Le gouvernement réagit. Le ministre de l’intérieur a demandé aux préfets de recenser l’intégralité des logements vacants, incluant les bureaux qui pourraient servir de logement, et d’en opérer la réquisition dans la semaine pour une première période de 6 mois :
« La situation ne peut plus durer. Nous avons d’un côté des espaces vacants et de l’autre des personnes qui risquent leur vie dehors, dont des milliers d’enfants.
Il y a une solution simple et immédiate à mettre en œuvre. Elle n’est pas sans défauts mais se bander les yeux ne servira à rien. Les préfets, sur mon instruction, agiront dès cette semaine.
Nous partons sur une période de 6 mois que nous renouvellerons probablement. Nous ne voulons pas juste remettre les personnes à la rue une fois l’hiver fini et recommencer en décembre prochain. Nous voulons permettre la réintégration dans la société et cela demande d’abriter ceux qui en ont besoin tout au long de l’année.
Entre une inflation 2023 proche des 6% et les charges qui ont été déportées de la sécurité sociale vers les mutuelles, rien d’étonnant à ce que les cotisations de ces dernières s’envolent de 8% ou plus.
« Je ne pense qu’il soit acceptable d’avoir des augmentations de 8% » a déclaré le ministre de la santé :
Nous avons fait une erreur et nous allons revenir en arrière. Les coûts de gestion de la sécurité sociale sont bien moindre et la couverture santé devrait profiter aux citoyens avant de profiter aux gestionnaires des mutuelles ou aux agences de publicité.
Nous allons donc reprendre petit à petit à la CPAM des charges aujourd’hui dévolues aux mutuelles. Nous espérons obtenir un équilibre pertinent avec les différentes société d’assurance. Si ce n’est pas le cas, nous prévoyons de reprendre l’essentiel des charges dans le régime public et de supprimer l’obligation de prise en charge des mutuelles par les employeurs une fois qu’elles ne géreront que les éléments de confort.
Je sais que ça peut sembler contradictoire d’augmenter les prélèvements publics au regard des objectifs de pouvoir d’achat que mène le gouvernement mais ne vous y trompez pas : Au final ce sera bien des économies pour le porte-monnaie des ménages.
J’aimerais une réglementation stricte sur les éclairages vendus avec les vélos. Aujourd’hui l’obligation de présence d’éclairage sur les vélos neufs ne sert quasiment à rien. La plupart des lampes restent au placard parce qu’on ne pense pas à les mettre sur le vélo ou qu’elles sont à vide¹.
Il ne faut pas qu’on se pose plus de questions pour allumer un éclairage à vélo qu’on ne le fait dans d’autres véhicules ou pour chez soi. Pour ça il faut que l’éclairage soit là à demeure et qu’il ait une alimentation permanente :
Un éclairage fixé sur le cadre, démontable mais non amovible. Il est toujours là, sans avoir à penser à le prendre avec nous.
Une alimentation sur dynamo², optionnellement sur la batterie principale du vélo pour les VAE. Il est toujours prêt à être allumé, sans avoir à réfléchir ou prévoir à l’avance.
Un tampon qui permet de garder l’éclairage actif quelques minutes à l’arrêt.
Rien ne vous empêche d’acheter un éclairage amovible rechargeable, à la place ou en parallèle de l’équipement d’origine, mais l’éclairage est là par défaut, disponible quand on en a besoin. La plupart l’utiliseront au lieu de laisser la lampe d’origine au placard (en tout cas c’est le but).
Ça ne suffit évidemment pas, parce qu’aujourd’hui on nous vend des LED faiblardes et inutiles ou des torches surpuissantes qui vont éblouir tout le monde. Les allemands font beaucoup mieux que nous et il y a des idées à reprendre.
Il faut réglementer plus fortement tous les éclairages en vente dès lors qu’ils sont destinés à des vélos et qu’on n’exclut pas leur usage sur la chaussée publique :
Une intensité suffisante : L’Allemagne propose un minimum 30 lux mesurés à 10 mètres pour la lampe avant. On peut imposer 10 lumens pour la lampe arrière³,⁴.
Intensité continue : La lampe ne doit pas proposer de mode clignotant⁵. On sait que sinon il finira par être utilisé.
Non éblouissante : Pour un faisceau principal dirigé pour tomber au sol à 10 mètres au moins devant le vélo, l’intensité qui passe au-dessus de l’horizon ne doit pas dépasser 10 lux à 5 mètres⁴.
Enfin, parce que tout ça ne fonctionne que si c’est bien utilisé :
L’éclairage principal des cyclistes doit être fixé sur le cadre, en excluant tout positionnement sur le casque ou sur le cycliste lui-même. Il est totalement impossible d’avoir un flux correctement orienté s’il suit la position du cycliste.
