Catégorie : Politique et société

  • Compa­rai­son de peines

    Parce qu’à la fois ça ne veut rien dire et qu’il est impos­sible de juger à partir de 5 lignes de presse, à la fois ça semble telle­ment symp­to­ma­tique de l’ordre habi­tuel des choses…

  • Couvrez ce voile que je ne saurais voir

    Et puis c’est un raccourci un peu rapide et dange­reux de consi­dé­rer que le voile est *for­cé­ment* un signe d’as­ser­vis­se­ment alors que la mini-jupe voire la nudité serait *for­cé­ment* une preuve de liberté.

    Il y a 11 planches de BD, et ça dit exac­te­ment ce que je n’ai person­nel­le­ment jamais su expri­mer correc­te­ment. Merci Julie

  • AT&T To Match Google Fiber In Kansas City, Charge More If You Want Privacy

    The company plans to charge $70/month for giga­bit service, but that’s a subsi­di­zed price. Subsi­di­zed by what, you ask? Your privacy. AT&T says if you want to opt out of letting them track your brow­sing history, you’ll have to pay $29 more per month. They say your infor­ma­tion is used to serve targe­ted adver­ti­sing, and includes any links you follow and search terms you enter.

    L’in­for­ma­tion n’est pas surpre­nante par son contenu mais par ses chiffres. Vos infor­ma­tions person­nelles valent 30€/mois d’après AT&T, unique­ment pour mieux cibler les publi­ci­tés (ça laisse donc entre­voir le gain des publi­ci­tés elles-mêmes, forcé­ment supé­rieur)

    — via Slash­dot

  • Frais des dépu­tés : l’As­sem­blée rate sa réforme

    Quelque 40 millions d’eu­ros d’argent public sont ainsi distri­bués chaque année aux dépu­tés. Certains thésau­risent beau­coup, voire s’en­ri­chissent

    Les dépu­tés n’ont même pas à justi­fier quoi que ce soit sur l’uti­li­sa­tion des fonds. Le scan­dale est connu. Tout le monde s’ac­corde à dire qu’il faut agir.

    Au Royaume-Uni, pour des détour­ne­ments plus anec­do­tiques que ceux qu’on craint chez nous, il y a eu des démis­sions et tout un système de véri­fi­ca­tion détaillé des notes de frais.

    Pas ici. Alors pour les dépu­tés (les mêmes que plus haut, qui pour certains s’en­ri­chissent)…

    À l’ar­ri­vée, le bureau de l’As­sem­blée a prévu, sans rire, que chaque député four­ni­rait une « décla­ra­tion sur l’hon­neur qu’il a utilisé l’IRFM (…) confor­mé­ment aux règles établies ». En cas de soupçons (déclen­chés par on ne sait trop qui, lettre anonyme ou média), le président de l’As­sem­blée pourra tout de même saisir le déon­to­logue « d’une demande d’éclair­cis­se­ments ».

    Parce qu’en France on ne rigole pas avec les détour­ne­ments de fonds publics et la déon­to­lo­gie.

    via entre autres Media­part, article payant

  • The scariest thing about the British SIM card hack is how little it accom­pli­shed

    The Gemalto attack is unique not just for its aggres­sive scope, but for how little it seems to have actually accom­pli­shed. Intel­li­gence agen­cies were already able to listen in on phone conver­sa­tions through targe­ted exploits, stin­gray attacks and carrier requests. While the Gemalto attack took bold and crimi­nal steps to break through SIM encryp­tion, it seems to have offe­red only a margi­nal impro­ve­ment in that ability.

    Pour faire court, il faut 2h sur un PC stan­dard pour casser la crypto de la 3G, encore moins pour la 2G. La crypto ne sert de toutes façons qu’entre l’an­tenne relai et le télé­phone. Pour ceux (dont font partie la NSA) qui ont le plus souvent accès aux données derrière l’an­tenne relai, ça n’ap­porte un bonus que dans des cas assez limi­tés. Ne parlons même pas du fait de monter des fausses antennes relai, qui doit être plus facile que d’écou­ter et déchif­frer le trafic en temps réel.

    Intel­li­gence agen­cies are unac­coun­table by design

    If that sounds reas­su­ring, it shouldn’t. If anything, it’s proof of how out of control the GCHQ really is. […] The agen­cies are unac­coun­table by design, and there’s no indi­ca­tion that will change any time soon.

    Ils l’ont fait parce qu’ils peuvent le faire, qu’ils n’ont aucune limite. Il n’y a aucune évalua­tion de propor­tion­na­lité, d’étude de besoin. Nous lais­sons notre sécu­rité mais aussi notre démo­cra­tie à ces gens là, hors contrôle.

