Auteur/autrice : Éric

  • [Photo] On commence toujours par un petit teaser

    J’ai eu la chance de faire une jolie rencontre autour des ques­tions photo. Merci à elle. Plein de photos à sélec­tion­ner puis à trai­ter, déjà des frus­tra­tions « grrr, j’ai encore oublié xxx et fait la même erreur que la dernière fois » qui me confortent dans le projet lancé pour 2016

    Ça n’est pas repré­sen­ta­tif de ce que je fais ou de mon approche, mais j’ai eu envie de commen­cer par un petit jeu un peu décalé.


    La séance complète

  • L’ap­pel des patrons « pour un plan d’ur­gence auda­cieux pour l’em­ploi »

    Nous deman­dons […] :

    1. […] un plafon­ne­ment des indem­ni­tés prud’­ho­males lié à l’an­cien­neté du sala­rié, et des motifs de rupture liés à […] la réali­sa­tion d’un projet.

    2. Une exoné­ra­tion totale de ­coti­sa­tions sociales patro­nales durant deux ans pour toute nouvelle embauche dans les petites entre­prises.

    3. Une exoné­ra­tion sociale totale pour tout recours à un alter­nant (apprenti ou contrat de profes­sion­na­li­sa­tion).

    4. Des dispo­si­tions faci­li­tant l’em­bauche de chômeurs de longue durée […] combi­nant forma­tion et abon­de­ment par des aides sociales pour allé­ger le coût pour l’en­tre­prise.

    5. Une faci­li­ta­tion des nouvelles formes d’ac­ti­vité indé­pen­dante.

    — sur Le JDD

    Pour faire court :

    Et si ça arrive ils ne font tout de même aucune promesse mais veulent bien appa­raitre en sauveurs de la France. Au pire, si ça ne fonc­tionne pas et que ça vient juste alimen­ter la rému­né­ra­tion des diri­geants et action­naires, comme sur les dizaines de milliards du pacte de soli­da­rité, c’est qu’on ne sera pas allés assez loin.

  • Le baro­mètre des salaires 2015 dévoile ses résul­tats

    Rien de très éton­nant ni nouveau mais tout de même inté­res­sant :

    • une année d’ex­pé­rience corres­pond en moyenne à 3 à 5% de salaire en plus
    • la rému­né­ra­tion variable conti­nue d’être assez rare dans nos métiers
    • on recrute hommes et femmes globa­le­ment au même salaire mais les augmen­ta­tions ne suivent pas le même rythme, pour arri­ver à 20% de diffé­rence dans la dernière tranche d’ex­pé­rience
    • les rému­né­ra­tions en Île de France sont 20% plus hautes que dans le reste de la France.

    Je comprends tout à fait l’ori­gine de cette dernière donnée mais sa perti­nence m’in­ter­roge.

    Pourquoi l’en­tre­prise dépen­se­rait plus pour des infor­ma­ti­ciens sur Paris plutôt qu’en région alors qu’ils vont produire la même chose ? Ou vu de l’autre côté, pourquoi paie­rait-on moins un infor­ma­ti­cien hors Île de France alors qu’en plus les locaux et l’en­ca­dre­ment y coûtent moins cher  pour l’en­tre­prise ?

    Si on consi­dère que c’est unique­ment l’en­tre­prise qui est légi­time à payer le moins possible, pourquoi donc est-ce qu’on conti­nue à tout concen­trer sur Paris ? Je ne vois pas la logique dans tout cela.

    Des entre­prises qui viennent de Paris et qui décident de migrer en région sans en chan­ger les salaires risquent d’avoir un avan­tage compé­ti­tif signi­fi­ca­tif tout en descen­dant leurs coûts (pas sur le salaire, mais sur les locaux, les négo­cia­tions annuelles, les coûts de recru­te­ments…)

    Atten­tion quand vous faites des filtres assez sélec­tifs, la base de réponses reste assez limi­tée.

  • La commu­nauté JS est actuel­le­ment une machine à créer de la dette tech­nique

    on est dans la phase de l’ado­les­cence. Ça cri, ça bouge, ça a plein d’éner­gie, et ça mérite des baffes.

