Catégorie : Politique et société

  • En défense des bandes cyclables

    Je vois la commu­nauté dire « les bandes cyclables ne servent à rien, elles sont contre-produc­tives ». Il y a quelques temps le même discours fleu­rait sur les sas vélo au feu.
    Je me méfie des juge­ments un peu trop binaires.

    Est-ce que je préfère des infra­struc­tures sépa­rées « en dur » ? bien entendu. Ce n’est pas toujours possible, que ce soit au niveau place ou au niveau coût.

    Est-ce que toute­fois je préfère avoir bande cyclable et sas vélo plutôt que rien ? en ville(*), oui(**).


    ❌ Ça ne joue pas forcé­ment sur la distance avec laquelle je suis dépassé, et peut-être néga­ti­ve­ment (même si, honnê­te­ment, je suis dépassé de façon dange­reuse dans tous les cas).

    ✅ Ça évite qu’on se rabatte sur moi après le dépas­se­ment. C’est régu­lier à l’ap­proche des feux rouges en l’ab­sence de bande cyclable mais ça arrive aussi hors de ces cas.

    ✅ Ça me permet un flux séparé quand la circu­la­tion est dense. C’est là que tout le monde va me fleu­rer voire me renver­ser, redé­mar­rer sur moi, vouloir me dépas­ser à tout prix. C’est une situa­tion fréquente en ville. Deux voies distinctes c’est bien.

    ✅ Ça me permet de béné­fi­cier d’une meilleure flui­dité, en remon­tant les files de voitures qui vont moins vite en circu­la­tion dense ou en bouchons. Ça me permet aussi de remon­ter les files au feu rouge pour béné­fi­cier soit du sas vélo soit du céder-le-passage cycliste (M12)

    ✅ Ça me fait gagner un peu d’at­ten­tion de la part des conduc­teurs respec­tueux quand ils tournent à droite et croisent une bande cyclable au sol. Ça n’em­pê­chera pas les chauf­fards mais si ça évite un ou deux acci­dents, je suis pour.

    ✅ C’est peut-être rien pour vous, expé­ri­men­tés, mais une bande assure plus de sécu­rité pour mon fils parce qu’il va rouler dedans au lieu de mal évaluer ce qu’est « sur la droite ».
    Ça stresse aussi moins ma femme qui s’au­to­rise à y rouler en ville. Même si ce n’est qu’un faux senti­ment de sécu­rité, ça compte quand même.

    ✅ ✅ Ça ajoute de la visi­bi­lité aux cyclistes et légi­ti­mise leur présence. Ça ne devrait rien chan­ger mais dans les faits une grande partie des problèmes arrive aussi par le senti­ment que la chaus­sée est « pour les voitures ».

    Avec une bande on essaie moins de refu­ser volon­tai­re­ment mes prio­ri­tés « parce que je suis à vélo », et globa­le­ment de me mettre la pres­sion ou de tenter de me pous­ser hors de la chaus­sée de façon puni­tive.

    Je finis quand même par un ❓ : ça faci­lite le station­ne­ment des livreurs, qui vont impo­ser de déboî­ter. C’est une situa­tion dange­reuse, à cause de la visi­bi­lité mais aussi de la volonté puni­tive de certains auto­mo­bi­listes. Serait-ce diffé­rent sans bande cyclable ? Pas certain.


    Le Cerema expli­cite ses recom­man­da­tions en fonc­tion du trafic vélo, du trafic moto­risé et de la vitesse. C’est effec­ti­ve­ment bien moins binaire.

    Les recom­man­da­tions de bande cyclable ou bande déra­sée sur voie à 70 ou 80 km/h m’in­ter­roge toute­fois.

    Ces solu­tions favo­risent clai­re­ment les dépas­se­ments trop proches et à trop haute vitesse de la part des moto­ri­sés. C’est parti­cu­liè­re­ment sensible pour les poids lourds (mais pas unique­ment).

    En même temps, en l’ab­sence, on prend aussi le risque que le conduc­teur moto­risé voit le cycliste trop tard pour frei­ner ou qu’un véhi­cule en face l’em­pêche de se dépor­ter au dernier moment.

    Les deux situa­tions sont mortelles. Mes expé­riences sur natio­nales et dépar­te­men­tales denses ne me rendent pas très posi­tif sur la possi­bi­lité de mixer des modes doux avec des moto­ri­sés au-delà de 50 km/h. C’est d’ailleurs là qu’il y a le plus de morts à vélo.


    (*) Je ne parle que de la ville. Une grande partie des argu­ments n’a pas de perti­nence hors agglo­mé­ra­tion. Le dépas­se­ment devient la problé­ma­tique centrale. S’il n’est pas possible de faire une bande cyclable extra-large d’au moins 1,5m, alors il est proba­ble­ment effec­ti­ve­ment préfé­rable de ne pas en avoir du tout, surtout avec des poids lourds et une vitesse élevée (si ça les incite à frôler, c’est mortel).

    (**) Bien évidem­ment aussi, je parle de vraies bandes cyclables, pas les traits de pein­ture qui laissent 50cm de cani­veau impra­ti­cable.

