Projet de loi asile et immigration. Un vent de contestation se propage dans le groupe parlementaire de la majorité. Les parlementaires seraient allé trop loin, par exemple en empêchant les demandeurs d’asile de faire enregistrer leur dossier avant d’être expulsés, ou changeant les délais pour que les menacés d’expulsion n’aient pas le temps de saisir un juge à propos de leur situation avant d’être effectivement expulsés.
Le gabarit minimum est historiquement indiqué à 60 cm. C’est aussi la largeur du dos au niveau des épaules pour un homme avec un bon manteau.
Le gabarit standard d’aujourd’hui est plutôt à 70 cm. Mon vélo orienté trekking a un guidon de 68 cm de large et j’ai un rétroviseur qui dépasse. Le classique VTT Rockrider de Décathlon a même un guidon de 72 cm. Un vélo de voyage chargé aura aussi 25 cm de sacoche de chaque côté en plus de 10 cm de porte-bagages et d’un peu de marge pour les crochets et les sangles.
Gabarit statique : 60 à 80 cm
Ne retenez pas ce chiffre. Il ne sert que pour passer une porte ; et encore, vous voudrez probablement un peu de marge.
Un vélo en mouvement ne file pas tout droit. Il prend un peu plus de place parce qu’on penche d’un côté ou de l’autre, que le coude peut sortir, que ça bouge en fonction du revêtement et du maintien de direction.
Les aménageurs publics comptent 20 cm de chaque côté pour déterminer ce qu’ils appellent le gabarit dynamique. C’est un minimum qui dépend de la situation. En plein effort, sur mauvais terrain ou à faible vitesse, on peut compter plus.
Gabarit dynamique : 100 à 140 cm
À ça il faut ajouter les marges de sécurité, parce que personne de frôle les trottoirs, et parce qu’il faut une zone pour permettre un minimum d’écart. Les mêmes aménageurs prennent 25 cm de chaque côté pour obtenir l’espace de confort.
Si vous cherchez pourquoi les documents d’aménagement conseillent des pistes cyclables de 1m50, maintenant vous savez.
Là aussi, ce n’est pas de trop. Quand je demande l’écartement au trottoir à des cyclistes chevronnés, on ne parle plutôt de 60 cm et pas des 45 décrits ici pour chaque côté entre le gabarit dynamique et espace de confort.
Espace de confort : 150 à 200 cm
Bien entendu tout ça ne couvre pas les cas spécifiques.
Un enfant demandera plus d’espace. Un cycliste qui longe une paroi aussi. Longer des véhicules en stationnement demande de s’écarter au minimum d’un mètre pour éviter la zone d’emportiérage. Démarrer au feu rouge impose un peu plus d’espace libre pour la tenue du premier mètre.
Enfin, il y a la distance réglementaire d’un mètre (en agglomération) ou d’un mètre et demi (hors agglomération) à garder quand on dépasse un cycliste.
Ce matin le ministre de l’intérieur a réagit fermement.
Le ministre de l’intérieur a pris connaissance de faits graves dans gestion des images de vidéo-surveillance dans plusieurs collectivités et services de l’État.
Le ministre de l’intérieur réaffirme son attachement au respect de la loi et aux libertés publiques. L’administration publique est tenue à la plus grande exemplarité du fait des pouvoirs qu’elle détient.
Des enquêtes administratives ont été diligentées dans les services de police, de gendarmerie et préfectures. Les préfets sont chargés de faire cesser les infractions auprès des collectivités territoriales.
Un suivi sera mis en place avec la presse dans un mois après les premières conclusions.
En fonction des résultats de l’enquête, s’il est confirmé que les violations étaient conscientes, les responsables seront poursuivies au niveau disciplinaire et au niveau judiciaire.
Extrait de communiqué de presse du Ministère de l’intérieur.
« Sans le vote des retraités, E.Macron n’aurait recueilli que 23% des suffrages et ne se serait pas qualifié pour le 2nd tour de la Présidentielle.
Et là revient l’idée que — peut-être — le vote des plus jeunes devrait peser plus. Ce peut-être parce que les plus âgés ont déjà pesé à leur tour par le passé, ou parce que ce sont les jeunes qui vont devoir assumer plus tard les effets des planifications long terme.
Le danger de cette vision c’est qu’une fois ouverte l’idée que les choix de tout le monde ne se valent pas, on peut les enfoncer très loin.
