Les vélos ne sont pas cantonnés aux pistes cyclables. Ils sont aussi à leur place sur la voie générale et n’ont pas à s’en justifier ni à dégager le passage.
Ce n’est pas une opinion soumise à débat. C’est le code de la route.
Les seules pistes et bandes obligatoires sont celles annoncées avec panneau bleu et rond (B22a), et au moment où le cycliste croise ce panneau. Le plus souvent ce n’est pas le cas. Les pistes et bandes cyclables sans panneau ou annoncées avec un panneau carré (C113) ne sont pas obligatoires.
Même dans le cas d’une piste obligatoire, il peut être légitime de rouler sur la voie générale parallèle. C’est en particulier le cas en ville si on vient d’une voie perpendiculaire sans avoir croisé l’entrée ou le panneau d’obligation de la piste.
« Mais pourquoi les cyclistes ne prennent-ils pas la piste cyclable ? »
Sauf exception, un cycliste préférera toujours prendre la piste ou la bande cyclable quand elle est praticable et sûre, qu’elle soit obligatoire ou non. S’il ne la prend pas, c’est normalement qu’il y a une raison.
Liste non-exhaustive des raisons possibles :
La piste est occupée par des voitures, camion, camionnettes ou motos ;
La piste est fermée ou bloquée par des travaux ;
La piste n’est pas utilisable à cause d’un arbre, un banc, un lampadaire ou un autre obstacle qui se retrouve au milieu ;
La piste est couverte de neige, de feuilles, d’eau, de détritus, etc. ;
La piste est dans un état qui ne la rend pas praticable correctement ;
La piste est partagée avec des piétons, voire occupée par ceux-ci, rendant la circulation dangereuse ;
La piste s’arrête plus loin brutalement en impasse ;
La circulation des véhicules présents sur la piste se fait à allure plus faible et le cycliste se sent plus proche de l’allure des véhicules de la voie générale (cas d’autant plus fréquent dans les zones limitées à 30 km/h) ;
Le cycliste est en train d’opérer un dépassement d’un autre cycliste qui se trouve lui sur la bande cyclable, avant d’y revenir ;
Le cycliste se prépare à tourner à gauche, ou à ne pas suivre la même direction que la piste cyclable ;
Le cycliste est arrivé par une autre rue et n’a pas croisé l’entrée de la piste ;
La piste est saturée du fait d’un trop grand nombre de cyclistes.
Si vous ne comprenez pas pourquoi un cycliste prend la voie générale au lieu de la voie qui lui est réservée, vous pouvez lui poser la question poliment. Il y a autant de réponses que de situations différentes et vous prendrez peut-être conscience de situations hallucinantes qu’on n’aurait jamais osé laisser passer pour des motorisés.
« Ok il a le droit mais il n’est pas obligé de d’emm**** les autres simplement parce qu’il a le droit »
La question n’est pas d’inciter le cycliste à emmerder les autres parce qu’il est dans son droit. La question c’est d’arrêter d’emmerder le cycliste en croyant qu’il ne l’est pas.
Même si vous n’êtes pas d’accord avec une raison donnée, ou que vous ne connaissez pas la raison, ou simplement que le cycliste fait un choix sans raison claire, le cycliste est autant à sa place qu’un automobiliste qui fait le choix de prendre cette route plutôt qu’une autre.
Suite à ma requête, Décathlon m’informe que mes données n’ont jamais été partagées et que c’est une anomalie d’affichage.
Note : Je pars de là mais Décathlon a été propre du début à la fin des échanges et, pour peu qu’on croit effectivement à la réponse de l’erreur d’affichage, je n’ai strictement rien à leur reprocher.
Valiuz regroupe quasiment toutes les enseignes du groupe Muliez (Decathlon, Auchan, Kiabi, Boulanger, Leroy Merlin, Boulanger, Norauto, etc.). Le but est (je cite) « de mettre en commun avec un groupe d’enseignes les informations vous concernant ».
La page « comment ça fonctionne » laisse peu de doutes : Ils analysent les données personnelles de plusieurs enseignes et en tirent de nouvelles informations personnelles, qu’ils repartagent aux différentes enseignes dont je suis client.
