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  • Comprendre le livre numé­rique en 2 minutes

    Je vais logique­ment parler ici plus souvent de livre numé­rique. Je propose donc aux néophytes une présen­ta­tion de 2 minutes montre en main qui présente rapi­de­ment les bases : formats, liseuses et tablettes.

  • Brage­lonne et la DRM Amazon

    Brage­lonne c’est une maison d’édi­tion de SF et fantasy que j’aime bien, même si je ne crois pas avoir eu l’oc­ca­sion de lire un de leur livre. Ils ont régu­liè­re­ment pris posi­tion contre les DRM.

    L’his­toire veut que les lecteurs passant par Amazon aient subit des DRM récem­ment avec Brage­lonne. Un commu­niqué a été fait à propos de Brage­lonne et la DRM Amazon : Le DRM serait indis­pen­sable pour profi­ter de toutes les fonc­tion­na­li­tés annexes four­nies par le Kindle : Text to speech, et Face­book Connect.

    S’il fallait des exemples sur le modèle fermé d’Ama­zon et à quel point l’objec­tif est d’in­ci­ter le lecteur à mettre la main dans l’en­gre­nage et le rete­nir captif, le voilà.

    Tout d’abord soyons clairs : Il n’y a aucune raison tech­nique qui justi­fie que le format prin­ci­pal avec toutes ses fonc­tion­na­li­tés soit dépen­dant du chif­fre­ment du livre et de l’in­ter­dic­tion d’ex­port via la DRM.

    Lier les fonc­tion­na­li­tés et le DRM ne sert qu’un dessein : inci­ter à accep­ter ou mettre en place la DRM sur les fichiers, et faire en sorte de garder les lecteurs captifs par la suite. La DRM, plus qu’em­pê­cher la contre­façon des pirates, est surtout fait pour reti­rer la possi­bi­lité de quit­ter Amazon et le Kindle sans aban­don­ner tous ses achats précé­dents, ou d’uti­li­ser des services tiers sur lesquels Amazon ne touche rien.

    Main­te­nant mon problème n’est pas Amazon, qui produit un excellent service avec un très bon maté­riel. S’ils changent de modèle pour s’ou­vrir, je serai le premier à en dire du bien.

  • Apple, boîte vide

    J’ai vu des réac­tions sur la boite vide de l’ex-employé d’Apple, mais à mon avis elles manquent le prin­ci­pal. Oui il est normal que les créa­tions appar­tiennent à la société. Oui il est normal que la société puisse déci­der de leur (non-)commu­ni­ca­tion.

    L’in­té­res­sant dans le billet n’est pas la boite vide, qui peut être accep­table léga­le­ment comme mora­le­ment. L’im­por­tant c’est la capa­cité de l’em­ployé de se rendre compte que ce fonc­tion­ne­ment ne lui convient pas, et d’al­ler ailleurs. Il faut du recul, et un peu de courage pour quit­ter un boulot comme celui là, mais chacun de nous est respon­sable de ses propres choix, et d’al­ler travailler dans une société en accord avec ses propres valeurs et aspi­ra­tions. C’est dans cette dernière phrase qu’est le sens du billet :

    « I thought you had made some sort of mistake. – Yes, exactly »

    Et vous, où en êtes-vous ?

  • Hotfile : Warner Bros a fait reti­rer des fichiers sans en déte­nir les droits

    Si d’au­cuns pensaient encore que les ayants droits sont des cheva­liers blancs qui luttent contre l’in­fâme contre­façon, voilà de quoi détrom­per. Via les outils anti-contre­façon propo­sés par Hotfile : Warner Bros a fait reti­rer des fichiers sans en déte­nir les droits.

    Des fichiers sont suppri­més en masse simple­ment parce qu’ils contiennent un mot du titre du dernier film sorti. On peut voir ça comme une erreur mais c’est surtout une consé­quence d’une volonté de ne pas véri­fier les objets suppri­més un à un, même pas leur titre, et de se moquer des dégâts colla­té­raux.

    On trouve aussi au moins un logi­ciel d’op­ti­mi­sa­tion de télé­char­ge­ment. Là je vois diffi­ci­le­ment une erreur et plus proba­ble­ment une volonté d’ou­tre­pas­ser ses droits en faisant justice soi même et reti­rer un logi­ciel qui leur semble globa­le­ment faci­li­ter le télé­char­ge­ment de contre­façon (même si pour le coup ça servait à tous les télé­char­ge­ments sans faire de lien spéci­fique).

