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  • On a décon­seillé à Emma Watson d’em­ployer le mot « fémi­nisme » dans son discours sur l’éga­lité

    Je ne sais que faire comme commen­taire. Indé­pen­dam­ment des opinions sur le meilleur terme à utili­ser dans tel ou tel contexte, qu’on puisse avoir peur d’uti­li­ser le terme de fémi­nisme ne peut certai­ne­ment pas être un signe posi­tif.

    Parce que c’est lié et inté­res­sant :

    Chaque mois, « Libé­ra­tion » fait le point sur les histoires qui ont fait l’ac­tua­lité des femmes, de leur santé, leurs liber­tés et leurs droits. Troi­sième épisode : novembre 2015.

    TL;DR: il y a encore du boulot

  • Confi­den­tia­lité et faiblesse

    La perte de confi­den­tia­lité est accep­tée car celle-ci est consi­dé­rée comme un bien person­nel et non comme un bien commun. C’est cet indi­vi­dua­lisme qui fait que l’on manque de recul. La ques­tion n’est pas de savoir ce qu’ils vont faire de mes données mais ce qu’ils peuvent faire de nos données, collec­ti­ve­ment.

    — David Larlet

    Quand on parle de vie privée il y a le « je n’ai rien à cacher », mais aussi le « pourquoi moi ». J’aime bien la vision de David. Savoir que j’ai les yeux bleus ne me gêne pas vrai­ment. Savoir que quelqu’un collecte les noms et adresse de tous ceux qui ont les yeux bleus… là ça commence à coin­cer. Il est temps de remettre un contexte collec­tif à tout cela.

    C’est d’au­tant plus impor­tant main­te­nant que l’État annonce l’in­ten­tion d’une inter­con­nexion globale de tous les fichiers, notam­ment ceux de la sécu­rité sociale.

    Nous oublions notre histoire. La CNIL a été créée juste­ment pour éviter ça. D’an­née en année on lui fait porter des missions admi­nis­tra­tives sur les fichiers privés et on rend son rôle unique­ment consul­ta­tif quand il s’agit de l’État et de la police, alors que le danger premier est là.

    Nous régres­sons de 40, 70 ou 100 ans. Comme un cycle. Les guerres et dicta­tures ne nous ont pas appris assez, certains sont prêts à en vivre une nouvelle.

  • Comment faire d’une théo­rie inef­fi­cace un phéno­mène de mode en entre­prise ?

    Un cas d’école d’abord : en 1972, soit deux ans après le lance­ment offi­ciel de la matrice de porte­feuille (qui est une repré­sen­ta­tion graphique des diffé­rents domaines d’ac­ti­vi­tés stra­té­giques de l’en­tre­prise dans le but d’éva­luer sa compé­ti­ti­vité et d’en déduire une stra­té­gie), 100 multi­na­tio­nales améri­caines en avaient adopté une. Et, six ans plus tard, 75% des firmes du fameux clas­se­ment Fortune 500 emboî­te­ront le pas. Moult études ont pour­tant démon­tré que les entre­prises ayant eu recours aux matrices ont obtenu de moins bons résul­tats que les autres. Et il ne s’agit ici nulle­ment d’un cas isolé : depuis un siècle envi­ron, de multiples pratiques se sont succé­dées à inter­valles plus ou moins régu­liers pour venir orien­ter – de façon signi­fi­ca­tive – les pratiques de gestion des firmes du monde en entier.

    Harvard Busi­ness Review

    De ce que j’en ai vu dans mes expé­riences profes­sion­nelles précé­dentes, n’al­lez pas croire que les direc­tions d’en­tre­prises sont des puits de science et de déci­sions réflé­chies. C’est même plutôt l’op­posé : à force de prétendre être au dessus de tout et de n’avoir le temps pour rien… les déci­sions sont prises à partir de résu­més de 5 ou 10 minutes – parfois compris de travers – plutôt que de plon­ger réel­le­ment dans les chiffres et les études, le tout forte­ment influencé par des anec­dotes, des personnes proches ou des décla­ra­tions de personnes connues.

