taire et une colla­bo­ra­tion suivie.

    Le détour­ne­ment ne semble même plus être masqué, il s’af­fiche au grand jour. L’of­fice ne travaille plus pour l’in­no­va­tion ou la publi­ca­tion des connais­sances, mais pour elle-même, à favo­ri­ser ses gros clients indus­triels au détri­ment des jeunes inno­vants. Est-ce vrai­ment sa mission ?

  • Révo­lu­tion­naire: les pauvres ont surtout besoin d’argent

    Depuis quelques années, une tendance révo­lu­tion­naire appa­raît dans le domaine du déve­lop­pe­ment : donner de l’argent aux pauvres.

    […]

    Donner direc­te­ment de l’argent aux personnes pauvres, sans lier ceci à quoi que ce soit (suivre une forma­tion, ache­ter une vache, etc.) n’avait jamais été sérieu­se­ment consi­déré. Les pauvres manquent de self-control, ou de connais­sances, était l’ar­gu­ment ; l’argent versé direc­te­ment risque d’être gaspillé en dépenses somp­tuaires, à la satis­fac­tion d’en­vies immé­diates, un peu comme un enfant qui trouve une pièce de monnaie par terre.

    Et là je me suis pris une baffe, parce que j’ai laissé la société m’in­culquer ce pater­na­lisme mal placé, cette vision que si quelqu’un est pauvre c’est forcé­ment parce qu’il le mérite et ne sait pas gérer son argent. Il est pour­tant évident que c’est faux, surtout avec le taux de chômage actuel et les diffé­rences entre les parcours de milieux socio-cultu­rels diffé­rents.

    Bref, ça la fout mal, et merci à cet article qui m’a un peu réveillé.

    Je me suis rappelé en même temps une discus­sion avec quelqu’un d’une banque alimen­taire : Les gens pensent qu’en donnant en nature à la sortie des super­mar­chés ils s’as­surent que le don est utili­taire (pâtes, riz, huile, etc.) sur des besoins essen­tiels, et pas dila­pidé dans des biens super­flus. En réalité c’est le contraire puisque les diri­geants des œuvres sont bien comme tout le monde. Face à une demande impos­sible à satis­faire ils se résignent à prendre en quan­tité indus­trielle au plus bas coût, avec une qualité parfois fina­le­ment plus basse que celle des dons au super­mar­ché.

    Ça faisait rire mon inter­lo­cu­teur de prendre les gens à leur propre piège. Cette qualité est en effet indis­pen­sable. On cherche à faire vivre les gens, pas juste à assu­rer l’ali­men­taire. Le contact humain est essen­tiel, mais aussi le plai­sir.

    Si le SDF à côté de vous utilise 5 € pour s’ache­ter une bouteille de bière, un paquet de ciga­rette ou autre chose, il est facile de le juger, mais pas facile d’être à sa place. Parfois c’est aussi indis­pen­sable que du pain et du jambon. Souvent même, et juste­ment parce que la situa­tion est insou­te­nable sinon.

    Arrê­tons le pater­na­lisme mal placé, surtout si nous n’avons jamais été dans une situa­tion simi­laire et que nous n’en connais­sons rien.

    Ce préjugé n’avait jamais été testé, jusqu’à il y a peu. […] Les effets ont été spec­ta­cu­laires: la moitié d’entre eux avaient quatre ans après une acti­vité profes­sion­nelle. Par rapport au groupe de contrôle, ils avaient plus d’ac­tifs, travaillaient plus et avaient un revenu supé­rieur de 38%. L’ef­fet a été d’au­tant plus marqué pour les femmes (qui ont encore plus de diffi­cul­tés que les hommes à accé­der au crédit dans de nombreux pays en déve­lop­pe­ment). D’autres études ont confirmé ce résul­tat : donner tout simple­ment de l’argent aux pauvres, sans rien deman­der en même temps, fonc­tionne beau­coup mieux que de nombreux autres programmes de déve­lop­pe­ment. Parce que cela ne demande aucune admi­nis­tra­tion pour redis­tri­buer, et ne néces­site aucun inter­mé­diaire.