À partir de mon compte Kiabi ils peuvent savoir que j’ai un fils, et le partager à Décathlon. À partir de mes achats Auchan ils peuvent savoir que j’aime les produits frais et le partager à Boulanger qui voudra me vendre des produits de cuisine.
À partir de mes achats chez LeroyMerlin ils peuvent informer Norauto que je suis quelqu’un qui fait ses achats le samedi en passant dans les magasins plutôt que par le web.
À partir des adresses de mes livraisons, de mon compte utilisateur ou de mes magasins Jules, ils peuvent dire à Electro Dépôt que j’ai déménagé.
Données personnelles
Bref, Valiuz, à son compte ou en tant que sous-traitant (on y reviendra), traite des données personnelles détaillées de provenance multiple, les recoupe, détermine des informations personnelles nouvelles qu’il va repartager à différentes enseignes.
Valiuz joue ici le rôle du hub centralisateur pour les données.
Leur page « données personnelles » indique qu’ils croisent ainsi les données personnelles des différents acteurs dont sexe, âge et localisation, les historiques d’achat, des éventuels pistages publicitaires obtenus via le web ou le mobile si vous acceptez les cookies, mais aussi des données tierces accessibles en ligne et des bases de données de tiers.
Ce n’est pas rien, et étonnamment, la grande majorité se fait sans consentement préalable.
Absence de consentement préalable
Si Décathlon me répond que l’activation par défaut de Valiuz dans mon profil utilisateur est une anomalie d’affichage, Norauto informe eux que l’utilisation de Valiuz relève de leur intérêt légitime, et n’est donc soumis à aucun consentement préalable. De fait, ils ont en effet transmis à Valiuz tout mon historique d’achat.
De manière très étonnante, autant Valiuz que Norauto invoquent l’intérêt légitime des tiers comme raison du partage des données vers les autres membres de l’alliance.
Pour information, ce partage basé sur l’intérêt légitime des membres de l’Alliance, ne concerne que les membres qui vous connaissent déjà et pour lesquels vous ne vous êtes pas opposés.
Déclaration Norauto
S’agissant de la base légale des traitements de données mis en oeuvre par Valiuz pour le compte des entreprises partenaires, celle-ci repose: – sur l’intérêt légitime de chaque entreprise de comprendre les attentes de ses clients, de mettre à jour leurs données, et d’améliorer la pertinence des communications qu’elle peut leur adresser.
Déclaration de Valiuz
Le paravent de la pseudonymisation
La première ligne de défense est d’essayer de dire que les données sont partagées sous forme de pseudonyme [et que donc ça n’est pas bien grave].
Votre adresse email, adresse postale ou encore votre numéro de téléphone sont transformés pour ne pas être compréhensibles (prenom.nom@mail.com deviennent 1a2b3c4d5e6f7…) et servent uniquement à regrouper les informations correspondant à un même client, de façon automatique.
Ces informations ne sont jamais transmises à nos partenaires, qui vous contacteront donc uniquement si vous leur avez fourni vos coordonnées et donné votre accord pour être contacté(e).
Valiuz, page « mes droits »
NORAUTO partage à VALIUZ des données pseudonymisées […] Les données traitées par VALIUZ sont chiffrées de sorte que VALIUZ n’est pas en mesure de vous identifier directement avec ces données (données “pseudonymisées”).
Norauto, charte sur les cookies et les données Personnelles
Malheureusement ça ne protège de rien du tout.
Déjà parce que les données sont assez complètes (localisation, âge, enfants, historique d’achat complet, et ça croisé entre plus de 20 enseignes en ligne et en physique) mais aussi parce que l’identifiant est un identifiant unique partagé justement fait pour lier les données des différentes enseignes entre elles.
servent uniquement à regrouper les informations correspondant à un même client
Valiuz, page « mes droits »
afin que ces dernières soient analysées par VALIUZ après mise en commun de ces données avec celles fournies par les membres de l’alliance
Norauto, charte sur les cookies et les données Personnelles
On a un joli paravent mais mais cette pseudonymisation n’empêche ni le croisement des données ni l’identification (on passera sur la confusion entre chiffrement et pseudonymisation dans les informations de Norauto).
