Catégorie : Politique et société

  • Biggest threat

    Q&A from a talk I gave last week.

    Q: « What do you think is the biggest threat in cyber­se­cu­rity right now? Is it post-quan­tum compu­ting? Is it AI? »

    A: Fascism. It’s fascism.

    Evacide, Masto­don

    Malheu­reu­se­ment j’ai peur que cette réponse soit la même pour la plupart des menaces, peu importe le domaine. Même le réchauf­fe­ment clima­tique commence à passer au second plan dans mon échelle de menace.

    Fascisme, haine, racisme, xéno­pho­bie, impé­ria­lisme.

  • Pour des abon­ne­ments fluides sur les trans­ports en commun

    Sur la métro­pole lyon­naise, la vali­da­tion par carte bancaire gère auto­ma­tique­ment les tarifs spéciaux les jours de pollu­tion et le passage en forfait jour si on fait assez de dépla­ce­ment dans la jour­née.

    Sur la région Ile-de-France, le contrat Liber­té+ gère la bascule au forfait jour mais ajoute aussi 20% de décote sur les tickets unitaires comme le faisaient les anciens achats par carnets de 10 tickets.

    Pourquoi ne pas géné­ra­li­ser ça ?

    Pourquoi ne peut-on pas aussi bascu­ler auto­ma­tique­ment aux tarifs 48h, 78h, semaine et mensuel, en fonc­tion de la meilleure combi­nai­son en fin de mois ?

    C’est large­ment faisable, et ça permet­trait une utili­sa­tion sans se poser de ques­tion préa­lable, sans avoir à faire des calculs en fonc­tion du futur.

    Qu’est-ce qui bloque ? Qui faut-il contac­ter pour faire avan­cer ce type de sujet ?

  • Forfait Liber­té+ pour les trans­ports pari­siens

    Le forfait liber­té+ pour les trans­ports pari­siens c’est :

    • ne pas ache­ter les tickets au préa­lable mais être prélevé du montant en fin de mois ;
    • auto­ma­tique­ment préle­ver le montant du forfait jour si le nombre de tickets dépasse le montant du forfait jour ;
    • payer les tickets unitaires avec un rabais de 20% (il faut dire que le ticket a énor­mé­ment augmenté et qu’il n’y a plus le tarif carnet qui permet­tait 20% de rabais).

    Le forfait en lui même n’en a que le nom. C’est gratuit, il faut juste s’ins­crire et donner son RIB.

    Si en plus ils savaient auto­ma­tique­ment bascu­ler au forfait semaine et au forfait mois comme ils le font pour le forfait jour, ça serait le mode d’abon­ne­ment idéal de tout trans­port en commun.


    Jusqu’à présent il fallait toute­fois l’as­so­cier à une carte Navigo nomi­na­tive. Impos­sible d’en comman­der une à distance pour moi : Ces cartes physiques ne sont déli­vrées qu’aux fran­ci­liens ou à ceux qui ont un certi­fi­cat de travail en Ile-de-France.

    L’ap­pli­ca­tion Android IDF Mobi­li­tés vient d’ajou­ter la possi­bi­lité d’as­so­cier un contrat Liberté sur le télé­phone. C’est pour l’ins­tant en béta donc il faut ativer « rejoindre la beta » sur le Play store.

    Avec des dépla­ce­ments profes­sion­nels hebdo­ma­daires sur Paris, ça fait long­temps que j’es­pé­rais pouvoir accé­der au forfait Liber­té+. J’ai tenté. J’ai bien rempli mon adresse lyon­naise, passé toutes les étapes, et me voici avec un contrat Liber­té+.

    Les condi­tions géné­rales de vente spéci­fiques du forfait Liberté + sur télé­phone ne font en effet pas mention (aujourd’­hui) d’une contrainte de domi­ci­lia­tion ou de lieu de travail.