  • Ça coûte combien une voiture ?

    Les esti­ma­tions trou­vées sur Inter­net nous donnent un coût de posses­sion de 5 à 7 000 € en moyenne par an.

    Bon, c’est une moyenne, il y a forcé­ment des gens en-dessous et des gens au-dessus. Ça reste toute­fois une approxi­ma­tion pas si mauvaise.

    Diffi­cile à croire, hein ?

    Le problème c’est que c’est énor­mé­ment de dépenses qu’on consi­dère assez normales pour les oublier. Du coup j’ai tenté deux façons de véri­fier si la moyenne était réaliste du cas habi­tuel.

    La première c’est l’ap­proxi­ma­tion du fisc, pas vrai­ment connu pour ses largesses. Pour une moyenne de 15 000 km par an, on arrive à entre 6 500 et 7 500 € d’in­dem­ni­tés kilo­mé­triques suivant qu’on prend une Clio avec un petit moteur ou voiture plus puis­sante.

    6430 €4 CV (Petite voiture de base. Exemple : Clio petit moteur)
    6750 €5 CV (Berline clas­sique. Exemple : 308 petit moteur)
    7067 €6 CV (Grosse fami­liale, SUV et Monos­pace. Exemple : 3008)
    7424 €7 CV (Gros moteur, voiture puis­sante)

    La seconde esti­ma­tion j’ai regardé ma 3008 de 10 ans d’âge en listant ce à quoi je pense. J’ar­rive très faci­le­ment au moins à 4 000 € et je suis certain que je sous-estime l’éva­lua­tion du coût/risque d’un acci­dent ou d’une casse maté­riel.

    500 €Assu­rance
    1550 €Carbu­rant, diesel
    300 €Révi­sions, pièces incluses
    150 €Pneu­ma­tiques 4 saisons, 40 000 km
    1250 €Dépré­cia­tion
    35 €Contrôle tech­nique, 70 € tous les 2 ans
    ??Entre­tien courant (nettoyage, lavage, lave-glace, etc.)
    ??Entre­tien excep­tion­nel (housses, tapis, ampoules de phare, clé d’ou­ver­ture à distance, mais aussi un rétro­vi­seur cassé, une batte­rie qui rend l’âme, etc.)
    ??Pannes rares mais chères, à lisser sur plusieurs années. Ça compte, et pas qu’un peu.

    La vérité c’est qu’on n’y est pas encore. Il faut ajou­ter les parkings en ville, surface ou sous-terrains, ainsi que l’au­to­route. Ce n’est compté ni dans les indem­ni­tés kilo­mé­triques du fisc ni dans mon esti­ma­tion sur ma 3008. Combien ? Ça dépend de vous mais ce n’est pas rien.

    Mais surtout, et là beau­coup l’ou­blient, si la voiture ne reste pas dans la rue, il faut comp­ter combien coûte l’es­pace occupé. Un box c’est entre 600 et 2500 € par an suivant où vous habi­tez. Une place dans une cour d’im­meuble ça compte aussi. Si « vous l’avez donc ça ne compte pas » en fait ça compte quand même, parce que vous pour­riez la louer à un tiers, ou avoir acheté/loué un bien moins cher si cet espace n’exis­tait pas.

    Bref, votre voiture vous coûte très certai­ne­ment beau­coup plus que vous ne le pensez au premier abord. Parler de 4 à 7 000 € pour la plupart des gens n’est pas si déli­rant.

    Évidem­ment, si vous avez une vieille Twingo qui roule peu, assu­rée au tiers, que vous espa­cez vos révi­sions, ne prenez pas l’au­to­route et la garez dans la rue sans parking payant, vous allez taper assez bas.

    Atten­tion tout de même à prendre en compte le risque de casse. Si vous comp­tez tout, on parle quand même très proba­ble­ment en milliers d’eu­ros. De même que l’as­su­rance au tiers, il faut prendre en compte le coût si d’aven­ture votre voiture finit bonne pour la casse.

    Bien évidem­ment, tout ça vous consi­dère comme conduc­teur respec­tueux des règles. Si vous ajou­tez quelques contra­ven­tions de station­ne­ment ou de vitesse, la facture augmente assez vite.

  • Où est-ce que je m’ar­rête ?

    En voiture, si vous devez* vous arrê­ter ici, comment le faîtes-vous ?

    Six schéma montrant une double voie à sens unique flaquée d'une bande cyclable à droite, d'un trottoir encore plus à droite et d'une bande végétalisée à gauche.

Schéma A : Une voiture est arrêtée à cheval sur la bande cyclable et la voie de circulation générale.

Schéma B : Une voiture est arrêtée à cheval sur la bande cyclable et le trottoir

Schéma C : Une voiture est arrêtée entièrement sur le trottoir, bloquant celui-ci.

Schéma D : Une voiture est arrêtée sur la voie générale de droite.

Schéma E : Une voiture est arrêtée sur la voie générale de gauche

Schéma F : Une voiture est arrêtée à cheval sur la voie de gauche et sur la bande végétalisée.

