Retour après voyage à vélo 2024 – Le trajet

  1. Préa­lable
  2. Le trajet (ce billet)
  3. Les vélos et la casse
  4. Les sacoches
  5. Le couchage
  6. La cuisine
  7. Les acces­soires
  8. Les habits
  9. La nour­ri­ture
  10. Le reste

Cette année on descend la via rhona. On part de Lyon et nous avons choisi l’em­bran­che­ment sud vers la Camargue, où nous n’avions encore jamais eu l’oc­ca­sion d’al­ler. Les paysages nous faisaient plus rêver que Mont­pel­lier.

Via Rhona, de Lyon à la Camargue

Itiné­raire de la Via Rhona au sud de Vienne.

On a prévu large pour n’avoir aucune contrainte. Trois semaines. En réalité ça tient en deux sans se pres­ser avec des étapes de 30 km et des jours blancs.

Si on tient un bon rythme j’avais prévu de remon­ter à Arles pour faire aussi un aller-retour à Pala­vas-les-flots et Mont­pel­lier sur la troi­sième semaine.


Commen­cer à Vienne plutôt qu’à Lyon

Le premier choix c’est de commen­cer à Vienne plutôt qu’à Lyon. La section sous Lyon est la seule de tout la section entre Genève et la mer à être quali­fiée de dange­reuse.

Il n’y a toujours aucun tracé alter­na­tif pour éviter la mauvaise natio­nale, on ne se voyait pas commen­cer en se dégoû­tant.

Détour par la Dolce Via

Si on prend deux semaines pour le tracé de base c’est aussi qu’on commence par un détour. La Dolce Via nous a tapé dans l’œil au début d’an­née. On voulait la faire sur un week-end mais la pluie en avait décidé autre­ment.

Premier jour à Saint-Laurent du Pape, second jour à Tour­non-sur-Rhône, et de là on prend le bus E05 jusque Saint Agrève pour s’évi­ter de faire les 1300 mètres de déni­velé à vélo.

Ensui­te… ça descend tout seul. Je ne sais pas si on a vrai­ment eu à péda­ler sur les deux jours de vélo. Ça descend même fort par moments puisqu’on fait les 30 km/h assez faci­le­ment.

L’enjeu c’est plutôt de frei­ner parce que la première section est faite de gros cailloux. Les vélos bien char­gés avec des pneus VTC demandent pas mal d’at­ten­tion. Prévoyez de quoi répa­rer des crevai­sons.

La seconde section après le Chey­lard est elle unique­ment de goudron et de stabi­lisé bien lisse donc plus repo­sante.

La piste descend à la place d’une vieille ligne de chemin de fer sur les gorges de l’Ey­rieux. Honnê­te­ment c’est magni­fique.

On va même trop vite pour appré­cier suffi­sam­ment. On croise pas mal de cyclistes — non char­gés — qui la font dans le sens de la montée. J’ima­gine que ça doit permettre de mieux baigner dans le paysage pour ceux qui ont la capa­cité physique.

Seule contrainte : Prévoir de l’eau. On s’est retrou­vés un peu juste en plein cagnard

C’est faisable en une jour­née mais on l’a fait en deux et on est plutôt contents de ce choix. Ça nous a permis d’y aller douce­ment.

C’est d’ailleurs ça le vrai retour : Commen­cer par cette Dolce Via, en descente sans effort avec des passages à l’ombre, sans aucune circu­la­tion moto­ri­sée et des super paysages, c’était parfait pour nous donner envie de faire la suite. Le détour vaut fran­che­ment le coup.

Suivre le fléchage

La sortie de la Dolce Via se fait direc­te­ment sur la Via Rhona. Parfait pour nous. Ensui­te… il suffit de suivre le fléchage, qui est meilleur que celui de la Loire à vélo.

J’avais prévu une trace GPS par jour, récu­pé­rée sur le site de la via Rhona, adap­tée pour nos étapes et les campings. Je suis convaincu que ça nous a été utile mais la réalité c’est que c’est quand même bien fléché tout le long. En cas de conflit entre le GPS vélo et le fléchage, on a aussi vite compris qu’il valait mieux prendre le fléchage local.

Ça avance tout seul

C’est ainsi jusqu’en Camargue. Il suffit de suivre, prin­ci­pa­le­ment sur piste dédiée, très peu de routes fréquen­tées. Il y a un peu de terrain stabi­lisé mais la surprise c’est qu’on a majo­ri­tai­re­ment eu de l’en­robé, même sur les parties dédiées vélo.

Et tout ça se fait en descente. Ok, on descend un fleuve donc ça descend mais la Loire c’est quand même quelques petites montées et descentes. Là la plupart des étapes ont un déni­velé posi­tif cumulé de moins de 50 mètres, et souvent c’est à cause du dernier kilo­mètre pour rejoindre le camping.