  • Valls très à l’écoute de poli­ciers très en colère

    Mardi 13 octobre, lors de son discours devant les cadres de la sécu­rité inté­rieure à l’école mili­taire, Bernard Caze­neuve s’est encore livré à une séquence de séduc­tion, en dénonçant des « dysfonc­tion­ne­ments » de la justice et en annonçant la livrai­son immi­nente de fusils à pompe en Seine-Saint-Denis, « des armes qui faisaient défaut » selon lui. « Je ne peux accep­ter que des poli­ciers et des gendarmes puissent être atteints par des personnes qui devaient être en prison », a déclaré le ministre de l’in­té­rieur, avant de souhai­ter que « les théo­ri­ciens des violences poli­cières aient un mot pour dire leur compas­sion » à l’en­droit des poli­ciers victimes aussi.

    Qu’im­porte si le taux de réci­dive crimi­nelle est très faible, si les prisons sont pleines (65 544 déte­nus pour 57 810 places au 1er septembre, soit une baisse de 2,1 % en un an), et si ces mêmes prisons fabriquent de la réci­dive.

    Sur Media­part

    Donc on a un ministre de l’in­té­rieur qui encou­rage le mili­tan­tisme contre l’ins­ti­tu­tion judi­ciaire et qui promet des fusils à pompe.

    L’adage « un fait divers une loi » est déjà assez crétin pour qu’on ne fasse pas n’im­porte quoi pour séduire des mani­fes­tants. On est passé de la poli­tique spec­tacle de N. Sarkozy à ce gouver­ne­ment qui fait de la poli­tique marke­ting. Je ne suis pas certain qu’on y ait gagné. En tout cas on va en payer les effets pendant très long­temps.

  • L’éco­no­miste James Galbraith raconte les coulisses du plan B grec

    « C’est ce à quoi nous assis­tons aujourd’­hui. Une perte d’in­dé­pen­dance totale et une liqui­da­tion de l’État grec. La Grèce est un pays qui n’est plus indé­pen­dant. Le gouver­ne­ment a perdu toute marge de manœuvre. Il lui est inter­dit d’in­tro­duire la moindre loi sans l’ac­cord préa­lable de ses créan­ciers »

    […]

    « Ces 48 projets de loi prio­ri­taires sont dictés à Bruxelles et traduits ensuite en grec. Ce ne sont pas des réformes pour amélio­rer les condi­tions écono­miques de la Grèce. Ce sont des réformes construites par les lobbies »

    […]

    Les dates de fraî­cheur du lait ont été repous­sées de 3 à 7 jours pour que les entre­prises hollan­daises puissent expor­ter leur lait. Les grands groupes phar­ma­ceu­tiques se sont arran­gés pour être avan­ta­gés face à l’in­dus­trie locale, en invoquant une concur­rence en fait «  mani­pu­lée au travers des para­dis fiscaux et des prix de trans­fert  ». Les priva­ti­sa­tions sont conçues pour «  créer des mono­poles privés pour les entre­prises étran­gères  » sur les biens les plus inté­res­sants, à l’image de l’aé­ro­port d’Athènes, détenu par le groupe alle­mand de BTP Hoch­tief.

    […]

    Pour James Galbraith, l’échec de ce nouveau plan est déjà inscrit. Même si l’aug­men­ta­tion des taxes permet pendant quelques mois d’aug­men­ter les recettes de l’État, les mesures exigées vont conduire selon lui à une nouvelle dimi­nu­tion de l’ac­ti­vité, à une nouvelle réces­sion.

    — Sur Média­part

    La situa­tion de la Grèce n’est pas finie, même si on n’en parle plus. On se féli­cite mais en plus d’une catas­trophe écono­mique qui n’est pas réglée, on a une catas­trophe humaine qui risque d’être désas­treuse, sinon explo­sive.

  • Les poli­ti­ciens font semblant de ne pas voir que les migrants évitent la France

    […] alors que les auto­ri­tés alle­mandes rece­vaient en deux jours plus de personnes que la France ne compte en accueillir en deux ans, des fonc­tion­naires de l’Of­fice français de protec­tion des réfu­giés (Ofpra) ont eu tout le mal du monde à convaincre un petit millier de migrants à venir, en urgence, en France

    […]

    En 2014, les demandes d’asile ont baissé de 5% en France, elles ont explosé de 60% en Alle­magne et de 50% en Suède, par exemple.

    Le grotesque se cache dans l’at­ti­tude de la classe poli­tique. La gauche fait semblant d’être géné­reuse alors qu’elle ne l’est pas. On baigne en pleine hypo­cri­sie. Les droites françaises se disputent, elles, la palme de la peti­tesse. Non que les ténors des Répu­bli­cains et du Front natio­nal n’aient le droit de prôner une poli­tique d’asile restric­tive, mais parce qu’ils moulinent la désin­for­ma­tion et la peur avec un aplomb désho­no­rant.

