Choc de simpli­fi­ca­tion fiscale

Je ne vois juste pas comment on peut s’en sortir. Tout chan­ge­ment sera forcé­ment jugé injuste, et deman­dera une armada de fisca­listes dès qu’on touche plusieurs para­mètres.

Je pleure quand je vois la CSG. Un taux de base (9,2%), puis 3 caté­go­ries spéci­fiques (jeux, retraite, chômage), puis 3 paliers progres­sifs en fonc­tion des reve­nus mais que pour une de ces caté­go­ries et pas les autres. Oh, et ce taux est déduc­tible des impôts sur le revenu sauf 2,4 points qui ne le sont pas. Enfin sauf pour une des caté­go­ries où c’est inté­gra­le­ment déduc­tible. Bien entendu sur les reve­nus d’ac­ti­vité ce taux ne se calcule que sur 98,25% des reve­nus. Oh, et pour les reve­nus du capi­tal ce taux peut-être fusionné avec l’im­pôt progres­sif sur le revenu pour en faire un prélè­ve­ment forfai­taire de 30%, enfin sauf si vous optez pour l’an­cien système.

Sérieu­se­ment…

Le pire c’est que nos poli­tiques ne semblent pas avoir inté­rêt à simpli­fier tout ça. La complexité permet d’an­non­cer une augmen­ta­tion de prime d’ac­ti­vité de 20 € tout en passant un taux de calcul de 62 à 61% pour que le résul­tat net soit unique­ment de 8 €. Oh, il doit y avoir de très bonnes raisons pour ne pas avoir précal­culé les bases de calcul pour y appliquer un taux de 100% mais au final ça masque tout. Tout ça ce n’est que le côté visible. C’est tout aussi complexe sur la redis­tri­bu­tion des recettes dans les diffé­rentes caisses.

Même ce président qui s’est fait élire sur la simpli­fi­ca­tion a au final énor­mé­ment complexi­fié tout le système. Au niveau poli­tique, « simpli­fi­ca­tion » se traduit souvent par « régres­sion sociale » ou « réduc­tion fiscale », quitte à ce que ce soit via une complexité supplé­men­taire.


Oui, je sais, tout n’est pas illé­gi­time mais ça reste incom­pré­hen­sible et donc dange­reux pour le consen­te­ment à l’im­pôt.

Oui, je connais aussi les tenta­tives de révo­lu­tions fiscales mais je n’ose imagi­ner personne faire un tel big bang. Les risques sont gigan­tesques, autant sur les prévi­sions de recette que sur les impacts dans l’éco­no­mie, et là je ne compte pas le coût humain et maté­riel de tout chan­ger.

On fait quoi ?


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