Pire ! Vu qu’il s’agit ensuite de récupérer des informations personnelles (adresse obsolète, habitudes d’achat), cet identifiant est explicitement fait pour permettre une ré-identification par les destinataires, et ne rien masquer.
Bref, données personnelles en entrée, données personnelles en traitement, données personnelles en sortie, fait pour être des données identifiantes par tous les acteurs qui les utilisent réellement.
Paravent de la sous-traitance
J’ai envoyé une demande d’information à Valiuz. Pour eux, sauf pour ce qui concerne le cookie publicitaire, ils ne sont que sous-traitant des différentes enseignes. Ils ne réalisent aucun traitement à leur propre compte.
Valiuz agit en qualité de sous-traitant de ses différents clients (entreprises partenaires)
Déclaration Valiuz
Valiuz agit en qualité de sous-traitant de Norauto
Déclaration de Norauto
Tous insistent que les données sources ne sont pas partagées à d’autres acteurs, ni même entre membres de l’alliance
Nous attirons votre attention sur le fait que ces données ne sont pas transmises ou rendues accessibles aux entreprises partenaires de Valiuz, ni à d’autres tiers. […] Seule Valiuz a accès à l’ensemble des données transmises par ses entreprises partenaires. Concrètement, cela signifie par exemple que l’enseigne X n’a pas connaissance de vos données d’achat ou navigation internet au sein de l’enseigne Y et vice versa.
Déclaration de Valiuz
Seul Valiuz a accès à l’ensemble des données transmises par Norauto.
Déclaration de Norauto
Moi je veux bien mais du coup, comment les traitements mentionnés plus haut sont-ils possibles ?
Soit c’est Valiuz qui est responsable de traitement. Dans ce cas il y a de leur part des fausses déclarations de sous-traitance, un traitement non déclaré sans consentement, et un partage d’information personnelles ensuite aux différentes enseignes. Du point de vue des enseignes il y a aussi de fausses déclarations de sous-traitance, un partage de données personnelles à un tiers sans consentement, et une collecte de données personnelles sans consentement en retour.
Soit c’est bien chaque enseigne qui est responsable de traitement, Valiuz n’est qu’un sous-traitant. Comme il y a explicitement croisement entre les données des différentes enseignes, chaque enseigne est responsable de son traitement, pour lequel elle accède à son compte à l’ensemble des données des autres enseignes. Il y a alors fausses déclarations sur le fait que les données ne sont pas partagées aux autres enseignes, et partage sans consentement de données détaillées.
Valiuz et l’alliance cherchent à noyer le poisson en jouant sur les deux tableaux avec un saupoudrage de pseudonymisation au milieu mais en réalité ça ne tient pas, dans aucun des cas.
La suite, la plainte
Je vais poser mon dossier à la CNIL, avec l’ensemble des pièces. Outre les délais, ça va demander que la CNIL cherche réellement à comprendre et ne s’arrête pas sur les déclarations de surface de Valiuz et des différentes enseignes.
Mon historique avec la CNIL ne me rend pas super optimiste si je suis seul à poser un dossier. Pour avoir toutes les chances que ça bouge, il faudrait un effet de masse.
Et vous ?
Vous pouvez signaler votre opposition au traitement auprès de Valiuz et des différentes enseignes.
Si vous voulez que ça bouge, je vous recommande cependant d’abord de faire des requêtes d’information au titre du RGPD puis de porter plainte auprès de la CNIL (ça se fait facilement en ligne).
Pour ça je vous recommande de NE PAS faire opposition auprès de Valiuz ou auprès des différentes enseignes avant obtention par écrit de toutes les informations que vous souhaitez et qui vous permettront de porter plainte, pour éviter qu’ils ne puissent vous dire « je n’ai plus rien sur vous ».
