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  • Le quinquen­nat

    Ok, c’est parti­san et de la poli­tique, mais il faut vrai­ment voir ça côté humour et paro­die, sur le même esprit que des cari­ca­tures dessi­nées ou les marion­nettes des guignols de Canal+.

    Le quinquen­nat, géné­rique de fin (c’est une vidéo mais c’est court et le son est option­nel).

  • Tous ces délits jugés moins graves que le partage de la culture

    La liste n’est pas neuve mais elle est éclai­rante. Nous saurons que nous aurons avancé dans la ques­tion des droits d’au­teurs quand la répres­sion ne sera plus dispro­por­tion­née.

    Tous ces délits jugés moins graves que le partage de la culture

    Côté échelle pénale, parta­ger le dernier tube à la mode c’est aussi grave que l’éva­sion d’un détenu, l’as­sis­tance à l’eu­gé­nisme, le vol, ou l’ex­pé­ri­men­ta­tion biomé­di­cale à l’insu d’au­trui. Plus marrant, vous risquez moins à expo­ser autrui à un risque immé­diat de mort par une viola­tion déli­béré d’une obli­ga­tion de sécu­rité, à harce­ler sexuel­le­ment, ou à faire des propo­si­tions sexuels à un mineur de moins de 15 ans par voie élec­tro­nique. Côté civil si vous avez partagé un bon giga-octet de chan­sons, l’ac­cu­sa­tion parle en millions dans certains pays.

    Bien entendu il s’agit de maxi­mums, proba­ble­ment pas perti­nents et non utili­sés. Ces maxi­mums sont utiles car on fait entrer la contre­façon indus­trielle dans la même caté­go­rie. Mais même dit comme ça, ce sont aussi des maxi­mums pour les autres délits. Le pire harcè­le­ment sexuel imagi­nable vous fait risquer trois fois moins que parta­ger des oeuvres sous droit d’au­teur.

    A quand la révi­sion de l’échelle pénale ?

     

  • Tor Books goes comple­tely DRM-free

    Ce n’est que le début, ça mettra encore long­temps, mais c’est bien le début. Des éditeurs sérieux commencent à aban­don­ner les DRM sur les livres numé­riques. D’autres suivront, c’est inévi­table et même les soutiens des DRM s’ac­cordent sur ce point. La seule ques­tion c’est quand.

    Un grand éditeur améri­cain, Tor, filiale de Mcmil­lan, vient d’aban­don­ner pure­ment et simple­ment les DRM sur ses livres numé­riques. Il s’agit d’un éditeur de science fiction, mais pas d’un éditeur négli­geable. Tor Books goes comple­tely DRM-free.

    “Our authors and readers have been asking for this for a long time,” said president and publi­sher Tom Doherty. “They’re a tech­ni­cally sophis­ti­ca­ted bunch, and DRM is a constant annoyance to them. It prevents them from using legi­ti­ma­tely-purcha­sed e-books in perfectly legal ways, like moving them from one kind of e-reader to another.”

    En France Brage­lonne est bien en avance, puisqu’ils sont déjà sans DRM. Ce ne sont pas les seuls. Même dans les diffu­seurs français plus histo­riques comme EDEN, c’est pas moins de 36 éditeurs qui proposent désor­mais leurs livres sans DRM. Les éditions La Musar­dine viennent d’ailleurs de les rejoindre.

  • Le maire refuse des enfants étran­gers, les parents d’élèves sont rassu­rés

    Des enfants qui n’ont rien demandé et qui ne sont coupables de rien sont lais­sés à la rue. Leur unique faute est d’avoir des parents nés dans un pays en guerre, qui demandent asile en France pour proté­ger leur famille et fuir la guerre.

    Ces enfants sont inter­dits de scola­rité. Non seule­ment ils doivent fuir leur pays, affron­ter la misère, chan­ger de langue, s’in­té­grer, mais en plus on se débrouille pour qu’ils n’aient pas les armes pour s’in­té­grer, apprendre la langue, rece­voir une éduca­tion et parti­ci­per à la société, plus tard travailler et payer des impôts. Non, on les laisse à la rue, parce que vous compre­nez, sinon « ils baissent le niveau de la classe ».

    Peu importe qu’on gâche des vies inno­centes, au moins nos enfants n’au­ront pas eu à vivre quelques mois de frater­nité et d’entre-aide, avec poten­tiel­le­ment (mais ça reste à prou­ver) un temps à l’école centré sur le partage et pas unique­ment sur l’ap­pren­tis­sage (si vous croyez que le CP c’est du bour­rage de crâne, discu­tez avec un ensei­gnant, vous vous trom­pez lour­de­ment).