    J’ai posé la ques­tion sur Twit­ter et Masto­don pour géné­rer un peu de débat mais surtout atti­rer l’at­ten­tion sur les occu­pa­tions de bandes cyclables.

    Il y a eu des choses inté­res­santes.


    Préam­bule : Je vais une synthèse et pas une correc­tion. La seule bonne réponse est de ne pas s’ar­rê­ter là, même si vous pensez que vous avez une bonne raison, que vous pensez ne pas avoir le choix, ou que c’est juste pour deux minutes.

    S’il faut choi­sir, la plupart semblent discu­ter de ce qui gêne le moins ou de ce qui est le moins dange­reux.

    Trois caté­go­ries ressortent :

    • Ceux qui acceptent de bloquer le trot­toir (situa­tion C)
    • Ceux qui acceptent de bloquer la bande cyclable (situa­tions A et B)
    • Ceux qui acceptent de bloquer une voie moto­ri­sée (A, D, E et F)

    L’as­pect moral

    Et vous, qu’ac­cep­tez-vous de bloquer ?

    En fait la situa­tion n’est pas tout à fait équi­li­brée donnée ainsi. Si on bloque le trot­toir on va inci­ter des piétons à contour­ner par la chaus­sée, y compris des familles, enfants, personnes âgées dont pour qui ce compor­te­ment n’est pas forcé­ment anodin. S’ils remontent la rue, ils vont même arri­ver sur la chaus­sée en surgis­sant de derrière la voiture arrê­tée sans qu’on puisse les voir avant. Bref, c’est dange­reux.

    Un blocage du trot­toir c’est aussi un vrai problème pour les PMRs, qui dans le meilleur des cas devront rebrous­ser chemin puis descendre toute la rue par la chaus­sée en pleine circu­la­tion, voire la remon­ter à contre-sens.

    Si on bloque la bande cyclable on fait contour­ner les cyclistes. Ça ne semble pas vrai­ment un sujet aux profanes. Les cyclistes, eux, savent que ça peut être une manœuvre dange­reuse. Il y a des morts à cause de ce types de contour­ne­ment, litté­ra­le­ment, régu­liè­re­ment. Des morts.

    En ville, un blocage d’une voie de circu­la­tion moto­ri­sée sur les deux peut faire un peu de bazar si la circu­la­tion est dense mais ne provoquera certai­ne­ment rien de grave. Dans le pire des cas, peu probable, on a de la tôle frois­sée. Si je peux faci­le­ment retrou­ver une dizaine de récits de cyclistes morts en contour­nant dans la presse, je pense échouer à trou­ver le récit d’un seul acci­dent grave dû à un arrêt en pleine voie en ville. La peur d’un acci­dent grave par l’ar­rière en cas d’ar­rêt est justi­fiée sur auto­route et sur natio­nale, mais proba­ble­ment pas en ville.

    Vous me voyez venir, non ? Il s’agit un peu d’ar­bi­trer qui on choi­sit de gêner mais il s’agit surtout beau­coup de choi­sir si on crée un danger ou pas, et lequel.

    On peut toute­fois noter que le schéma A bloque la bande cyclable et la voie de moto­ri­sée de droite. Ça n’a quasi­ment aucun avan­tage par rapport à la B.

    Choix du risque

    Si je m’en tiens à l’ana­lyse plus haut, il faut privi­lé­gier les sché­mas D, E ou F. Je soupçonne d’ailleurs que la très grande majo­rité des votants pour le schéma D soient des cyclistes.

    Tous ne sont toute­fois pas d’ac­cord. Une mino­rité de cyclistes préfère contour­ner plutôt que risquer l’ou­ver­ture de portière par l’in­té­rieur que le schéma D rend possible. Ça tient proba­ble­ment du vécu de chacun, mais aussi certai­ne­ment des infra­struc­tures et condi­tions de circu­la­tion qu’il rencontre au quoti­dien.

    Quant au choix entre D et E, pas grand monde ne choi­sit E. Mon intui­tion me dit que ça tient peut-être de la peur de se faire embou­tir par l’ar­rière. En ville ce risque me semble toute­fois faible, et surtout il ne concerne que des débats maté­riels (assu­rés), pas du corpo­rel.

    L’as­pect pénal

    Reste le « et le code, il dit quoi ? ».

    I. – En agglo­mé­ra­tion, tout véhi­cule à l’ar­rêt ou en station­ne­ment doit être placé par rapport au sens de la circu­la­tion selon les règles suivantes :

    1° Sur l’ac­co­te­ment, lorsqu’il n’est pas affecté à la circu­la­tion de caté­go­ries parti­cu­lières d’usa­gers et si l’état du sol s’y prête ;

    2° Pour les chaus­sées à double sens, sur le côté droit de celles-ci, sauf dispo­si­tions diffé­rentes prises par l’au­to­rité inves­tie du pouvoir de police ;

    3° Pour les chaus­sées à sens unique, sur le côté droit ou gauche, sauf dispo­si­tions diffé­rentes prises par l’au­to­rité inves­tie du pouvoir de police.

