Depuis un peu plus d’un an le début de l’indemnisation au titre de l’assurance chômage est différé en fonction des indemnités extra-légales que vous touchez à votre départ. L’idée c’est que si vous partez avec un parachute doré, on diffère votre prise en charge jusqu’à six mois.
Dans ce calcul le Pôle Emploi prend en compte ce que l’employeur vous donne mais aussi ce que le tribunal vous assigne plus tard si le licenciement est jugé sans cause ou irrégulier. Ils surveillent les décisions, recalculent les différés et demandent remboursement des trop perçus aux allocataires chômage. Autant dire que c’est loin d’être la joie de devoir des sommes importantes au Pôle Emploi parce que le tribunal vient de vous donner raison sur une contestation de licenciement.
Si vous avez plus de deux ans d’ancienneté et que la société a plus de dix salariés, le tribunal est contraint par un minimum d’indemnités de six mois de salaire. C’est donc tout ce qui est au-dessus de cette limite qui peut générer un différé d’indemnisation. Si la société est plus petite ou que vous avez moins d’ancienneté il n’y a pas de minimum légal, le Pôle Emploi prend donc tout en compte.
Pour peu qu’on vous indemnise de moins de six mois, vous risquez de devoir reverser au Pôle Emploi l’intégralité de ce qu’on vous a donné pour indemniser votre préjudice personnel. En fait vous risqueriez même d’en être de votre poche pour payer l’avocat qui vous a fièrement défendu avec succès.
Superbe idée où vous allez y réfléchir à deux fois avant de contester un licenciement, parce que si vous gagnez vous en serez de votre poche.
Heureusement ce système vient d’être cassé par le Conseil d’État. Ce qui est invraisemblable c’est qu’on ait pu en arriver là. La machine est folle.
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