J’apprécie d’autant plus cette séance que j’ai eu l’occasion de rencontrer quelqu’un de nouveau, et de mener la séance comme une rencontre, débutant par des discussions.
Auteur/autrice : Éric
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[Lecture] NSA Can Reportedly Track Phones Even When They’re Turned Off
Réflexion à partir d’une lecture sur le web :
In 2006, it was reported that the FBI had deployed spyware to infect suspects’ mobile phones and record data even when they were turned off. The NSA may have resorted to a similar method in Iraq, albeit on a much larger scale by infecting thousands of users at one time. Though difficult, the mass targeting of populations with Trojan spyware is possible—and not unheard of. In 2009, for instance, thousands of BlackBerry users in the United Arab Emirates were targeted with spyware that was disguised as a legitimate update. The update drained users’ batteries and was eventually exposed by researchers, who identified that it had apparently been designed by U.S. firm SS8, which sells “lawful interception” tools to help governments conduct surveillance of communications.
Rien de neuf, malheureusement. Il y a dix ans, avant même les smartphones, la règle lors de réunions de gestion de projet chez des contructeurs de téléphone portable était « téléphones sur la table, batterie détachée ». Non, ce n’était pas à cause des interruptions potentielles.
La différence c’est qu’ils craignaient probablement l’espionnage industriel. Aujourd’hui c’est de notre État que vient la menace de surveillance. Ceux qui devraient nous protéger deviennent la menace principale. L’État garant des liberté était l’âge de la génération précédente. Désormais nous avons bel et bien des États policiers. Aujourd’hui ce sont des États policiers modérés, un peu comme des dictateurs éclairés, mais les digues ont sauté pour demain.
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[Lecture] On a testé fonctionnellement notre app JS
Lu sur le web :
L’utilité des tests fonctionnels pour les applications web n’est plus à démontrer (comment ça, vous ne testez pas encore vos apps ?). Malheureusement, tout ne peut pas être totalement testé fonctionnellement, ou de façon aisée : je pense par exemple au player chez nous, un composant stratégique mais pauvrement testé fonctionnellement de par sa nature un peu hybride (mélange de flash et de JS). Dans tous les cas, pour ce qui peut l’être, nous sommes partisans dans l’équipe Cytron d’user sans mesure (ou presque !) de cet outil de manière à être le plus zen possible au moment d’appuyer sur le bouton “deploy”.
Intéressant, mais à deux moments j’ai l’impression de tâtonnements, de tests qui peuvent échouer sans raisons et qu’on relance pour s’assurer que ça passe. Je trouve ça assez risqué comme approche. Ai-je mal compris ?
il nous arrivait que le comportement “hover” ne soit pas déclenché, mettant en échec la suite du test. Nous avons donc changé notre manière d’effectuer le rollover : on répète l’action grâce au
waitUntil
tant que l’élement devant apparaître au hover n’est pas visiblePourquoi l’événement n’est-il pas déclenché ? Et l’utilisateur risque-t-il d’avoir le même bug ?
Elle permet de stocker dans un fichier texte la liste des scénarios en échec pour les relancer ensuite afin de vérifier qu’ils le sont réellement.
Des faux positifs ? Et si parfois le test échoue alors qu’il ne devrait pas, il y a-t-il un risque qu’il réussisse alors qu’il ne devrait pas ? Combien de fois le relancer pour être certain du résultat ?
Le retour d’expérience est extrêmement intéressant, mais ça laisse un goût de bidouille qu’il serait préférable de corriger avant de considérer la solution comme stable.
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[Photo] Oser
J’ai eu bien moins de réponses que je n’en espérais, mais pas de grand silence non plus. Peu importe le chiffre, j’ai fait deux séances et elles confirment toutes deux mon envie d’en faire plus, plus souvent. Voici une première photo.
J’ai toujours besoin de vous, pour du portrait ou pour plus intime, mais surtout pour avancer.
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[Citation] 5 fois moins de procédures judiciaire pour terrorisme
Depuis l’état d’urgence, il y a 5 fois moins de procédures judiciaire pour terrorisme qu’avant, selon les chiffres du procureur Molins.
— Députée Attard et al (@TeamIsaAttard) 11 Février 2016
Ça se passe de commentaires.
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[Lecture] Refactoring a Dockerfile for image size
Lu sur le web :
There’s been a welcome focus in the Docker community recently around image size. Smaller image sizes are being championed by Docker and by the community. When many images clock in at multi-100 MB and ship with a large ubuntu base, it’s greatly needed.
J’aime bien l’approche de l’article, qui tient plus à retirer le superflu qu’à partir sur des configurations peu standard. Maintenant, qu’y gagne-t-on ?