    […]

    La réalité, elle, montre que Syriens, Irakiens et Erythréens s’ar­rêtent à Munich ou rêvent de Londres lorsqu’ils sont bloqués à Calais dans le bidon­ville de la Répu­blique.

    La Tribune de Genève

    Merci à nos fron­ta­liers d’ap­puyer où ça fait mal.

  • Alerte doudou

    Doudou trouvé à la gare de Lyon, RT pour retrou­ver le proprié­taire

    Quelqu’un peut-il m’ex­pliquer pourquoi ?

    Faut-il espé­rer que le proprié­taire soit un utili­sa­teur de Twit­ter (ça restreint déjà pas mal), qu’en plus il ait une rela­tion directe ou indi­recte avec vous (là ça devient impro­bable) et qu’en plus il voit passer votre message ou sa reco­pie ?

    Les chances sont plus fortes que pour le loto, mais c’est se repo­ser pas mal sur le hasard.

    Non, s’il vous plait, quand vous trou­vez quelque chose, amenez-le aux objets trou­vés. C’est là que les gens pour­ront légi­ti­me­ment signa­ler la perte et espé­rer le retrou­ver.

    Annon­cer son chat perdu relève de la même logique incom­pré­hen­sible pour mon intel­lect limité.

  • Et si on danse ?

    Et si un jour ça finit par péter, serai-je du côté des vieux qui ont trop à perdre ? Savoir que le chan­ge­ment est néces­saire est une chose, savoir l’em­bras­ser en est une autre.

    Je me sais privi­lé­gié, et de plus en plus inté­gré dans un système dont je profite. J’ai person­nel­le­ment tout à perdre à un chan­ge­ment, quand bien même je le sais néces­saire globa­le­ment.

    Parce que fina­le­ment, penser de plus en plus qu’il est préfé­rable d’avoir un chan­ge­ment lent et progres­sif, on peut consi­dé­rer que c’est de la sagesse, mais c’est aussi un peu de la peur de se remettre en cause. Être réac – oh que je n’aime pas cette expres­sion, vous êtes bien­ve­nus à m’en trou­ver une autre – c’est un peu ça fina­le­ment.

    Jusqu’où suis-je et serai-je prêt à remettre en cause ma propre posi­tion pour une avan­cée collec­tive ?

    Je n’ai pas de réponse, je ne pense jamais en avoir, mais je suis preneur de vos commen­taires pour alimen­ter ma réflexion.

  • Se rassem­bler pour ache­ter des loge­ments

    Nous persis­tons à ne loger les gens dans le besoin qu’en cas d’ur­gence grave. Pour cela nous utili­sons des héber­ge­ments payés à la nuit, sortes d’hô­tels, au même prix, mais d’une qualité plus que douteuse.

    Il suffi­rait d’une poli­tique plus durable pour payer des loge­ments en loca­tion à plein temps. Nous couvri­rions plus de besoins, de manière plus quali­ta­tive, et pour moins cher. Pour cela il faut oser poli­tique­ment, oser braver le senti­ment géné­ral « anti-assisté » (qu’on peut refor­mu­ler en « anti-soli­da­rité », mais ça attire moins les foules). Pour l’ins­tant l’opi­nion publique préfère payer plus cher quelque chose de honteux, histoire de respon­sa­bi­li­ser culpa­bi­li­ser les plus dému­nis.

    L’as­so­cia­tion Toit à moi semble réflé­chir encore un coup de plus en avance : Ache­ter les loge­ment plutôt que les louer. Il faut dire que si la situa­tion est amenée à perdu­rer plus de quelques années, l’opé­ra­tion est forcé­ment rentable. On peut donner encore mieux, pour moins cher. Et je défie quiconque de penser que nous n’au­rons plus de sans-abris dans quelques années.

    Bref, quelque chose qui va dans le bon sens, même si ce n’est qu’un pallia­tif cari­ta­tif à une vraie poli­tique globale.

    Le mini-site réalisé par SideWays est en plus un réel plai­sir à décou­vrir.

  • Ouver­ture, vitesse et ISO

    Parce que fut un temps ça m’au­rait bien aidé, si jamais ça aide quelqu’un d’au­tre…