Auteur/autrice : Éric

  • Vous lisez ceci ? aidez moi, signa­lez-vous

    Vous lisez ceci ? aidez moi, signa­lez-vous

    (et bien entendu il y a un loupé, donc si vous avez vu ce lien à partir de twit­ter, ne faites rien et passez votre tour svp)

    Si vous lisez ce billet, je vous remer­cie gran­de­ment de [vous signa­ler] . Vous pouvez aussi me signa­ler cette lecture via messa­ge­rie instan­ta­née, email, ou même par un commen­taire anonyme sur le billet. Peu importe, je cherche juste un comp­tage empi­rique du nombre de gens qui l’ont lu malgré l’ab­sence d’ap­pa­ri­tion sur twit­ter.

    Au fur et à mesure une grande partie des échanges sont passés sur Face­book ou Twit­ter. De moins en moins de gens utilisent les flux RSS ou visitent les sites manuel­le­ment.

    Je cherche à voir comment annon­cer quelques conte­nus que je ne veux pas voir sur twit­ter, pour diverses raisons. Je cherche du coup à évaluer si c’est une option viable ou si ça revient à publier dans un trou noir. Ce billet n’est excep­tion­nel­le­ment pas annoncé via twit­ter. Les quelques minutes que vous passe­rez à vous signa­ler m’ai­de­ront à savoir ce qu’il en est..

    Vous n’êtes proba­ble­ment pas beau­coup de concer­nés donc je compte sur vous pour m’ai­der sans passer votre tour.

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-SA par Brian Dono­van

  • Reti­rer les contre­façons du web

    Reti­rer les contre­façons du web

    J’en­tends souvent que « il faut faire quelque chose ».

    Oui, je partage (souvent) l’opi­nion qu’a­gir est néces­saire, parfois rapi­de­ment. Non cela n’au­to­rise pas à prendre des déci­sions qui auraient des effets secon­daires graves.

    Non, je n’ai (souvent) pas mieux à propo­ser. Non cela ne veut pas dire que la déci­sion contes­tée est forcé­ment bonne à prendre.

    Vous voulez élimi­ner la contre­façon ?

    Le blocage admi­nis­tra­tif de sites web a déjà montré plusieurs fois son échec.

    On y retrouve beau­coup de sites qui n’au­raient jamais du s’y retrou­ver. Parmi eux en Austra­lie on a retrouvé une liste impres­sion­nante de sites qui simple­ment mili­taient contre l’in­ter­dic­tion, pour d’autres solu­tions, ou contre le gouver­ne­ment. Ailleurs on a retrouvé des liens que le pres­ta­taire qui gère la liste de blocage a trouvé gênant pour ses inté­rêts écono­mique. On y a même retrouvé des sites qui gênent X ou Y, ou leur morale person­nelle. D’autres fois on a même supprimé tout un héber­geur avec des centaines de milliers de sites person­nels et d’opi­nion.

    À chaque fois le gouver­ne­ment était démo­cra­tique­ment élu, de bonne foi. Les risques de déra­page si quelqu’un souhaite détour­ner volon­tai­re­ment l’ou­til de son objec­tif sont juste inima­gi­nables. Malheu­reu­se­ment souvent (c’est à dire toujours sauf quand ça touche d’un coup des millions de gens), on ne l’a su que grâce à des lanceurs d’alerte, long­temps après.

    En paral­lèle les utili­sa­teurs ont très vite appris à utili­ser des VPN et autres solu­tions de contour­ne­ment, quand ce ne sont pas les sites qui ont simple­ment changé d’adresse. Il y a surement eu plus de visites bloqués sur des sites qui n’au­raient jamais du l’être que sur des sites légi­ti­me­ment inter­dits.

    Pour­tant dans une majo­rité des cas on a souhaité utili­ser le blocage admi­nis­tra­tif dans un cadre restreint très facile à iden­ti­fier : la pédo­phi­lie. La contre­façon est à la fois plus large et Quand on commence à parler droit d’au­teur c’est quand même non seule­ment plus large et le côté mani­feste est parfois loin d’être évident.

