Depuis la loi Le Chapelier en 1792, la grève est formellement interdite. Alors, tant qu’à être hors-la-loi, pourquoi l’être à moitié ? En cette aube industrielle, les prolétaires s’arment aussitôt de bâtons, de pioches, de pierres. Les grèves sont alors brusques, brèves, violentes : elles éclatent, comme un éclair de révolte, dans une nuit de résignation. Malgré les fusils, malgré l’arrestation des « meneurs », le mouvement ouvrier croît. Et huit ans plus tard, en 1852, le procureur de Lyon, toujours, lui rend presque hommage, à l’occasion d’une grève dans la peluche, à Tarare (Rhône) : les grévistes « s’entretenaient au moyen de secours envoyés par les caisses ouvrières de Lyon. On a ainsi une nouvelle preuve de l’esprit de solidarité et de l’effort d’organisation qui existe chez nos populations ouvrières malgré la différence des industries et sur la base unique d’une communauté d’intérêts de classe
Petite histoire de la grève et de sa présence en France. Je n’en regrette pas la lecture.
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