Auteur/autrice : Éric

  • The white man in that photo

    Cas d’école sur comment une photo peut mentir. J’ai vu plusieurs fois cette photo, y trou­vant une oppo­si­tion entre les deux hommes noirs combat­tifs, et l’homme blanc isolé qui tente d’igno­rer ce qu’il se passe.

    Il s’avère que l’his­toire est tout à l’op­posé.

    Mettre dans la légende que le badge rond qu’ils portent tous trois est un badge de soutien aux droits de l’homme dans un contexte d’apar­theid, ce serait le mini­mum.

    La lecture de l’ar­ticle de Griot en dit bien plus encore.

  • Les liseuses recom­man­dées – hiver 2015–2016

    Vous pensez passer au livre numé­rique et cher­chez une liseuse ? Voici les deux modèles que je recom­mande :

    Ma préfé­rée est la Kobo Glo HD. Elle a le meilleur écran du marché pour le prix du moyen de gamme d’hier (130 €). Je préfé­re­rais que ce ne soit pas une Kobo parce que la poli­tique de DRM n’est pas parfaite, mais ça reste un appa­reil globa­le­ment ouvert et de très bonne qualité. On trouve des liseuses plus chères, mais elles sont géné­ra­le­ment moins bien.

    À 10 € de moins on trouve la TEA Touch Lux 3 de Pocket­book. La réso­lu­tion d’écran est plus faible mais on reste sur la tech­no­lo­gie Carta HD. On gagne des boutons physiques et une chaîne ebook qui se veut vrai­ment ouverte, notam­ment avec un port micro-SD et l’uti­li­sa­tion de DRM légers quand l’édi­teur le permet.

    * * *

    Pour un peu moins cher on trouve – dans mon ordre de préfé­rence – la Pocket­book Touch Lux 2, la Kobo Aura 6″ et la Cybook Odys­sey Front­light 2. Toutes trois sont dans la même gamme, à 99 € avec l’ éclai­rage et un écran Pearl HD (un peu moins bon que celui de la Touch Lux 3). Il y a aussi la Cybook Muse Front­light de Bookeen, mais à 10 € de plus.

    Je conseille quand même une des deux recom­man­dées tout en haut : L’ap­pa­reil devrait durer plus de deux ans, bien plus si vous êtes soigneux et que vous ne cédez pas à la tenta­tion du renou­vel­le­ment. On y passe litté­ra­le­ment des heures et des heures. Pas certain que les 20 € de gagnés soient vrai­ment perti­nents dans ce cadre, mais ces diffé­rentes liseuses restent des choix sûrs si vous êtes réel­le­ment serrés en budget.

    En dessous de 99 €, par contre, vous faites clai­re­ment de mauvaises écono­mies. À chaque fois que j’en­tends l’his­toire d’une liseuse qui finit par rester sur l’éta­gère, c’est un modèle sous la barre des 99 €. La réci­proque est aussi vraie : À chaque fois elles finissent par rester sur l’éta­gère. Je n’ai aucune excep­tion en tête, vrai­ment. Autant ne rien ache­ter.

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    On trouve aussi des grand formats 8″ mais les retours que j’ai eu en utili­sa­tion réelle ne sont bons ni sur la dura­bi­lité ni sur le côté pratique du format (poids, taille).

    La 6.8″ de la Kobo Aura H2O est sympa­thique mais la Glo HD reste une meilleure qualité de lecture pour moins cher. La faible diffé­rence de taille ne me semble pas assez signi­fi­ca­tive pour en faire un vrai avan­tage. Elle n’aura de sens que pour ceux qui ont vrai­ment envie de l’étan­chéité (et là c’est le seul modèle que je conseille).

    L’éclai­rage vaut vrai­ment d’y mettre quelques euros, autant pour l’aug­men­ta­tion de contraste ressenti que pour lire le soir dans le lit sans déran­ger son conjoint. Ce mode d’éclai­rage et son inten­sité n’ont vrai­ment rien à voir avec ceux d’une tablette ou d’un smart­phone. Il ne fati­guera pas les yeux et ne vous tien­dra pas plus éveillé qu’une lampe de chevet.

    La diffé­rence entre un écran simple et un écran Pearl HD ne se verra pas du premier coup d’œil sur un présen­toir de démons­tra­tion mais il se sent vrai­ment à l’usage. Un mauvais écran ne vaudra jamais le coup, quel que soit le prix auquel vous le trou­ve­rez : Vous ne lirez pas dessus plus d’un an.