1: Oui les vélotaffeurs, pas besoin de me dire que vous vous rechargez systématiquement vos lumières et qu’elles sont systématiquement dans votre sac. Si vous étiez représentatifs, on ne parlerait même pas du sujet et la FUB n’aurait pas besoin de lancer une grande campagne « cyclistes, brillez ! » chaque année.
2: Je sais ce que vous vous dites mais il faut oublier l’image des lampes et les dynamo d’il y a 50 ans. Avec les LED, une dynamo est capable d’alimenter correctement votre éclairage même à faible vitesse. On trouve des phares à dynamo qui montent à 70 et 100 lux, c’est à dire plus que ce que vous trouvez sur 90% des vélos la nuit. Pour ceux qui n’aiment pas les dynamo sur jante dites « dynamo bouteille », on fait maintenant des dynamo zéro maintenance directement embarquées dans le moyeu de la roue avant. Ne dédaignez quand même pas les formats bouteille qui ne coûtent pas grand chose et qui auront au final une fiabilité plus grande que votre capacité à toujours penser à charger vos batteries. Le très haut de gamme en termes de puissance et d’efficacité énergétique (Pedacell, Velogical) est même au format bouteille.
3 : Je parle de lumens et de lux et ce n’est pas interchangeable. Les lumens c’est l’intensité émise par la lampe. Les lux c’est l’intensité reçue sur une surface (qu’on mesure donc à une distance déterminée s’il s’agit de déterminer l’efficacité d’une lampe). Il n’y a pas de formule pour passer de l’un à l’autre, puisque ça dépend de la focalisation de la lumière émise.
4 : Chiffres assez arbitraires pour l’illustration, on peut en trouver d’autres.
5 : Oui, vraiment. D’une part c’est interdit à l’avant, d’autre part c’est dangereux pour vous comme pour les autres. Pour vous, le clignotant ne laisse pas la possibilité aux yeux de faire le focus et donc empêche l’appréciation des vitesses et des distances (on sait qu’il y a quelque chose, mais pas où ni si c’est proche). Pour les autres, le clignotant attire l’attention, ce qui empêche de l’avoir sur le reste de la situation (que les motorisés voient les autres cyclistes ou piétons, que les autres cyclistes ou piétons voient les dangers autour). En règle générale les lumières clignotantes qui n’ont pas ce dernier problème sont aussi celles qui sont trop faiblardes.
Un média étranger rapporte que les services du ministère de l’intérieur ont éclaté de rire au téléphone quand il a tenté d’obtenir leur réaction officielle. Il cite :
« Mais monsieur, les droits de l’homme c’est ancré dans notre histoire et dans notre constitution. Jamais nous n’expulserions une personne qui risquerait des traitements inhumains ou illégitimes, encore moins pour de simples soupçons.
Nous allons juste le garder à l’œil, et nous assurer que les services sociaux fassent ce qu’il faut pour lui assurer des conditions dignes en France. C’est ainsi que nous espérons qu’il s’intégrera, que nous éliminerons le risque qu’il commette l’irréparable sur notre territoire.
Ça ne fonctionnera peut-être pas, mais nous essaierons, comme à chaque fois.
« On n’avancera pas à base de promesses floues et non contraignantes
On ne sait pas officiellement qui a lancé cette phrase dans les concertations en amont de la COP28 mais elle a tout changé.
Une coalition de pays, donc la communauté européenne, a accepté le principe d’un pacte majeur qui va changer le paysage économique.
Pour faire partie de la coalition, chaque pays doit consacrer au minimum 2 points de son PIB aux investissements pour réduire son empreinte climatique et avoir une feuille de route qui mène à des émissions nettes à zéro.
Ces engagements sont contraignants. Chaque année les engagements et les résultats des différents pays seront étudiés par la coalition avec un vote à la majorité. Si les résultats ou engagements ne sont pas à la hauteur, le pays devra mettre en œuvre des actions correctrices sous 12 mois et sera exclu de la coalition si le prochain vote est négatif.
Les pays de la coalition s’engagent à mettre en place une taxe climatique de 0.5% sur tous les biens et services qui viendraient de l’extérieur de la coalition. Cette taxe viendra abonder un fond dédié aux investissements climatique.
Consommer du citron congelé permet de combattre le diabète et certaines tumeurs. Confrontés à cette affirmation, plus de la moitié des 4 000 participants à une vaste étude menée par la Fondation Descartes, ont répondu… qu’ils ne savaient pas si elle était vraie ou fausse. […] Un résultat qui souligne le manque de recul d’une partie de la population face aux informations erronées en matière de santé. « Le jour où elles tomberont malades, ces personnes risqueront d’être happées par ce genre de croyances », avertit Laurent Cordonier, sociologue et directeur de la recherche de la Fondation Descartes.