Il y a l’idée du suffrage censitaire, où pourrait se défendre l’idée que ceux qui payent l’impôt devraient avoir un peu plus leur mot à dire sur comment il est utilisé. On peut d’ailleurs le voir aussi à l’opposé, avec l’idée que ceux qui souffrent le plus — souvent les plus pauvres — devraient avoir plus de poids pour changer la situation.
On pourrait donner moins de poids aux malades et à ceux qui ont une espérance de vie assez courte et qui donc ne vivront pas l’avenir, ou au contraire plus de poids pour le compenser. On pourrait de la même façon donner plus de poids à ceux qui ont des enfants, parce que l’avenir est pour ces derniers.
On pourrait aussi donner plus de poids aux racisés qui sont notoirement sous-représentés et exclus. On pourrait donner moins de poids aux personnes à faible intellect ou faible éducation, faute pour eux d’être en capacité de faire les bons choix. On pourrait donner un poids relatif aux contraventions et condamnations ou à l’implication dans la société. On pourrait donner plus de poids à ceux qui ont leurs quatre grands-parents d’origine française parce qu’ils représenteraient plus la nation. On pourrait donner moins de poids à ceux qui sont guidés par la religion parce qu’ils sont moins indépendants, ou plus de poids parce s’ils suivent la voie de Dieu, ou encore…
On pourrait imaginer mille choses et je suis certain de trouver à chaque fois des arguments sérieux, réfléchis et légitimes.
Tout ça n’est qu’une histoire de valeurs. La question finale est toujours de savoir si une personne ou son choix vaut plus qu’une autre. Il n’y aura jamais de réponse autre que la conviction profonde de chacun. Pour ma part, outre que je n’y crois pas, c’est une porte que je trouve très dangereuse et que je prie qu’on n’ouvre jamais.
⁂
Quitte à choisir, l’âge ne me parait d’ailleurs pas forcément le critère ayant la légitimité la plus forte.
Est-ce qu’il faut renforcer les jeunes parce qu’ils représentent l’avenir ? On pourrait aussi renforcer les plus âgés parce qu’ils ont plus d’expérience et une meilleure compréhension du monde. C’est d’ailleurs comme ça qu’ont fonctionné plusieurs sociétés, avec un conseil des sages.
L’âge est d’autant moins un bon critère pour moi que l’analyse actuelle est très dépendante d’un effet conjoncturel. Aujourd’hui, en France, pour plusieurs raisons sociales et démographiques, le poids des âgés dans le vote outrepasse celui des plus jeunes. Ce n’est pas un état naturel. L’opposé est tout autant possible, l’est d’ailleurs dans d’autres régions du monde et pourrait l’être dans le futur en France.
Est-ce qu’on veut changer les règles démocratiques pour compenser une situation conjoncturelle ?
Sans compter que compenser une situation conjoncturelle part déjà de l’hypothèse que cette situation est un problème à résoudre, donc que les plus âgés ne devraient pas compter autant et/ou qu’ils orientent la France dans une mauvaise direction.
Bien que je ne sois pas en accord avec la direction actuelle et que je vois que les votes des plus jeunes me conviennent plus, cette hypothèse ne me parait pas une évidence.
⁂
Les statistiques de vote par segment sont généralement très intéressantes pour comprendre les ressorts de la société. Ça peut même parfois permettre de mieux comprendre les aspirations profondes et trouver un voie alternative qui les contente.
C’est toutefois un constat. Dès qu’on les utilise pour dire « sans cette catégorie alors » on ouvre la porte à penser que peut-être ces personnes sont le frein à nos idées. On trouvera toujours une bonne raison de leur retirer la légitimité, et eux en feront tout autant à notre encontre.
Nous avons été élus pour la simplification. Nous allons simplifier. Contraindre l’usage des tickets restaurants alors que tout le monde dépense de toutes façons plus que ça chaque mois pour se nourrir n’a aucun sens. Ça ne fait qu’apporter des contraintes et apporter des marges aux acteurs des tickets restaurants au détriment des restaurateurs et des épiceries.
Dès l’été, les employeurs auront la possibilité de financer 5 € par jour travaillé hors du domicile, directement payés en numéraire avec le salaire, défiscalisés de la même façon que les anciens tickets restaurants.
