Catégorie : Vie professionnelle

  • Conti­nuous Deli­very: The Dirty Details

    Il n’y a rien d’ex­cep­tion­nel­le­ment nouveau mais ça permet quand même de prou­ver certaines pratiques : Préfé­rer des déploie­ments en perma­nence plusieurs fois par jour plutôt que de faire un événe­ment une fois de temps en temps à date program­mée avec vrai proces­sus autour.

  • Your Best Employees Will Quit. Here’s What To Do About It.

    And you’re willing to make a lot of sacri­fices in the pursuit of that goal.

    Do you realize how insane it is to expect that of lite­rally anyone else who isn’t a co-foun­der?

    — Groove

    Le reste de l’ar­ticle ne m’a pas paru trans­cen­dant mais cette phrase a beau­coup d’écho chez moi.

    L’im­pli­ca­tion

    Le serveur tombe en plein week-end ? l’ac­ti­vité néces­site un petit déve­lop­pe­ment imprévu dans la jour­née de manière vrai­ment impé­rieuse ? Je sais que ce n’est pas un du, mais j’ap­pré­cie de travailler avec des gens et des équipes suffi­sam­ment impliquées pour savoir parti­ci­per dans ces moments.

    Je pour­rais dire que c’est compensé sur les condi­tions de travail souples que nous avons dans notre métier, entre les horaires non fixes, la capa­cité de télé­tra­vail et la possi­bi­lité d’avoir un effi­ca­cité très variable sans contre­maitre pour faire la police de ce qui est produit.

    En réalité tout ça est complexe, je ne sais pas si l’un compense l’autre, ou même si compa­rer les deux a un sens et si c’est une bonne chose de le penser ainsi. Je sais juste que parfois il y a des impré­vus ou des besoins non struc­tu­rels, ponc­tuels et limi­tés, et que je ne saurais pas travailler avec des gens qui s’en détournent.

    Et l’ex­ploi­ta­tion

    Si la phrase fait écho c’est pour l’autre partie : quand la demande de sacri­fice ou le coup de bourre est long, struc­tu­rel, lié à l’ac­ti­vité de la société, au cycle commer­cial, voire à la survie de la boite.

    Et là, pour un non-action­naire, celui à qui on demande le sacri­fice n’est pas celui qui en béné­fi­ciera, ou alors indi­rec­te­ment et sans garan­tie. Le « sacri­fie-toi pour que je puisse garder ou augmen­ter le capi­tal qu’est la société » sonne faux.

    On peut argu­men­ter que tout le monde est dans le même bateau, que ça sauve­garde des emplois, que ça permet­tra des jours meilleurs, ou que ça se reflè­tera sur l’in­té­res­se­ment d’en­tre­prise ou sur les BSPCE. Pour autant, même quand on y croit – il n’y a aucun enga­ge­ment – c’est un mélange des rôles.

    Au final il s’agit d’évi­ter à l’ac­tion­naire de réin­ves­tir finan­ciè­re­ment dans la société pour payer du travail en plus – celui des sala­riés exis­tants sous forme de primes ou heures supplé­men­taires, de pres­ta­taires exté­rieurs ou de nouvelles embauches – ou d’évi­ter de donner une part de son capi­tal en échange de l’in­ves­tis­se­ment d’un tiers – inves­tis­se­ment en monnaie pour des finan­ciers ou en travail pour des employés.

    Présenté sous cet angle c’est déjà bien moins accep­table. S’il n’y a pas de finance pour des primes, le mini­mum est alors de donner une part (supplé­men­taire) du capi­tal que les employés vont contri­buer à sauve­gar­der ou faire fruc­ti­fier par du travail supplé­men­taire. Pas de promesses, des chiffres couchés sur contrat.

    Il ne s’agit pas de tout monnayer, il s’agit juste d’être clair sur les rôles de chacun, action­naire et sala­rié, et que le retour soit à la hauteur de l’in­ves­tis­se­ment respec­tif.

  • Et si ça tombe ?

    Oui, si ça tombe il faut des gens pour inter­ve­nir en dehors des heures habi­tuelles. Sauf infra­struc­ture de folie qui permet d’avoir des gens 24/7 devant un écran à travailler, ça veut dire faire des astreintes.

    Et là je me pose des ques­tions pour faire ça bien. Comment est-ce que ça se passe chez vous ?