    Je ne sais pas si ce chan­ge­ment est conscient ou s’ils ont simple­ment oublié que la restric­tion de domi­cile était liée au pass Navigo physique, qui n’est désor­mais plus néces­saire. Je n’ex­clus pas qu’il puisse de nouveau y avoir une restric­tion à la sous­crip­tion dans le futur.


  • Celui qui veut voler votre vélo le volera

    Les bons U résistent une ving­taine de secondes à une disqueuse portable. Les meilleurs prennent dans les 40 secondes pour faire deux coupes1.

    C’est plié en moins d’une minute. Le voleur est déposé, découpe l’an­ti­vol prévu et part avec. Les repé­rages ont déjà été faits en amont.

    Moins d’une minute. C’est trop court pour espé­rer que quelqu’un réagisse, ni en pleine rue, ni dans le local vélo ou les caves de votre immeuble. Ce ne serait de toutes façons pas forcé­ment une bonne idée de se confron­ter à un voleur armé d’une disqueuse.

    La réalité c’est que le U ne sert pas à empê­cher le vol. Il sert juste à empê­cher les vols d’op­por­tu­nité et à redi­ri­ger les autres vers des cibles plus acces­sibles.

    • Atta­chez toujours le cadre à un point fixe2 solide3 avec un U de bonne qualité4. En obli­geant l’uti­li­sa­tion d’une disqueuse, vous évitez les vols d’op­por­tu­nité et les voleurs les moins outillés.
    • Si le vélo est dehors ajou­tez au moins un câble pour empê­cher qu’on vous prenne les roues, surtout si elles sont avec des attaches rapides.
    • Ne lais­sez pas votre vélo seul sans autre vélo autour. Proté­gez le mieux que les autres vélos de même gamme qui sont à portée de vue. S’ils ont un U, mettez en deux. S’ils ont deux anti­vols, mettez en trois. Ça rendra peu perti­nent de s’at­taquer au votre.
    • Ne lais­sez pas un vélo dormir la nuit dehors. S’il est cher, ne le lais­sez pas non plus dans un local vélo commun. Si vous stockez votre vélo quoti­dien cher ou neuf dans une cave ou un parking, faites en sorte que personne ne sache derrière quelle porte vous le rangez.

    La seule bonne solu­tion la nuit reste de remon­ter votre vélo dans l’ap­par­te­ment prin­ci­pal. Oui, c’est peu pratique.


    1. Le Hiplock D1000 et le Lite­lock X sont les seuls qui résistent réel­le­ment à la disqueuse, au point que ce soit réel­le­ment pénible et diffi­cile à décou­per. Malheu­reu­se­ment, au-delà d’être lourds, ils coûtent 200 à 250 € et ne vous protè­ge­ront pas tota­le­ment : À un moment il devient plus inté­res­sant de décou­per le point fixe auquel vous êtes atta­chés pour avoir le même résul­tat, et ça vous ne pouvez rien y faire. ↩︎
    2. Atten­tion à tout ce qui est boulonné. Parfois il suffit de dévis­ser un ou deux boulons et c’est parti. ↩︎
    3. Ne vous atta­chez pas au grillage ou à quelque chose qui se découpe avec une simple pince. Il faut que le point fixe soit au moins aussi diffi­cile à décou­per que votre anti­vol. ↩︎
    4. Pas besoin de prendre le plus cher, un bon U 900 à 20 € chez Décath­lon sera parfait. Les deux seules contraintes c’est de ne pas casser à la cisaille et de deman­der deux découpes pour reti­rer l’an­ti­vol. ↩︎
  • Jours de carence

    en 2023, les sala­riés français ont été absents pour mala­die près de deux semaines sur l’an­née contre un peu plus d’une semaine et demi pour les Alle­mands

    Étude de Rexcode, via Lemonde

    Sauf que

    Sauf que ce calcul ne prend en compte que les arrêts-mala­dies rela­ti­ve­ment longs : ceux qui ont duré au moins une semaine.

