Catégorie : Politique et société

  • The reso­lu­tion of the Bitcoin expe­riment

    I’ve spent more than 5 years being a Bitcoin deve­lo­per. The soft­ware I’ve writ­ten has been used by millions of users, hundreds of deve­lo­pers […]

    The funda­men­tals are broken and whate­ver happens to the price in the short term, the long term trend should proba­bly be down­wards. I will no longer be taking part in Bitcoin deve­lop­ment and have sold all my coins.

    — Mike Hearn

    On y parle un peu de ques­tions tech­niques mais on se rend compte aussi que fina­le­ment les projets sont extrê­me­ment dépen­dants des humains.

    Quel est l’ave­nir souhaité pour le projet ? Il y a-t-il un consen­sus ? Quels en sont les impacts ?

    the block chain is control­led by Chinese miners, just two of whom control more than 50% of the hash power. At a recent confe­rence over 95% of hashing power was control­led by a hand­ful of guys sitting on a single stage.

    CVhkEhtUAAAl0LH[…] Even if a new team was built to replace Bitcoin Core, the problem of mining power being concen­tra­ted behind the Great Fire­wall would remain. Bitcoin has no future whilst it’s control­led by fewer than 10 people. And there’s no solu­tion in sight for this problem: nobody even has any sugges­tions. For a commu­nity that has always worried about the block chain being taken over by an oppres­sive govern­ment, it is a rich irony.

    Rien que ça empêche assez bien d’en­vi­sa­ger un avenir, mais si vous voulez un résumé plus complet :

    Think about it. If you had never heard about Bitcoin before, would you care about a payments network that:

    • Couldn’t move your exis­ting money
    • Had wildly unpre­dic­table fees that were high and rising fast
    • Allo­wed buyers to take back payments they’d made after walking out of shops, by simply pres­sing a button (if you aren’t aware of this “feature” that’s because Bitcoin was only just chan­ged to allow it)
    • Is suffe­ring large back­logs and flaky payments
    • … which is control­led by China
    • … and in which the compa­nies and people buil­ding it were in open civil war?

    I’m going to hazard a guess that the answer is no.

  • La confé­rence des premiers prési­dents estime que le PL de réforme pénale contient des dispo­si­tions dange­reuses

    La France ne saurait sacri­fier les valeurs fonda­men­tales de sa justice, au motif qu’un manque cruel et ancien de moyens l’a affai­blie

    […]

    Elles consti­tuent un trans­fert de compé­tence de l’au­to­rité judi­ciaire vers l’au­to­rité admi­nis­tra­tive, dans la dépen­dance de l’exé­cu­tif, incom­pa­tible avec le prin­cipe de sépa­ra­tion des pouvoirs, fonde­ment de la démo­cra­tie.

    Bref, la direc­tion prise est assez dange­reuse.

  • Quand le Conseil Natio­nal du Numé­rique va trop loin

    « Il nous semble parti­cu­liè­re­ment stupé­fiant qu’une insti­tu­tion dite indé­pen­dante, dépen­dant inté­gra­le­ment du budget de l’Etat et donc d’argent public pour rému­né­rer ses colla­bo­ra­teurs et assu­rer son fonc­tion­ne­ment, utilise ces moyens pour défendre des propo­si­tions rele­vant d’in­té­rêts privés et contraires aux arbi­trages et posi­tions défen­dues par le gouver­ne­ment. »

    SACD, « Quand le Conseil Natio­nal du Numé­rique va trop loin »

    Oui, un syndi­cat privé, en la voix de son lobbyiste offi­ciel, se plaint qu’une auto­rité indé­pen­dante puisse expri­mer une opinion diffé­rente des choix du gouver­ne­ment en place.

    Je passe sur l’ac­cu­sa­tion de défendre des inté­rêts privés. Pour la SACD tout ce qui est voulu par ses affi­liés est de fait l’in­té­rêt public et les posi­tions contraires des inté­rêts privés. On en est à la cari­ca­ture où c’est l’in­té­rêt public de quelques dizaines de milliers d’af­fi­liés contre l’in­té­rêt privé des 65 millions de citoyens.

    Quand une posi­tion publique échappe au contrôle des lobbyistes du droit d’au­teur, c’est telle­ment excep­tion­nel qu’on a le droit à des lettre ouvertes pour se plaindre à la maîtresse au premier ministre. Ça veut tout dire.

    Trop loin le Conseil du Numé­rique ? Disons qu’il casse le mono­pole des syndi­cats privés sur le sujet.