La CNIL a enfin rendu ses conclusions vis-à-vis de l’utilisation frauduleuse du fichier des coordonnées en provenance de l’espace sécurisé agents publics afin de diffuser une propagande politique sur les retraites.
Elle a su éviter un simple rappel à l’ordre qui n’aurait eu aucun effet. Elle a noté que le problème était d’autant plus grave qu’il était commis par un ministre en fonction à l’aide de l’autorité de son mandat mais à des fins de militantisme hors du cadre de leur fonction.
Elle a donc transmis le dossier à la justice pour que le ministre soit poursuivi personnellement.
Dans une déclaration conjointe, les partis de la majorité rejoints par le PS, EELV et plusieurs organisations anti-racisme ont déclaré
« Permettre la mise en avant d’une idéologie raciste et fasciste à l’occasion de la lutte contre l’anti-sémitisme est un non-sens. Nous voulions inclure tout le monde et nous montrer unis mais ce fut une erreur. Nous ne pouvons ni ne devons pas montrer une union avec les partis de la haine, surtout dans ces occasions. »
Savoir si c’est pertinent ou important est une question un peu plus complexe ⁽²⁾, qui dépend du risque, de son acceptation, et de l’importance qu’on donne à la contrainte du port du casque.
Bref, on est dans l’humain et le subjectif.
⁂
Pour placer un curseur sur un enjeu subjectif, en général on opère par comparaison. Ici on pourrait comparer le risque de traumas crâniens graves évitables avec d’autres activités :
La présence de nombreuses activités non casquées avec un risque évitable plus important pousserait plutôt en faveur de l’absence de casque à vélo.
La présence de nombreuses activités casquées avec un risque évitable moins important pousserait, elle, plutôt en faveur du port du casque à vélo.
Aujourd’hui je n’ai pas trouvé d’étude de risques comparés. Je serais très heureux si on pouvait m’en pointer ⁽³⁾.
⁂
« Ok, mais alors, il faut porter un casque ou non ?
En l’absence de comparaisons un minimum chiffrées, il ne reste que l’appréciation subjective qui dépend du vécu de chacun.
De mon côté je ne vis pas le port du casque comme une contrainte et j’ai une acceptation assez faible des risques inutiles. C’est ce qui me motive à porter un casque à vélo en quasi toutes occasions où ça m’est accessible ⁽⁴⁾, et à le recommander autour de moi.
D’autres vivent le casque comme une contrainte plus forte, peu importe leurs raisons, ou/et ont une acceptation du risque plus grande que la mienne. Pour peu qu’ils soient correctement informés sur le sujet, je n’ai rien à leur apprendre et je n’ai aucune raison de tenter de croire mon point de vue plus légitime.
⁂
Trouvez-moi des études de risques comparés et ma politique changera peut-être. Entre temps j’ai une forte conviction en faveur du port du casque mais qui n’est qu’une conviction personnelle et pas un savoir étayé, donc pas de leçons à donner ni de publicité à faire.
(1). Même sans chiffres, il y a des blessures graves à la tête, porter un casque peut évidemment en prévenir certaines et sera donc forcément utile dans l’absolu. Ce n’est même pas un vraiment un sujet de discussion.
Il y a aussi des effets négatifs (déshumanisation, dépassements plus proches, moindre adaptation aux risques) mais les liens que j’ai récolté ne laissent pas apparaître d’effet clair et incontestable de nature à remettre en cause les effets positifs.
(2). Et c’est logique, parce que sinon on pourrait porter un casque pour monter les escaliers (le risque existe, le casque serait objectivement utile), pour se promener dans la rue, et même pour les petits trajets en voiture. L’utilité n’implique pas forcément la pertinence. La question est de placer le curseur.
(3). Je vous préviens, ça va être plus difficile qu’une règle de trois. Le vélo c’est plein d’activités très différentes : sportif, utilitaire, loisir, voyage, en agglomération ou hors agglomération, etc. Les risques n’y sont pas du tout les mêmes.
(4). J’utilise le casque si je peux en avoir un facilement sous la main mais je prendrai le vélo même en son absence (par exemple sur des trajets en vélo libre service).
« Mais pourquoi tous les cyclistes râlent à chaque message de prévention incitant à porter un casque ?
En fait le problème n’est pas dans le casque, ou pas que.