    Bref : c’est inac­cep­table et non, le gain pour votre propre domaine d’ac­ti­vité ne pourra jamais justi­fier d’uti­li­ser massi­ve­ment cet outil.

    Le blocage auto­ma­tique est encore pire

    Le blocage auto­ma­tique c’est par exemple ce qu’u­ti­lise Youtube. L’idée est atti­rante : On prend l’em­preinte de vrais contenu et on supprime auto­ma­tique­ment tous les nouveaux conte­nus qui corres­pondent. Le reste est signalé puis supprimé de façon auto­ma­tique par les ayants droits.

    Le système d’em­preinte est connu pour faire un peu n’im­porte quoi, des suppres­sions de conte­nus conte­nant des chants d’oi­seau à des arrêts brutaux et défi­ni­tifs de flux live offi­ciels lors multiples d’évé­ne­ments cultu­rels ou poli­tiques. Les usages de type remix, paro­die sont direc­te­ment mis à la poubelle quand bien même ils seraient légaux. Le fair use est tota­le­ment oublié dans les pays où il existe et une musique de fond à peine audible suffit à faire suppri­mer la vidéo d’an­ni­ver­saire de votre Chéru­bin.

    Quand l’em­preinte n’a pas été recon­nue, c’est Warner qui fait du copy­fraud sur Happy Birth­day. Univer­sal quant à lui a offi­ciel­le­ment et consciem­ment fait retiré des vidéos tout à fait légales mais qui étaient contre ses inté­rêts poli­tiques. Comme c’est dans le cadre d’un accord privé avec Youtube, personne ne peut rien leur repro­cher léga­le­ment. Les effa­ce­ments arbi­traires sont légions, et les utili­sa­teurs tota­le­ment impuis­sants.

    Reste les noti­fi­ca­tions de retrait

    On peut toujours deman­der à Google la désin­dexa­tion de liens via la procé­dure de la LCEN en France ou le DMCA aux États Unis. C’est encore la moins mauvaise solu­tion parce qu’on cible une adresse très précise, norma­le­ment véri­fiée en amont manuel­le­ment.

    Ajou­tez à cela les copy­fraud qui deviennent de plus en plus fréquent et qui permettent une censure immé­diate sans passer par la case judi­ciaire et on a une sauce explo­sive. Il y a bien des mesures qui condamnent les fausses noti­fi­ca­tions mais à connais­sance elles ne sont pas appliquées.

    En pratique certains ayant-droits commencent à faire des robots qui font des requêtes légales de désin­dexa­tion auto­ma­tiques. Disons que c’est l’ou­til le moins dange­reux pour l’ins­tant, mais il en faudra peu pour qu’il s’in­dus­tria­lise encore plus et devienne un des pire : car avec un cadre légal rendant respon­sable tout inter­mé­diaire qui n’agi­rait pas comme demandé.

    Alors quoi ?

    Alors je ne sais pas. Je n’ai pas la solu­tion. Je sais juste que celles propo­sées me semblent trop dange­reuses.

    Je reste juste très dubi­ta­tif face à tous ces gens qui consi­dèrent l’ab­sence de procé­dure judi­ciaire comme un point posi­tif et indis­pen­sable. On a pour­tant bien des procé­dures qui se font en 24 ou 48h, avec un juge qui pour­rait jouer l’ar­bitre et stop­per les dérives les plus évidentes.

    Quand on veut on peut. Mais non, on préfère deman­der des procé­dures d’ex­cep­tion au lieu de deman­der une justice rapide. Pourquoi ? À qui profite le crime ? je vous laisse répondre avec les éléments ci-avant.

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-ND par Spyros Papas­py­ro­pou­los

  • La ligne jaune

    La ligne jaune

    Nous avons à la fois des lois sur le droit d’au­teur très dures, un espace de biens communs qui se réduit d’an­nées en années, une contre­façon de biens imma­té­riels massive, et un nombre d’au­teurs qui vivent ou survivent avec trop peu.