    — par Sam & Max

    L’ins­tal­la­tion est deve­nue un enfer. Entre les dépen­dances dépré­ciées, les libs incom­pa­tibles, les diffé­rents outils de build, et les options de config et les plugins, c’est une merde incom­men­su­rable. Plusieurs stan­dards d’ins­tal­leurs (et outils joints) se tirent la bourre : AMD, CommonJS et Harmony. Vous vous souve­nez du temps ou on copiait juste jQuery dans le réper­toire static ?

    […] On peut faire plus de choses qu’a­vant. De manière plus propre […] Mais l’éco­sys­tème, c’est le bordel géné­ral, l’anar­chie totale, et ça conti­nue d’avan­cer, en lais­sant tout le reste derrière.

    Les projets JS s’ac­cu­mulent, de free­lances en SS2I qui se pointent, codent ou (surtout) recodent, et repartent en lais­sant un projet qu’il sera imbu­vable à reprendre, dépré­cié avant même d’être terminé, non docu­menté, non testé.

    Livré sans commen­taire, mais j’ai­me­rais bien les vôtres.

  • A propos des métiers à la con!

    Mais plutôt que de permettre une réduc­tion massive des heures de travail pour libé­rer la popu­la­tion mondiale afin qu’elle pour­suive ses propres projets, plai­sirs, visions et idées, nous avons pu obser­ver le gonfle­ment, non seule­ment des indus­tries de “service”, mais aussi du secteur admi­nis­tra­tif, et la créa­tion de nouvelles indus­tries comme les services finan­ciers, le télé­mar­ke­ting, ou l’ex­pan­sion sans précé­dent de secteurs comme le droit corpo­ra­tiste, les admi­nis­tra­tions univer­si­taires et de santé, les ressources humaines ou encore les rela­tions publiques.

    — par David Grae­ber

    Et c’est logique. La plupart ne cher­chant qu’à maxi­mi­ser le profit. Si pour gagner un peu de marché et de renta­bi­lité il suffit d’em­bau­cher un respon­sable marke­ting… on le fait.

    Si le voisin met 40€ d’in­ves­tis­se­ment marke­ting et prend le marché, pour survivre il faut au moins mettre 20€. 50€ si on veut faire mieux. Bien entendu en jouant le jeu on parti­cipe à l’es­ca­lade.

    Autant dire que les jobs qui ne contri­buent pas vrai­ment à la produc­tion et à la vie de la société ne sont pas amme­nés à dimi­nuer. On s’amuse à la fois à tirer les coûts au mini­mum, en payant même des gens pour ça, tout en parti­ci­pant à la course à l’ar­me­ment pour vendre et promou­voir ce qu’on produit. Quand on a plus de vendeurs et d’ad­mi­nis­tra­tifs cumu­lés par rapport aux équipes de produc­tion, il y a un problème quelque part.

    Si quelqu’un avait conçu un régime de travail visant à perpé­tuer le pouvoir du capi­tal finan­cier, il aurait été diffi­cile de mieux faire. Les emplois réels, produc­tifs, sont sans cesse écra­sés et exploi­tés. Le reste est divisé en deux groupes, entre la strate des sans-emplois, univer­sel­le­ment vili­pen­dés, et une strate plus vaste de gens payés pour, en gros, ne rien faire, dans une posi­tion conçue pour qu’ils s’iden­ti­fient aux pers­pec­tives et aux sensi­bi­li­tés de la classe diri­geante (diri­geants, admi­nis­tra­teurs, etc.) et parti­cu­liè­re­ment à ses avatars finan­ciers, mais qui, en paral­lèle, produit un ressen­ti­ment envers tous ceux dont le travail possède une valeur sociale claire et indé­niable. Mani­fes­te­ment, le système n’a jamais été consciem­ment conçu. Il a émergé d’un siècle, quasi­ment, de tenta­tives et d’échecs. C’est la seule expli­ca­tion qu’on puisse donner à la raison pour laquelle, malgré nos capa­ci­tés tech­no­lo­giques, nous ne travaillons pas 3 à 4 heures par jour.

    Une solu­tion : Dimi­nuer l’in­ci­ta­tion à travailler, ou en chan­ger la néces­sité. Instau­rer un revenu de base suffi­sant pour vivre correc­te­ment, puis arrê­ter la course à l’em­ploi et la culpa­bi­li­sa­tion qui va avec.

    Oui, exac­te­ment l’op­posé de ce que nous faisons avec de plus en plus de force depuis 20 ans.

