J’écris à la place de mon beau père. Il paye actuellement 5 € pour un forfait mobile 2 h + 100 Mo.
En réalité il paye bien plus, parce que vous faites quand même payer 50c les 10 Mo hors forfait. Oui, rien que ça est un scandale en 2020. Ça s’appelle exploiter les plus pauvres.
Soit, on va changer d’offre. Sauf que… ben toutes les offres sont des offres spéciales qu’il ne peut pas souscrire vu qu’il est déjà abonné. Du coup on appelle, ou plutôt on écrit vu que tout se passe par chat.
Et là, on lui propose de passer à une offre à 9,99 €. Ok, pourquoi pas mais j’ai la présence d’esprit de demander ce que contient l’offre et oh, elle contient… 100 Mo.
Oui, la même chose, pour deux fois le prix actuel, c’est l’offre qu’on lui fait. Bon, il y a des communications illimitées mais ce n’est pas là dessus qu’il y a du hors forfait. C’était moi au clavier, heureusement. Mon beau père se serait peut-être laissé avoir à accepter la proposition et payer le double pour aucun changement.
Ok, on recommence, quelles offres possibles ? Aucune. Il y a plein d’offres en cours mais toutes sont réservées aux nouveaux abonnés.
Une seule solution : Une option à 5 € pour 2 Go, donc 10 € au total Pour 2,1 Go. Oui, vous avez bien lu. C’est l’unique proposition, l’unique possibilité.
Je ne cherche pas forcément à avoir les promotions en cours, pas même un truc au niveau de la concurrence, juste une offre standard un minimum honnête. Non, même pas.
Est-ce parce que la date de naissance de mon beau père est dans les années 50 que vous cherchez à l’arnaquer ainsi ? Je n’ose le penser mais je n’ai pas d’autres explications.
Je n’aime pas la polarisation autour du télétravail.
C’est facile de se moquer et de traiter d’idiots tous ceux qui ne lâchent pas toutes les vannes. La réalité est, comme toujours, bien plus complexe.
Il y a des sociétés qui ne veulent pas de télétravail autrement que ponctuel, et c’est tout à fait respectable.
Parfois c’est juste un choix. Certains préfèrent sortir le soir avec les collègues, faire des jeux de société, ou être sur place ensemble. Ça ne dit pas que le télétravail est mal, juste tout le monde ne souhaite pas vivre ainsi.
Vouloir compléter une équipe hors du télétravail n’est pas plus illégitime que compléter une équipe en télétravail.
Parfois les entreprises ne savent simplement pas encore tout, et en ont conscience. Passer du présentiel au télétravail c’est quand même une sacré révolution.
Elles peuvent préférer y aller par étapes, se confronter aux problèmes au fur et à mesure avec un impact limité.
Il y a la stratégie de commencer par du télétravail partiel et celle de limiter le télétravail total à certains salariés plus autonomes, voire qui ont déjà une première expérience dans une entreprise précédente.
J’ai parfois dit à des candidats « ici le télétravail on connait déjà, ce n’est pas improvisé », parce qu’ils prennent bien moins de risques ainsi. Ça ne m’étonne pas que des entreprises aient la même politique dans l’autre sens, et préfèrent commencer avec des salariés qui savent déjà.
Vous pouvez penser que c’est de la défiance, j’y vois de la sagesse. Celles qui me font peur sont plutôt celles qui se lancent sans savoir, sans réfléchir, sans comprendre. Ce sont ces dernières qu’il faut éviter de rejoindre.
Il ne suffit pas de dire « ok, à partir de demain on fait du télétravail ». Ce serait aussi simpliste que dangereux.
Du point de vue de l’entreprise on parle de risques psychosociaux. Comment évite-t-on que quelqu’un ressente de l’isolement ? Comment évite-t-on qu’il se mette de lui-même la pression ? Comment l’aide-t-on à gérer la séparation pro-perso quand il travaille de chez lui ? Comment détecter les prémisses d’un burn-out ?