    • Vous tour­nez sur quelle durée ? tous les jours, toutes les semaines, ou en sépa­rant le week-end du reste de la semaine ?
    • Vous tour­nez à combien de personnes ? deux, trois, quatre ou plus ? comment les congés de chacun sont-ils gérés ?
    • Votre temps d’as­treinte est-il rému­néré ou compensé ? Comment ? Combien ? Cela comprend-il un forfait d’in­ter­ven­tion mini­mum ?
    • Quels sont les règles établies (même impli­ci­te­ment) en terme de délai de réponse et d’in­ter­ven­tion ?
    • Avez-vous une astreinte qui s’oc­cupe de l’ap­pli­ca­tion en paral­lèle de l’as­treinte liée à la plate­forme/système ? Si oui, est-ce deux équipes sépa­rées ou les mêmes personnes ?
    • Il y a-t-il d’autres points non listés dans votre fonc­tion­ne­ment ? (règles, horaires, repos, maté­riel, orga­ni­sa­tion)

    Vous pouvez répondre ici (il suffit de mettre un email inconnu pour que le commen­taire reste privé jusqu’à ce que je le liste, préci­sez-le si vous voulez que le commen­taire ne soit pas publié).


    Afin de préci­ser, je parle d’as­treinte, donc être joignable en cas d’in­ci­dent majeur ayant un impact tel qu’une inter­ven­tion ne peut attendre la prochaine heure de travail habi­tuelle. Si l’in­ter­ven­tion elle-même peut parfois simple­ment être de véri­fier et décla­rer que le problème peut attendre, il ne s’agit pas d’être en direct des utili­sa­teurs à faire du support niveau 1 « ça marche pas », qui est un tout autre métier.

  • Retro­mat – inspi­ra­tion & plans for (agile) retros­pec­tive

    En panne sur les rétros­pec­tives ? Envie de redon­ner un peu de souffle et d’en­train ?

    Florie m’a fait passer un lien vers Retro­mat, je vous recom­mande de jouer avec. Plein d’idées pour réflé­chir.

    Plan­ning your next retros­pec­tive? Get star­ted with a random plan, tweak it, print it and share the URL. Or just browse around for new ideas!

    Sur le même sujet : Fun retros­pec­tives Acti­vi­ties and ideas for making agile retros­pec­tives more enga­ging

  • The B Corp Decla­ra­tion

    We envi­sion a global economy that uses busi­ness as a force for good.

    This economy is compri­sed of a new type of corpo­ra­tion […] – Which is purpose-driven and creates bene­fit for all stake­hol­ders, not just share­hol­ders.

    […] we believe:

    • That we must be the change we seek in the world.
    • That all busi­ness ought to be conduc­ted as if people and place matte­red.
    • That, through their products, prac­tices, and profits, busi­nesses should aspire to do no harm and bene­fit all.
    • To do so requires that we act with the unders­tan­ding that we are each dependent upon another and thus respon­sible for each other and future gene­ra­tions.

    — The B Corp Decla­ra­tion

    Pour moi c’est sacré­ment impor­tant.

    J’ai la chance d’avoir le choix de là où je travaille, ou plutôt de pouvoir refu­ser de travailler dans les entre­prises qui ne corres­pondent pas à mes valeurs. Cette décla­ra­tion corres­pond fina­le­ment assez bien à mon critère.

    Chaque choix a un coût, et rien n’est parfait ou magique, mais que faites-vous de votre côté pour aligner vos valeurs et vos actions ?

     

  • C’est un peu ma rentrée des classes à moi

    Je suis arrivé avec un peu de stress à cause du nouvel envi­ron­ne­ment mais heureux de me remettre au travail. J’ai ouvert mon cahier à spirales, préparé un stylo bleu et un stylo noir – le genre rétrac­table, je déteste les bouchons qui se perdent – avant de régler ma chaise. J’ai aussi rencon­tré plein de nouveaux cama­rades de jeux. Je n’ai pas encore mangé à la cantine sur la grande table en bois massif avec les autres, mais ça ne saurait tarder.

    Bref, j’ai commencé de nouvelles aven­tures cette semaine à La Ruche Qui Dit Oui. Je vais y aider les équipes tech­niques et produit dans leur mission : élabo­rer les outils pour rassem­bler produc­teurs et commu­nau­tés de consom­ma­teurs, via des circuits courts.

    La Ruche Qui Dit Oui

    Chaque nouvelle aven­ture amène son lot de compro­mis mais ici j’ai la chance de me dire que je ne travaille pas dans la finance, sur la base de reve­nus publi­ci­taire ou en exploi­tant les données person­nelles des gens – et c’est impor­tant. À ma petite échelle, je fais même avan­cer le monde dans un sens qui me plait, en favo­ri­sant les circuits courts locaux et les inter­ac­tions entre les gens – et ça aussi c’est impor­tant.

    Bien entendu, La Ruche recrute. Côté tech il n’y a aucune recherche active en cours, mais ça n’em­pêche pas de discu­ter si vous êtes la personne qui nous corres­pond.