Ça veut dire :
Demander à chaque enseigne si elle a transmis des données vous concernant à Valiuz
… le cas échéant la liste exhaustive de ce qui a pu être échangé à destination de Valiuz ou des autres enseignes partenaires et en provenance de Valiuz ou des autres enseignes partenaires
… sous quel régime cette transmission a pu être faite (intérêt légitime, consentement préalable, etc.) et le cas échéant la preuve de votre consentement
… si pour les différents traitements décrits sur https://valiuz.com/comment-ca-fonctionne/ , l’enseigne est seule responsable de traitement avec Valiuz en sous-traitant, ou si Valiuz et l’enseigne sont co-responsables de traitement, ou si Valiuz est le responsable de traitement au sens du RGPD
… dans le cas où Valiuz n’est que sous-traitant, les croisements nécessaires aux traitements décrits et pour lesquels l’enseigne est seule responsable nécessitant l’accès aux données des autres partenaires, c’est l’enseigne qui doit donc avoir légalement accès à ces données et pas uniquement Valiuz, demander sous quel régime ces données ont-elles été obtenues
… de faire suivre à Valiuz une demande d’accès pour l’ensemble des données détenues vous concernant
Puis
Demander à Valiuz les mêmes informations 1 à 6, en reformulant pour inverser la situation.
Je ne fais pas de brouillon a recopier, ça aura surtout du sens si ça vient de vous. Je peux aider (et probablement d’autres en commentaires) si vous avez des questions.
Si d’aventure vous n’obtenez pas les mêmes réponses que moi, faites-moi signe. Ça sera intéressant.
La liste des contacts est la suivante (à contacter séparément mais si vous formulez bien votre demande vous pouvez faire un copier/coller pour toutes les enseignes et n’avoir une version spécifique que pour VALIUZ eux-même) :
Enfants, que l’Honneur, la Patrie Fassent l’objet de tous nos vœux ! Ayons toujours l’âme nourrie Des feux qu’ils inspirent tous deux ! Soyons unis ! Tout est possible ; Nos vils ennemis tomberont, Alors les Français cesseront De chanter ce refrain terrible.
Je ne connaissais pas ce dernier refrain, n’ayant je pense appris que les six premiers à l’école. Je n’arrive pas bien à savoir à quelle date il a été ajouté et par qui mais je le trouve intéressant.
Il donne un espoir de fin, et en même temps cette même marche est sacralisée comme hymne intemporel, comme si l’histoire de France se devait de faire perdurer son côté guerrier et qu’on n’était pas capables de se reconstruire sur d’autres valeurs.
Je n’imagine personne aujourd’hui avec le courage politique de dire que, sans nier le passer, il serait temps de cesser de chanter ce refrain terrible et de lier notre nation à d’autres aspirations.
Je suis convaincu qu’on peut justifier des torts et des actes illégaux par l’urgence et/ou l’importance de notre objectif. C’est d’ailleurs le principe même de l’état de nécessité et de la légitime défense dans notre droit.
Ça se retrouve aussi dans la notion de lanceur d’alerte, ou dans la légitimité de la presse à publier une information qui peut faire du tort quand elle a un intérêt public suffisant.
Je ne vois pas pourquoi il en serait autrement pour les actions militantes. Je me vois très bien braver la loi pour porter aide à des réfugiés, ou soutenir ceux qui le font. Je suis convaincu que l’urgence climatique est telle qu’il faille bousculer l’ordre établi si besoin.
Pour autant, je suis toujours prudent et souvent critique vis à vis des actions militantes qui se justifient ainsi. Où est la limite si chacun peut s’autoriser ce qu’il veut tant qu’il juge en son âme et conscience que sa finalité justifie les torts causés ?
Collectivement, les limites que nous nous fixons c’est justement ce que nous codifions dans la loi. C’est vrai autant pour les principes généraux que pour les cas spécifiques.
Il y a toujours possibilité d’outrepasser ce cadre mais il me parait essentiel que la nécessité de la finalité soit d’un bon ordre de grandeur supérieure aux torts causés, et surtout qu’il n’y ait pas moyen d’agir autrement. Souvent c’est sur ce dernier critère que le bât blesse.
À trop facilement parler d’urgence, de nécessité, de désobéissance civile, nous risquerions de simplement dire que la loi est optionnelle, et qui quiconque peut bien faire ce qu’il veut tant que lui le trouve justifié. Je doute que nous y serions gagnants.