On a le même type de réaction sur l’incitation aux vêtements réfléchissants, la présence de catadioptres sur les roues et l’interdiction des oreillettes à vélo ⁽⁵⁾.
⁂
Le fond c’est qu’on a un vrai problème en France concernant la sécurité des cyclistes en ville et sur les routes. Ouest France se faisait encore l’écho il y a quelques jours d’un cycliste qui, caméra à l’appui, fait état en 1000 km parcourus, d’une mise en danger toutes les 9 minutes, 658 sur le seul mois de juin.
Là dessus nos autorités sont le plus souvent silencieuses. On adorerait des campagnes d’affichage pour le respect bandes cyclables ⁽¹⁾ et des sas vélo ⁽²⁾, pour le respect des distances lors des dépassements, pour informer de la priorité aux voies cyclables croisées lorsqu’un véhicule tourne à gauche ou à droite au carrefour, etc.
La gestion des poids lourds en ville est une bonne illustration de cette politique. Faute de visibilité, les poids lourds renversent facilement cyclistes et piétons en ville, avec des morts à la clef. Londres et Milan ont imposé aux poids lourds d’ajouter des rétroviseurs et des caméras pour retirer tout angle mort, avec d’excellents résultats sur la mortalité. En France on a préféré imposer un autocollant demandant aux tiers de faire plus attention à ne pas se faire écraser.
« Ok mais c’est quand même une bonne chose de faire de la prévention, non ?
Ce n’est pas tant que la prévention sur la visibilité et les protections individuelles soit une mauvaise chose ⁽³⁾, c’est que cette prévention remplace une vraie politique de sécurité.
Un bon indicateur c’est que les messages de prévention actuels sont critiqués aussi par les cyclistes qui mettent effectivement des casques et des vêtements fluo ⁽⁴⁾, voire qui en font eux-mêmes la promotion. Les mêmes messages, au milieu d’une vraie politique qui change la donne pour la sécurité des cyclistes, feraient bien moins de vagues.
Cette politique de report de faute sur les victimes a des effets bien connus de neutralisation de la culpabilité et d’inversion de responsabilité.
Le problème, dans l’esprit collectif, n’est plus le chauffard qui occupe un double-sens cyclable pour l’arrêt boulangerie ni celui qui fait un dépassement à moins d’un mètre, mais le cycliste qui ne porte pas de caque ou de gilet réfléchissant.
On en est au point où quand un cycliste finit avec la colonne vertébrale brisée suite à un choc avec un chauffard motorisé, le journaliste qui relate les faits se sent obligé d’ajouter si le cycliste portait ou non un casque, comme si ça aurait changé quoi que ce soit.
C’est toute une culture qui porte quotidiennement atteinte à la sécurité des cyclistes qui a été créée, pas à pas, par cette politique de « prévention ». Isolément les messages peuvent avoir du sens. Dans le cadre actuel, ils peuvent être dangereux. Rien de moins.
⁽¹⁾ Je sais que ça ne parait rien (justement faute d’avoir une politique de communication adaptée de la part de nos autorités) mais l’occupation des bandes cyclables, y compris pour « juste deux minutes » est un vrai danger pour les cyclistes. Il impose un report sur la voie plus à gauche, avec des usagers motorisés qui souvent ne l’anticiperont pas voire chercheront à avoir un comportement punitif à l’encontre du cycliste. Quand c’est une bande cyclable à contre-sens, ça demande de se déporter à contre-sens de la circulation, sans visibilité, et c’est un danger mortel immédiat.
⁽²⁾ Le sas vélo, malgré toutes ses imperfections, permet au cycliste de démarrer en amont des autres véhicules, en étant visible de ceux-ci. Il diminue les accidents, et particulièrement vis-a-vis des véhicules qui veulent tourner à droite. C’est aussi l’espace qui permet aux cyclistes de se positionner à gauche au carrefour avant de tourner, chose extrêmement difficile en circulation.
⁽³⁾ C’est un autre débat, mais même isolément, si la plupart sont pleinement justifiés, certains ne sont pas pertinents. En particuliers, l’incitation au port du casque (portez-en un) n’est pertinente que jusqu’au point où ça risque de faire renoncer au vélo une partie des usagers. Là, même si c’est contre-intuitif, il a été démontré qu’elle a un effet contre-productif sur la sécurité réelle des cyclistes. Bref, la réalité est parfois compliqué parce qu’il y a des impacts croisés partout.