  • L’is­la­mo­pho­bie est soute­nue par l’État (Raphaël Liogier)

    Manuel Valls a rappelé, lundi, à l’Ob­ser­va­toire de la laïcité qu’il ne pouvait pas « déna­tu­rer la réalité de cette laïcité ».  La critique visait Jean-Louis Bianco son président, mais aussi son bras-droit Nico­las Cadène, rappor­teur géné­ral de l’ob­ser­va­toire, qui avait regretté dans un tweet la décla­ra­tion d’Eli­sa­beth Badin­ter le 6 janvier sur France Inter, « Il ne faut pas avoir peur de se faire trai­ter d’is­la­mo­phobe« .

    […]

    le message que Manuel Valls est en train d’en­voyer c’est « on n’a pas le droit de dire qu’on est anti­sé­mite par contre, on peut légi­ti­me­ment dire qu’on est isla­mo­phobe. »

    — via France Info

    Et je ne peux que rejoindre la conclu­sion. Il n’en faudrait pas expri­mer le dixième sur une autre reli­gion pour être d’un coup inquiété par la justice et rejeté par l’opi­nion. Nous avons avalisé et légi­timé l’is­la­mo­pho­bie. Bien triste réalité de ce qu’est notre vie poli­tique.


    Raphaël Liogier : « Il ne faut pas que Manuel… par Fran­ceInfo

  • L’im­pos­sible sortie de l’état d’ur­gence

     Selon l’ar­ticle 1er de la loi de 1955, il est déclaré « en cas de péril immi­nent résul­tant d’at­teintes graves à l’ordre public ».

    En deman­dant le 18 novembre 2015 au Parle­ment de le proro­ger pour trois mois, le gouver­ne­ment de Manuel Valls évoquait « la perma­nence de la menace établie par les indi­ca­tions des services de rensei­gne­ment ainsi que le contexte inter­na­tio­nal ». « Il est indis­pen­sable, pour appro­fon­dir la lutte contre le terro­risme, que les auto­ri­tés admi­nis­tra­tives puissent recou­rir à ces mesures [celles de l’état d’ur­gence] pendant une période limi­tée mais suffi­sam­ment longue pour s’as­su­rer que les réseaux terro­ristes, au-delà des procé­dures juri­dic­tion­nelles en cours, puissent être, par des actions coer­ci­tives, mis hors d’état de nuire », écri­vait-il dans l’ex­posé des motifs trans­mis à l’As­sem­blée natio­nale.

    Quel homme poli­tique se risque­rait à procla­mer que les réseaux terro­ristes sont « mis hors d’état de nuire » ?

    Le Monde

    Avec l’his­to­rique de Vigi­pi­rate, il est clair que le risque ne s’étein­dra jamais, et qu’en consé­quence, il faudra un sacré courage pour quit­ter l’État d’ur­gence, au risque de devoir se défendre de laxisme au prochain atten­tat.

    Surtout que ça veut dire se couper de plein d’ou­tils et de pouvoirs dont l’exé­cu­tif aura bien du mal à se sépa­rer, toutes déro­ga­toires au droit commun, sans procès. C’est d’ailleurs entre autres pour ça qu’ins­crire cet État d’ur­gence dans la consti­tu­tion est un grand risque.

     

  • État d’ur­gence: « Vous avez de sales voisins… »

    Lui qui a rêvé d’être poli­cier, a monté une asso­cia­tion de préven­tion de la délinquance en parte­na­riat avec le commis­sa­riat du coin, peut citer une dizaine de briga­diers de ses rela­tions, se retrouve assi­gné à rési­dence. « Au regard de la menace terro­riste sur le terri­toire natio­nal » et « compte tenu de son compor­te­ment ». En clair, la préfec­ture voit en lui un isla­miste radi­cal à surveiller. Des soupçons nés de propos rappor­tés par des voisins.

    […] La note ne le dit pas mais on devine qu’il y a eu dénon­cia­tion. « Vous avez de sales voisins… », lui aurait glissé un gendarme lors d’une de ses visites.

    Les blogs, Le Monde

    Ce qui me choque n’est pas tant la possi­bi­lité de dénon­cia­tion mais le trai­te­ment aveugle qui en est fait, non contra­dic­toire, et l’im­pos­si­bi­lité de s’en défendre.

    au lende­main des atten­tats contre Char­lie hebdo, il fait l’objet d’une mesure de dessai­sis­se­ment et est invité à rappor­ter ses armes, « comme tous les musul­mans amateurs de tir », précise-t-il.

    […] Le 8 décembre, la préfec­ture a envoyé à Karim un nouveau cour­rier à propos de ses armes confisquées : s’il désire les récu­pé­rer, il doit produire un certi­fi­cat médi­cal, afin de juger de « l’op­por­tu­nité de [lui] resti­tuer armes et muni­tions ou de procé­der à leur saisie défi­ni­tive ».