J’ai un vrai problème avec cette vision de la science et de la recherche.
Probablement que j’aurais raisonné par intuition et vraisemblance, que j’aurais répondu que l’information était fausse. Avec le recul, je me dis que c’est plutôt moi qui aurait été dans l’erreur et plutôt ceux qui ont avoué ne pas savoir qui ont eu la bonne attitude.
Je ne connais pas grand chose au citron et à l’effet de la congélation. Je ne connais quasiment rien au cancer et je ne sais rien du tout des moyens de le combattre. Je n’ai lu pour m’orienter aucune information scientifique ni aucune communication d’une autorité sérieuse à propos des interactions entre le cancer et le citron, qu’il soit congelé ou pas. Bref, je ne sais pas.
Ceux qui risquent d’être happés par les mauvaises croyances sont ceux qui pensent savoir et affirment savoir alors que ce n’est pas le cas. Ils ont peut-être raison cette fois, et auront peut-être tort la prochaine fois. Parfois l’intuition ou la vraisemblance de celui qui n’y connaît rien n’est pas la meilleure base pour assurer une croyance.
Blâmer ceux qui avouent ne pas savoir, les considérer comme perméables à la désinformation, c’est encourager la croyance à la place du savoir. J’ai l’impression que c’est la mauvaise voie.
L’Alliance du commerce, organisation professionnelle qui regroupe les grands magasins, quelques enseignes très connues et d’autres dans le domaine de l’habillement ou de la chaussure a réagit très défensivement en mettant en demeure l’ADEME :
[…] Il incite à ne rien acheter. Ne rien acheter, c’est tuer l’emploi, tuer le commerce physique, tuer la mode ! […]
Loin de rentrer dans cette logique du chantage à l’emploi, le gouvernement a déclaré, dans un discours plein de cohérence, qu’ils « visaient un système économique durable et que ça ne passait pas par faire la promotion d’une consommation de l’inutile », et que « sur le long terme nous avons tout intérêt au contraire à faire une force d’avoir des emplois centrés sur des besoins réels et un apport de valeur qui ne se voit pas que sur le chiffre d’affaire ».
Le ministre de l’économie, dans un second temps, a ajouté qu’ils étaient prêts à accompagner les transitions vers des activités pérennes qui ont une réelle valeur ajoutée pour le pays et ses habitants.
Dans une interview au journal Le Monde, le président a déclaré que les français verraient la mise en place effective d’un revenu d’existence inconditionnel avant la fin de son mandat en 2027.
Le président a insisté sur le terme inconditionnel et a tenu à préciser que ce revenu — à hauteur du RSA socle actuel — n’était pas de l’assistanat mais une mesure d’efficacité publique, à la fois pour libérer les ressources de l’État et pour permettre à chacun de prendre son destin en main.
Les détails ne sont pas encore connus, si ce n’est que cette mesure se fera à coût zéro pour l’État, donc probablement accompagnée d’une refonte profonde des aides et des impôts des particuliers.
Le conseil constitutionnel avait déjà déclaré le droit à la vie privée comme un principe constitutionnel. Suite à une question prioritaire de constitutionnalité, le conseil va désormais beaucoup plus loin.
La plus haute juridiction a constaté que l’inflation des mesures et des moyens permettant l’accès aux données privées avait changé le contexte dans lequel nous vivons. Dans ce nouveau contexte, le droit à la vie privée ne saurait être effectif sans garantir le droit au chiffrement des échanges et des données.
Avec cette déclaration, le conseil constitutionnel met fin à toute velléité du gouvernement à intercepter ou faire analyser les messageries chiffrées comme Whatsapp directement au niveau des serveurs de l’éditeur. Il est probable que cela mette fin aussi à l’obligation de communiquer la clef de déchiffrement d’un téléphone portable sur requête des forces de l’ordre lors des gardes à vue.
Sur l’espace public, les publicités lumineuses ainsi que les publicités de plus de deux mètres sont désormais soumises à un régime d’autorisation préalable de la part de la collectivité.
Sur l’espace privé, la mise en place de publicité lumineuse de plus de quatre mètres carrés devra être elle aussi autorisée par la collectivité.
De leur côté, les collectivités qui autorises de telles publicités devront produire un rapport annuel sur l’impact humain et énergétique de ces publicités.
Ce n’est pas la révolution anti-publicité tant attendue par de nombreuses associations, et ça légitimise de fait les écrans publicitaires existants, mais ça marque déjà la fin du toujours plus.