    Cela dit ce que tout le monde feint d’igno­rer, c’est que plus que les cartes SIM pour télé­phone portable, Gemalto produi­sait aussi les cartes à puce pour les cartes bancaires et pour les cartes d’ac­cès sécu­ri­sées de beau­coup d’en­tre­prises.

    via theverge

  • Yahoo exec goes mano a mano with NSA direc­tor over crypto back­doors

    Alex Stamos: “Thank you, Admi­ral. My name is Alex Stamos, I’m the CISO for Yahoo!. … So it sounds like you agree with Direc­tor Comey that we should be buil­ding defects into the encryp­tion in our products so that the US govern­ment can decrypt…

    […]

    AS: We’ll agree to disa­gree on that. So, if we’re going to build defects/back­doors or golden master keys for the US govern­ment, do you believe we should do so — we have about 1.3 billion users around the world — should we do for the Chinese govern­ment, the Russian govern­ment, the Saudi Arabian govern­ment, the Israeli govern­ment, the French govern­ment? Which of those coun­tries should we give back­doors to?

    MR: So, I’m not gonna… I mean, the way you framed the ques­tion isn’t desi­gned to elicit a response.

    — Arstech­nica

    Nos États construisent leur propre défaite. Au lieu de promou­voir une sécu­rité à toute épreuve, qui ne peut qu’être favo­rable à la démo­cra­tie, ils encou­ragent l’idée qu’il est normal qu’un État fouille et écoute tout sur simple requête.

  • La réduc­tion des coûts, une obses­sion françai­se….

    les DRH français qui estiment que [la] néces­saire opti­mi­sa­tion [des coûts] devance le main­tien d’un bon climat social, la GPEC ou l’amé­lio­ra­tion de la perfor­mance.

    En seconde place [des prio­ri­tés des entre­prises […] le déve­lop­pe­ment de la produc­ti­vité des sala­riés, autre recette d’op­ti­mi­sa­tion ; loin devant la gestion des compé­tences rares et l’in­no­va­tion qui néces­sitent des enve­loppes budgé­tai­res…

    A contra­rio, hors de France, c’est bien le climat social, l’in­no­va­tion et la gestion des compé­tences rares qui figurent au rang de prio­rité des diri­geants alors que logique­ment pour les DRH monde la gestion prévi­sion­nelle des emplois et des compé­tences et le mana­ge­ment de la perfor­mance consti­tuent l’es­sen­tiel de leur feuille de route.

    Sur les échos, grand jour­nal commu­niste.

    Je ne sais pas si ça mérite un commen­taire, mais je trouve que ça reflète bien et l’état d’es­prit ici, et le fossé qu’on a vis à vis des anglo-saxons.

  • Minis­tère des déten­teurs de droits

    Parce que la culture se réduit à son exploi­ta­tion écono­mique, le minis­tère devient celui de déten­teurs des droits.

    Neil Jomunsi

    Une simple phrase qui donne un telle­ment bon éclai­rage sur le pourquoi des excès au nom du droit d’au­teur et sur la règle­men­ta­tion qui n’avan­tage ni la masse des auteurs ni les citoyens dans leur ensemble.

  • HSBC joue l’arme de la publi­cité face aux « articles hostiles »

    [Le direc­teur géné­ral de HSBC] a docte­ment expliqué que sa banque avait « recours à la publi­cité pour vendre plus de produits bancaires », et qu’en consé­quence, « ça ne fait aucun sens de placer une publi­cité à côté d’une couver­ture jour­na­lis­tique hostile ».

    […]

    Ces décla­ra­tions font suite à la démis­sion spec­ta­cu­laire de Peter Oborne, édito­ria­liste au Daily Tele­graph. Mardi 17 février, celui-ci a accusé le quoti­dien d’avoir sous-couvert les révé­la­tions « SwissLeaks » pour proté­ger son chiffre d’af­faires publi­ci­taire. La banque avait déjà privé le quoti­dien britan­nique de budgets publi­ci­taires en 2012–2013 après une enquête sur la filiale HSBC de Jersey, avait révélé M. Oborne.

    […]

    Ces pratiques ne sont pas rares dans les rela­tions entre médias et annon­ceurs.

    — Le Monde

    La banque a beau se parer d’un prag­ma­tisme et d’une logique à tout épreuve, et affir­mer – proba­ble­ment avec raison – que l’objec­tif n’est pas d’in­fluen­cer la couver­ture édito­ria­le… Vous avez une bonne raison pour payer les conte­nus que vous utili­sez, et parti­cu­liè­re­ment la presse.

    Les modèles basés sur la publi­cité, même partiel­le­ment, ne seront jamais suffi­sam­ment libres pour servir de base à la culture, à la poli­tique, à l’in­for­ma­tion ou à la liberté d’ex­pres­sion.

    Il y a très peu de jour­naux qui ne sont pas signi­fi­ca­ti­ve­ment basé sur la publi­cité. Abon­nez-vous à l’un deux. Je vous recom­mande Media­part, mais choi­sis­sez celui qui vous convient.

  • Scan­dale en Grande-Bretagne : deux parle­men­taires filmés en flagrant délit de malver­sa­tion

    Dans la vidéo, Malcolm Rifkind déclare aux jour­na­listes se faisant passer pour des hommes d’af­faires chinois qu’il dispose d’un accès « utile » aux ambas­sa­deurs, tandis que Jack Straw explique comment il a su par le passé discrè­te­ment utili­ser son influence pour modi­fier les règles euro­péennes au béné­fice d’une autre entre­prise.

    Consé­quence ? Rien. Oh, si, un des deux annonce ne pas se repré­sen­ter, et quelques excuses bancales.