Et si un jour ça finit par péter, serai-je du côté des vieux qui ont trop à perdre ? Savoir que le changement est nécessaire est une chose, savoir l’embrasser en est une autre.
Je me sais privilégié, et de plus en plus intégré dans un système dont je profite. J’ai personnellement tout à perdre à un changement, quand bien même je le sais nécessaire globalement.
Parce que finalement, penser de plus en plus qu’il est préférable d’avoir un changement lent et progressif, on peut considérer que c’est de la sagesse, mais c’est aussi un peu de la peur de se remettre en cause. Être réac – oh que je n’aime pas cette expression, vous êtes bienvenus à m’en trouver une autre – c’est un peu ça finalement.
Jusqu’où suis-je et serai-je prêt à remettre en cause ma propre position pour une avancée collective ?
Je n’ai pas de réponse, je ne pense jamais en avoir, mais je suis preneur de vos commentaires pour alimenter ma réflexion.
Une réponse à “Et si on danse ?”
Peut-être que le meilleur moyen de perdre le minimum dans un changement radicale, c’est de participer à ce changement ? En tout cas d’essayer de l’anticiper, de se préparer à un big bang ? De ce fait, ce que l’on avait à perdre « mute » implicitement, ou est remplacé par autre chose, qui peut-être mieux au final si on anticipe et si on accepte le changement.
Encore faut-il définir ce qu’est le « tout à perdre », ou qu’est ce que ce changement radical peut nous faire perdre. Perdre des biens matériel ? des habitudes ? du confort ? un logement ? de la capacité à se nourrir ? perdre ses enfants ou de la famille ? Qu’est-t-on prêt à perdre ou à ne pas perdre en fait ? Certaines réponses peuvent être évidentes humainement (qui accepterait de perdre ses enfants par ex ?), d’autres dépendent de chacun.
Et puis, il y a des moments où de toute façon la question ne se pose plus. Quand on est pris dans le tourbillon d’une guerre, on peut être prêt à tout pour sauver ce qui nous est cher, au risque d’y perdre sa vie (ex: boat people…). Prêt à tout abandonner parce qu’au final nous n’avons pas le choix.