Auteur/autrice : Éric

  • Dispo­ni­bi­li­tés SoYouS­tart / Kimsufi

    Fran­che­ment, le système de dispo­ni­bi­li­tés des SoYouS­tart et Kimsufi c’est la plaie. On ne sait pas ce qu’il y a, il y a peu de dispo sur l’en­semble du maté­riel au cata­logue, et quand on sait ce qu’on veut on se retrouve dans l’im­pos­si­bi­lité de comman­der.

    Bref, des techos ont fait un outil d’alerte de dispo­ni­bi­lité. C’est idiot, mais ça fait le job. Merci

  • Le métier de déve­lop­peur infor­ma­tique

    — Tim. (@TimDL1992) 16 Mai 2015

    Et cette blague est exac­te­ment pourquoi le travail d’un déve­lop­peur est complexe. Son rôle c’est de tout prévoir, tout en reti­rant tout contexte, toute inter­pré­ta­tion, tout intel­li­gence.

    La phrase la plus proche du métier selon moi c’est celle qui dit « L’in­gé­nieur en pont doit comprendre les enjeux du pont et en faire certains calculs, puis diri­ger des gens du métier pour qu’ils construisent ce pont. L’in­gé­nieur en infor­ma­tique doit non seule­ment savoir construire lui-même ce pont dans les moindres détails, depuis l’ex­trac­tion du mine­rai de fer jusqu’à la pose du revê­te­ment qui permet­tra de rouler dessus, parfois en passant par la construc­tion de l’ap­pa­reil qui extrait le mine­rai de fer lui-même, mais en plus il doit savoir expliquer cela pour le faire faire à des auto­mates qui exécu­te­ront pas à pas chaque instruc­tion avec moins d’in­tel­li­gence et moins d’ini­tia­tive person­nelle qu’un enfant de 3 ans avec un lourd retard mental« . C’est certes cari­ca­tu­ral (donc faux) mais ça donne l’idée.

  • Pourquoi j’ai donné 2 ans de travail et combien ça m’a rapporté ?

    Avant le prix libre : 1 an et demi, 90 télé­char­ge­ments, prix de 9,99€, dons asso­cia­tion 0€, licence non libre, argent gagné : 621€.

    Après le prix libre : 8 mois, 1619 télé­char­ge­ments, prix moyen 9€, dons asso­cia­tion 366€, licence libre, argent gagné : 870€.

    En passant mon livre à prix libre j’ai donc : permis à tout le monde de le lire, gagné plus d’argent

    Viser la lune

    Expé­rience qui n’en­gage que le cas spéci­fique mais qui reste inté­res­sante. C’est toute la ques­tion du passage à un nouveau modèle de diffu­sion. Les anciens se plain­dront que le prix moyen par livre vendu a baissé et que le prix par livre lu est ridi­cule.

    Ça me rappelle trop les ques­tions d’abon­ne­ment, que ce soit pour le livre ou la musique. Compa­rer les prix à la page lue ou au morceau écouté n’a aucun sens. Si plus de gens lisent ou écoutent : tant mieux. La seule ques­tion est de savoir quel est le revenu final en valeur abso­lue. Et si 10 000 lectures gratuites n’ont géné­rées qu’une seule lecture payante, on reste gagnant.

    La grande ques­tion c’est de savoir ce qu’il en aurait été si on avait choisi l’autre modèle. Et là personne ne saurait avoir la réponse.

    Mais voilà, est-ce qu’il y a une influence tempo­relle, que le livre aurait explosé par la suite même s’il avait gardé le modèle initial ? Est-ce que l’au­teur a refait un peu de commu­ni­ca­tion et mise en visi­bi­lité qui a mieux fonc­tionné ? Est-ce que les gens se sont lais­sés convaincre via le don à l’as­so­cia­tion qui aurait aussi pu être fait et mis en avant via l’an­cien modèle ? Est-ce qu’il y a simple­ment eu un coup de chance sur le second cas (ou de malchance sur le premier) qui a fait qu’il y a eu boule de neige mais qui n’est pas direc­te­ment lié au modèle de commer­cia­li­sa­tion ? Bien malin celui qui prétend avoir une réponse ferme.

    Il reste que l’ex­pé­rience est inté­res­sante, et qu’il n’y a rien à critiquer quand elle est en tout point posi­tive comme ici.

    Ah, si, tout de même : vendre un livre sans en fixer le prix est inter­dit en France. Pas une expé­rience à promou­voir donc, car malheu­reu­se­ment illé­gal (même s’il peut y avoir des astuces à tenter pour contour­ner).