    On ne peut pas dire que la situa­tion soit parfaite, et je n’ai pas plus qu’un autre les réponses magiques qui vont tout résoudre sans lais­ser un seul point déli­cat.

    Discu­ter, réflé­chir

    Par contre je crois que non seule­ment une démo­cra­tie saine doit permettre d’échan­ger toutes les opinions et réflexions, mais qu’en plus ici nous en avons cruel­le­ment besoin.

    Donc oui, je trouve normal de parler des initia­tives en marge des habi­tudes, de voir s’ex­pri­mer des gens sur une réforme profonde du droit d’au­teur, sur des équi­libres nouveaux, sur un modèle social tota­le­ment diffé­rent, même si ces gens ne sont pas pour un durcis­se­ment des exclu­si­vi­tés et privi­lèges des ayants droits.

    Et oui, cela inclut les fameux pirates, autant ceux qui utilisent que ceux qui orga­nisent, et pas unique­ment pour en dire du mal. Même si ce n’était que pour ça, ça permet de mieux comprendre le besoin, le problème, et d’ima­gi­ner des solu­tions autres qu’une énorme censure auto­ma­tique à base de lois liber­ti­cides.

    La ligne jaune

    Mais ma ligne jaune se situe ici, car jusque là tout reste dans le cadre de la loi et des équi­libres choi­sis par la collec­ti­vité, même quand on les combat.

    Quand j’en vois mettre consciem­ment des liens vers les sites de contre­façon ou même direc­te­ment vers les données parta­gées, je me pose plus de ques­tions. Là ce n’est plus de l’exer­cice démo­cra­tique pour faire chan­ger ce qui ne convient pas, mais simple­ment de la promo­tion.

    Quand c’est un site spécia­lisé qui par deux fois consé­cu­tives donne la procé­dure pour récu­pé­rer les contre­façons, j’ai un gros problème. On passe limite dans l’or­ga­ni­sa­tion et la promo­tion de pratiques illé­gales.

    Le pire dans tout ça c’est que je souhaite ardem­ment une profonde réforme du droit d’au­teur, avec un autre équi­libre et une vraie défense des biens communs, mais que ce genre d’évé­ne­ment ne peut amener au contraire qu’un durcis­se­ment des posi­tions, par réac­tion.

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-ND par Steve Loya

  • Sujets tabous

    Sujets tabous

    Sur certains sujets, impos­sible de sortir du soutien ou du rejet pur et simple, d’un émotif binaire.

    Un sujet annexe ? une ques­tion liée ? un point de détail ? peu importe. Si on n’an­nonce pas un rejet avec un nombre de super­la­tifs faisant pleu­rer d’en­vie un poli­tique, les gens n’y liront qu’un soutien incon­di­tion­nel, et inver­se­ment. Tout le reste est anni­hilé, ignoré, détourné, incom­pris, ramené à une posi­tion binaire de soutien ou rejet global, qui de plus doit être abso­lu­ment radi­cale..

    Alors pour faire court, vos posi­tions sur le FN, l’IVG ou sur Dieu­donné [liste abso­lu­ment non limi­ta­tive], je les partage très proba­ble­ment (ou pas, mais ce n’est juste­ment pas la ques­tion).

    Pour autant je me réserve le droit de mention­ner ces mots en sortant de l’émo­tif binaire attendu. Je me réserve le droit d’abor­der un sujet lié, de faire une compa­rai­son ou de discu­ter de façon géné­rique sans que tout ne se résume en un juge­ment global.

    Pire, je me réserve même le droit de discu­ter un point précis pris isolé­ment, et d’avoir des juge­ments diffé­rents su le point précis et sur l’en­semble autour.

    Je peux me trom­per, dire des bêtises. Je vous demande juste d’ac­cep­ter que tout ne se résume pas à un soutien ou un rejet, et que vos réponses sont non seule­ment hors sujets mais aussi très épui­santes s’il ne s’agit que de reve­nir à ça.

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-SA par Enrique Pardo

  • Le DRM qui protège

    Le DRM qui protège

    Oh combien je déteste cette novlangue du DRM qui « protège » le contenu ou le fichier.