    Article R417–1 du code de la route

    Les auto­mo­bi­listes l’in­ter­prètent souvent comme « le bord droit c’est la bande cyclable » mais ils ont par ailleurs l’in­ter­dic­tion expli­cite de s’y arrê­ter (Arrêt dit « très gênant », R417–11) donc ça ne fonc­tionne pas. Les sché­mas A et B sont exclus.

    Les cyclistes l’in­ter­prètent souvent comme « le bord droit possible, sur cette route, c’est la voie moto­ri­sée de droite », c’est à dire le schéma D. Il est aussi possible de l’in­ter­pré­ter comme « quand il y a une voie réservé, le bord droit est inter­dit ».

    C’est c’est une route en 2×2 avec un gros terre-plein central, est-ce qu’il y a deux chaus­sée ou une seule ? Si c’est une seule, elle est à double sens. Si c’est deux, on a un sens unique et l’ar­rêt à gauche est auto­risé, ce qui ouvri­rait éven­tuel­le­ment le schéma E si on ne provoque pas de gêne exces­sive.

    Dans tous les cas, il est inter­dit de s’ar­rê­ter sur le trot­toir, même avec juste deux roues. Les sché­mas B et C sont donc exclus. S’ar­rê­ter sur le terre-plein est aussi inter­dit. Autant exclure le schéma F qui de toutes façon n’ap­porte aucun avan­tage par rapport au E.

    Et toi alors ?

    En géné­ral je ne m’ar­rête pas sans un empla­ce­ment expli­cite, même si ça m’ar­ran­ge­rait beau­coup. Si je peux je reste en dehors de la bande cyclable, comme dans le Schéma D.

    Je suis convaincu que le schéma E est la bonne façon de faire en ville s’il y a une chaus­sée distincte pour chaque sens de circu­la­tion. En pratique je ne sais pas si j’ose­rai affron­ter mes conci­toyens pour ça.

    Je garde le B en tête, toute­fois, si sur place il semble le moins dange­reux des trois, ou si je cède à la pres­sion des autres auto­mo­bi­listes qui voudront me faire déga­ger de la chaus­sée.


    (*) Je pose la ques­tion dans ces termes parce que sans l’em­phase sur le devoir beau­coup répon­dront qu’ils ne s’ar­rê­te­ront pas. En réalité, combien refu­se­ront de s’ar­rê­ter sur le bord pour lais­ser descendre un passa­ger ? Pour aller cher­cher la pizza s’il n’y a aucun parking tout prêt ? Pour déchar­ger je ne sais quoi de lourd ? Pour attendre quelqu’un qui doit sortir de l’im­meuble en face ? etc

    Tout le monde dit qu’il n’a pas le choix mais en réalité on sait tous que pour la plupart des arrêts, en réalité on a ce choix. On a juste pas envie des alter­na­tives..

  • Diffé­rence géné­tique

    On parle encore d’un problème avec une cham­pione qui aurait trop d’hor­mones de Testos­te­rone.

    Secret de poli­chi­nelle : Nous ne sommes pas tous égaux au départ. Nous n’avons pas la même consti­tu­tion, et ça ne tient pas qu’à nos efforts et notre entraî­ne­ment. Un petit fera plus faci­le­ment un bon jockey qu’un bon basket­teur, et inver­se­ment.

    Certains ont aussi des prédis­po­si­tions, voire des situa­tions physio­lo­giques excep­tion­nelles. Le nageur Phelps est par exemple connu pour avoir une gestion de l’acide lactique excep­tion­nelle. Il a aussi des bras et torse dispro­por­tion­nel­le­ment longs et des jambes courtes, ce qui lui donne un avan­tage notable.

    Est-ce juste ? Proba­ble­ment pas plus ni moins que le fait qu’un joueur de basket qui fait plus de 2 mètres.

    Le fait notable c’est que ce qu’on célèbre des carac­té­ris­tiques excep­tion­nelles chez les hommes alors qu’on critique et blâme les femmes pour des anoma­lies physio­lo­giques.

    La femme n’a pas le droit d’être excep­tion­nelle ou diffé­rente. Si elle l’est, parti­cu­liè­re­ment pour des épreuves de force ou de puis­sance, on va cher­cher à lui dispu­ter son statut de femme.

  • Chan­ger le mode de scru­tin

    Ça n’est pas le problème actuel ni sa solu­tion — quoique — mais il y a une possible ouver­ture pour une prise de conscience sur ce vieux sujet toujours d’ac­tua­lité.

    Aujourd’­hui le parle­ment est une machine anti-démo­cra­tique. Le mode de scru­tin permet au parti domi­nant de gouver­ner seul, sans compro­mis ni concer­ta­tion, quand bien même ce parti est loin de lui-même repré­sen­ter une majo­rité de la popu­la­tion. Les grands partis alter­na­tifs sont écra­sés. Les petits partis n’y sont même pas repré­sen­tés.

    Ces dernières années c’était LREM qui avait cette majo­rité. Demain ce sera proba­ble­ment le RN. Indé­pen­dam­ment de leur poli­tique, repré­sen­tant entre 30 et 35 % de la popu­la­tion, il est clair qu’au­cun des deux ne devrait être capable de tout déci­der seul.

