Auteur/autrice : Éric

  • [Photo] Être soi

    Encore cette croix. Je trouve les chaînes parti­cu­liè­re­ment inté­res­santes.

    Nous n’en parlons géné­ra­le­ment pas lors de la prépa­ra­tion. Certains bijoux sont natu­rel­le­ment enle­vés. Ceux qui restent, souvent des chaînes, ne sont pas que des orne­ments ou des souve­nirs. À force d’être portés ils font partie de nous-même, comme un tatouage sur le notre soi. Les enle­ver semble­rait arti­fi­ciel, presque comme un dégui­se­ment.


    La série complète

  • [Photo] Modèle

    On nous montre des corps stéréo­ty­pés, retou­chés, sélec­tion­nés, auxquels tout le monde veut ressem­bler et auxquels personne ne ressemble.

    Si j’en avais trouvé, proba­ble­ment que j’en aurais été mal à l’aise. À la place j’ai eu la chance de voir des gens divers, me permet­tant de casser ces stéréo­types. Tout le monde est diffé­rent, et beau en même temps.

    Ça a l’air d’une plati­tude, de celle qu’on répète tous sans forcé­ment y croire soi-même, mais en prendre conscience permet un recul profond. Merci à toutes celles qui me l’ont permis.

    Sur les photos il n’y a pas de femmes à la plas­tique idéal(isé)e. Je ne triche pas non plus à base de retouches ou en ne prenant que des posi­tions flat­teuses. Non, c’est juste que fina­le­ment, une fois confronté à l’ap­pa­reil et son absence de préju­gés, tous les corps se révèlent beaux. Tous. Simple­ment. L’idée qu’on ferait excep­tion n’a en fait aucun sens.


    La série complète

  • [Photo] Accep­ter

    J’ai cher­ché à me confron­ter au corps, pour le consi­dé­rer comme normal et natu­rel. J’ai pensé que tout ça était à l’op­posé de l’éro­tisme, qu’il fallait refu­ser tout ce qui pouvait s’en rappro­cher.

    Un vête­ment sur le corps brut et d’un coup cet érotisme réap­pa­rait. Fina­le­ment ça fait aussi partie du corps, des émotions qui vont avec. Il me reste à l’in­té­grer sans qu’il ne devienne un objec­tif en lui-même, à l’ac­cep­ter quelque part dans la démarche.


    La série complète

  • [Photo] Respi­rer

    Je ne veux souvent pas répondre quand on me demande quelle était mon inten­tion lors de la prise de vue. Ça serait faire croire que le sens de la photo est là. Le proces­sus est telle­ment plus complexe que ça pour moi…

    La prise de vue n’est qu’un élément de toute la chaîne qui mène à la publi­ca­tion. Cet élément est majeur par rapport à mon chemin person­nel mais mineur dans ce que j’ex­prime.

    Je m’en sers comme d’une matière première qui permet ensuite des sélec­tions, des trai­te­ments, des décou­pages. Pas plus. C’est au travers tout ce proces­sus jusqu’à la publi­ca­tion que j’ex­prime quelque chose.

    Plus qu’une inten­tion unique, la photo finale est la super­po­si­tion de mes senti­ments et de mon état d’es­prit à chaque étape, chaque jour de ce proces­sus.

    La légende c’est le dernier trait, celui qui résume cet empi­le­ment lors de la publi­ca­tion, en fonc­tion de l’état d’es­prit au dernier instant de la publi­ca­tion. C’est aussi pour ça que je ne publie pas plusieurs photos simul­ta­né­ment, ça aurait peu de sens dans la démarche.

    L’in­ten­tion lors de la prise de vue ? elle n’a aucune impor­tance une fois partie inté­grante de toute la suite.


    La série complète

  • [Lecture] Les conte­nus diffu­sés par BFMTV

    Un inter­naute s’est amusé à chro­no­mé­trer les conte­nus diffu­sés par BFMTV pendant quatre heures d’une jour­née (14 juin 2016) et faire une synthèse (graphique à l’ap­pui !). C’est plutôt édifiant.

    via Face­book

    Sur 4h de programme, 2h43 sur le terro­risme, 34 minutes sur les mani­fes­ta­tions de la loi travail, 45 minutes de publi­cité, 2 minutes de météo et … rien d’autre.

    Nos médias deviennent un vrai problème pour le climat du pays.

  • [Photo] Conti­nuité

    Je tiens à cette pose, repro­duite avec chaque modèle qui se prête au jeu, même si un peu diffé­rem­ment à chaque fois. C’est une façon de tout lier, d’as­su­rer une conti­nuité malgré un contexte qui change.