L’espace disque est-il vraiment un enjeu majeur aujourd’hui par rapport au temps qu’on y passe et à la perte éventuelle de souplesse ?
Le système de système de fichier par couche devait mutualiser les téléchargements et les espaces de stockage. Ai-je mal compris ?
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[Lecture:] Nouvel An à Cologne: 55 des 58 agresseurs n’étaient pas des réfugiés
Lu sur le web :
L’enquête fait la clarté sur les agresseurs de la nuit de la Saint Sylvestre à Cologne. […]
Sur les 58 suspects, seuls trois d’entre eux sont originaires d’un pays en guerre: deux Syriens et un Irakien. Les 55 autres sont pour la plupart Algériens et Marocains et ne seraient pas arrivés récemment en Allemagne. Trois Allemands figurent aussi parmi les personnes arrêtées.
[…] Sur 1054 plaintes […] 600 autres plaintes concernent des vols.
Donc en réalité 95% ne venaient pas de migrants, et plus de la moitié n’avaient aucun caractère sexuel. L’impact restera pourtant longtemps et le démenti aura bien peu d’impact par rapport à l’emballement médiatique.
Des sources anonymes de la police avaient dit, début janvier dans les médias, que la plupart des agresseurs étaient des réfugiés syriens.
Des sources anonymes de la police.
Dans le meilleur des cas il s’agit d’un policier qui a exprimé un ressenti faussé via la très petite fenêtre de sa vision personnelle, et les média qui ont repris l’information sans chiffre objectif ou en extrapolant les maigres chiffres en question.
Dans le moins bon des cas il s’agit d’une manipulation de la source policière, ou pire, et des média qui ont joué à qui faisait le plus gros titre qui faisait vendre.
Ce qui est certain c’est que l’émotionnel sur le fait avant d’avoir le moindre chiffre officiel n’a rien amené de bon.
S’il faut un responsable clair, c’est au moins l’État allemand qui n’a jamais modéré les titres de la presse en donnant quelques chiffres ou annonçant l’absence de chiffres. Reste à comprendre pourquoi.
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[Citation] Being a good, senior dev is easy
Being a good, senior dev is easy:
1. Don’t tell; ask
2. Don’t rewrite; pair and refactor
3. Don’t sneer; encourage
4. Be kind.— Ricardo Gladwell (@rgladwell) 24 Octobre 2015
J’acquiesce. Encore une fois, passé les premières années, la valeur d’un développeur est quasiment plus dans le comportement que dans la compétence technique.
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Une page d’accueil pour un site semi-privé
Une discussion avec l’ami Élie m’amène à ouvrir la présentation de ce blog aux suggestions. Il me pose la question de la page d’accueil.
je crois que ton blog est le premier site que je croise qui ne suit pas la BP sur le retour possible en home depuis toutes les pages
— ElieSL (@ElieSl) 10 Février 2016
J’avoue que j’ai souri initialement mais une conversation privée m’a montré que pour lui le sujet est très sérieux.
Donc… Je n’ai pas de page d’accueil et c’est volontaire, ou c’était. Je vois ce site comme un espace privé. Avoir un un site avec uniquement des liens entrants et pas de page d’accueil est pour moi un compromis entre un site purement privé sur invitation et mot de passe à l’entrée, et un site totalement public.
Ce site est semi-privé dans le sens où je ne souhaite pas nommer chaque personne que j’invite. Si je vous ai transmis un lien, via twitter ou via un autre biais, c’est que vous êtes invités à lire le contenu lié. Si un tiers vous a partagé un lien, il en va de même.
Voyez-y un réglage d’opacité sur ma vie privée, autre que le binaire public / privé.
Je ne suis pas très éloigné d’un Google Drive où vous pouvez avoir accès à des contenus semi-privés quand on vous donne le lien mais où vous ne pouvez pas lister tous les contenus d’un utilisateur particulier tant qu’on ne vous en a pas donné les liens.
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L’idée c’est qu’un tiers qui cherche à se renseigner ne tombe pas du premier coup sur une liste d’écrits mêlant politique, états d’âme et frustrations du quotidien. Pas sans contexte.
En fait tout le monde est le bienvenu quel que soit le billet. Les seules visites que je ne souhaite pas sont justement celles qui risquent de passer par la page d’accueil sans viser un billet particulier de lien en lien.
Le résultat c’est que j’ai retiré la page d’accueil. Je pourrais la remplacer par une page visuellement plus sympa, mais l’effet reste le même. En conséquence j’ai aussi retiré la plupart des liens qui mènent à cette page d’accueil et qu’on trouve sur tous les autres sites.