    Il est plus que temps de retrou­ver un fonc­tion­ne­ment démo­cra­tique et un parle­ment qui repré­sente la popu­la­tion. Ce n’est pas sans enjeux, ça impose aux élus de discu­ter entre eux, trou­ver des compro­mis et des solu­tions ensemble. C’est un chan­ge­ment total de poli­tique.


    Qu’est-ce que ça veut dire en pratique ?

    La façon simple d’ima­gi­ner ça c’est d’avoir un scru­tin de listes, natio­nal.

    Le défaut c’est qu’on ne repré­sente pas les spéci­fi­ci­tés des terri­toires. Il y a certes des choix indi­vi­duels mais en pratique, ne nous leur­rons pas, c’est déjà une élec­tion qui se fait sur des enjeux natio­naux.

    Les excep­tions sont essen­tiel­le­ment liées aux terri­toires d’outre-mer mais ils peuvent consti­tuer une liste natio­nale sans péna­lité si, juste­ment, on fonc­tionne vrai­ment à la propor­tion­nelle.

    Si on tient à garder un ancrage local, on peut envi­sa­ger un scru­tin de liste par région plutôt qu’un scru­tin natio­nal. C’est ce qu’on a pour les euro­péennes par exemple, mais je vois peu de béné­fice ici.

    On peut aussi garder un ancrage au niveau des dépar­te­ments en regrou­pant les circons­crip­tions par deux ou trois et en ajou­tant des listes pour compen­ser la propor­tion­na­lité au niveau natio­nal. C’est plus complexe et je ne suis pas convaincu que ça le justi­fie.

    Je préfère garder la repré­sen­ta­tion des terri­toires via le Sénat, dont le mode de scru­tin exacerbe déjà les spéci­fi­ci­tés locales.


    Une propor­tion­nelle c’est un chan­ge­ment total de poli­tique.

    Si personne n’a inté­rêt à s’al­lier, le risque c’est une multi­pli­ca­tion des listes avec 20 bulle­tins possibles. Il sera aussi temps de tester le bulle­tin unique (un grand bulle­tin avec toutes les options où on coche la bonne liste, plutôt que 20 bulle­tins indi­vi­duels parmi lesquels choi­sir) mais ça ne réglera pas tout.

    Je ne veux pas de seuil mini­mal (ce qui existe pour les euro­péennes). Je veux que les partis qui repré­sentent 5 % aient une voix au parle­ment. Ça repré­sente quand même plusieurs millions d’élec­teurs et presque 30 parle­men­taires poten­tiels.

    Il faut aussi garder une inci­ta­tion à ce que chacun ne lance pas une liste indé­pen­dante. Une possi­bi­lité est de trier les listes par leur impor­tance (par sondage, par propor­tion dans les élus actuels). Trop se divi­ser fait arri­ver bas dans la liste et personne n’y a inté­rêt. On peut aussi jouer sur les rembour­se­ments de frais de campagne, propor­tion­nels au nombre d’élus. Il y a des choses à imagi­ner.


    Le vrai problème c’est que le gagnant du mode de scru­tin n’a pas inté­rêt à le chan­ger, et que rien ne peut être fait sans lui.

    Hier c’était LREM, et ils n’ont jamais avancé vers la propor­tion­nelle malgré leurs promesses. Aujourd’­hui c’est le RN et j’ai peu d’es­poir qu’ils osent passer à une propor­tion­nelle qui les plafon­ne­rait à 30 ou 35 % alors qu’ils ne sont pas loin d’avoir une majo­rité abso­lue au parle­ment.

    Et pour­tant… On parle de séisme dans les médias mais tout ça serait très diffé­rent si on avait un parle­ment qui repré­sente vrai­ment la popu­la­tion plutôt que de cher­cher à savoir quel parti va rafler la mise.

  • La démo­cra­tie par l’al­liance

    Il est temps qu’on réap­prenne la démo­cra­tie repré­sen­ta­tive en France.

    Le modèle démo­cra­tique améri­cain est celui du bipar­tisme. On a un parti rouge, un parti bleu, et c’est tout ou presque. Le reste ne compte pas. Les primaires permettent de défi­nir le courant qui repré­sen­tera chaque parti. Chaque élu garde son indé­pen­dance mais l’al­liance ne fait aucun doute.

    Le modèle démo­cra­tique nord-euro­péen est celui des coali­tions. On a une grande diver­sité de partis mais qui arrivent à s’al­lier pour gouver­ner ensemble malgré leurs diver­gences. Parfois ces alliances sont très larges mais ils y arrivent à force de compro­mis et d’ali­gne­ments d’in­té­rêts.

    En France on ne sait pas. On a une diver­sité impor­tante de partis qui veulent chacun être celui qui décide de tout et qui écrase les autres.

    Ça ne fonc­tionne pas. Ça ne peut pas fonc­tion­ner. Au mieux on arrive à la situa­tion des dernières années avec une mino­rité au pouvoir qui avance sans écou­ter personne.