    Un certi­fi­cat médi­cal… allez comprendre pourquoi si ce n’est le raccourci « On le lave de tout mais si on lui a retiré ses droits un moment, ce n’est pas pour rien, et puis s’il est musul­man c’est qu’il doit être un peu toqué quelque part »

  • Alain Juppé – Ses vingts propo­si­tions clés

    Parce qu’en ne parlant pas, on peut parfois appa­raitre comme l’homme de la situa­tion… jusqu’à ce qu’on expose son programme. Atten­tion, A. Juppé est loin d’être le modéré réflé­chi qu’on croit.

    De l’inu­tile, du contre-produc­tif, du pré-exis­tant.

    Le 3 est juste idiot consi­dé­rant que ces aména­ge­ments ont un taux de réci­dive bien infé­rieur à la prison – quand ils sont exécu­tés – et qu’on n’a pas la place dans les prisons pour les exécu­ter de toutes façons. Même avec la propo­si­tion 5 de construire 10 000 places de plus on est déjà loin des besoins actuels.

    Je passe sur la propo­si­tion 4 qui est pure­ment idéo­lo­gique et dont il a été montré qu’elle ne servait à rien à part flat­ter l’image « ferme » des poli­tiques qui la soutiennent.

    La 6 est sympa­thique. On créé donc une divi­sion spécia­li­sée en plus au lieu d’avoir une police judi­ciaire poly­va­lente comme actuel­le­ment. Non seule­ment ça n’aide pas à l’op­ti­mi­sa­tion des ressources mais il va falloir expliquer comment ça cadre avec l’idée de simpli­fi­ca­tion de la première propo­si­tion. D’au­tant qu’il va falloir y affec­ter des gens, forcé­ment pris sur les divi­sions exis­tantes (ou sur les 4 500 de la première propo­si­tion). Sur la 6 comme la 1, on ne décharge pas la police, on dédie des gens à des tâches spéci­fiques, renforçant l’ad­mi­nis­tra­tif du « toi tu es affecté à ça et unique­ment à ça ». Au final le travail reste à la charge de poli­ciers ou des person­nels affec­tés à la police.

    Le 7 relève tota­le­ment de l’exé­cu­tif, c’est assez bien mécon­naitre la sépa­ra­tion des pouvoirs (ou faire semblant de l’ou­blier, parce que Alain Juppé sait très bien comment ça fonc­tionne). Pure­ment popu­liste donc.

    La 8 est une igno­mi­nie pour les droits de l’Homme. Condi­tion­ner la vie de famille à un emploi perma­nent. On ajoute à ça la jolie légende des étran­gers qui ne font que profi­ter des aides sociales. Donc Mme A réfu­giée poli­tique ne pourra pas faire venir son conjoint et ses enfants, qui devront rester dans le pays d’ori­gine, suivant qu’elle a ou pas un emploi. Quand la gauche de plaint de ne pas avoir de valeurs, la droite ne semble plus s’en émou­voir.

    Le 9 on s’est déjà fait condam­ner pour ça par la Cour euro­péenne des droits de l’Homme. Comme si on n’avait pas déjà assez de boulets au pieds sur ce sujet.

    La liste prévue au 10 existe déjà, et ça fonc­tionne telle­ment bien qu’y figurent des dicta­tures et des pays en guerre. C’est dire combien l’idée est géniale. Propo­ser à l’État de défi­nir offi­ciel­le­ment une liste des pays sûrs, c’est y mêler la diplo­ma­tie et les inté­rêts poli­tiques ou écono­miques inter­na­tio­naux. Si on y vend des Rafales, les réfu­giés n’en sont pas accep­tés. Magni­fique, non ?

    Je refor­mule la 11 : un enfant né en France ayant toujours vécu unique­ment en France et tota­le­ment inté­gré pourra se voir refu­ser sa natio­na­lité, non pas suivant ce qu’il fait ou qui il est lui, mais comme peine annexe de ce que ses parents ont pu vivre ou non. Condam­ner les enfants pour toucher les parents. Ça fait toujours envie ?

    Refor­mu­lons aussi la 12 : Vous avez un problème, il faudra attendre d’en être au point d’ap­pe­ler le SAMU pour avoir droit aux soins. Outre l’igno­mi­nie d’une telle mesure, il est connu que de telles poli­tiques coûtent au final bien plus cher que le rembour­se­ment des soins en temps et en heure. Là aussi, le seul béné­fice c’est flat­ter l’idéo­lo­gie xéno­phobe qui croit que les étran­gers ne sont que des gouffres à fric.

