Je vois vraiment la mort de la presse dans la direction qu’elle prend, à ne faire que du format court, reprise des dépêches d’agences, news people et communiqués.
On fait de la poubelle avec de la main d’oeuvre sous-payée, et en siphonnant les fonds publics. Je ne vois pas comment la société pourra soutenir longtemps une absence telle de valeur.
Certains prennent le pas opposé, et si je n’ai pas envie de prendre de paris sur le modèle, c’est assez rafraichissant de voir que certains croient en l’information profonde, de qualité, et bien payée.
Qualité ou quantité ? Visiblement, Jill Abramson a fait son choix. Brutalement licenciée en mai après 17 ans passés au sein du prestigieux New York Times dont trois ans à sa tête, la journaliste de 60 ans a décidé de recommencer à zéro, sur Internet cette fois-ci. Son nouveau média, dont ni la date de lancement ni le nom ne sont pour le moment connus, ne publiera qu’un seul article par mois, rémunéré 100 000 dollars au journaliste. A ce prix là, la rédactrice en chef s’attend à ce que le pigiste se fende d’un long format d’en moyenne 120 000 signes, le double des plus longs papiers publiés par le célèbre New Yorker
Photo d’entête sous licence CC BY à partir d’un travail de John Ragai
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