    La gauche s’entre-déchire. On trace des lignes rouges et on surjoue les diffé­rences pour montrer qui on est et passer devant les voisins proches. L’ini­mi­tié est culti­vée. Ça rend ensuite les vraies alliances impos­sibles, et incom­pré­hen­sibles pour les élec­teurs.

    Il faut réap­prendre à discu­ter entre personnes avec des opinions diffé­rentes mais des aspi­ra­tions assez conver­gentes.

    Il ne s’agit pas de taire les diffé­rences, il s’agit d’ac­cep­ter de former un groupe uni qui intègre ces diffé­rences, même celles qui nous semblent gênantes.

    Caro­line De Haas l’ex­prime parfai­te­ment

    On va pas se mentir, la gauche n’est pas parfaite et oui on a des problèmes. […] Mais le 8 juillet je préfère me batailler avec Mélen­chon ou Ruffin qu’a­vec l’ex­trême droite

    Caro­line De Haas, Media­part, Émis­sion spéciale. Contre l’ex­trême droite, l’in­dis­pen­sable sursaut

    Amis de gauche et de centre gauche, arrê­tez de faire la fine bouche. C’est plai­sant et facile mais nous n’avons pas ce luxe.

    Moi aussi j’ai un vrai problème avec la posi­tion sur l’Ukraine de LFI et avec la stra­té­gie du spec­tacle popu­liste du groupe parle­men­taire.

    Moi aussi j’ai un problème avec l’aile anti-science pro-ésoté­risme d’une partie d’EELV.

    Moi aussi j’ai un énorme problème avec les trahi­sons passées du PS et le risque de voir Place Publique fina­le­ment refaire une version 2 de LREM.

    Certaines lignes me semble fonda­men­tales et moi j’ai je ne me vois pas les fran­chir. Il y en a d’autres que je n’ai même pas listées ici mais, juste­ment, l’im­por­tant n’est pas ce qui nous sépare. L’im­por­tant est dans ce qui nous regroupe.

    Je sais que je préfère une alliance très large à gauche que de voir la droite et l’ex­trême droite gagner les élec­tions. Malgré mes diver­gences — très fortes — avec la façon d’agir et certaines posi­tions de LFI, je préfère très nette­ment une alliance avec eux que conti­nuer la destruc­tion sociale mise en œuvre par le centre droit inter­ven­tion­niste de ces dernières années.

    Pour reprendre Caro­line De Haas, je préfère me battre en interne sur l’Ukraine et le Nucléaire, sur lesquels il y a juste­ment débat à gauche, plutôt que de m’op­po­ser en vain à la casse sociale du centre droit ou la xéno­pho­bie de l’ex­trême droite qui eux ne feront pas débat.

    J’irai même plus loin. Je suis convaincu qu’il faut inté­grer des déçus du centrisme LREM, ainsi que des centristes histo­riques comme le groupe LIOT qui a montré qu’il tenait à ses valeurs huma­nistes.

    Vouloir exclure ne nous mènera à rien. Vouloir domi­ner ne nous mènera à rien.

  • Euro­péennes 2024 à gauche

    EELV est dange­reu­se­ment proche des 5%.

    5% c’est le seuil pour avoir des places au parle­ment. Au-dessus c’est au moins 4 places. En-dessous c’est 0. Dans ce cas il est probable que LFI et ou PS récu­pèrent une place. Il est probable que la droite et l’ex­trême droite en récu­pèrent au moins 2.

    Personne à gauche ne devrait s’en réjouir. Troquer 4 places EELV contre 1 place à soi, 1 place à gauche et 2 places à droite dont au moins une à l’ex­trême droite, c’est le scéna­rio du pire.


    Le seul scéna­rio à jouer main­te­nant que les repré­sen­tants LFI et PS demandent expli­ci­te­ment qu’une partie des élec­teurs reportent leurs voix vers EELV. Qu’ils le disent, qu’ils le crient, qu’ils le placardent.

    Oui ça demande un sacri­fice. Ça veut dire faire bais­ser son propre score.

    Oui, c’est évidem­ment incon­for­table d’al­ler prêter main forte aux copains qui ont voulu la jouer solo et qui se plantent, surtout après des échanges pas toujours cordiaux et des stra­té­gies d’op­po­si­tion.

    On s’en fout. Il faut juste mettre l’égo de côté et agir pour le bien commun. C’est ça qu’on attend de ceux qui ont l’am­bi­tion de nous repré­sen­ter en poli­tique.


    Il y a une alter­na­tive oppo­sée, qui serait qu’EELV annonce expli­ci­te­ment qu’ils se retirent et demandent un report de voix vers LFI et PP sans aucune absten­tion. Qu’ils le disent, qu’ils le crient, qu’ils le placardent.

    Oui ça demande un sacri­fice, de mettre l’égo de côté, là aussi.

    C’est jouable mais ça commence à être tard pour un retrait total. On va perdre des voix, beau­coup, trop. S’ils n’ont pas pris d’as­su­rance ou suivant les condi­tions de l’as­su­rance ça peut aussi faire une croix sur le rembour­se­ment de la campagne.

    Bref, cher et risqué, donc peut-être pas l’op­tion à préfé­rer. L’entre-aide devrait toujours être préfé­rée au suicide.