    Et si vous veniez faire un tour, vous inscrire à une ruche locale, favo­ri­ser les circuits courts et directs avec les produc­teurs ?

     

  • Un CV pour répondre à une annonce d’em­ploi

    Recru­teur, je regarde s’il y a adéqua­tion entre :

    1. Ce que le candi­dat recherche
    2. Ce qu’il a comme expé­rience et/ou compé­tence
    3. Ce que je propose/recherche

    Les CVs que je vois mettent bien en valeur ce que le candi­dat a comme expé­rience ou compé­tence, parfois ce qu’il recherche, mais trop peu tentent de montrer l’adé­qua­tion avec ce que le recru­teur propose ou recherche.

    C’est pour­tant essen­tiel. Juger d’une candi­da­ture est très diffi­cile. Le premier tri pour savoir qui prendre en entre­tien se fait unique­ment sur quelques lignes d’in­tro­duc­tion et un CV, avec une déci­sion prise en à peine quelques minutes.

    S’il y a une annonce, il faut iden­ti­fier les points impor­tants pour la société, pour le poste, pour l’équipe. Pour mettre toutes les chances de votre côté, tous ces points impor­tants *doi­vent* être mis en valeur dans le CV (à condi­tion qu’ils corres­pondent à votre expé­rience et vos compé­tences, bien entendu).

    Ça veut dire appro­fon­dir les détails de l’ex­pé­rience qui corres­pond le plus, ne pas hési­ter mettre en gras les bons mots-clefs, et préfé­ra­ble­ment utili­ser exac­te­ment le même terme que l’an­nonce elle-même pour ces mots-clefs impor­tants. L’idéal est même de travailler le titre du CV (le poste recher­ché) spéci­fique­ment en réponse à l’an­nonce.

    Il ne s’agit pas de tricher ou de faire du marke­ting, il s’agit de choi­sir ce qui est impor­tant à mettre en valeur ou à sélec­tion­ner vis à vis de cette candi­da­ture spéci­fique. L’objec­tif est de démon­trer instan­ta­né­ment au recru­teur que vous corres­pon­dez à sa recherche mais aussi que vous avez compris ce dont il a besoin. La suite se fera via les entre­tiens.

    Des profils parfaits reje­tés par erreur à cause d’un CV trop géné­rique ça arrive proba­ble­ment fréquem­ment, et c’est dommage pour tout le monde. Si vous répon­dez à deux annonces avec exac­te­ment le même CV, c’est plutôt mauvais signe :

    Inves­tir du temps pour répondre préci­sé­ment au poste visé est à mon humble avis un inves­tis­se­ment large­ment rentable. Ne passez pas à côté.

    Sérieu­se­ment, rien de pire qu’un CV hyper géné­rique qui fina­le­ment ne donne aucune vraie info, et où on se demande si ce que va cher­cher le candi­dat est vrai­ment ce qu’on peut lui offrir. Le candi­dat a toutes les chances d’être rejeté avant même l’en­tre­tien, ou d’être convoqué dans derniers unique­ment si les autres n’ont rien donné.

  • Je paye beau­coup plus d’im­pôts depuis que je suis aux États-Unis

    La France est un para­dis fiscal. […] C’est rela­ti­ve­ment facile d’opé­rer une entre­prise en France […] Quand je suis arrivé aux États-Unis j’ai rencon­tré des diffi­cul­tés simi­laires [admi­nis­tra­tives] dans leur complexité. […] Je paye beau­coup plus d’im­pôts depuis que je suis aux États-Unis

    Un entre­pre­neur qui a fait les deux, qui dit que la tracas­se­rie admi­nis­tra­tive française est sur-évaluée, que les impôts sont en réalité plus forts aux États-Unis… ça change. Ajou­tez le coût de main d’œuvre dans les NTIC ou le coût des locaux dans la Sili­con Valley…

    Mais on préfère toujours de plaindre, ça donne des excuses, ça permet d’avoir un peu plus d’aides et de justi­fier quelques opéra­tions peu éthiques.


    Jérôme Lecat (Scality): « Vous ne vous rendez…

  • La réalité de ce que je sais

    On connait tous l’image qui montre que « ce que l’on connait » et « ce que l’autre connait » ne sont pas inclus l’un dans l’autre. Celle-ci est telle­ment plus éclai­rante sur le pourquoi on ressent quand même ce senti­ment idiot d’im­pos­teur.

    (source incon­nue, comme toutes ces images qui circulent partout)

  • Prime sur objec­tif

    J’es­père qu’elle me pardon­nera d’avoir repris le dessin verba­tim. La version lisible grand format est chez Ellène Siber Dijoux. À partir d’une inter­ven­tion de Ludo­vic Cinquin à Devoxx

    Et ça rejoint tota­le­ment mes réflexions précé­dentes.