Comment communiquer dans cette nouvelle organisation ? Avec quel outil ? quelles pratiques ? Quelle gestion des notifications ? Comment sait-on à quel moment on peut interagir avec une personne et à quel moment on risque d’empiéter sur sa vie perso quand on ne peut plus se baser sur la présence au bureau ?
Comment former les managers à une nouvelle approche et de nouveaux réflexes ? Comment gère-t-on la relation avec son manager en visio et par écrit ? Comment faciliter l’intégration des nouveaux ? L’organisation est-elle identique pour les salariés autonomes et ceux qui font de l’exécution ? La culture informatique est-elle suffisante dans tous les départements ? Comment les départements basés sur l’émulation locale vont-il changer de culture ? Comment évite-t-on de tout faire exploser si certains groupes n’avancent pas vers le télétravail à la même vitesse et génèrent des jalousies ou des frustrations ?
Comment assurer une installation correcte au salarié ? Faut-il financer écran, fauteuil et bureau ? si oui comment ? avec quelle politique d’utilisation personnelle vu que le salarié ne voudra pas forcément tout dupliquer chez lui ? quelle politique si c’est une utilisation personnelle qui casse quelque chose ? Faut-il imposer un débit de connexion minimum ? une pièce séparée des enfants le mercredi après-midi ? Faut-il financer des espaces de coworking ?
Comment gère-t-on les rencontres une fois de temps en temps dans l’année ? Avec quel budget pour les déplacements ? Faut-il pour cela imposer un temps de trajet maximum pour faciliter ces déplacements ?
Administrativement, se limite-t-on à la France ? Sinon quelles sont les règles et les impacts ? Un français peut-il télétravailler ponctuellement depuis ailleurs que chez lui ? depuis l’étranger ? qu’en dit l’assurance ?
Que fait-on si un salarié vit finalement mal le télétravail ? Faut-il un bureau local pour ceux-là ? Que faire avec ceux qui ne s’adaptent pas au télétravail des autres ? Comment évite-t-on de faire des groupes étanches entre ceux en télétravail et ceux en local ? Comment est-ce qu’on qualifie l’adaptation au télétravail d’un nouveau collaborateur lors de sa période d’essai ?
Et du point de vue du salarié, comment gérer les livraisons de colis qui interrompent une réunion importante ? Comment gérer l’enfant qui pleure ou qui sollicite sur les horaires de travail ? Faut-il d’ailleurs imposer quelques heures de présence communes ou être plus souple ? Que fait-on si la connexion saute ? Sait-il régler son débit pour éviter que l’adolescent à côté ne prenne toute la bande passante ?
Honnêtement il y a des réponses à tout ça. Il ne s’agit pas de dire que ce sont des problèmes bloquants ou que le télétravail est fondamentalement plus problématique que la présence.
Ce sont par contre des enjeux qui ne s’ignorent pas, ou qui ne devraient pas s’ignorer dans la transition.
Malheureusement ça ne s’invente pas forcément. Une partie des réponses dépend de choix très subjectifs et on ne peut ni ne doit se contenter de suivre un livre ou un consultant.
Bref, critiquer les entreprises qui ne font pas leur révolution en un claquement de doigts c’est espérer que ces entreprises jouent aux apprentis sorciers.
S’il y a des entreprises à éviter ce ne sont pas celles qui y vont avec prudence mais réelle ouverture, ce sont celles qui y vont sans réfléchir, avec un big bang naïf.
Ça peut très bien se passer et tomber en marche sans trop y penser, surtout dans une petite structure, mais ça peut aussi merder gravement avec des conséquences irréparables autant pour l’entreprise que pour les salariés. Les entreprises recommandables chercheront à anticiper un peu.