  • Descendre la Loire à vélo

    Merci à Sarah de me l’avoir rappelé : Si vous cher­chez encore quoi faire cet été, un des passages inou­bliables pour moi c’était la descente de la Loire à vélo, tente et popote sur le porte-bagages.

    30 km par jour en gros, géné­ra­le­ment de la piste cyclable, des détours pour visi­ter les châteaux et les parcs qui ponc­tuent le trajet, camping tente et réchaud à gaz le soir, parfois un restau­rant (s’il existe toujours, Le petit patri­moine à Tours est à ne pas manquer).

    Plein de choses à voir, rien à prévoir (il y a des camping partout, il suffit de s’ar­rê­ter quand on en a marre) si ce n’est de choi­sir si on s’ar­rête au château pas loin pour visi­ter. Juste un peu de logis­tique pour penser à s’ar­rê­ter prendre assez de nour­ri­ture dans les sacoche quand le lende­main est férié (et au pire, un sachet de coquillette ça tient assez bien).

    Côté pratique n’im­porte quel vélo ira bien, dont le VTC à 150 € de Decath­lon. Il faudra juste y adjoindre des sacoches (surtout pas de sac à dos !). Nous avions choisi de plutôt mettre l’argent dans une bonne tente ultra-légère, idem pour les tapis de sol auto-gonflants et les duvets. Aucun regret de ce côté là : volume et poids de char­ge­ment sont les deux seuls enne­mis (bien plus que le poids du vélo).

    Pas besoin d’être spor­tif : À peu près tout le monde est capable de faire 30 km de vélo tranquille sur piste cyclable. Partis d’Or­léans (le parc de la source est à visi­ter) nous avons suivi la Loire. Comme tous les cours d’eau ne font que descen­dre… nos propres montées n’ont pas été fréquentes, jamais longues ; pas même de faux plats.

    Nous avons encore 2 kg de docu­men­ta­tion papier pour ceux que ça inté­resse de fouiller la chose, mais il y a plein de sites qui donnent désor­mais des myriades de rensei­gne­ments.

  • Les 10 millions de conduc­teurs du train magique tueur

    On pour­rait se réjouir sans rien chan­ger à la société. On sauve 4000 vies et on envoie 10 millions de personnes dans la misère. Le revenu actuel­le­ment perçu par ces 10 millions de personnes se parta­gera entre les quelques milliers de veinards qui auront acheté des camions auto­ma­tiques. Ils vivront dans le luxe en le louant sans réel­le­ment rien faire de leur jour­née, accu­sant les anciens chauf­feurs d’être des pares­seux. C’est une possi­bi­lité.

    On pour­rait égale­ment lutter de toutes nos forces contre une inno­va­tion de toutes façons inéluc­table, on pour­rait prétendre que rien ne vaut un bon camion manuel conduit par un routier qui sent la sueur. On pour­rait tenter de faire passer des lois pour inter­dire les camions auto­ma­tiques, permet­tant à 10 millions de personnes de conti­nuer à faire un travail inutile de creu­sage et rebou­chage de trous tout en tuant 4000 personnes par an. C’est une autre possi­bi­lité.

    […]

    Alors, dépê­chez-vous de faire votre choix : allez-vous inves­tir massi­ve­ment en espé­rant être parmi les riches et que les pauvres crève­ront de faim avant de vous couper la tête ? Allez-vous lutter de toutes vos forces pour empê­cher le moindre progrès tech­no­lo­gique afin que tout le monde puisse creu­ser des trous et les rebou­cher inuti­le­ment, même au prix de nombreuses vies humaines ?

    De la logique stupide de l’op­po­si­tion de l’an­cien monde et du nouveau monde quand on n’ad­met pas que le système capi­ta­liste doit être revu à partir de notre système d’au­to­ma­ti­sa­tion. La redis­tri­bu­tion par l’im­pôt ne suffit plus quand le besoin du travail dimi­nue et que l’em­ploi devient une chance.

    Sa solu­tion est le revenu de base, ou revenu d’exis­tence. On peut critiquer beau­coup de choses mais la réflexion n’est pas illo­gique.

    Pour ça il faut aussi casser la menta­lité qui voit de l’as­sis­ta­nat dans la redis­tri­bu­tion publique et de la fainéan­tise dans la capa­cité à ne pas passer l’es­sen­tiel de son temps dans une recherche de rému­né­ra­tion par le travail contraint.