    Mon problème c’est que la seule inter­ven­tion que j’ai vu c’est la tête de liste LFI qui incite les élec­teurs EELV à repor­ter leurs votes.

    C’est le scéna­rio du pire. Il faut y lire un refus d’ap­pel à l’entre-aide.

    On risque de ramas­ser quelques miettes de report en garan­tis­sant de couler le navire et perdre les sièges au profit de l’ex­trême droite.

    Il est temps de se réveiller. On en tirera les leçons, mais plus tard.

    S’il vous plait, repré­sen­tants LFI et PP/PS, mettez votre égo de côté et agis­sez pour le bien commun. Ça sera histo­rique. Il est encore temps.

  • Densité de riches(se)

    Aujourd’­hui j’ap­prends que la France est le 7ème pays au monde avec le plus de milliar­daires.

    Atten­tion, pas 7ème en propor­tion de notre petite popu­la­tion à l’échelle mondiale. Non, 7ème en valeur abso­lue.

    Nous avons 73 milliar­daires en France.

    « Éric, 73 personnes c’est une anec­dote, même s’ils sont super ultra riches. »

    Ok. La France est le 3ème pays au monde avec le plus de million­naires.

    Atten­tion, pas 3ème en propor­tion de notre petite popu­la­tion à l’échelle mondiale. Non, là aussi c’est 3ème en valeur abso­lue.

    Je ne sais pas si vous imagi­nez la dingue­rie.

    Nous avons 2.8 millions de million­naires (en dollars), soit 4.8% des million­naires du monde.

    « C’est une ques­tion de niveau de vie Éric, avec un million tu n’es pas riche en France, arrête »

    Le patri­moine net median en France c’est moins de 125 000 euros.

    Être million­naire c’est avoir 8 fois le patri­moine net médian. On peut dire qu’on est riche, si.

    * * *

    Alors, si vous me permet­tez, les délires comme quoi on taxe trop les riches et le capi­tal, qu’ils fuient à l’étran­ger pour ne pas être spoliés, tout ça c’est de la foutaise.

    La réalité c’est qu’on a un pays qui crée, entre­tient et favo­rise les ultra riches et super riches.

    Et il n’y a pas d’argent magique (™️)

    Dans une certaine mesure, ce qui va d’un côté (les super riches et ultra riches), c’est autant qui ne va pas de l’autre (les pauvres, les classes moyennes et les classes aisées)

    Et n’al­lez pas croire qu’on devient ultra riche (milliar­daire) en travaillant. On l’est essen­tiel­le­ment en héri­tant.

    N’al­lez pas non plus croire que les super riches (million­naires) en le sont par le mérite et la valeur créée pour la collec­ti­vité. Ils sont juste les grands gagnants du système.

    * * *

    Pour donner un ordre de gran­deur, pour deve­nir milliar­daire par son travail, il faut gagner envi­ron 3,5 millions d’eu­ros nets par mois.

    3 500 000 €, soit dans les 1 750 fois le revenu médian, tous les mois à partir du premier mois, pendant les 43 ans d’une vie complète de travail, sans aucune inter­rup­tion même pour raisons de santé, et sans rien dépen­ser de cette somme pour autre chose que l’im­pôt sur le revenu.

    Si quelqu’un arrive à consi­dé­rer ça réaliste ou légi­time, il est le bien­venu à m’ex­pliquer.

    L’exis­tence même des milliar­daire est un grave dysfonc­tion­ne­ment de nos socié­tés. Qu’on l’ac­cepte est juste incom­pré­hen­sible.

  • En voiture, où m’ar­rê­ter sur la chaus­sée ?

    L’idée c’est de parcou­rir cas à cas, dans l’ordre, et de s’ar­rê­ter au premier qui corres­pond.

    Cas géné­ral

    Il y a des places de station­ne­ment libres ? ✅ Utili­sez-les. Ne faites pas de double file, n’oc­cu­pez pas la bande cyclable.

    Il y a une place de livrai­son avec ligne discon­ti­nue ? ✅ Vous pouvez vous y arrê­ter tempo­rai­re­ment ici (mais pas y station­ner).

    Il y a un acco­te­ment prati­cable non réservé aux piétons ou cyclistes ? ✅ Vous pouvez vous y arrê­ter.

    Sinon, ❌ Allez plus loin. Trou­vez une place dispo­nible, quitte à marcher un peu. En agglo­mé­ra­tion il y a quasi­ment toujours une place en surface ou une place en sous-terrain à moins de 250 mètres.

    C’est vrai­ment pour deux minutes

    (en plus des cas précé­dents)

    La voie à droite va dans le même sens de circu­la­tion ? ✅ Arrê­tez-vous sur la voie de circu­la­tion géné­rale la plus à droite. Les autres auto­mo­biles vous contour­ne­ront par la gauche.

    La voie à droite est sépa­rée par une ligne discon­ti­nue ? ✅ Arrê­tez-vous sur la voie de circu­la­tion géné­rale la plus à droite. Les autres auto­mo­biles vous contour­ne­ront par la gauche.