    Quant aux autres marques que celles citées jusqu’à présent vous pour­riez avoir de bonnes surprises, mais vous risquez surtout d’être déçus.

    Vous trou­ve­rez certai­ne­ment plein de raisons de vouloir telle ou telle liseuse, mais rappe­lez-vous : En pratique, quand il s’agit de lire, seules la qualité de lecture de l’écran et l’ou­ver­ture de l’éco­sys­tème ont vrai­ment un sens. Le reste est du registre de l’ac­ces­soire.

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    Et les Kindle ? même réponse que d’ha­bi­tude :

    Le problème est que c’est un appa­reil fermé dans un écosys­tème fermé. Ce que vous y ache­tez y restera, tota­le­ment assujetti à la volonté d’Ama­zon : S’ils ferment votre compte vous l’avez dans l’os. Si vous chan­gez de pays, même chose. Si vous voulez passer à une liseuse autre que Kindle, même chose. Vous aurez à aban­don­ner tous vos achats, et plus long­temps vous y reste­rez plus vous aurez à aban­don­ner.

    Si demain ils deviennent simple­ment plus chers ou moins bons que la concur­rence, vous serez coin­cés. Et si demain ils se fâchent plus fort qu’hier avec Hachette, c’est un tiers des livres français que vous ne trou­ve­rez plus dans le cata­logue. Si demain, comme Sony, ils décident de ne plus faire de livre numé­rique, là c’est la catas­trophe poten­tielle.

    Il y a possi­bi­lité de conver­tir les livres mais seuls quelques rares parmi les plus geeks d’entre vous conti­nue­ront à le faire au jour le jour plutôt que de profi­ter de tous les avan­tages de l’éco­sys­tème interne. Et même alors, ça ne concerne que les livres sans DRM, c’est à dire très peu voire aucune des nouveau­tés les plus vendues.

    Bien entendu, s’ils changent de format, vous êtes dépen­dants de l’hy­po­thé­tique déve­lop­pe­ment d’un nouveau conver­tis­seur de la part de la commu­nauté, sans aide et contre la volonté d’Ama­zon. On me souffle dans l’oreillette que c’est juste­ment ce qu’il est en train de se passer cette semaine. Oups…

    Bref, pas de Kindle tant qu’ils ne s’ouvrent pas plus. La péren­nité n’est pas tip top.

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    Enfin, mais pas le moins impor­tant : Fuyez les tablettes LCD si c’est pour lire autre chose que des bandes dessi­nées et des livres tech­niques.

    Le poids, le rétroé­clai­rage puis­sant direct dans les yeux, l’au­to­no­mie ridi­cule par rapport à une liseu­se… Vous seriez dégou­tés du numé­rique sans en avoir gouté les avan­tages.

  • Le Conseil d’État retoque la conven­tion chômage. Et toc !

    Depuis un peu plus d’un an le début de l’in­dem­ni­sa­tion au titre de l’as­su­rance chômage est différé en fonc­tion des indem­ni­tés extra-légales que vous touchez à votre départ. L’idée c’est que si vous partez avec un para­chute doré, on diffère votre prise en charge jusqu’à six mois.

    Dans ce calcul le Pôle Emploi prend en compte ce que l’em­ployeur vous donne mais aussi ce que le tribu­nal vous assigne plus tard si le licen­cie­ment est jugé sans cause ou irré­gu­lier. Ils surveillent les déci­sions, recal­culent les diffé­rés et demandent rembour­se­ment des trop perçus aux allo­ca­taires chômage. Autant dire que c’est loin d’être la joie de devoir des sommes impor­tantes au Pôle Emploi parce que le tribu­nal vient de vous donner raison sur une contes­ta­tion de licen­cie­ment.

    Si vous avez plus de deux ans d’an­cien­neté et que la société a plus de dix sala­riés, le tribu­nal est contraint par un mini­mum d’in­dem­ni­tés de six mois de salaire. C’est donc tout ce qui est au-dessus de cette limite qui peut géné­rer un différé d’in­dem­ni­sa­tion. Si la société est plus petite ou que vous avez moins d’an­cien­neté il n’y a pas de mini­mum légal, le Pôle Emploi prend donc tout en compte.