Pour reprendre une polémique récente, les ✅ ok ou ❌ ko pour moi : (les exemples sont fictifs)
ok ✅ Notre premier ministre est actuellement en déplacement à Munich, il a pris un jet privé pour faire l’aller-retour dans la journée.
ok ✅ Qui dans les 10 célébrités les plus attendues a pris un jet privée pour venir monter les marches au festival de Cannes ?
ok ✅ Les 10 plus grandes fortunes de France rejettent en moyenne chacun en un mois uniquement avec leurs jets privés autant qu’un français moyen en 40 ans.
ok ✅ 40% des PDG du CAC 40 utilisent leur jet privé pour des trajets de moins d’une heure.
ok ✅ Sur les célébrités que nous avons étudié, nous avons même identité des trajets en jet pour voir sa femme une nuit, et un aller-retour pour chercher une glace sur la côte à 300 km de là.
ok ✅ Le jet privé du PDG de Geenpeace a été utilisé pour des trajets courts qui ont une alternative en train à grande vitesse.
ko ❌ Léon Zitrone utilise deux fois plus son jet privé que l’abbé Pierre, avec deux usages par semaine.
ko ❌ Voici les déplacements récents du jet privé de Léon Zitrone, il est actuellement à Rodez où vit justement sa fille.
ko ❌ Léo Zitrone a fait un aller-retour de 300 km en jet privé pour manger une glace au glacier bien connu de Toulouse.
Dans mes réflexions :
Est-ce une personne publique dans le cadre d’un déplacement public ou une personne privée dans le cadre d’un déplacement privé ou lié à une entreprise privée ?
Si on est dans le domaine privée, l’information pose-t-elle un problème de respect de la vie privé ?
Si oui, l’information a-t-elle un intérêt tel dans le débat public, avec ce niveau de détail et l’identification nominative, que ça renverse le besoin de vie privée ?
Il n’y a pas de réponse toute faite, mais si l’idée est que ces usages de jet privé sont néfastes et à empêcher (ce avec quoi je ne suis pas forcément en désaccord, il faut juste s’accorder sur un périmètre), c’est dans la loi qu’il faut agir et pas via un lynchage public extralégal.
Le premier cas concerne une personne publique dans l’exercice d’un mandat public. Le second cas des célébrités avec une vie publique et une vie privée, dans le cadre d’un événement qui fait partie de leur vie publique.
Les trois cas suivants obtiennent à mon avis le même impact que les derniers au niveau du débat public (y compris celui de cibler certaines catégories de personnes) sans avoir besoin de donner des noms ou d’individualiser qui a fait quoi.
Le 6ème est nominatif, précis, mais l’enjeu public me semble suffisant rapport au fait qu’on parle d’une association qui aurait (exemple fictif) un discours contraire aux actes et qui a une place importante dans ce débat public précis.
Les trois derniers je ne vois pas ce qu’apporte de plus le nom ou la localisation. On pourrait obtenir le changement de comportement individuel de x ou de y quant à l’utilisation de leur jet privé mais même en nommant les 20 pires on aurait un impact insignifiant vis à vis du changement climatique lui-même. Le bénéfice d’individualiser ne me semble donc pas présent au point de générer un préjudice individuel.
Sauf à vouloir faire justice soi-même (ce que je ne cautionne pas), l’enjeu reste un enjeu collectif de changement des comportements ou des politiques publiques et, même si on souhaite viser spécifiquement les ultra-riches du fait de leur comportement excessivement toxique par rapport à la moyenne, ça peut être obtenu aussi bien avec des statistiques non nominatives.
Le respect des droits de chacun vaut même pour les personnes détestables
Pas que d’eux, évidemment, mais aussi d’eux. Parce que les maux ne s’annulent pas, ils s’additionnent, mais aussi parce que si on s’autorise à ne pas respecter les droits du voisin en jugeant qu’il ne le mérite pas, je m’expose à ce qu’on ne respecte pas les miens le jour où quelqu’un jugera que je ne le mérite pas.
Ne pas dire « oui mais de toutes façons c’est un salaud » est ce qui différencie l’État de droit de la vengeance arbitraire et du lynchage public.