    […]

    les sala­riés outre-Rhin ont été en arrêt-mala­die en moyenne un peu plus de 15 jours en 2023. En France, c’était 12 jours pour les sala­riés du public et un peu plus de 10 jours pour ceux du privé

    […]

    En Alle­magne par exemple, il n’existe pas de jour de carence

    Comprendre : Nos règles sur les délais de carence sont la cause des arrêts longs.

    Bon, ça ne corres­pond pas trop à l’idéo­lo­gie du gouver­ne­ment. En France on préfère imagi­ner réduire les droits.

  • Genre, sexe et état civil

    Quand je lis les trans galé­rer pour leur vie admi­nis­tra­tive, les ques­tions de savoir si l’État gère le sexe ou le genre, les oppo­si­tions et conflits sur la défi­ni­tion d’une femme ou d’un homme… je me demande vrai­ment pourquoi l’État a encore un quel­conque droit de regard sur tout ça.

    Quelle est la valeur ajou­tée pour l’État de recon­naitre le genre ou le sexe de quelqu’un, au-delà des ques­tions pure­ment statis­tiques ? Qu’est-ce qu’on y gagne ?

    J’ai du mal à voir pourquoi on ne pour­rait pas simple­ment reti­rer toute mention norma­tive de sexe et de genre, et trai­ter ces mentions sur les formu­laire comme des choses pure­ment décla­ra­tives sans aucune valeur.

    Est-ce que je loupe quelque chose ?

  • Sécu­ri­sa­tion du parking vélo Part-Dieu

    Il y a un parking vélo « sécu­risé » à Part-Dieu côté Villette. 214 places, acces­sibles sur inscrip­tion gratuite1.

    Je laisse les guille­mets à « sécu­risé » parce qu’en lisant les commen­taires tout à la fin de la page après les mentions légales, ça raconte une toute autre histoire.

    Ce sont des racks à deux étages. Chaque empla­ce­ment a un bras en métal recou­vert de plas­tique rouge où accro­cher l’an­ti­vol. Malheu­reu­se­ment ce bras se démonte faci­le­ment avec une simple vis, ce qui permet de prendre le vélo sans même casser l’an­ti­vol.

    Ce n’est pas théo­rique, il y a plusieurs récits dans les commen­taires. Je me permets de reco­pier une réponse qu’on m’a fait sur un réseau social :

    Les places situées en hauteur permettent d’at­ta­cher presque correc­te­ment un vélo (un seul point fixe non démon­table entre la roue avant et le cadre).
    Par contre en bas, effec­ti­ve­ment, ça ne sert à rien. Et pas mal de bras sont démon­tés…

    Comme il n’y a ni gardien ni caméra, le démon­tage peut se faire en toute tranquillité. Ça donne l’im­pres­sion que le vélo sera plus sécu­risé en visi­bi­lité sur un arceau en pleine rue que dans cette vélo­sta­tion « sécu­ri­sée ».

    J’es­père que le maté­riel sera meilleur pour la toute nouvelle station Bérau­dier de 1300 vélos de l’autre côté de la gare. Entre temps ça explique pourquoi les 214 places de la Villette ne font pas le plein.

    Je féli­cite vrai­ment la métro­pole pour toutes les initia­tives vélo mais atten­tion, à vouloir faire les choses trop rapi­de­ment on risque d’in­ves­tir pour rien.


    1. Bon, il faut une carte TCL ou une carte Oura mais il n’y a pas besoin d’abon­ne­ment en cours, juste de la carte. Si vous n’en avez pas déjà une, la TCL coûte 5€ pour 5 ans. C’est honnête. ↩︎
  • [Lecture] Quand la médi­ta­tion tourne mal

    La psycho­logue [Willoughby Brit­ton] a mené une enquête auprès d’un millier de personnes qui ont déjà pratiqué la médi­ta­tion. La moitié de ceux qui ont médité au moins une fois dans leur vie ont dit avoir ressenti des effets secon­daires néga­tifs. Mais, pour 10 % de gens, ces effets ont duré plus d’un mois et ont affecté leur fonc­tion­ne­ment

    Long format écrit sur Radio Canada à propos des effets psycho­lo­giques secon­daires de la médi­ta­tion (les cita­tions viennent de là).