    Pour peu qu’on vous indem­nise de moins de six mois, vous risquez de devoir rever­ser au Pôle Emploi l’in­té­gra­lité de ce qu’on vous a donné pour indem­ni­ser votre préju­dice person­nel. En fait vous risque­riez même d’en être de votre poche pour payer l’avo­cat qui vous a fière­ment défendu avec succès.

    Superbe idée où vous allez y réflé­chir à deux fois avant de contes­ter un licen­cie­ment, parce que si vous gagnez vous en serez de votre poche.

    Heureu­se­ment ce système vient d’être cassé par le Conseil d’État. Ce qui est invrai­sem­blable c’est qu’on ait pu en arri­ver là. La machine est folle.

    Plus de détails sur citi­zen-web

  • Texas ‘good guy with a gun’ shoots carja­cking victim in head — then runs away

    Police offi­cials say that two men jumped the owner of a Chevro­let pickup truck and abscon­ded with his vehicle.

    As the men strug­gled with the car-owner, a passerby produ­ced a gun and fired multiple shots, missing the thieves but stri­king the victim in the head.

    article complet

    J’hé­site pour savoir laquelle de ces réac­tions sera la plus cari­ca­tu­rale :

    1/ C’est une mani­pu­la­tion d’opi­nion des agents de Barak Obama pour mener à bien sa poli­tique de contrôle des armes.

    2/ Il ne faut pas contrô­ler les armes, mais au contraire encou­ra­ger tout le monde à en avoir : Si le conduc­teur en avait une, il aurait pu se défendre seul.

    3/ Il ne faut pas contrô­ler les armes, mais au contraire encou­ra­ger tout le monde à s’en­traî­ner : Si le passant n’avait pas été mauvais au tir, il aurait été un héros.

    Ici, en France, ce n’est pas tant le contrôle des armes qui appa­rait diffé­rent, c’est que même avec une arme, le droit de s’en servir et une excel­lence au tir, tuer un homme pour éviter un vol maté­riel c’est juste inter­dit. Une histoire de propor­tion qui me parait (ici) bien plus impor­tante que la simple ques­tion des armes.

  • Un code du travail en miettes

    On pour­rait se livrer comme certains petits malins au jeu de « qui pèse le plus lourd » : le code du travail (sans les commen­taires de l’édi­teur Dalloz) attein­drait 0,789 kilo­gramme (kg), contre 1,450 kg pour le code du commerce ou encore 1,100 kg pour celui des socié­tés.

    Ne parlons même pas du code pénal et du code civil, que chacun devrait connaitre, ni de celui des assu­rances que vous avez potassé pour avant de prendre la votre, ni de…

    Étran­ge­ment c’est sur le code du travail qu’on se foca­lise, le seul où la plupart des gens ont des experts dédiés au sujet – syndi­cats et délé­gués du person­nel pour les sala­riés, syndi­cats et person­nels des ressources humaines pour les employeurs – et où la répres­sion de l’état est quasi­ment inexis­tante, les inspec­teurs du travail étant réduits au symbo­lique.

    Mais s’il y a des règle­men­ta­tions inutiles voire contre-produc­tives, corri­geons tout ça. N’ou­blions cepen­dant pas que…

    On pour­rait pour­tant faire remarquer qu’il suffit d’en­le­ver toutes les déro­ga­tions exigées et obte­nues par le patro­nat (sur le temps de travail, l’in­té­rim, les types de contrat de travail, etc.) pour allé­ger sensi­ble­ment ledit code

    Le problème avec tout ça c’est surtout que d’après le FMI, pour­tant peu prêt à une tendance commu­niste révo­lu­tion­naire :

    la régle­men­ta­tion du marché du travail n’a pas d’ef­fets statis­tique­ment signi­fi­ca­tifs sur la produc­ti­vité

    Tout ça n’est qu’un rapport de force et, la profes­sion­na­li­sa­tion de la classe poli­tique aidant, nos élus et influents sont tous repré­sen­tants de la même classe sociale, du même côté du rapport de force. La décons­truc­tion du droit du travail ne vient que de là, et elle ne fait que commen­cer.

    Extraits et cita­tions à partir d’un article sur Le Monde Diplo­ma­tique

  • Sue Everyone

    I hate this post. I hate the title of it. I hate what it implies. Even more, I hate how right it is.