    Pour le 13 j’ai­me­rai qu’on me pointe en quoi c’est contraire à la laïcité. Je rappelle que les lois concer­nées font au contraire porter une obli­ga­tion pour l’État de permettre à chacun de vivre sa reli­gion (oui, en public aussi). Bref, exac­te­ment le contraire de ce qui est proposé.

    Puisqu’on en parle, au 14 il s’agit bien de permettre à l’État d’in­fluen­cer ou de donner des règles sur qui est nommé au niveau reli­gieux ? S’il y a une atteinte à la laïcité c’est bien celle là. C’est de plus tota­le­ment mécon­naitre – ou faire semblant de mécon­naitre – le fonc­tion­ne­ment des imams musul­mans, qui ne sont pas hiérar­chi­sés dans un clergé comme les catho­liques, et qui rend cette idée tota­le­ment hors sujet.

    Le 17 est juste idiot. Non seule­ment on mélange celui qu’on surveille pour savoir ce qu’on doit en penser et celui qui est un risque avéré, mai en plus on tue immé­dia­te­ment l’objet de la fiche S en aver­tis­sant ainsi les concer­nés.

    Faut-il encore débattre du 18 et rappe­ler qu’a­bais­ser les condi­tions de vie des familles suffi­sam­ment en diffi­culté pour ne plus tenir leurs enfants ne va certai­ne­ment pas aider à reprendre la bonne route ? que c’est même un peu le contraire en fait. Hors cela, on péna­lise les pauvres qui ont ces aides et pas les riches qui n’en profitent pas. Qu’on m’ex­plique. Si on veut mettre des amendes, faisons des amendes, au moins ça sera clair.

    Le 19 est encore pur popu­liste, les poli­ciers n’ont jamais perdu leur légi­time défense. On peut même consi­dé­rer que dans les faits on leur accorde plus faci­le­ment le béné­fice du doute vu le nombre de poli­ciers condam­nés pour coups et bles­sures en Fran­ce…

    Le 20 a la prime du ridi­cule. On fait quoi s’ils n’ont pas 100 euros sur eux ? (non parce qu’à part les ministres, tous ne se promènent pas avec 100 euros). Surtout si on parle de mineurs. L’idée même que la consom­ma­tion de canna­bis soit un problème spéci­fique des mineurs (puisqu’on parle d’in­for­ma­tion à la famille) montre qu’on est encore une fois dans les légendes urbaines.

  • Gior­gio Agam­ben : « De l’Etat de droit à l’Etat de sécu­rité »

    Main­tien d’un état de peur géné­ra­lisé, dépo­li­ti­sa­tion des citoyens, renon­ce­ment à toute certi­tude du droit : voilà trois carac­tères de l’Etat de sécu­rité, qui ont de quoi trou­bler les esprits. Car cela signi­fie, d’une part, que l’Etat de sécu­rité dans lequel nous sommes en train de glis­ser fait le contraire de ce qu’il promet, puisque – si sécu­rité veut dire absence de souci (sine cura) – il entre­tient, en revanche, la peur et la terreur. L’Etat de sécu­rité est, d’autre part, un Etat poli­cier, car, par l’éclipse du pouvoir judi­ciaire, il géné­ra­lise la marge discré­tion­naire de la police qui, dans un état d’ur­gence devenu normal, agit de plus en plus en souve­rain.

    La tribune de Gior­gio Agam­ben est à lire dans son inté­gra­lité. Elle glisse quelques mots sur le chan­ge­ments qui s’ef­fec­tue en occi­dent.

    L’état d’ur­gence est juste­ment le dispo­si­tif par lequel les pouvoirs tota­li­taires se sont instal­lés en Europe.  […] Or le premier acte d’Hit­ler, après sa nomi­na­tion, a été de procla­mer un état d’ur­gence, qui n’a jamais été révoqué. Lorsqu’on s’étonne des crimes qui ont pu être commis impu­né­ment en Alle­magne par les nazis, on oublie que ces actes étaient parfai­te­ment légaux, car le pays était soumis à l’état d’ex­cep­tion et que les liber­tés indi­vi­duelles étaient suspen­dues.

    À ceux qui ne manque­ront pas de dire que c’est diffé­rent et que rien n’est compa­rable, qu’ils n’ou­blient pas qu’ils auraient aussi pu dire ça à chaque déra­page de l’his­toire. Le fait est que notre gouver­ne­ment a envoyé un cour­rier tout à fait offi­ciel pour annon­cer aux autres signa­taires des trai­tés inter­na­tio­naux qu’il suspen­dait la pleine et entière appli­ca­tion des droits de l’Homme en France. Rien que ça.