    Assez inté­res­sant, et un peu effrayant.

    Mais dans certains cas, comme pour Neesa Sunar, les symp­tômes sont perma­nents. On m’a dit que j’avais un trouble schi­zoaf­fec­tif de type bipo­laire. Je devrai vivre avec cela pour le reste de ma vie,

    J’ai person­nel­le­ment toujours vécu la médi­ta­tion comme un risque à chaque fois qu’on a tenté de m’y intro­duire, et ça sous plusieurs formes. J’ai pu me dire que ce n’était pas pour moi, que je n’étais pas prêt, que je ne compre­nais pas et ne savais pas faire.

    C’est peut-être un peu plus complexe mais aussi plus large que ça.

    Le psychiatre d’ori­gine indienne Rishab Gupta est surpris de consta­ter que ces effets sont mécon­nus en Amérique du Nord. En Inde, les gens sont plus conscients des risques liés à la médi­ta­tion. Même les écrits boud­dhistes anciens en font mention, explique celui qui est aujourd’­hui profes­seur à l’Uni­ver­sité Harvard.

  • Droit du sol, droit du sang

    J’ai toujours beau­coup de mal à ne pas consi­dé­rer le droit du sang comme la vision raciste de la natio­na­lité : Peu importe depuis combien de temps on vit ensemble, avec les mêmes règles, les mêmes contraintes, les mêmes valeurs, la même culture, les mêmes voisins, ils refusent le mélange des sangs.

    La réalité c’est que j’ap­par­tiens au temps et au lieu où je vis, peu importe qui m’a enfanté. La géné­tique n’a rien à voir avec la natio­na­lité, ou ne devrait pas. Ma vision tient donc plus du droit du sol.


    Bruno Retailleau préfère le droit du sang. Je ne m’en étonne malheu­reu­se­ment pas.

    « Le droit du sang corres­pond plus à l’époque »

    Bruno Retailleau, via le jour­nal Huma­nité

    Je crains d’être cette fois d’ac­cord avec lui. Notre époque est fonda­men­ta­le­ment raciste et ce racisme se libère de plus en plus.

  • Objets décon­nec­tés

    Un péché d’or­gueil d’avoir fait fabriquer en France

    Libé­ra­tion

    J’en ai marre d’être pris pour un jambon. Le problème, très bien noté dans l’ar­ticle, c’est qu’il y a eu un défaut sur des milliers de cadres, qu’il a fallu un rappel, et qu’ils n’ont pas su le finan­cer.

    La fabri­ca­tion en France elle a bon dos.

    France ou Chine, le problème est surtout qu’ils ont préféré ne pas s’as­su­rer contre ce risque, ou mal.

    Je note aussi qu’on se retrouve dans le même cas que VanMoof, c’est à dire que l’en­tre­prise n’a pas pris la peine de penser à la péren­nité des vélos vendus en cas de cessa­tion d’ac­ti­vité. Sachant qu’il y a eu un précé­dent avec VanMoof, cette impasse est un choix de leur part.

    Bref, on a juste une clas­sique enter­prise qui a rogné des choses qu’elle n’au­rait pas dû et qui tente de repor­ter la faute ensuite.


    Il est peut-être temps d’avoir une légis­la­tion adap­tée aux objets connec­tés, avec une obli­ga­tion de péren­nité sur une durée de vie cible, dont au mini­mum la divul­ga­tion des proto­coles, api et signa­tures en cas de cessa­tion d’ac­ti­vité.