    Voici la réflexion que je lis quand on me dit que le maire refuse des enfants étran­gers, les parents d’élèves sont rassu­rés.

    Déci­dé­ment, je comprends de moins en moins mes compa­triotes. Mes valeurs ne sont pas celles ci. Nous sommes dans la xéno­pho­bie la plus pure et même ces histoires de niveau scolaire ne sont qu’un prétexte. Le même quand on dit que les phares cassés et la pros­ti­tu­tion sont la faute des étran­gers.

    Il est vrai­ment temps de chan­ger. Dans notre devise il y a frater­nité, pas fron­tière.

  • Rame­ner le droit d’au­teur de 70 à 20 ans

    Pour le type de créa­tion qui est le plus proche de ta sensi­bi­lité, tu trouves raison­nable qu’il béné­fi­cie d’une protec­tion plus longue que tous les autres.

    […]

    Un projet doit s’au­to­fi­nan­cer et déga­ger des béné­fices dans l’an­née ou les suivantes, autre­ment c’est un échec. La faible proba­bi­lité que le projet que vous avez financé se révèle indé­mo­dable et conti­nue de géné­rer des profits pendant des décen­nies est une chance pour l’in­ves­tis­seur, mais ça n’a pas sa place dans dans un projet de déve­lop­pe­ment sérieux.

    […]

    L’im­por­tant c’est de se débar­ras­ser des durées de protec­tion actuelles d’une vie ou plus. Ces longues périodes sont clai­re­ment néfastes pour la société, puisqu’elles gardent la plupart de notre héri­tage cultu­rel commun bloqué même long­temps après que la majo­rité des produc­tions aient perdu toute valeur commer­ciale pour les ayants droits. C’est une perte sèche écono­mique­ment parlant, et un scan­dale cultu­rel­le­ment parlant.

    L’ar­gu­ment prin­ci­pal est qu’en cas de réus­site, la renta­bi­lité ne demande pas plus de quelques années. En cas d’échec ce n’est pas avoir un droit d’au­teur à vie qui chan­gera fonda­men­ta­le­ment la renta­bi­lité. Tous ceux qui tablent sur un inves­tis­se­ment finan­cier de la créa­tion tablent de toutes façons sur une renta­bi­lité très courte.

    Personne ne calcule cette renta­bi­lité sur 170 ans. Parfois c’est une bonne surprise mais ce n’est pas cela qui incite à l’in­ves­tis­se­ment, et la balance entre le béné­fice et les contraintes que ça apporte à la société sont large­ment favo­rables.

    Défi­nir une durée arbi­traire a peu de sens mais il faudrait comp­ter sur quelques années, pas sur quelques dizaines. Je remarque que leur réflexion est la même que la mienne il y a quelques temps : faire un compro­mis prag­ma­tique en prévoyant large.

    Rame­ner le droit d’au­teur de 70 à 20 ans ? pourquoi pas. Ça suffit à payer la créa­tion, et c’est un équi­libre qui pour­rait être une base accep­table, à défaut d’af­fir­mer que c’est la base idéale.

    Et vous ? quelle durée pour le droit d’au­teur ? (nous parlons bien entendu de la partie patri­mo­niale)

  • Worried about online porn? Don’t regu­late the net – regu­late your kids

    Je n’ai jamais envi­sagé ça ainsi, mais ça prend vite du sens : Le problème avec le Porno c’est qu’on essaye de régu­ler le réseau au lieu de régu­ler les enfants voire les parents.

    Fran­che­ment, est-il sain de brider, surveiller, et modi­fier la nature même du réseau et de ce qu’il peut appor­ter unique­ment pour permettre à des parents d’aban­don­ner leur surveillance et de lais­ser l’ou­til dans les mains de leurs enfants sans avoir à opérer leur rôle ?

    Worried about online porn? Don’t regu­late the net – regu­late your kids

    Jusqu’à présent j’ai toujours consi­déré que le risque était celui d’une domi­na­tion de l’ordre moral mais cela pour­rait être encore plus idiot : Sommes-nous en train de casser ces superbes outils que sont Inter­net et le web juste pour donner un peu plus de confort à quelques uns ?

  • More Than 55,000 Twit­ter Account User­names & Pass­words Are Hacked And Leaked

    Quand on trouve un article annonçant 55 000 mots de passe de comptes révé­lés au grand jour, je ne me plains pas de la sécu­rité des mots de passe ou de celle du service. Dans la liste on trouve des mots de passe complexes, et rien ne permet d’af­fir­mer qu’il y a eu une négli­gence coupable de la part de twit­ter.

