Auteur/autrice : Éric

  • Gior­gio Agam­ben : « De l’Etat de droit à l’Etat de sécu­rité »

    Main­tien d’un état de peur géné­ra­lisé, dépo­li­ti­sa­tion des citoyens, renon­ce­ment à toute certi­tude du droit : voilà trois carac­tères de l’Etat de sécu­rité, qui ont de quoi trou­bler les esprits. Car cela signi­fie, d’une part, que l’Etat de sécu­rité dans lequel nous sommes en train de glis­ser fait le contraire de ce qu’il promet, puisque – si sécu­rité veut dire absence de souci (sine cura) – il entre­tient, en revanche, la peur et la terreur. L’Etat de sécu­rité est, d’autre part, un Etat poli­cier, car, par l’éclipse du pouvoir judi­ciaire, il géné­ra­lise la marge discré­tion­naire de la police qui, dans un état d’ur­gence devenu normal, agit de plus en plus en souve­rain.

    La tribune de Gior­gio Agam­ben est à lire dans son inté­gra­lité. Elle glisse quelques mots sur le chan­ge­ments qui s’ef­fec­tue en occi­dent.

    L’état d’ur­gence est juste­ment le dispo­si­tif par lequel les pouvoirs tota­li­taires se sont instal­lés en Europe.  […] Or le premier acte d’Hit­ler, après sa nomi­na­tion, a été de procla­mer un état d’ur­gence, qui n’a jamais été révoqué. Lorsqu’on s’étonne des crimes qui ont pu être commis impu­né­ment en Alle­magne par les nazis, on oublie que ces actes étaient parfai­te­ment légaux, car le pays était soumis à l’état d’ex­cep­tion et que les liber­tés indi­vi­duelles étaient suspen­dues.

    À ceux qui ne manque­ront pas de dire que c’est diffé­rent et que rien n’est compa­rable, qu’ils n’ou­blient pas qu’ils auraient aussi pu dire ça à chaque déra­page de l’his­toire. Le fait est que notre gouver­ne­ment a envoyé un cour­rier tout à fait offi­ciel pour annon­cer aux autres signa­taires des trai­tés inter­na­tio­naux qu’il suspen­dait la pleine et entière appli­ca­tion des droits de l’Homme en France. Rien que ça.

    Deux moyens simples de ne pas recom­men­cer l’his­toire :

    1. Ne pas se désen­ga­ger de la poli­tique
    2. Défendre à tout moment les droits et liber­tés indi­vi­duelles comme les règles consti­tu­tion­nelles, car les amoin­drir n’a jamais dans l’his­toire mené vers un meilleur futur
  • [Photo] Satoki Nagata – Lights in Chicago

    Satoki Nagata, décou­vert via Lense.fr, la série Lights in Chicago est excep­tion­nel­le…

    chicave.jpg.CROP_.original-original-600x391

    michave.jpg.CROP_.original-original-600x399

    satoki-nagata-947

  • An Elegant Kine­tic Sculp­ture by Derek Hugger that Mimics the Flight of a Humming­bird

    Je sais que ça pren­drait la pous­sière, mais j’ado­re­rais avoir ça devant moi.

    Encore via Mitter­narcht

  • Ulay & Abra­mo­vic, Impon­de­ra­bi­lia

    Nous sommes quand même sacré­ment préfor­ma­tés, parce que je suis certain que tout ça est incons­cient, que ce soit pour l’homme ou pour la femme.

    http://erve­hea.tumblr.com/post/87968828878/ulay-abra­mo­vic-impon­de­ra­bi­lia-1977

    via Mitter­nacht

  • [Photo] Je suis là…

    Début d’une nouvelle publi­ca­tion avec un nouvel album, pour commen­cer l’an­née.

  • DuoTone themes

    DuoTone themes

    Je suis de ceux qui laissent souvent les thèmes par défaut dans les éditeurs de code.

    Je ne supporte pas les colo­ri­sa­tions sapin de Noël. Les bleu clair sur bleu foncé ne m’en­thou­siasment pas plus, j’ai commencé l’in­for­ma­tique avec ça et suis heureux d’être passé à autre chose.