L’histoire le montre : le comportement des policiers dépend largement des ordres qui leur sont donnés, de la fermeté des rappels aux procédures et au droit, de l’impunité promise ou non. « Vous serez couverts », déclarait aux policiers parisiens le préfet Maurice Papon quelques jours avant le massacre de manifestants algériens le 17 octobre 1961. A l’inverse, on sait ce que l’absence de drame pendant les émeutes de Mai 1968 doit aux consignes du préfet Maurice Grimaud : « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. »
Or, lundi, à Paris, dans un tout autre contexte, c’est un commissaire divisionnaire, haut gradé de la brigade anticriminalité de Seine-Saint-Denis, qui fait un croche-pied à un manifestant. C’est le préfet Lallement qui couvre une opération où des hommes entraînés pour courir après des délinquants sont chargés d’évacuer des migrants installés dans des tentes et au cours de laquelle un journaliste est molesté. En juillet, devant les députés, c’est Gérald Darmanin qui déclare : « Quand j’entends le mot violences policières, personnellement, je m’étouffe », reprenant le verbe utilisé à sept reprises, au cours de son agonie, par Cédric Chouviat, ce livreur mort en janvier, à la suite d’un contrôle policier.
J’aime bien l’application de l’effet Dunning Kruger à la gestion des dépendances externes dans la programmation.
On commence par inclure un peu tout et n’importe quoi sans trop y réfléchir avant. Avec l’expérience on réalise les risques et on se prend quelques méchants murs. À cette étape les plus techos finissent vite avec un « je refais tout moi-même, après tout il n’y a rien de magique et je sais faire ».
Cette phase de crise est appelée « vallée de l’humilité » dans les graphiques de l’effet Dunning Kruger. À propos de la gestion des dépendances c’est tout le contraire : une crise d’égo. On se croit meilleur que tout le monde. On croit pouvoir tout faire soi-même, et que ce sera mieux.
La sagesse vient de se rendre compte qu’on va faire moins bien, pour avoir au final les mêmes problèmes, mais après avoir dépensé tout son temps pour rien. Là on commence alors à réutiliser de nouveau des briques tierces. On fait juste plus attention à quoi, quand, comment, et surtout au cycle de vie de ce qu’on intègre.
Oui vous savez faire, mais vous ne ferez probablement pas aussi bien, faute de temps, faute de relecteurs, faute d’expérience. Vous ferez des erreurs. Vous oublierez des cas. Vous ne verrez pas certains problèmes de sécurité. Vous n’implémenterez pas toutes les fonctions utiles.
Ce n’est pas que l’auteur de la bibliothèque de code trouvée sur internet est meilleur que vous, c’est qu’il a choisi de se concentrer sur un ou deux problèmes là où vous en avez bien d’autres à gérer. Ce n’est pas qu’il fera moins d’erreurs, c’est qu’il bénéficiera des corrections de tiers. Ce n’est pas qu’il a plus de temps ou plus de connaissances, c’est que lui ne sera pas tout seul.
Ce n’est pas forcément vrai aujourd’hui, mais avec le temps les projets communs gagnent forcément sur les projets individuels, pour ces raisons. Et si vous pensez avoir le temps et l’expertise pour faire mieux ou pour corriger le code déjà en ligne, contribuez afin d’enrichir pour les autres. Ayez juste l’humilité de voir que vous ne pouvez le faire que sur un nombre limité d’items. Sur le reste il sera préférable de réutiliser ce que d’autres auront réalisé.
Je voulais voir depuis un moment comment faire interagir mon site photo ou mon compte Mastodon photo avec Pixelfed.
TL;DR: Ça communique, mais ça reste deux espaces distincts. Mastodon sera le seul à avoir les messages pur texte, Pixelfed le seul à avoir les story.
Par rapport à Instagram
Les story sont limitées à une photo telle quelle. Il n’y a pas de widgets à ajouter, pas de possibilité d’y mettre du texte, pas de possibilité de référencer une publication existante ou un compte existant.