    — Sur Classe Eco

    Comme le dit l’ar­ticle ensuite, tout ne peut et ne doit pas passer en dons directs, mais si on les évite par pater­na­lisme ou par crainte de mauvaise effi­ca­cité, il serait bon de revoir nos pré-jugés.

    Et si on aidait les gens comme des adultes respon­sables plutôt que de les trai­ter comme des enfants dont il faut s’oc­cu­per ?

  • Syrie : Salim Bengha­lem, la cible des frappes françaises à Rakka

    Une semaine après l’an­nonce par le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, du bombar­de­ment, dans la nuit du 8 au 9 octobre, d’un camp de l’Etat isla­mique près de Rakka, en Syrie, la version offi­cielle livrée par les auto­ri­tés françaises résiste de moins en moins à l’exa­men de certains faits nouveaux.

    D’après le minis­tère de la défense, ce centre d’en­traî­ne­ment consti­tuait une menace pour la France et l’Eu­rope et héber­geait des « combat­tants étran­gers, dont proba­ble­ment des Français et des fran­co­phones ». Il assu­rait cepen­dant ne pas connaître l’iden­tité des personnes visées. Selon nos infor­ma­tions, l’en­semble de l’opé­ra­tion a pour­tant été, en grande partie, pensé autour d’un Français, Salim Bengha­lem, 35 ans, origi­naire de Cachan (Val-de-Marne), présenté par les services de rensei­gne­ment comme « le respon­sable de l’ac­cueil des Français et des fran­co­phones au sein de l’Etat isla­mique ».

    — Sur Le Monde

    Donc la France fait des assas­si­nats ciblés à l’étran­ger – pas très ciblés en fait puisque ça touche plusieurs personnes. On le fait après avoir annoncé à la popu­la­tion de simples vols de recon­nais­sance – alors que bien entendu on savait déjà quelle était l’in­ten­tion.

    *Mais* ce qui nous préoc­cupe c’est de savoir si la cible était française ou non. Est-ce vrai­ment l’im­por­tant ? Quand en est-on arri­vés là ? à consi­dé­rer normal d’avoir le droit de mort sur les tiers tant qu’ils ne sont pas « des notres » ?

    Je déses­père, non seule­ment qu’on s’en­fonce ainsi, mais en plus que la majo­rité des popu­la­tions occi­den­tale a l’air de soute­nir cette évolu­tion. Tout est prêt pour la troi­sième guerre mondiale, il ne manque plus qu’un archi-duc.

    Ou alors nous conti­nuons ainsi mais arrê­tons de croire aux droits de l’Homme et arrê­tons de nous regar­der dans une glace.

  • Did a robot repor­ter screw up the AP’s Netflix earnings story?

    Well, for star­ters, the reason behind the discre­pancy is likely due to the fact that Netflix recently split its stock 7-for-1. That means that the company issued six new shares for each share of exis­ting stock, making each indi­vi­dual share worth only one-seventh as much. So if analysts had expec­ted Netflix to earn 32 cents a share before the stock split, divi­ding those esti­mates by 7 would mean that the analysts were expec­ting about 4 cents of earnings per share of the new Netflix stock.

    Maybe a repor­ter for the AP messed up the math on Netflix, using the old, pre-split esti­mates instead of the correct, post-split ones.

    But there’s another possi­bi­lity: maybe a robot is to blame.

    Last year, the AP struck a deal with a company called Auto­ma­ted Insights, which makes auto­ma­ted repor­ting soft­ware that can write certain types of stories without human assis­tance. Among the things Auto­ma­ted Insights’ soft­ware can do is write simple corpo­rate earnings stories, using numbers it pulls in from an auto­ma­ted feed. The AP now publishes more than 3,000 earnings stories per quar­ter with Auto­ma­ted Insights’ help.

    — Sur Fusion

    La diffu­sion brute des dépêches AFP et des commu­niqués de presse c’était déjà se tirer une balle dans le pied, mais le jour­na­lisme auto­ma­tique par des robots, ça devient vrai­ment déses­pé­rant. Même sans parler des erreurs : Quelle est la valeur ajou­tée ? Où est la mise en contexte et l’ana­lyse ?