    Warner Bross refuse à ce qu’on l’oblige à véri­fier un à un chaque fichier supprimé pour en véri­fier la léga­lité. Le fait que ce soit ce que juste­ment ces socié­tés cherchent pour­tant juste­ment à impo­ser aux plate­formes d’échange et de diffu­sion ne les effleurent même pas. Diffi­cile ensuite de soute­nir leur combat.

  • Amazon.fr : quand Larousse vaut bien Flam­ma­rion

    On va me dire que j’ai une dent contre Amazon (alors que je trouve au contraire qu’ils ont réus­sit à faire beau­coup et pour le livre et pour la culture numé­rique, et des vraies réus­sites tant tech­niques que commer­ciales), mais là … Il y a un vrai problème de poli­tique propre à trom­per le consom­ma­teur dans ce qu’il va comprendre, et à remettre en cause le prin­cipe du prix unique.

    Propo­ser une édition moins chère c’est une chose, mais quand on le fait en s’in­tro­dui­sant dans la fiche tari­faire d’un autre produit qu’on vend et en semant la confu­sion sur le fait que c’est une offre promo­tion­nelle propre au maga­sin ou simple­ment une édition concur­rente … là ça frise le para­si­tage.

    Je ne sais pas si c’est légal (j’en doute mais à vrai dire je ne m’y connais pas assez pour me risquer à une affir­ma­tion), mais ça ne me semble en tout cas pas correct, ni pour l’édi­teur, ni pour le consom­ma­teur. Il suffi­rait simple­ment d’une meilleure présen­ta­tion. Dis Amazon, tu peux faire ça pour moi ?

  • Un an de prison ferme pour des bonbons à 2 euros

    Nos juges sont laxistes ! ou pas. On peut tour­ner ça comme on veut, mais quand bien même il est impor­tant de mettre une fin à une quin­zaine de condam­na­tions, je ne pour­rai jamais consi­dé­rer comme légi­time un an de prison pour un sachet de bonbons.

    C’est une faute du gouver­ne­ment d’avoir mis en place ces paliers stupides, une faute du juge qui n’a pas osé outre­pas­ser ce palier (il le peut tech­nique­ment), et la faute du système qui regroupe sous une seule peine maxi­male des faits trop diffé­rents.

    Mais fina­le­ment là où je souhaite atti­rer l’at­ten­tion c’est sur la fin de l’ar­ticle : 750 € de dommages et inté­rêts pour outrage et rébel­lion. Ça me gêne beau­coup parce que ce sont des dommages et inté­rêts au béné­fice person­nel du poli­cier et pas une amende au titre de l’État.

    Ces chefs d’ac­cu­sa­tions ne sont liés qu’à la fonc­tion du poli­cier, du service public. Il n’y a donc aucune justi­fi­ca­tion à les verser en dommages et inté­rêts person­nel. Et puis, fran­che­ment, un outrage aurait provoqué un dommage de 750 € ? Si la somme est impor­tante c’est encore une fois à titre public, pour éviter la réité­ra­tion, et pas au titre person­nel du poli­cier.

    C’est de plus très dange­reux car ces accu­sa­tions d’ou­trage sont aussi souvent utili­sées comme menace de la part des poli­ciers, et on voit parfois la justice retoquer clai­re­ment des accu­sa­tions infon­dées. On a un chef d’ac­cu­sa­tion qu’il est diffi­cile de contes­ter, et qui béné­fi­cie direc­te­ment à celui qui le pose. Je serai le poli­cier je me féli­ci­te­rai d’avoir pu être outragé et j’au­rai bien envie que le suivant fasse de même.

  • Report d’ef­fet dans le temps

    Le conseil consti­tu­tion­nel a fait sauté l’in­ter­dic­tion de perqui­si­tion de certains lieux impo­sée par l’exé­cu­tif au nom du secret défense ou de la sépa­ra­tion des pouvoirs. Il y a cepen­dant un report d’ef­fet dans le temps, de trois semaines.