De la même façon, il n’y a pas de « publication à la une » permettant de donner une pérennité à certaines story. Il semble aussi que la suppression manuelle des story avant leur expiration ne soit pas encore implémentée.
Sur le fond, sinon, au moins du point de vue des publications du flux standard, ça semble très similaire.
Accéder aux contenus Mastodon
Je peux, depuis Pixelfed, m’abonner à des comptes Mastodon. Je verrai alors dans mon flux toutes les nouvelles images publiques qui seront publiées depuis l’abonnement.
Je vois aussi les réponses publiques faites depuis Mastodon, qu’elles soient faites à des publication Mastodon ou des publications Pixelfed.
Enfin, je vois les messages privés qui me sont envoyés depuis Mastodon, et peux y répondre.
Je ne vois cependant pas les messages texte publics des comptes Mastodon. Je ne vois non plus aucun contenu « réservé aux abonnés » publié sur un compte Mastodon, même si j’y suis abonné. Enfin, je ne vois pas les like faits pas des comptes Mastodon sur les publications Mastodon. Plus étonnant, Pixelfed ne voit même pas les photos de profils des comptes Mastodon.
Accès depuis Mastodon
Ça fonctionne aussi dans l’autre sens.
Depuis Mastodon je peux m’abonner à un compte Pixelfed, y voir les publications du flux standard et les réponses qui y sont faites. Je peux aussi voir les réponses ou likes de Pixelfed sur mes propres contenus, ainsi que les messages privés qui me sont envoyés.
Je ne vois cependant pas les story publiées. Je m’attendais à les voir sous forme de message effacé au bout de 24h.
Et alors ?
Alors, sauf à utiliser les story, je vois mal l’intérêt de Pixelfed pour celui qui publie. Mieux vaut se laisser toutes les possibilités ouvertes par Mastodon, et une compatibilité agrandie quant aux intéractions. Ce serait dommage de louper un utilisateur Mastodon qui nous interpelle en public, l’interface Pixelfed n’en montrera rien.
Je vois par contre l’intérêt de l’interface Pixelfed pour la lecture de tiers avec une navigation purement photo, surtout pour un habitué d’Instagram.
Je me demande pourquoi Pixelfed n’a pas été conçu comme un front-end aux serveurs Mastodon existants, plutôt qu’en réimplémentant un serveur moins complet à côté.
Tumblr, Facebook, Twitter, Instagram, 500px et autres. Les conditions changent, les comptes sont supprimés parfois arbitrairement, le modèle économique devient un peu trop pesant. Ça a déjà eu lieu, et ça recommencera. Le problème n’est pas celui de choisir la bonne plateforme, mais de s’en rendre dépendant.
L’idée c’est d’avoir un espace à vous, pérenne, où vous êtes totalement libre. Quoi qu’il se passe, c’est votre point de référence.
D’un point de vue technique c’est une adresse, un espace et un contenu :
L’adresse web c’est ce que vous tapez dans la barre d’adresse du navigateur, l’équivalent de « instagram.com ». On trouve des noms de domaine (c’est ainsi que ça s’appelle) pour entre 3 et 15 euros par an.
L’espace c’est le serveur et le disque. Les coûts sont variables suivant ce dont vous avez besoin. Ça va du gratuit, parfois inclut avec le nom de domaine, jusqu’à quelques dizaines d’euros par an.
Pour gérer votre contenu le choix est vaste. Il y a plein de possibilités gratuites comme Piwigo ou Wordpress, et les payantes ne sont pas forcément meilleures.
Tout ça est un peu technique mais vous trouverez des prestataires avec des solutions tout-en-un pour quelques dizaines d’euros par an. Le cas échéant il y a souvent un ami informaticien qui sera prêt à vous aider dans ce type de démarche de prise d’indépendance plutôt que de vous réinstaller une énième fois votre imprimante.