    C’est un sens unique avec la place de se croi­ser et il y a une bande cyclable à droite ? ✅ Arrê­tez-vous à gauche de la chaus­sée. L’ar­ticle R417–1 vous permet de vous arrê­ter à gauche dans ce cas.

    Atten­tion à ne jamais empié­ter vous arrê­ter sur la gauche d’une chaus­sée qui contient un double-sens cyclable (mais dans ce cas ce n’est pas un sens unique, par défi­ni­tion c’est un double sens même s’il n’est pas acces­sible aux auto­mo­bi­listes dans les deux sens). C’est un danger de mort pour les cyclistes.

    Sinon, ❌ Allez plus loin. Trou­vez une place dispo­nible, quitte à marcher un peu. En agglo­mé­ra­tion il y a quasi­ment toujours une place en surface ou une place en sous-terrain à moins de 250 mètres.

    C’est vrai­ment pour 15 secondes ? ⚠️ Vous ne devriez pas, mais arrê­tez-vous sur votre voie sans débor­der sur des voies réser­vées. Si c’est vrai­ment court, les autres atten­dront.

    Dans tous les cas : Lais­sez libre la voie bus ou la bande cyclable à votre droite. Ne l’oc­cu­pez pas. En plus d’être dange­reux pour les cyclistes, ce serait un arrêt « très gênant » et vous coûte­rait 135 € (article R417–11).

    Je n’ai vrai­ment pas le choix (une panne ?)

    (en plus des cas précé­dents)

    ⚠️ On parle doré­na­vant de cas de force majeure. Si vous avez le choix et que votre arrêt n’est pas indis­pen­sable, vous risquez au moins une amende de 35 € pour « arrêt gênant » (article R-417–10).

    La voie à droite est une voie réser­vée pour les bus ? ⚠️ Arrê­tez-vous sur la voie géné­rale la plus à droite. Les autres auto­mo­bi­listes feront un contour­ne­ment excep­tion­nel par la voie bus. Ils n’y seront pas prio­ri­taires et ne crée­ront pas de danger.

    Il y a une voie à gauche, sépa­rée par une ligne conti­nue ? ⚠️ Arrê­tez-vous sur la voie géné­rale la plus à droite. Les autres auto­mo­bi­listes feront un contour­ne­ment excep­tion­nel par la voie bus. Ils n’y seront pas prio­ri­taires et ne crée­ront pas de danger.

    Il y a une place de livrai­son avec ligne conti­nue ? ⚠️ Vous ne devriez pas vous y arrê­ter, mais c’est encore là que vous gêne­rez le moins si vous n’avez vrai­ment pas le choix. Lais­sez par contre les places de trans­port de fond de libres, là il y a un enjeu de sécu­rité pour le person­nel concerné.

    C’est un sens unique ou un double-sens cyclable et, il n’y a pas la place à deux auto­mo­biles de se croi­ser ? ⚠️ Arrê­tez-vous sur la voie géné­rale. N’em­pié­tez pas sur la voie cyclable. Ça ne sert à rien de toutes façons vu que les auto­mo­bi­listes ne pour­ront quand même pas vous contour­ner.

    Il y a une bande cyclable à droite plus un double sens cyclable à gauche et la tota­lité de la chaus­sée permet à deux auto­mo­biles de se croi­ser ? ⚠️ À défaut de mieux, ici et seule­ment ici, si l’ar­rêt est à la fois indis­pen­sable et long, il n’y a de meilleure solu­tion que vous placer à droite de la chaus­sée empié­tant sur la bande cyclable de droite.

    Atten­tion à ne jamais empié­ter vous arrê­ter sur la gauche d’une chaus­sée qui contient un double-sens cyclable. C’est un danger de mort pour les cyclistes.

    Dans tous les cas sauf le dernier : Lais­sez libre la voie bus ou la bande cyclable à votre droite. Ne l’oc­cu­pez pas. En plus d’être dange­reux pour les cyclistes, ce serait un arrêt « très gênant » et vous coûte­rait 135 € (article R417–11).

    L’amende de 35 € en cas d’ar­rêt sur la voie géné­rale (« arrêt gênant ») sera de toutes façons moins chère que celle de 135 € en cas d’ar­rêt sur voie réser­vée (« arrêt très gênant »).

    Cette hiérar­chie est celle du code de la route, respec­tez-la.

  • Petite réjouis­sance. Lundi 11 décembre 2023.

    J’au­rais pu l’ap­pe­ler « Le monde tel qu’il a été » mais la fron­tière aurait été trop mince avec mes utopies habi­tuelles.

    Cette fois ci c’est le monde qui a dépassé mes espoirs. Les dépu­tés ont rejeté l’im­monde projet de loi immi­gra­tion dans une motion de rejet préa­lable. J’ai plei­ne­ment conscience que les raisons de ce rejet par l’ex­trême droite ne sont pas les miennes, que c’est une manœuvre dans l’es­poir que la prochaine fois le gouver­ne­ment tendra plus vers la droite pour éviter l’échec.

    Chaque chose en son temps. Aujourd’­hui c’est une réjouis­sance.

    Parfois il faut croire en ses utopies.