    More Than 55,000 Twit­ter Account User­names & Pass­words Are Hacked And Leaked

    C’est bien joli d’in­ci­ter les gens à utili­ser un mot de passe diffé­rent par service, à ne pas les sauve­gar­der, d’en utili­ser des complexes et en plus de les chan­ger souvent, mais c’est propre­ment irréa­liste

    La solu­tion on la trouve dans WebID, dans Brow­serID, ou même pourquoi pas dans OpenID, malgré tout les défauts liés à ce dernier. Et si on s’y mettait ?

    Ce n’est pas si complexe que ça. Il suffi­rait d’un mouve­ment de la part de la commu­nauté pour avoir des outils simples, ergo­no­miques et utili­sables. La base tech­nique est là.

  • Feds Seized Hip-Hop Site for a Year, Waiting for Proof of Infrin­ge­ment

    S’il fallait encore des exemples des dangers des filtrages et autres inter­rup­tions admi­nis­tra­tives de sites Inter­net, malgré la débacle austra­lienne, en voici un nouveau : Feds Seized Hip-Hop Site for a Year, Waiting for Proof of Infrin­ge­ment

    Un site mis hors ligne par déci­sion admi­nis­tra­tive sans mise en accu­sa­tion ni procès, pendant plus d’un an, sur demande non moti­vée d’en­tre­prises privées, puis retourné à son proprié­taire sans expli­ca­tion autre que l’ab­sence de charges.

    Sur un tout autre plan, le désor­mais célèbre megau­pload ne sera fina­le­ment pas mis en accu­sa­tion. Le site a été mis hors ligne, la boite a été tuée, les données légales et payées proba­ble­ment perdues, tout ça sur ordre des auto­ri­tés US et au final des juges améri­cains avouent qu’il n’y aura certai­ne­ment pas de procès car rien dans toute cette histoire n’est soumis à la loi US. Quoi qu’on pense du site en ques­tion, la possi­bi­lité de tels actes unila­té­raux et sans moti­va­tion judi­ciaire fait froid dans le dos.

  • Harvard and M.I.T. Team Up to Offer Free Online Courses

    Il y a beau­coup à faire avec nos outils de commu­ni­ca­tion. Réfor­mer l’édu­ca­tion à l’heure du numé­rique ce n’est pas four­nir un iPad ou un ultra­por­table à chaque élève. La nouvelle éduca­tion c’est profi­ter et se former à la profu­sion des conte­nus, au partage que le numé­rique permet, et se baser sur l’abon­dance plutôt que la rareté.

    Il y a beau­coup à faire, mais je regrette que des initia­tives comme celle de Harvard et du MIT ne soit pas plus fréquentes et mieux établies.

    L’enjeu des frais d’uni­ver­sité gratuits qui court aujourd’­hui au Québec est impor­tant, mais c’est déjà un combat d’ar­rière garde. Les États financent des cours et du maté­riel, si nous voulons qu’ils soient les plus utiles possibles, il faut les diffu­ser large­ment, gratui­te­ment, libre­ment, faire qu’ils puissent être enri­chis, réuti­li­sés, inté­grés à d’autres conte­nus.

    Je n’ai jamais compris que les cours de lycée et d’écoles supé­rieures publiques soient inter­dits de diffu­sion, que chaque profes­seur, pour­tant payé pour cela et guidé par des programmes offi­ciels, refasse sa sauce dans son coin en y appo­sant son droit d’au­teur pour en brider les usages. En école d’in­gé­nieur j’ai vu des profes­seurs refu­ser de diffu­ser leurs notes ou leurs poly­co­piés pour éviter que ces cours profitent à d’autres.

    Pour ça il faut une véri­table volonté de l’État, il faut chan­ger l’orien­ta­tion des univer­si­tés, les rebas­cu­ler vers la diffu­sion des connais­sances pour tous et moins sur le profit de quelques uns seule­ment. C’est du long terme, mais je suis abasourdi que des écoles US privées fassent ce choix (même limité) plus rapi­de­ment que nos univer­si­tés publiques à qui au contraire on vient de donner une indé­pen­dance et donc un besoin de renta­bi­lité : Harvard and M.I.T. Team Up to Offer Free Online Courses

  • Le scan­dale finan­cier du siècle

    On entend parler de prési­den­tielle, et de pas mal d’af­faires, mais quelqu’un a-t-il entendu parler d’un scan­dale finan­cier où des grandes banques inter­na­tio­nales se sont enten­dues pour des mani­pu­la­tions de cours et camou­fler leurs diffi­cul­tés ?

    Le scan­dale finan­cier du siècle, à lire en atten­dant une enquête ou des confir­ma­tions.