    Deux moyens simples de ne pas recom­men­cer l’his­toire :

    1. Ne pas se désen­ga­ger de la poli­tique
    2. Défendre à tout moment les droits et liber­tés indi­vi­duelles comme les règles consti­tu­tion­nelles, car les amoin­drir n’a jamais dans l’his­toire mené vers un meilleur futur
  • New York is finally instal­ling its promi­sed public giga­bit Wi-Fi

    Today, workers began instal­ling the first LinkNYC access points in New York. First announ­ced in Novem­ber 2014, the hubs are desi­gned as an update to the stan­dard phone booth, using upgra­ded infra­struc­ture to provide giga­bit Wi-Fi access points.

    The Verge

    Nous nous envi­sa­gions il y a peu d’in­ter­dire les WIFI publics, avant de rétro­pé­da­ler. Eux ils mettent du WIFI très haut débit public dans les rues, finan­cés par les écrans pubs qu’on voit de toutes façons autour de nous.

    Ce n’est pas magique, pas sans ques­tions à se poser, mais il y a comme un monde de diffé­rences.

  • Where even banks won’t take cash anymore: Sweden could become first cash­less society

    But for an increa­sing number of consu­mers, cash is no longer a habit.

    At the Univer­sity of Gothen­burg, students said they almost exclu­si­vely used cards and elec­tro­nic payments. “No one uses cash,” said Hannah Ek, 23. “I think our gene­ra­tion can live without it.”

    Natio­nal Post

    C’est un peu exci­tant.

    Depuis que le consor­tium bancaire a laissé tomber les frais fixes pour les commerçants, et donc les mini­mum de paie­ment qui vont avec, je sors la CB même pour moins de 1€.

    La monnaie, hors pour les distri­bu­teurs auto­ma­tiques et la baguette de pain, je cherche plutôt à m’en débar­ras­ser. J’ai rare­ment plus de 40€ sur moi, et souvent les mêmes depuis des mois.

    Stefan Wikberg, 65, was home­less for four years after losing his job as an IT tech­ni­cian. He has a place to live now and sells maga­zines for Situa­tion Stock­holm, a chari­table orga­ni­za­tion, and began using a mobile card reader to take payments, after noti­cing that almost no one carried cash.

    “Now people can’t get away,” said Wikberg, who carries a sign saying he accepts Visa, MasterCard and Ameri­can Express. “When they say, ‘I don’t have change,’ I tell them they can pay with card or even by SMS,” he said, refer­ring to text messages. His sales have grown by 30 per cent since he adop­ted the card reader two years ago.

    Et contre ce qu’on peut penser, ce ne sont pas forcé­ment les asso­cia­tions qui vont être les plus à plaindre.

    Le problème est ailleurs.

    But Big Brother can watch exactly what you’re doing if you purchase things only elec­tro­ni­cally

    Plus aucun anony­mat, trans­pa­rence mais surtout surveillance à tous les niveaux.

    Je suis déjà inca­pable de faire un cadeau de plus de 30€ à ma femme sans qu’elle ne le sache à l’avance via les rele­vés de compte (que nous parta­geons) et son smart­phone.

    Là c’est du pouvoir en place que plus personne ne pourra se cacher. On pourra savoir qui paye quoi, où et quand. Ça ouvre certes des capa­cité de lutte contre le travail au noir et la fraude fiscale, mais ça ouvre surtout la capa­cité de tout surveiller sans limite et profi­ler les gens à un niveau encore jamais atteint.

    Si parler de vie privée ne vous effraie pas, dites-vous que nous n’au­rons plus contrôle sur nos propres finances. Les banques auront la main mise totale sur le système. Ces mêmes banques qui ont montré qu’elles pouvaient tout mettre par terre et se refaire une santé à nos dépends. Désor­mais le too big to fail est juste inévi­table car rien n’exis­tera ailleurs pour gérer l’argent.

    Remettre votre patri­moine dans des mains privées ne vous effraie pas parce que c’est déjà là qu’est l’es­sen­tiel de vos écono­mies ? L’État pourra bloquer, filtrer, inter­dire, contrô­ler en détail tout échange. Aujourd’­hui ça semble ridi­cule mais ça aurait fait peur il y a 55 ans en Algé­rie, il y a 70 ans en France, il y a encore 100 ans en France, et on peut proba­ble­ment remon­ter plus loin par sauts de 30 à 70 ans maxi­mum.

    Nous nous remet­tons pieds et poings liés à un avenir que nous ne contrô­lons pas, et qu’il serait illu­soire de croire tota­le­ment diffé­rent de notre passé.