    Par contre je tombe sur DuoTones, et je me vois bien utili­ser ça. On garde du contrastes, trois couleurs, mais des tons pour diffé­ren­cier les choses. Je me vois bien l’uti­li­ser, dommage qu’il n’existe pas pour Subli­meText.

    DuoTone themes

    Sinon pour Sublime, dans un genre très diffé­rent, il y a le Mate­rial Theme, assez sympa aussi.

    Material Theme

  • [Photo] Daria Tarik

    Je sais que c’est du vu et du revu comme pose, mais des fois ça fonc­tionne quand même, et parfois très bien. Chez Daria Tarik

  • Merci (et bonne année 2016)

    Merci (et bonne année 2016)

    J’aime bien ce qui devient un récurent : 2015 n’a pas toujours été facile, 2016 ne s’an­nonce pas comme l’an­née dorée au niveau humain. Plutôt qu’un « bonne année » vide de sens, je préfère dire merci à ceux qui permettent d’avan­cer dans la bonne direc­tion.

    Merci Corinne et Delphine, toujours là. Merci aussi à Natha­lie et Morgane pour vos soutiens. Peut-être aussi Laurence, rien que pour ta bonne humeur la fois où on se voit dans l’an­née et dans ce que tu fais passer en ligne.

    Merci Julien. Merci Anne-So, Pascal, Lucile, Agnès et les autres. Une page se tourne mais je n’ou­blie pas votre valeur humaine.

    Merci à Thanh pour plein de choses et à Florence pour avoir su mettre à l’aise. Merci Sara, Élody, Émilie et Marie de m’avoir aidé à avan­cer.

    Merci, énorme merci à l’équipe de La Quadra­ture du Net – et oui, à toi aussi Adrienne parce que même si tu n’es pas seule, tu en fais bien partie. Le combat n’est pas fini et ce que vous faites est essen­tiel.

    Merci, gros merci de la même façon à l’équipe de Paris-Web. Vous êtes plusieurs à avoir fait un gros boulot. J’ai les larmes aux yeux de voir ce qu’est devenu l’évé­ne­ment, que les valeurs d’ori­gine non seule­ment ne l’ont pas quitté mais restent au cœur des béné­voles. Ce que vous en faites me touche beau­coup.

    Merci, et tout de même bonne année.

  • [Photo] Louis Treser­ras

    À la fois photo­graphe et peintre, ça fait beau­coup pour un seul homme. Je n’en partage que quelques unes mais il a aussi toute une série de portraits qui ressemblent à d’an­ciens tableaux… Si unitai­re­ment je ne tombe pas amou­reux, la série est formi­dable. — Son site

    478334721226987478377897599408478377877266125478342105833661

  • Sélec­tion­ner ce qui est à mettre en avant – 2015

    Je n’ai pas d’in­dex alors je cède à la mode. Je vais faire mettre ici les quelques billets impor­tants pour moi sur cette année, en vrac :

    Germany is about to start up a mons­ter machine that could revo­lu­tio­nize the way we use energy

    nucleaireCe n’est qu’une brève, mais elle ouvre quelque chose d’im­por­tant au niveau de notre capa­cité éner­gé­tique. Au point que je me permets de la mettre en premier malgré ma posi­tion anti-nucléaire géné­rale. Elle ouvre aussi la voix à une utili­sa­tion du nucléaire diffé­rente, c’est à dire produire autre chose que de grosses cocottes-minutes.

    Bref, j’ai besoin de vous

    Jeux d'eau (5571)Je n’ai fait qu’ex­pé­ri­men­ter, une poignée de séances par ci par là, avec aussi très bonne expé­rience du work­shop Corps et âmes. Merci aux modèles qui m’ont permis d’avan­cer sur ce chemin et aux ex-collègues qui m’ont fait parti­ci­per à ce work­shop.

    Il est temps que j’avance encore un peu plus, autre­ment.