    […]

    My wife and I fought for almost 2 years to get our daugh­ter the special educa­tion inter­ven­tions she deserves. After being decei­ved, stone­wal­led, and trea­ted like the enemy by the school system, we deci­ded to get a lawyer invol­ved. It was nothing short of amazing how much the county school system star­ted to care about our daugh­ter.

    Sue Everyone, Karl Groves

    Ce qui fait mal, c’est qu’on doive en arri­ver là, non seule­ment pour parler de fond, mais aussi simple­ment de respect.

    “I don’t care what brought you to acces­si­bi­lity, and if it is a lawsuit then so be it.”

    Si je me permets d’étendre à plus large que l’ac­ces­si­bi­lité, on reproche souvent à de multiples asso­cia­tions ou parti­cu­liers d’être des emmer­deurs, d’être procé­du­riers, d’at­taquer les gens. Ce qui est vite oublié c’est que s’ils gagnent, on devrait surtout repro­cher à ceux d’en face d’avoir rendu tout ça néces­saire. Il est temps que la honte change de camp.

  • 50% des Français gagnent moins de 1772 euros

    Cette étude s’in­té­resse égale­ment aux inéga­li­tés sala­riales. Elles demeurent flagrantes entre hommes et femmes : 19% en moyenne en défa­veur des secondes. Plus choquant : si l’on consi­dère des emplois à carac­té­ris­tiques égales, les femmes gagnent 9,9% de moins que les hommes. Néan­moins, la tendance est à la dimi­nu­tion des écarts.

    Ça se passe de commen­taire telle­ment le problème est évident.

    En 2013, le salaire médian était de 1772 euros mensuels nets : si vous gagniez plus, vous aviez un salaire supé­rieur à 50% des Français. Surtout, 1% des Français gagnent plus 8061 euros par mois.

    À 2250 € net par mois on est déjà dans les 30 % les mieux rému­né­rés. De quoi remettre la tête sur les épaules à tous ceux qui oublient où ils se trouvent.

    Oui, tout ça vient de Paris-Match, comme quoi… Vous y trou­ve­rez aussi des courbes compa­rées homme/femme sur l’évo­lu­tion des salaires (si ça tend à se rejoindre c’est trèèèès lente­ment) et une répar­ti­tion des salaires par centiles.

  • Les premières images filmées à 4 millions d’ISO

    La vidéo dispo­nible sur lesnu­me­riques rame complè­te­ment mais les premières images d’en­fants avec une femme autour d’une flamme sont juste extra-ordi­naires.

    Moi aussi je veux faire du 100.000 ISO avec cette qualité. Juste en photo, ça me suffi­rait.

    Quand ça monte à 1.000.000 ou 4.000.000 c’est bien entendu horrible mais l’ex­ploit reste inté­res­sant.

  • La classe moyenne matraquée par l’im­pôt sur le reve­nu…

    Non la classe moyenne n’est pas matraquée par l’im­pôt sur le revenu.

    Qui est la classe moyenne ? défi­ni­tion clas­sique : ceux qui restent quand on retire les 30% les plus modestes et les 30% les plus aisés. Il y a donc 40% de la popu­la­tion dans la fameuse classe moyenne.

    Qui paye l’im­pôt sur le revenu ? en fait moins de la moitié des foyers. Au titre de l’an­née 2015, c’est entre 44 et 46% de la popu­la­tion qui devrait être imposé sur ses reve­nus. Mettons 45% pour faire simple.

    Main­te­nant compi­lons ça rapi­de­ment :

    • 62% de la classe moyenne telle que défi­nie plus haut n’est pas du tout soumise à l’im­pôt sur le revenu
    • Parmi ceux qui restent il y a ceux qui sont impo­sés aux toutes premières tranches, ceux qui payent le moins (que ce soit en valeur ou en propor­tion, même malgré l’op­ti­mi­sa­tion fiscale des plus riches)

    Clai­re­ment si vous vous êtes matraqués par l’im­pôt sur le revenu, il y a toutes les chances que vous ne fassiez *pas* partie de la classe moyenne, mais plutôt de la classe supé­rieure. On peut discu­ter à l’en­vie d’une toute petite frange en haut de la classe moyenne, mais de là à dire que l’im­pôt sur le revenu est un problème majeur des classes moyennes dans leur ensemble, c’est un pas à ne pas fran­chir.