    Ploum, Lionel Dricot

  • Archi­vage sans papier

    J’ai trois gros dossiers en cours, le genre qui se mettent dans des chemises en carton à 3cm ou 5cm d’épais­seur. Chaque nouveau docu­ment est d’abord numé­risé et classé.

    J’ai donc la copie de tout ce qui tran­site. C’est autant pour éviter la perte des origi­naux que par faci­lité de gestion, capa­cité de me réfé­rer faci­le­ment aux conte­nus.

    Et là depuis deux semaines revient ma vieille marotte de passer au tout numé­risé. Pas vrai­ment de me sépa­rer du papier – vu que l’ad­mi­nis­tra­tion demande encore des origi­naux – mais de modi­fier mon proces­sus, mon archi­va­ge… de consi­dé­rer d’abord le numé­risé et de n’al­ler cher­cher la copie papier au fond d’un carton ou d’un coffre qu’en cas de besoin impé­rieux.

    Je cherche des expé­rience et j’en trouve peu. On me parle d’Ever­note mais c’est une réponse tech­nique. J’en cherche une orga­ni­sa­tion­nelle. Seul lien un peu tangible : un feed­back de 2012.

    Au niveau du scan­ner les petits scan­ner à défi­le­ment ont l’air assez top main­te­nant. Bonne qualité, très compact, recto-verso en une passe. Certains ont même un char­geur avec la possi­bi­lité de conca­té­ner d’of­fice dans un seul fichier PDF sans que ce soit fait en manuel, voire un stockage local et une synchro­ni­sa­tion WIFI. Reste qu’à 350 € le haut de gamme, ça vaut le coup d’ex­plo­rer un peu.

    Et le papier, on en fait quoi ? On conti­nue de clas­ser en détail ? On sépare en grosse caté­go­ries et on laisse en vrac à l’in­té­rieur ? On classe unique­ment par date de numé­ri­sa­tion pour retrou­ver plus tard ? ou par date de cour­rier ? ou par date de fin de conser­va­tion ? Faut-il les numé­ro­ter pour bien garder une liai­son entre le numé­rique et le papier ? Gardé à la cave ou à distance ? etc.

    Et le numé­rique ? Quid des clas­se­ments semi-auto­ma­tiques ? L’OCR est-il vrai­ment utile pour la recherche ou est-ce que le faible contenu textuel de la plupart des cour­riers rend ça sans effet ? Je passe du temps à clas­ser en détail ou par grosse caté­go­rie ? Comment est-ce que j’as­sure la péren­nité de mon clas­se­ment et de mon cata­logue (voire de mon indexa­tion) si ça passe par un logi­ciel et pas simple­ment par une hiérar­chie de dossiers ?

    Et en pratique, sur quoi le faites-vous ? où est-ce utile et où est-ce super­flu ? allez-vous souvent cher­cher les origi­naux papier ? Que numé­ri­ser et que ne pas numé­ri­ser ? Télé­char­gez-vous aussi les docu­ments qui sont déjà numé­riques et en ligne pour complé­ter et assu­rer l’ar­chi­vage ? si oui, comment ne pas y passer trop de temps et ne pas oublier ?

    Bref, nommer des logi­ciels est bien la dernière de mes inter­ro­ga­tions, mais j’ai bien envie de passer le pas si j’ar­rive à trou­ver quelques personnes qui me partagent leur expé­rience.

  • La réalité de ce que je sais

    On connait tous l’image qui montre que « ce que l’on connait » et « ce que l’autre connait » ne sont pas inclus l’un dans l’autre. Celle-ci est telle­ment plus éclai­rante sur le pourquoi on ressent quand même ce senti­ment idiot d’im­pos­teur.

    (source incon­nue, comme toutes ces images qui circulent partout)

  • Une famille se met à manger bio, voici les effets sur sa santé

    Pour convaincre le public de fran­chir le pas, la chaine d’épi­ce­ries suédoise Coop a financé une étude de trois semaines sur une famille de cinq personnes, les Palm­bers. La première semaine, ses membres se sont alimen­tés comme à l’ac­cou­tu­mée avec des produits ordi­naires, tout en four­nis­sant au quoti­dien des échan­tillons d’urine.