Vérifiez juste que le nom de domaine vous appartient et que vous pourrez le rediriger ailleurs si un jour vous souhaitez changer de prestataire.
Sur votre tout nouveau site il n’y a qu’une seule chose indispensable : Le flux RSS. C’est un protocole qui permet à des tiers de s’abonner à votre site et de suivre ce que vous y publiez, souvent associé à une petite icône orange. Wordpress et quasiment tous les logiciels de gestion de contenu en ont un. Si un ami vous fait votre site à la main, demandez-lui d’en faire un.
Mettez en avant l’adresse de ce flux RSS pour que les gens suivent votre fil pérenne plutôt que les comptes volatiles que vous avez sur les plateformes.
Je laisse les lecteurs proposer des prestataires en commentaire.
Diffusez partout
On est d’accord, votre site web ne suffira probablement pas. Il n’y a rien de mal à chercher une présence sur les différentes plateformes.
L’idée est juste de considérer que ce que vous postez n’est qu’un lien vers la page correspondante de votre site, éventuellement avec une image ou une copie du contenu pour s’intégrer à la plateforme.
On vous supprime un contenu ou un compte sur une plateforme ? Tout le monde a déjà le lien vers votre site web, partout. Ils pourront éventuellement retrouver votre nouveau compte à partir de là. Certains vous suivront déjà par votre site et ne verront même pas la différence.
Profitez des plateformes décentralisées
Si vous cherchez à diminuer la main mise des plateformes tout en cherchant une alternative « sociale », je vous encourage à trouver une instance Pixelfed. C’est un réseau similaire à Instagram mais décentralisé. Vous avez aussi Mastodon, en alternative à Twitter.
Si un serveur se met à avoir un comportement qui ne vous correspond pas, il suffira d’en changer. Vous pourrez toujours interagir, like commentaires et repartages, avec les gens situés sur d’autres serveurs.
Ok, il faudra reconstruire un réseau d’abonnés et ces plateformes ont globalement moins d’inscrits, et pas forcément qui vous cherchez, mais on ne sortira pas de la dépendance aux plateformes centralisées sans faire un effort.
Si vous suivez le principe de POSSE il ne s’agit pas d’abandonner les anciennes plateformes, juste de faire l’effort de fournir une alternative pour amorcer la pompe. Votre effort compte aussi.
« Combien faudrait-il gagner au loto pour assurer une rente à vie à toute la famille et oublier les contraintes financières ? »
La question de ce midi
Oui, parfois j’ai des occupations étranges.
Bon, forcément, ça dépend de la durée de la vie, du montant de la rente, du montant de l’inflation, du taux d’intérêt net qu’on peut attendre du capital, et de l’âge actuel du capitaine.
TL;DR: Il faut gagner bien plus que je ne l’anticipais.
Pour une rente égale au revenu médian pour chaque adulte (40 ans aujourd’hui) et la moitié pour les enfants (un, 10 ans aujourd’hui), une inflation moyenne de 2%, un taux d’intérêt net de 1%, et une vie jusque 100 ans, ça demande quand même un capital de 7 millions d’euros.
Si on s’amuse à pousser les curseurs ça peut monter très très vite.
En imaginant 3 revenus médians au lieu d’un seul (si on gagne au loto, c’est bien pour vivre dans le confort, faire des voyages et en profiter), un taux d’intérêt net plus conservateur de 0,5% (évitons les mauvaises surprises) et une vie jusque 120 ans (soyons très optimistes mais ce serait dommage de tomber à court avant d’être mort), ça monte à 39 millions d’euros.
Le point positif c’est qu’un grand gagnant à l’euro-millions a encore de quoi payer une grande villa avant de mettre en place sa rente.
Si ça vous amuse de jouer vous aussi, vous pouvez cloner cette feuille de calcul et modifier les valeurs des cases en jaune sur la première page.