⁽⁴⁾ L’auteur de ces lignes porte toujours un casque, a 78 (!) réflecteurs sur son vélo en plus de ceux ajoutés sur son casque, déjà jaune fluo à la base et de lampes avant et arrière allumées 24/24 même en plein jour. Il prend sans concession parti pour le port du casque, pour imposer des lumières efficaces la nuit… et pourtant lutte activement contre la politique de communication actuelle des autorités à ce niveau (je vous l’avais dit, parfois les choses sont compliquées).
⁽⁵⁾ À lire uniquement après avoir lu le billet lui-même : L’interdiction des oreillettes à vélo est d’ailleurs un bon symptôme de l’enjeu. C’est intéressant de voir que l’automobile a le droit d’être totalement insonorisée et étanche aux bruits extérieurs. Qu’un automobiliste soit sourd aux simples coups de sonnette d’un vélo ne pose aucun problème. On a même l’interdiction pour les vélos d’installer un vrai klaxon pour se faire entendre. Par contre, vous trouverez mille messages de « prévention » et opérations de verbalisation de la police à l’encontre des cyclistes portant des oreillettes, y compris des oreillettes à conduction osseuse laissant donc totalement l’oreille ouverte à l’environnement sonore extérieur. De fait, le cycliste doit faire attention à ceux qui risquent d’être un danger pour lui, et même l’apparence de ne pas le faire lui sera reprochée. L’automobiliste qui représente le danger, lui, n’a lui aucune obligation de rester ouvert au seul dispositif sonore autorisé sur un vélo. Tout ça ne dit pas qu’avoir des oreillettes est une bonne idée mais ça illustre bien la politique publique.
✅ Oui, bien entendu, peu importe le sujet, sans exception.
Mais…
❌ pas forcément si c’est dans l’intention de nuire ;
❌ pas forcément si, ce faisant, on renforce des stéréotypes discriminatoires bien établis ;
❌ pas forcément si c’est toujours sur les mêmes ⁽¹⁾ ;
❌ pas forcément si dans le contexte ou dans l’actualité ça peut venir renforcer un message ou une action problématique ;
❌ pas forcément si ça réduit une personne ou un groupe de personne précis à leurs croyances, leur physique, leur origine, etc. ;
❌ pas forcément si on se serait abstenu avec une personne qui n’aurait pas cette croyance, ce physique, cette origine, etc. ⁽²⁾
La liste n’est pas exhaustive et, de façon générale :
❌ pas forcément si l’impact individuel ou sociétal de ce trait d’humour pose problème, même si c’est malgré vous.
Il s’agit juste de prendre conscience des conséquences de ses actions et d’éviter de porter inutilement préjudice à autrui. C’est la base de la vie en société.
« On ne peut plus rien dire, alors que Coluche…
Je ne vais pas prétendre savoir ce qu’aurait pensé Coluche de votre trait d’humour s’il vivait aujourd’hui. La société évolue, le contexte aussi. Prendre comme étalon la société s’il y a un demi-siècle n’est pas forcément très pertinent.
J’espère qu’un jour ce qui parait discriminatoire aujourd’hui aura disparu demain à force d’y faire attention. J’espère aussi que demain prêtera attention à des discriminations qui sont aujourd’hui trop souvent acceptées.
Tout au plus je vais répéter le dernier point : « pas forcément si l’impact individuel ou sociétal de ce trait d’humour pose problème, même si c’est malgré vous ». Coluche avait certainement aussi ses défauts.
Probablement que, malgré tout, son impact sur les personnes et la société, y compris sur les discriminations et stéréotypes dont il jouait au second degré dans son humour, était dans l’ensemble positif.
À vous de faire en sorte qu’il en soit de même pour vos propres traits d’humour. Se réclamer de Coluche lors de propos potentiellement problématiques ne suffit pas.
¹ : Ce y compris si ce n’est qu’une unique occurrence de votre côté mais que ça vise une personne ou un groupe qui est déjà trop visé, auquel cas ça peut relever du harcèlement ou de la discrimination
² : Ce y compris si vous vous dites à tête reposée que, honnêtement, vous auriez fait pareil avec x, y ou z mais qu’en réalité vous ne l’avez pas fait ou pas autant. Les biais inconscients sont plus forts qu’on ne le croit.