    La série complète

  • [Lecture] Un convoi britan­nique d’aide aux migrants refoulé à Douvres par la France

    « Un camion de 38 tonnes rempli d’aide a réussi à passer mais la plupart des 250 voitures indi­vi­duelles l’ac­com­pa­gnant ont été refou­lées. C’est la France qui nous empêche de passer », […]

    La préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, avait pris mercredi, au nom de « l’ordre public », un arrêté inter­di­sant la circu­la­tion du convoi vers Calais, où se trouve le plus grand bidon­ville de France dans lequel s’en­tassent entre 4 000 et 5 000 migrants. Un arrêté simi­laire a égale­ment été pris vendredi par la préfec­ture du Nord, dépar­te­ment voisin qui abrite un autre camp, celui de Grande-Synthe, où vivent un peu moins de 800 réfu­giés, prin­ci­pa­le­ment des Kurdes.

    Les auto­ri­tés françaises ont expliqué l’in­ter­dic­tion de ce convoi par la « très forte mobi­li­sa­tion des forces de sécu­rité » pour la lutte anti­ter­ro­riste et pour le main­tien de l’ordre à l’ap­proche du match France-Suisse pour l’Euro 2016, dimanche à Lille (Nord). De ce fait, « les forces de l’ordre ne pour­ront être mobi­li­sées en nombre suffi­sant » à Calais, arguent-elles, redou­tant des « troubles graves à l’ordre public ».

    Le Monde

    Nous n’in­ves­tis­sons pas les moyens pour gérer les réfu­giés chez nous et nous arri­vons à empê­cher d’autres pays d’ap­por­ter l’aide néces­sai­re… parce qu’on a l’Euro de foot.

    Nous sommes vrai­ment malades. Il est plus que temps de se rappe­ler que l’hu­main doit passer avant tout, y compris avant une mani­fes­ta­tion de sport.

  • [Lecture] Hommage aux 497 sans-abri morts l’an passé

    En France, 497 SDF dûment iden­ti­fiés, dont 190 en région pari­sienne, -inhu­més pour la plupart au carré des indi­gents à Thiais (Val-de-Marne)- sont décé­dés en 2015. « Mais les statis­tiques évaluent à 2 800 le nombre de sans-abri qui meurent chaque année », précise Nico­las Clément, président du collec­tif qui tord le cou à une idée reçue selon laquelle les SDF mour­raient surtout l’hi­ver

    Le Pari­sien

    Je vois l’in­ves­tis­se­ment lié au terro­risme en France avec vigi­pi­rate, du coût des mili­taire en vigie jusqu’à l’im­pact écono­mique et tout l’ar­se­nal.

    Quelle part serait néces­saire pour simple­ment quasi­ment éradiquer les risques graves pour les SDF (voire loger les SDF) ? proba­ble­ment seule­ment une partie.

    Les prio­ri­tés nous les choi­sis­sons. Nous préfé­rons rogner nos liber­tés, voir les mili­taires dans nos rues et dépen­ser des milliards pour faire semblant d’évi­ter des drames ponc­tuels plutôt que d’agir concrè­te­ment pour bien plus de morts à nos portes, qui sont là chaque année. J’ai mal au cœur, et ce n’est pas nouveau.

  • [Lecture] Raconte moi ton corps

    Ce projet est né il y a quelque temps sur un forum où l’on parlait entre autres de l’ac­cep­ta­tion de soi. Sujet sensible pour moi comme pour tant d’autres, j’ai eu envie de parti­ci­per à ce chemi­ne­ment intime, d’en discu­ter avec chacun.e, et de repré­sen­ter la diver­sité des corps, de célé­brer la beauté spéci­fique de chacun et l’amour de soi.

    Pour ça, je demande aux personnes inté­res­sées de m’en­voyer une ou plusieurs photo.s d’elles.ux, ainsi qu’un témoi­gnage sur leur rela­tion à leur propre corps, son évolu­tion, ce qu’iles aiment bien chez elles.eux , pourquoi iles aiment cette /ces photo.s, pourquoi iles veulent parti­ci­per à ce projet…

    Raconte-moi ton corps, et son intro­duc­tion

    Il y a certai­ne­ment une zone commune avec mes moti­va­tions photo­gra­phiques. Je vous encou­rage à lui prêter main forte.

  • [Commen­taire] We don’t have an immi­gra­tion problem. We have a moral issue …

    It is litte­raly impos­sible to steal a job.

    Think all the jobs are being stolen by ille­gal immi­grants? Abso­lu­tely impos­sible. An employer is inten­tio­naly hiring someone they can under­pay for more profit.

    We don’t have an immi­gra­tion problem. We have a moral issue regar­ding busi­ness owners taking advan­tage of people and pushing the blame on those being taken advan­tage of.

    C’est criant de vérité. Nous consi­dé­rons comme acquis qu’il est normal et sain que les entre­prises aient des compor­te­ments immo­raux et exploitent autrui autant que leur permet la loi.

    Nous repor­tons la faute sur tout le contexte qui met l’en­tre­prise en capa­cité de le faire, au lieu mettre en respon­sa­bi­li­tés ceux qui mettent en œuvre ce qu’on juge immo­ral.

    Il est temps d’ar­rê­ter de trou­ver normal que les entre­prises soient amorales. Notre problème est là, sur beau­coup de points.