On vous dira que les indemnités de licenciement sont identiques. C’est vrai mais ça ne dit que la moitié de l’histoire. La réalité est toute autre.
Le licenciement économique est très protecteur en France. Si on vous le propose et que vous avez au moins un an d’ancienneté, ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle en soi mais ça l’est par rapport aux alternatives. Si on ne vous le propose pas et qu’il y a un motif économique, vous avez probablement intérêt à lever vous-même la question, voire à l’exiger.
Quelques points de différence avec un licenciement classique (ruptures conventionnelles incluses) :
Rupture co.
Licenciement éco.
Indemnité de licenciement
standard
standard
Indemnité négociée
possible
possible
Durée d’attente
4 à 5 semaines pas de préavis
21 jours (hors préparation employeur) pas de préavis
Délai de carence
7 jours à 6 mois
aucun
Indemnisation chômage
57%
75%
Prime de reclassement
non
jusqu’à 5 mois de salaire
TL;DR:
Si tu as plus d’un an d’ancienneté et que tu penses mettre entre 1 et 24 mois pour commencer un nouvel emploi ou un projet de création d’entreprise, il est très probable que le licenciement économique soit bien plus avantageux pour toi.
Dans le cas contraire il y a un calcul à faire. Il est possible que l’intérêt d’un licenciement économique soit faible ou nul, mais il reste peu probable que le solde financier soit négatif.
Pour toute la suite je pendrais un exemple de développeur logiciel, cadre convention collective syntec dans une petite entreprise avec un salaire brut de 48 k€ annuels et 4 ans d’ancienneté. Il lui reste environ moitié de congés non pris au compteur (4 RTT + 12 CP).Il commencera un poste dans les 4 mois.
NDLA 1 :Aucun des calculs ne se prétend exact, ils sont uniquement là pour illustrer le scénario en donnant un ordre de grandeur. Faites-moi signe si vous voyez des erreurs ou des oublis.
NDLA 2 : Je ne suis pas expert du sujet et ce n’est pas mon métier. Je ne prétends pas à plus que donner une information et vous inciter à vous renseigner plus avant si ça vous semble important pour vous. Faites-moi cependant signe si vous voyez des erreurs ou des oublis.s
Indemnités de licenciement
L’employeur vous mettra en avant l’indemnité de licenciement. Elle est effectivement identique dans les deux cas, et assez réduite :
Rupture co.
Licenciement éco.
Théorique
⅓ de mois de salaire si > 2 ans d’ancienneté
⅓ de mois de salaire si > 2 ans d’ancienneté
Exemple
5 300 € (bruts)
5 300 € (bruts)
Indemnités de licenciement
Dans les deux cas vous êtes libres de négocier une indemnité supérieure avec votre employeur.
Le supplément, l’indemnité extra-légale, sera cependant convertie les délais de carence du Pole Emploi. Vous n’avez donc intérêt à en négocier une que si vous pensez réembaucher avant la fin des délais de carence du Pole Emploi.
Durée d’attente
Dans les deux cas, vous n’effectuerez pas le préavis de 3 mois prévu au contrat. Les durées d’attente correspondent aux temps de réflexion ou de validation des procédures.
Pour la rupture conventionnelle, il y a un délai de rétractation de deux semaines, plus un délai de validation de la direccte de deux semaines, plus un ou deux jours au milieu. Comptez 5 semaines. Ajoutez-y un premier entretien formel avant de pouvoir contractualiser l’offre. Si c’est l’employeur qui vous le propose il faudra aussi compter quelques jours pour que vous réfléchissiez, donc 1 mois et demi au total.
Pour le licenciement économique vous avez 21 jours de délai entre la notification et le licenciement lui-même, plus la préparation en amont côté employeur.
Rupture co.
Licenciement éco.