  • Deploying PHP 7

    Il y a de tout et de rien dans cette présen­ta­tion de Rasmus à Paris, mais je reste impres­sionné par le gain en perfor­mance annoncé partout pour PHP 7. Si on en obtient même la moitié de ça, ça reste une révo­lu­tion pour PHP.

    On parle de +30% de requêtes trai­tées dans le même temps au mini­mum, souvent +50% et plus, le tout en utili­sant moins de mémoire.

    J’ai envie de mettre des graphiques mais on va me dire qu’il ne sont pas repré­sen­ta­tifs, alors faites les vôtres.

     

  • [Photo] Anges­tu­dio : /persona/ Anouck

    J’ai déjà parlé d’Ange à propos d’une autre approche, mais cette série repré­sente très bien ce que j’ai­me­rais faire un jour : rencon­trer et captu­rer une vie. À voir en entier et pas juste par cette photo isolée.

    01SD_151228_Anouck-1201@2x

  • Le droit d’au­teur ne fait vivre qu’une infime mino­rité d’ar­tistes

    Fleur Pelle­rin a ainsi déclamé il y a quelques mois un vibrant plai­doyer en faveur du droit d’au­teur :

    « Destiné à faire vivre les auteurs et les artistes, le droit d’au­teur est bien sûr l’al­lié de l’in­no­va­tion. »

    Sauf que le droit d’au­teur ne fait pas vivre les artistes.

    — Rue89 Culture

    Et ça n’éton­nera personne d’un mini­mum rensei­gné. Les chiffres sont toute­fois encore moins conci­liants qu’on ne pour­rait le croire.

    sacem_infographie

    Le graphique précé­dent est celui de la SACEM. Seuls 2600 auteurs-compo­si­teurs en France gagnent le smic. Ce ne sont évidem­ment pas les seuls reve­nus des socié­taires de la SACEM mais tout de même… une entre­prise qui est à ce point limi­ta­tive sur la diffu­sion de la culture en France et qui récolte de l’ordre de 850 millions d’eu­ros par an ne fait vivre au smic que 2600 personnes ?

    Que se passe­rait-il si les socié­tés de droit d’au­teur dispa­rais­saient entiè­re­ment ? Quelques milliers de personnes perdraient la tota­lité de leurs ressources (2 100 sala­riés et 6 000 artistes ou héri­tiers d’ar­tistes, qui dispo­saient de plus du smic). Dans l’en­semble, l’éco­no­mie de la culture ne serait ni plus ni moins égali­taire

    Et d’en­vi­sa­ger quelque chose d’autre pour la rému­né­ra­tion, pas forcé­ment plus égali­taire mais au moins mieux répar­tie, plus inci­ta­trice à la créa­tion en rému­né­rant une assiette plus large. Quand on ne rému­nère qu’une poignée de gens, dont certains ne sont qu’hé­ri­tiers, on ne peut pas dire que l’objec­tif soit rempli, surtout vis à vis de l’im­pact sur la société.

  • Bernard Laponche : “Il y a une forte proba­bi­lité d’un acci­dent nucléaire majeur en Europe”

    il s’agit juste du « moyen le plus dange­reux de faire bouillir de l’eau chaude » […] Un réac­teur nucléaire n’est qu’une chau­dière […]. Cette chaleur, sous forme de vapeur d’eau, entraîne une turbine qui produit de l’élec­tri­cité. L’éner­gie nucléaire n’est donc pas ce truc mira­cu­leux qui verrait l’élec­tri­cité « sortir » du réac­teur

    […] ce moyen de produire de l’eau chaude est-il accep­table ?

    Rien que ça en géné­ral frappe les esprits de ceux qui ne savent pas vrai­ment ce que c’est qu’une centrale. On enclenche une réac­tion diffi­cile à contrô­ler et à grande iner­tie pour… chauf­fer de l’eau et faire l’équi­valent d’une turbine à vapeur.