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Cette façon de faire pose problème à Élie, et je comprends pourquoi, mais je ne vois pas de meilleur compromis. À vous d’intervenir : comment feriez-vous ? Qu’est-ce que vous ne pouvez pas faire avec la présentation actuelle ?
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Taubira, migrants, homosexuels : tous coupables !
« On préférerait qu’elle ait cette hargne pour faire une politique pénale un peu plus répressive, qu’elle arrête de donner des signals forts (re-re-sic) pour les délinquants, qu’elle fasse en sorte qu’il y ait moins de laxisme. » Les présentateurs laissent dire, quand bien même tous les indicateurs (sévérité des jugements, population carcérale, etc.) montrent que la justice a mené ces dernières années une politique de plus en plus répressive, comme le notait Antoine Garapon sur France Culture.
Sans crainte d’être contredit, le syndicaliste peut conclure…
La télévision est un média mort pour ce qui est de la capacité à informer. Pas tant qu’il va disparaitre mais simplement qu’on ne peut en attendre de l’information.
Les présentateurs ne méritent jamais autant leur nom. La rédaction se contente de surfer sur les sujets à la mode et à donner poids à ce qui semble l’opinion ambiante – souvent en réalité celle que les services de presse veulent pousser comme opinion ambiante.
Le journal télévisé présente, des plats généralement réchauffés ou tout prêts. Il n’informe plus. Quand est-ce la dernière fois qu’une information dérangeante, importante, a trouvé sa place à la télévision avant d’être totalement connue par tous ?
Trop peu d’espace pour apporter des nuances entre deux divertissements, pas ou peu de profondeur mais surtout aucun correctif, aucun chiffre débattu, aucune possibilité d’intervenir et créer un débat autour de la présentation. Tout se fait ailleurs, créant une asymétrie dramatique.
On a beau dire ce qu’on veut d’Internet, du fait qu’on y trouve à boire et à manger, au moins ce débat existe et celui qui veut s’informer y trouve plein de sources mais aussi plein de critiques de chaque sources et de chaque fait.
Si je devais donner des caricatures au terme de beauf de droite et au terme de patron libéral, les deux pourraient s’expliquer par ils se sont simplement informés via la télévision. Le problème d’expliquer ainsi c’est que ça risquerait de justifier un peu… (ça se voit que je provoque ?)
Telerama n’est pas non plus le media le plus avant-gardiste ni celui qui a le moins de couleur, mais l’article Taubira, migrants, homosexuels : tous coupables dépeint quand même un tableau assez fatiguant.
Regardez-vous encore les journaux télévisés ? Où vous informez-vous ?
France 2 montre les images d’une « altercation entre des riverains et certains manifestants. L’un des habitants brandit même un fusil ». « Attaqué par des militants activistes, des No Borders, cet homme avait même sorti un fusil à billes, excédé », précise TF1. Depuis, on a appris que c’était les « habitants » qui avaient délibérément provoqué les « migrants », comme l’a raconté au site Arrêt sur images l’auteur de la vidéo (qui déplore aussi sa récupération par la fachosphère). « La manifestation ne passait pas par cette rue, mais au croisement ce monsieur leur a fait des doigts d’honneur, il les a traités de bougnoules en leur disant de retourner dans la jungle. Il était devant chez lui pour les provoquer. »
On a su aussi que l’homme qui brandit un fusil est un néo-nazi revendiqué… sauf devant les télés. Sur France 2 comme sur TF1, les Rougemont se présentent comme de pauvres victimes. Une semaine après, je n’arrive toujours pas à digérer que les reporters aient pu leur tendre le micro aussi complaisamment sans chercher à savoir qui parlait dedans. « Cet homme, nous l’avons retrouvé, pavoise le reporter de France 2. Hier, il dit s’être senti menacé. » « Ils ont lancé des pneus, des pierres, des briques rouges. » L’idée ne vient pas au reporter de le vérifier, il préfère s’indigner : « Brandir un fusil, est-ce que ce n’est pas irresponsable ? » « Non, ma femme était en danger », prétend le père. Sur la vidéo, on la voit surtout essayer de calmer son mari.
Que France 2 joue le même jeu n’est guère nouveau. À force de vouloir rentabiliser la télévision publique, de trouver que l’audience est l’indicateur le plus pertinent, de continuer à financer par la publicité… la pertinence d’une télévision publique et ce qui fait son intérêt diminue jour à jour.
À côté de ça, sans en faire non plus un media d’avant-garde, la radio publique fait force d’une incroyable pertinence. Ceci explique aussi pourquoi dans la première citation en haut de ce billet, c’est France Culture qui est cité en exemple pour corriger l’information de la chaîne d’information continue iTélé. Ce n’est malheureusement pas une exception. On marche sur la tête.