Le résul­tat c’est que le faux plat en descente nous fait prendre des vitesses que je n’avais pas anti­cipé. Sur vrai plat on fait proba­ble­ment entre 15 et 18 km/h. Ici on se retrouve très régu­liè­re­ment à faire du 21–23 km/h soute­nus, parfois plus quand le vent pousse un peu dans le dos.

Étapes remarquables

Il n’y a pas grand chose à dire sur tout le trajet. On a fait des petites étapes à 25 km et les plus grandes ont été à 45 km.

On a choisi de s’ar­rê­ter une nuit à Bourg-Saint-Andéol pour être à l’ou­ver­ture de la ferme aux croco­diles à Pier­re­latte. Si vous ne l’avez jamais fait, je pense que ça vaut le coup d’y passer quelques heures. C’est une énorme serre tropi­cale donc c’est chaud et humide donc évitez les heures chaudes si vous voulez être en état de repar­tir à vélo, d’au­tant que les 10 km autour sont de la route.

Évidem­ment il faut s’ar­rê­ter une jour­née à Avignon. Il faut juste penser à éviter les dates du festi­val si on veut avoir une place en camping. J’ai mal calculé mon coup et on est arri­vés le dernier soir du festi­val au lieu du lende­main. Coup de bol, on a trouvé une place en camping et on a même pu voir une pièce du off en dernière heure.

La Camargue

On a fait le choix de prendre la branche vers la Camargue plutôt que celle vers Sète et je ne regrette pas une seconde. La branche vers Sète aurait été dans la conti­nuité, sans pas grand chose de remarquable à part le plage. La Camargue ça a été diffé­rent et quelque chose qui nous aurait manqué.

La dernière étape, entre Arles et Salins de Giraud est une longue piste droite, faux plat légè­re­ment descen­dant de 40 km en plein soleil, sans rien croi­ser. On a été juste en eau.

On est resté un jour sur place, forcé par le camping qui ne voulait que des séjours d’au moins deux jours. Tant mieux, parce que ça nous a incité à faire le trajet dans les marais salants.

Paysage de Camargue

Bon, on s’est mal débrouillés parce qu’on s’est perdus, en plein cagnard à court d’eau, télé­phone HS avec la chaleur, hernie au pneu arrière sur des pistes avec telle­ment de nids de poule qu’il est impos­sible de ne pas s’en prendre un à chaque tour de roue (non, je n’exa­gère pas). On a fait 50 km là dedans au lieu des 10 km prévus, mais au moins on a réel­le­ment vu le paysage.

Le retour vers Arles s’est fait en bus à cause d’un vélo hors service. Petit moment de stress quand on voit l’état du porte-vélos et le chauf­feur qui embêté nous dit qu’il a déjà perdu un vélo mais tout s’est bien passé. Vu la chaleur, je ne suis peut-être pas mécon­tent d’avoir fait le retour de cette section ainsi.

Pas de Mont­pel­lier

On avait initia­le­ment prévu un séjour une semaine plus tôt, qu’on a décalé pour ne pas tomber sans camping en plein festi­val d’Avi­gnon. J’avais toujours les réser­va­tions train de retour.

On a pas mal souf­fert de la chaleur, eu beau­coup de casse vélo, et moi j’avais quelques entre­tiens d’em­bauche qui commençaient à tomber.

On en a profité pour rentrer une semaine plus tôt et ne pas faire la boucle en direc­tion de Mont­pel­lier. A poste­riori je me dis que deux semaines c’était bien pour cette fois-ci. Trois semaines, avec cette chaleur, ça aurait peut-être été trop.


Les étapes

Pas dit que ce soit le meilleur choix mais c’est le notre (en gras les arrêts pour dormir) :

Lyon ⃕ train jusque Vienne ⃕ Sablons ⃕ Saint-Rambert-d’Al­bonTour­non-sur-Rhône ⃕ bus jusque Saint-Agrève ⃕ Saint Martin de Valmas ⃕ Le Chey­lard ⃕ Pont de Cher­vil ⃕ Les Ollières-sur-Eyrieux ⃕ Saint-Laurent-du-Pape ⃕ Le pouzin ⃕ Cruas ⃕ Roche­maure ⃕ Monté­li­mar ⃕ Chateau­neuf-du-Rhone ⃕ Viviers ⃕ Bourg-Saint-Andéol ⃕ Pier­re­latte (la ferme aux croco­diles) ⃕ Lapa­lud ⃕ Pont Saint Esprit ⃕ Saint Just d’Ar­dèche ⃕ Pont Saint Esprit ⃕ OrangeAvignon ⃕ Beau­caire ⃕ Taras­conArlesSalin-de-Giraud ⃕ bus jusque Arles ⃕ train jusque Lyon


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