    Il m’est diffi­cile de commen­ter sans para­phra­ser telle­ment, pour une fois, j’ai une vision simi­laire à celle de Samuel. Du coup je me contente de citer :

    « C’est la première fois que le Conseil consti­tu­tion­nel « aménage » ainsi une déci­sion d’in­cons­ti­tu­tion­na­lité, pour le confort du pouvoir poli­tique de manière aussi évidente. »

    « En repor­tant ainsi l’ef­fet dans le temps de sa déci­sion, le Conseil consti­tu­tion­nel se rend coupable de compli­cité de destruc­tion de preuves. »

    « Il y a encore du chemin pour que nous ayons une cour consti­tu­tion­nelle indé­pen­dante de l’exé­cu­tif, ou qui au moins, ait un mini­mum de digni­té… »

  • Projet de loi copie privée : le député dési­gné rappor­teur est…

    Ce n’est pas la première fois que j’ai un problème avec la vision de leur rôle par certains élus, et parti­cu­liè­re­ment les dépu­tés. Dans la nomi­na­tion de Marie-Hélène Thora­val comme rappor­teur sur un projet de loi rapport à la copie privée, on sent bien qu’on cherche quelqu’un qui exécu­tera le projet et pas quelqu’un qui pensera la loi ou qui soupè­sera les enjeux.

    C’est toute­fois la dépu­tée elle-même en l’af­firme le mieux avec cette phrase à garder en mémoire : « C’est un honneur d’être choi­sie par ses collègues pour leur appor­ter un éclai­rage sur un projet de loi présenté par le Gouver­ne­ment, surtout pour moi qui suis là depuis moins d’un an. Les prochaines semaines promettent d’être parti­cu­liè­re­ment char­gées, mais le rôle du parle­men­taire est de faire voter la loi donc j’en­dosse cette respon­sa­bi­lité avec beau­coup d’en­thou­siasme et de sérieux  »

    Alors non, le rôle du parle­men­taire n’est pas de faire voter la loi, mais au contraire de déci­der ou non s’il y a lieu de voter un projet de loi, et de le discu­ter avant. Exprimé ainsi, et je n’ai aucun doute que ce soit bien l’état d’es­prit de la dépu­tée, on voit bien que pour certains le député est au service du gouver­ne­ment pour faire appliquer ce que le gouver­ne­ment a décidé.

    C’est d’au­tant plus étrange que, bien que le gouver­ne­ment soit à l’ori­gine des projets de loi, c’est au gouver­ne­ment de faire exécu­ter les lois discu­tées et votées par le parle­ment, et non au parle­ment d’en­re­gis­trer et acter les lois déci­dées par le gouver­ne­ment.

    Je sais que tout ce délire découle du système des partis, mais il serait plus que temps que nos godillots se réveillent et se rendent compte du rôle primor­dial qu’ils ont dans notre répu­blique. Ce qui arrive n’est pas la faute du gouver­ne­ment qui négo­cie les projets de loi et qui les enchaîne en urgence, mais bien la faute des dépu­tés qui n’as­sument pas leur rôle et font une simple chambre d’en­re­gis­tre­ment.

  • Surveillance du net : un député demande à Claude Guéant de s’ex­pliquer

    Encore un bon exemple de la société de surveillance dans laquelle nous nous enfonçons, et qui aurait fait peur à George Orwell : « Surveillance du net : un député demande à Claude Guéant de s’ex­pliquer ».

    Nous sommes le troi­sième pays au monde qui envoie le plus de demandes d’iden­ti­fi­ca­tion à Google, avec 1300 demandes sur le premier semestre 2011. Le plus agaçant est que nous parlons en volume et pas en propor­tion à la popu­la­tion : Notre petit pays est le troi­sième au monde ! Coco­rico !

    Diffi­cile d’ex­pliquer cela dans le cadre d’une société qui se veut démo­cra­tique, basée sur le droit et la liberté d’ex­pres­sion. Impos­sible de s’y trom­per puisque d’ailleurs Google affirme avoir répondu favo­ra­ble­ment à moins d’une requête sur deux (48%). Cela veut aussi dire que notre pays a fait plus de 52% de requêtes d’iden­ti­fi­ca­tions à priori illé­gi­times ou sans raison (% en hausse).

    À titre de compa­rai­son les États Unis sont à 93% de requêtes légi­times, l’Al­le­magne 67%. Il est évident qu’il y a un problème spéci­fique­ment français ici, et l’aug­men­ta­tion de 30% du nombre de requêtes sur une période de 6 mois montre sans état d’âme qu’il s’agit d’une poli­tique volon­taire du gouver­ne­ment actuel.

  • Ortho­graphe et acces­si­bi­lité

    Je ne suis certai­ne­ment par meilleur qu’un autre sur ce sujet, et mon niveau d’écrit a baissé consi­dé­ra­ble­ment depuis que je travaille sur le web. Toute­fois, si d’au­cuns doutaient de l’im­por­tance de l’or­tho­graphe, voici une raison concrète d’y faire atten­tion : Stéphane Deschamps nous parle de l’im­pact de l’or­tho­graphe sur l’ac­ces­si­bi­lité des conte­nus élec­tro­niques.