    Je vais tenter mais j’ai besoin de vous pour jouer avec moi, de quelques photos 20 minutes en exté­rieur à la vraie séance d’une demie-jour­née, sur Lyon ou sur Paris, qu’on se connaisse ou pas. Glis­sez-moi un message, orga­ni­sons une rencontre, même si c’est juste pour en discu­ter.

    La réalité de ce que je sais

    Parce ce qu’on le sait tous, mais on conti­nue encore tous à se faire avoir. Le rappe­ler n’a rien d’inu­tile.

    Vous êtes légi­times, en toute occa­sion. Ne vous dites jamais le contraire.

    The B Corp Decla­ra­tion

    We envi­sion a global economy that uses busi­ness as a force for good.

    Ça n’a l’air de rien, ça n’im­plique pas forcé­ment une asso­cia­tion non-lucra­tive ou une coopé­ra­tive, c’est composé de compro­mis tous les jours avec parfois des contra­dic­tions internes, mais c’est diable­ment impor­tant, au moins pour moi. Tout ça rejoint un peu ma rentrée des classes de cette année.

    Des mili­taires dans les rues

    Il y a des majeurs en France qui ont toute leur vie eu des mili­taires en patrouille dans les rues et dans les gares en France, et qui trouvent proba­ble­ment cela normal.

    C’est effrayant quelque part. Surtout quand on en vient à poli­cer les opinions, ou la radi­ca­lité des opinions d’au­trui.

    Rica­nons de 1984, mais de la guerre à la novlangue poli­tique en passant par la réha­bi­li­ta­tion de la pensée des déviants, nous en avons fait un présent

    « Bigger threats to their popu­la­tions than terro­rism itself » disait Glenn Green­wald. Aujourd’­hui j’ai peur de mon pays, peur de ce qu’il devient ou peut deve­nir. Je ne mettrais pas ma main au feu que les droits de l’Homme soient encore là tels quels quand ma vie pren­dra fin. Je ne serais même plus étonné qu’elle prenne fin dans une guerre globale.

    Nous ouvrons la porte à de possibles dicta­tures, au nom de la liberté. J’ai honte face aux géné­ra­tions futures, ça aura été fait de mon vivant.

    L’ave­nir qui se dessine est très sombre, mais il est encore temps de nous réveiller, de faire revivre nos valeurs et de reprendre la main.

    Les liseuses recom­man­dées – hiver 2015–2016

    Parce que c’est encore une discus­sion que j’ai quasi­ment toutes les semaines. La liseuse est un des gadgets qui a eu beau­coup d’im­pact dans ma vie et ma rela­tion avec la lecture. TL;DR: Aujourd’­hui Kobo Glo HD et TEA Touch Lux 3 sont des valeurs sûres que je recom­mande. Lais­sez de côté l’en­vi­ron­ne­ment fermé de Kindle, vous risque­riez de le regret­ter un jour.

    Reve­nir à la loi du plus fort

    Permettre aux accords collec­tifs ou contrac­tuels de passer outre le code du travail c’est se remettre au rapport de force de la négo­cia­tion, et donc reve­nir à la loi du plus fort.

    Parce que je n’en reviens toujours pas que le futur qu’on nous promet sur le code du travail ne déclenche pas une grève géné­rale durable dans toute la France. Rien que ça montre que le rapport de force est tota­le­ment écrasé, et que ce chan­ge­ment à venir en est encore plus dange­reux.

    Le travail ne manque pas, c’est l’em­ploi qui est rare

    Pour faire lien au précé­dent sujet, il est vrai­ment temps de repen­ser notre rapport au chômage, à l’em­ploi et au travail. Plus d’un mouve­ment tente de faire des propo­si­tions, voire des expé­ri­men­ta­tions. Toutes ne sont pas forcé­ment bonnes, mais il est temps de se poser et de commen­cer à réflé­chir à un après. Vite, parce que le problème ne peut que gran­dir. Seule la culpa­bi­li­sa­tion dans la valeur travail semble avoir voix au chapitre aujourd’­hui.

    Ça vaut tous mes impôts

    Ce n’est pas un billet d’ici. J’ai toujours quelque chose à publier à ce sujet mais en atten­dant, quelques carac­tères qui ont beau­coup d’im­por­tance pour moi :