Une donnée accessible dans l’espace public n’est pas une donnée libre d’utilisation
Il y a le droit d’auteur, le droit des bases de données, les règles d’utilisation des données personnelles, le cas spécifique des informations appartenant à l’État, et probablement bien d’autres choses.
La licéité de l’information ou de certains usages de l’information n’entraine pas celle d’un autre usage de cette même information
C’est particulièrement vrai pour tout ce qui est données personnelles, où chaque traitement et chaque finalité est indépendante des autres.
C’est vrai aussi de manière générale : Que la donnée soit utilisable dans certains cas n’implique pas que tout ce que vous en ferez sera forcément légitime, ni moralement ni légalement.
[…] sur les six derniers mois de l’année 2021, YouTube a eu à gérer 3,8 millions de conflits ayant pour objet la modération des contenus par Content ID. Dans 62 % des cas, les youtubeurs contestant la modération automatique d’une de leurs vidéos par le système pour violation de droits d’auteur sont sortis vainqueurs.
Connaissant la difficulté pour faire reconnaitre les parodies, le fait que tout le monde ne se bat pas, et la propension du système à bloquer des vidéos tout à fait légitimes avec des chants d’oiseau ou des bruits du quotidien… ça veut dire que le système retire de façon abusive au moins 2 fois sur 3, probablement bien plus.
Je n’appellerai pas ça un succès. Pas de quoi être fier en annonçant 1,5 milliards de tickets traités. Ça démontre plutôt que tout le système est à revoir.
Une voie de circulation est d’environ 3 mètres. Mon vélo fait 65 cm de large. En circulation je navigue à bien 35 cm du bord, parce que je ne suis pas un équilibriste et que je tiens à ma sécurité. Le caniveau ne compte pas dans ces 35 cm.
La conclusion logique : Si votre voiture ne déborde pas au moins à moitié sur la voie d’à côté, c’est que vous ne respectez pas le mètre de sécurité imposé par le code de la route pour un dépassement.
S’il y a des véhicules en stationnement je m’écarte d’un bon mètre du bord, comme le prévoit le code de la route. Là c’est les 3/4 de la voiture qui doivent être sur la voie d’à côté.
Si les voitures dépassent sur la voie d’à côté dans les illustrations, ce n’est pas juste une vue de l’auteur, c’est vraiment ainsi que ça doit être dans la circulation.
Notez que le code de la route vous autorise à chevaucher une ligne continue pour ce type de dépassement. C’est prévu ainsi.
Hors agglomération les voies sont un peu plus larges mais la distance à respecter passe à 1,5 mètre. Si le cycliste est sur la voie de circulation, vous ne pouvez pas le dépasser sans mordre sur la voie d’à côté. Jamais.
Parfois les voies sont un peu plus larges mais mon calcul se base de toutes façons sur des minimums.
La règle générale : Si vous ne débordez pas amplement sur la voie d’à côté, c’est probablement que vous êtes dangereux pour le cycliste que vous dépassez.
Le RN a décuplé sa présence à l’Assemblée nationale.
Sur ceux qui se sont exprimés au second tour, 35% du groupe LREM/Ensemble! a préféré voter pour le RN plutôt que de voter pour l’alliance de gauche NUPES. Il y a même eu des messages en ce sens par certains candidats.
Sur ceux qui se sont exprimés au second tour, 43% du groupe NUPES a préféré voter pour le RN que de voter pour l’alliance centriste Ensemble!.
Dans les deux groupe, pas loin de la moitié de ceux qui ont voté au premier tour a préféré s’abstenir de choisir entre le RN et son opposant, et laisser élire l’extrême droite.
Au-delà de la force de l’extrême droite elle-même, il y a un échec historique de la part du reste du paysage politique. Sans adhérer aux thèses du RN, à force de calculs court terme, de déclarations ambigües, de radicalisation vis-a-vis du parti d’en face, nombre de militants ont perdu le cap.
Ce qui me frappe quand j’aborde le sujet, c’est le déni. L’autre est plus responsable, et donc parler du sujet de notre côté c’est faire leur jeu. Peu importe quel est l’autre, le discours est le même des deux côtés. Les deux se rejettent la responsabilité ainsi.
S’il faut faire des compromis pour ensuite faire vivre le pays, nous sommes bien mal partis.