    Le contenu et le fichier vont très bien, merci pour eux. Ils ne risquent rien. Le DRM en lui-même n’em­pêche d’ailleurs géné­ra­le­ment pas la copie, juste ce qu’on peut faire avec.

    Le DRM protège les inté­rêts de certaines personnes, dont les ayant droits. Parfois pas très intel­li­gem­ment et avec un effet posi­tif à démon­trer, mais OK.

    Le fichier, lui, n’est pas protégé. Il est verrouillé. Et c’est bien diffé­rent.

    En commençant avec les bonnes formu­la­tions, on va déjà éviter de se leur­rer et de trom­per nos inter­lo­cu­teurs.

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-ND par Lok Leung

  • Marke­ting écono­mique

    Marke­ting écono­mique

    À mettre en regard du précé­dent billet. Lu sur Le Monde :

    M. Gattaz avait déjà profon­dé­ment irrité François Hollande en décla­rant en juillet que la situa­tion écono­mique du pays était « catas­tro­phique ». « Il y a un problème de langage, ce langage-là doit chan­ger. A un moment, il faut que le patro­nat pense à ses propres inté­rêts et qu’il y ait la confiance [dans l’éco­no­mie] », lui avait rétorqué le chef de l’Etat.

    Des infor­ma­tions, une vision du pays ? non, si vous aviez encore des illu­sions, voilà l’im­por­tant dans la poli­tique : La commu­ni­ca­tion, envoyer des messages posi­tifs.  Une vraie croyance dans le fait qu’à force de dire que tout va bien les gens vont y croire et l’éco­no­mie va reprendre. Une sorte de méthode coué.

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-ND par Rajesh Pamnani

  • Le problème ce sont les charges sur les bas salaires

    Le problème ce sont les charges sur les bas salaires

    Ou pas.

    +30,3%. C’est l’aug­men­ta­tion des divi­dendes distri­bués par les entre­prises cotées en France au deuxième trimestre 2014, période où près de 40% des verse­ments sont effec­tués, selon une enquête d’Hen­der­son Global Inves­tors publiée lundi 18 août. La France arrive en tête des progres­sions en Europe, devant l’Al­le­magne (+9,7%) et le Royaume-Uni (+3,9%). Les divi­dendes ont aussi augmenté au Japon (+18,5%) et aux États-Unis (+13,8%), mais ont dimi­nué dans les pays émer­gents (-14,6%)

    À priori extrait du jour­nal Le Monde.

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-ND par Franck Vervial

  • Embouts mousse

    Embouts mousse

    Je suis repassé pendant deux semaines sans mousse, pour le même casque, et je me dis que ça vaut peut être de faire une recom­man­da­tion à ceux qui ne connaissent pas :

    Si vous avez des écou­teurs intra-auri­cu­laires, pensez à jeter les embouts en plas­tique souple pour y mettre des embouts en mousse à mémoire de forme.

    La diffé­rence est juste évidente après s’y être habi­tué : Isola­tion sans compa­rai­son, au point de rendre inutile tous les intras à réduc­tion de bruit active, qui donne un son direct, clair et sans perdi­tion. À ça s’ajoute une tenue dans l’oreille qui vous permet de courir et sauter sans que ça ne bouge d’un poil.

    Sur Amazon vous avez des packs avec trois tailles pour 20 à 25 €. Ça peut valoir le cout de mettre un peu moins dans le casque mais d’en tirer vrai­ment le maxi­mum. Oh, et si vous n’en avez jamais mis, jetez un oeil sur le web pour voir comment ça fonc­tionne.

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-SA par Tom Wigley

  • #DCAout – Répé­ti­tion

    Énergie - Nous avons ça sur un mur des bureaux. Toujours eu envie de le relier à une sorte de gyrophare et d'appuyer dessus.
    Éner­gie – Nous avons ça sur un mur des bureaux. Toujours eu envie de le relier à une sorte de gyro­phare et d’ap­puyer dessus –  #DCAout

    Répé­ti­tion qu’ils disent…