    À l’in­verse, l’his­toire ici ne dit pas si la classe moyenne est celle qui subit le plus ou pas, ni si la répar­ti­tion des prélè­ve­ment est juste ou équi­li­brée. Ce qui est certain c’est que si la classe moyenne est soumise à pres­sion, ce n’est pas sur le registre de l’im­pôt sur le revenu.

  • Cash Inves­ti­ga­tion : le busi­ness de la peur

    Ce soir j’ai regardé la TV, en rattra­page. Un extrait de Cash Inves­ti­ga­tion faisait plus qu’in­ter­pe­ler. On y voyait que le système Parafe de contrôle biomé­trique aux fron­tières lais­sait fina­le­ment simple­ment les gens passer au bout d’un moment en cas d’échec du contrôle, sans inter­ven­tion d’un agent.

    Le pire c’est que ça s’in­sère très bien dans le schéma de cette poli­tique sécu­ri­taire spec­tacle, qui sert à montrer qu’on fait plutôt qu’à faire. Si ça reje­tait vrai­ment des gens, ça devien­drait gênant, alors j’ima­gine très bien le réglage volon­taire « au bout d’un moment on laisse passer », ou les gardes qui ne se déplacent pas en cas de signal d’échec, parce que passent par là les gens de la classe haute, qui s’y prêtent volon­tai­re­ment.

    * * *

    Il reste que les inter­views me laissent un goût étrange. La jour­na­liste ne lâche pas les morceaux. J’aime bien, surtout face à la complai­sance des jour­na­listes français. Mais derrière c’est le vide inter­si­dé­ral. On n’ana­lyse pas les réponses et on fait un montage qui ressemble à un scéna­rio à charge.

    Le respon­sable des fron­tières dit que le capteur des Parafe à été changé et que les para­mètres ont été rele­vés. Ils n’ar­rivent pas à obte­nir confir­ma­tion ou à avoir ce nouveau capteur. Étran­ge­ment là pas de nouveau test. J’en viens presque à me dire qu’ils ont tenté et échoué, mais que là on ne nous le montre pas. Ça mérite bien plus de temps d’an­tenne que les échecs de conver­sa­tions télé­pho­niques pour­tant.

    * * *

    J’ai lâché à l’in­ter­view de B. Horte­feux. Je déteste la personne, les idées. On lui montre que son rapport présente pile l’op­posé de ses conclu­sions. Il refuse d’y croire mais surtout avance un argu­ment : Il faudrait segmen­ter en fonc­tion de la taille des villes, la situa­tion est forcé­ment diffé­rente.

    Fran­che­ment, je n’ai pas le rapport d’ori­gine, et encore moins les données segmen­tées qui ne semblent pas être dans le rapport présenté (ou alors ce serait vrai­ment de la mauvaise foi de la part de l’équipe de jour­na­listes, et là c’est moi qui ne souhaite pas y croire, pas à ce point). Par contre que les résul­tats de crimi­na­lité et d’évo­lu­tion de cette crimi­na­lité dépendent sérieu­se­ment du type et de la taille des villes, c’est quand même tout à fait crédible. Bref, on a tous les éléments pour un para­doxe de Simp­son : Une donnée qui semble donner un résul­tat évident mais qui démontre l’in­verse quand on trouve la bonne segmen­ta­tion qui a du sens.

    Peut-être est-ce une déro­bade mais c’est crédible, ça mérite étude et sérieux. Le problème c’est que la jour­na­liste ne lâche pas, ne semble même pas prendre en compte le retour, et le montage de l’in­ter­view renforce cet effet. Il arrête l’in­ter­view mais ça ne menait de toutes façons à rien qu’il ait raison ou tort. Au final sa réponse ne sera pas étudiée (ou pas dans ce qui parait à l’écran).

    J’ai l’im­pres­sion d’un débat tronqué et d’une vision simpliste, à charge, … de la part des jour­na­listes. Quand je repense à la première partie, je vois que tout est monté ainsi, du début à la fin. Il y a des vrais problèmes levés, mais essen­tiel­le­ment du cash, trop peu d’in­ves­ti­ga­tion, ou alors ça ne trans­pa­rait pas à l’écran. Dommage, du coup ça n’a plus grande crédi­bi­lité pour moi.