    Vous avez beau multi­plier [les dispo­si­tifs de sécu­rité], il y a toujours des situa­tions dans lesquelles ces protec­tions ne tiennent pas. A Tcher­no­byl, on a invoqué, à juste titre, un défaut du réac­teur et une erreur d’ex­pé­ri­men­ta­tion ; à Fuku­shima, l’inon­da­tion causée par le tsunami. Au Blayais, en Gironde, où la centrale a été inon­dée et où on a frôlé un acci­dent majeur, on n’avait pas prévu la tempête de 1999. Mais on a vu des acci­dents sans tsunami ni inon­da­tion, comme à Three Mile Island, aux Etats-Unis, en 1979. On peut aussi imagi­ner, dans de nombreux pays, un conflit armé, un sabo­ta­ge…

    […] Chaque pays assure que ses réac­teurs sont mieux que les autres. Avant Fuku­shima, le discours des Japo­nais était le même que celui des Français. On en est déjà à cinq réac­teurs détruits (Three Mile Island, Tcher­no­byl, et trois réac­teurs à Fuku­shima) sur quatre cent cinquante réac­teurs dans le monde, des centaines de kilo­mètres carrés inha­bi­tables.

    Je sens poindre ceux qui vont bran­dir les compa­rai­sons de morts entre le char­bon et le nucléaire. C’est un peu passer à côté de la notion de risque, et géné­ra­le­ment ces chiffres ne sont pas mis en propor­tion avec la quan­tité d’éner­gie produite utili­sable dans le réseau.

    Oui, et comme on a fait trop de centrales nucléaires, il y a toujours eu pres­sion pour la consom­ma­tion d’élec­tri­cité, et en parti­cu­lier pour son usage le plus imbé­cile, le chauf­fage élec­trique, pour lequel la France est cham­pionne d’Eu­rope.

    […] On construit des loge­ments médiocres, l’ins­tal­la­tion de convec­teurs ne coûte rien, cela crée du coup un problème de puis­sance élec­trique globale : en Europe, la diffé­rence entre la consom­ma­tion moyenne et la pointe hiver­nale est due pour moitié à la France ! Résul­tat, l’hi­ver, nous devons ache­ter de l’élec­tri­cité à l’Al­le­magne, qui produit cette élec­tri­cité avec du char­bon…

    C’est de Bernard Laponche, Poly­tech­ni­cien, physi­cien nucléaire, ancien du Commis­sa­riat à l’éner­gie atomique, qui a parti­cipé à l’éla­bo­ra­tion des premières centrales françaises.

    Les propos sont recueillis par Tele­rama. L’in­ter­view couvre plus que ces quelques cita­tions.

    Aucun progrès tech­no­lo­gique majeur dans le nucléaire depuis sa nais­sance, dans les années 1940 et 1950. Les réac­teurs actuels en France sont les moteurs des sous-marins atomiques améri­cains des années 1950. […]

    Sans céder dans le binaire pour ou contre, surtout par rapport à la recherche, au moins serait-il temps de remettre à plat notre poli­tique, surtout que l’éner­gie nucléaire devient de plus en plus chère par rapport aux autres sources au fur et à mesure qu’on augmente la sécu­rité et que le défi de la décons­truc­tion des centrales exis­tantes s’avance.

  • Phan – Static analy­zer for PHP

    • Checks for calls and instan­tia­tions of unde­cla­red func­tions, methods, closures and classes
    • Checks types of all argu­ments and return values to/from func­tions, closures and methods
    • Supports @param, @return, @var and @deprecated phpdoc comments inclu­ding union and void/null types
    • Checks for Uniform Variable Syntax PHP 5 -> PHP 7 BC breaks
    • Unde­fi­ned variable tracking
    • Supports names­paces, traits and varia­dics
    • Gene­rics (from phpdoc hints – int[], string[], UserObject[], etc.)
    • Expe­ri­men­tal dead code detec­tion

    Je me rappelle les bidouilles sur PHP_Code_Snif­fer à SQLi à partir du toke­ni­zer, et les essais d’ana­lyse statique de Pascal sur les montées en version de PHP à TEA.

    Phan semble un vrai outil, basé sur un AST natif au langage. Je suis certain qu’on n’en est qu’au début des possi­bi­li­tés offertes par l’AST de PHP 7. Rien que l’aide à la migra­tion ne va pas être inutile.

    J’ai un peu peur qu’on entre dans le monde Java, d’au­tant plus que les type hints sont main­te­nant la norme et que le langage se complexi­fie, mais pas mal de portes s’ouvrent en ce moment pour PHP, et c’est sacré­ment cool.