    Article complet sur We Demain

  • Tes papiers ! Oh excu­sez-moi, Maître, je ne vous avais pas vu

    Je suis bruta­le­ment sorti de ma réflexion par l’ir­rup­tion de deux hommes en blou­son sombre, la mine pati­bu­laire, qui mettent une main puis­sante sur l’épaule de mon inter­lo­cu­teur.

     »Toi, tes papiers ! »

    Dans un premier temps je me dis « ton compte est bon, j’en étais sûr, il ne fallait pas venir, tu vas être témoin d’un racket, d’un vol de papiers d’iden­tité, si ce n’est victime toi-même ».

    Puis je réalise que les agres­seurs ont un bras­sard orange « police » et effec­tuent un contrôle d’iden­tité, en fait.

    La source m’in­cite à peu douter de la retrans­crip­tion de la formu­la­tion d’ori­gine. Plus agres­sif ça devien­drait une agres­sion.

    Plus que la discri­mi­na­tion ordi­naire du jeune-capuche-banlieu face au blanc-complet-avocat, c’est l’in­ter­pré­ta­tion qui suit qui fait écho :

    Vouloir savoir si c’est parce que la police harcèle les jeunes « des quar­tiers » que ceux-ci sont parfois agités ou si c’est parce que les jeunes   »des quar­tiers » sont agités que la police les contrôle en perma­nence et sans ména­ge­ments, c’est comme essayer de déter­mi­ner qui, de l’œuf ou de la poule, était là le premier.

    Sauf qu’il va bien falloir nous sortir de ce cercle vicieux.

    Car tant que les uns se senti­ront malve­nus et les autres stig­ma­ti­sés, l’on main­tien­dra chacun dans sa propre cari­ca­ture et le mur de l’in­com­pré­hen­sion conti­nuera de s’éri­ger entre une popu­la­tion et des repré­sen­tants de l’état, censés la proté­ger.

    Sous la robe

  • Plafond pour licen­cie­ment abusif

    Plafon­ner les indem­ni­tés pour licen­cie­ment abusif c’est le système de l’amende forfai­taire. C’est faci­li­ter et inci­ter à la logique du « je sais combien ça me coûte, donc si je paye alors j’ai le droit de violer la loi ».

    L’im­pact malsain est vu et revu à chaque fois qu’on instaure une péna­lité forfai­taire : On instaure en réalité une auto­ri­sa­tion soumise à paie­ment. Exemple assez connu : La péna­lité pour les parents qui sont en retard pour cher­cher leurs enfants à la garde­rie de l’école. Après mise en place, non seule­ment les retards augmentent en fréquence et en volume, mais en plus les parents deviennent agres­sifs quand on leur reproche. Intel­lec­tuel­le­ment ils ont acquis un droit de retard. Ils ont payé donc personne n’a plus le droit de leur repro­cher. Certaines biblio­thèques l’ont constaté aussi pour les péna­li­tés des livres rendus en retard.

    Est-ce vrai­ment ça qu’on souhaite pour les licen­cie­ments abusifs ?

    Si le contexte des TPE et PME mérite vrai­ment qu’on simpli­fie ou qu’on assou­plisse des procé­dures, alors réflé­chis­sons-y, mais ne donnons pas à ceux qui peuvent se le permettre un permis de violer une inter­dic­tion qu’on souhaite garder par ailleurs. Ça ne résout pas le problème de l’en­tre­pre­neur qui est en limite de renta­bi­lité (il aura quand même des dommages et inté­rêts à payer) et à l’in­verse ça faci­lite la vie de celui qui en abuse et fait un vrai système RH d’ex­ploi­ta­tion et pres­sion sur le sala­rié.

    Mais le vrai scan­dale n’est même pas là. Le vrai scan­dale c’est qu’on ne parle pas d’une amende. On parle d’in­dem­ni­tés pour compen­ser un dommage pour la victime (à priori le sala­rié dans le cas d’un licen­cie­ment abusif). Il s’agit d’un équi­libre entre deux inté­rêts privés, pas d’une péna­lité pour les entre­pre­neurs indé­li­cats.

    La règle norma­le­ment c’est que celui qui cause un dommage fautif en indem­nise le dommage, tout le dommage. Que se passe-t-il si on instaure un plafond et que le dommage dépasse ce plafond ? et bien le reste est à la charge de la victime. Tant pis pour elle. Elle l’a bien mérité après tout, non ? non ? ah…

    C’est certain que de simpli­fier et assou­plir les règles là où c’est perti­nent ça aurait demandé plus de courage poli­tique, et une vraie réflexion de fond. Visi­ble­ment les deux manquent.