Théorique
4 semaines + entretien préalable
21 jours + préparation employeur (0 à plusieurs mois)
Exemple
1 mois et demi
1 mois du point de vue salarié + 2 semaines à 1 mois de préparation côté employeur
Délais d’attente
La préparation côté employeur est variable suivant qu’il s’agit d’une procédure individuelle ou collective, suivant la taille de l’entreprise, et suivant la bonne volonté des instances représentatives le cas échéant.
Un licenciement économique individuel dans une petite entreprise ne demande pas un délai de préparation vraiment significatif par rapport à une rupture conventionnelle (même si souvent l’employeur en fera une montagne pour vous en dissuader, et parfois en y croyant lui-même). Au final l’un ou l’autre sont assez similaires sur le délai.
Un licenciement économique collectif dans une grande entreprise peut effectivement prendre plusieurs mois (mais si vous lisez mon billet pour savoir quoi négocier, vous n’êtes probablement pas dans ce cas).
Délai de carence
On entre dans la partie « Pole Emploi » et c’est là que se logent les différences.
Sur une rupture conventionnelle vous avez déjà un délai de 7 jours francs, puis un différé d’indemnisation correspondant au nombre de congés non pris payés par votre employeur à votre départ. Ce sont autant de jours qui ne vous seront pas indemnisés par l’employeur (23 jours dans notre exemple, soit ¾ de mois d’indemnités chômage).
Si vous avez négocié une indemnité de licenciement extra-légale, elle génèrera un différé d’indemnisation supplémentaire elle-aussi, suivant une formule assez peu avantageuse pour les gens bien payés. Vous n’y aurez rien gagné (sauf à trouver un nouveau job avant la fin de ce différé d’indemnisation).
Sur un licenciement économique vous êtes indemnisé dès le premier jour, sans carence ni différé. Simple et efficace. Les éventuels congés payés vont directement sur votre compte en banque.
Rupture co.
Licenciement éco.
Théorique
7 jours + solde de CP et RTT
Aucun
Exemple
23 jours de non indemnisation
23 jours d’indemnisation (~ 2 250 €)
Délai de carence
Si vous ne pensez pas commencer immédiatement un nouveau poste dans le mois, vous venez déjà de perdre littéralement plusieurs milliers d’euros en acceptant la rupture conventionnelle.
Indemnisation chômage
Là c’est plus simple. L’indemnisation brute est de 57% du salaire brut de référence dans le cas de la rupture collective. Dans le cadre d’un contrat de sécurisation professionnelle (ce à quoi vous avez le droit dans le cadre d’un licenciement économique et plus d’un an d’ancienneté), la première année est indemnisée à 75% au lieu de 57%. 18 points ce n’est pas rien.
Rupture co.
Licenciement éco.
Théorique
57% du salaire de réf.
75% du salaire de réf.
Exemple (3 mois)
~ 6 800 €
~ 9 000 €
Indemnisation
Pour l’exemple, je compte 3 mois après les 23 jours du sous-titre précédent. On vient d’augmenter la différence entre les deux scénarios de plusieurs milliers d’euros supplémentaires.
Outre le financier, le contrat de sécurisation professionnelle ouvert par le licenciement économique vous fera probablement aussi accéder plus facilement à des formations. Il risque aussi de vous donner un encadrement plus serré, on aime ou on n’aime pas.
Prime de reclassement
C’est la grande oubliée. Dans le cadre d’un contrat de sécurisation professionnelle, si vous reprenez un travail durable ou un projet de création d’entreprise dans la première année, vous pouvez demander une prime de reclassement.
Il s’agit d’une prime qui correspond à la moitié des indemnisations restant à pourvoir au titre de la première année. Si vous trouvez un poste dans les 4 mois, on vous offre 3 mois d’indemnisation en prime (la moitié de 12 mois – 4 mois).
Rupture co.
Licenciement éco.
Théorique
(rien)
La moitié de l’indemnisation restante des 12 premiers mois
Exemple
0
9 000 €
Prime de reclassement
Théoriquement vous pouvez demander à la place une compensation de la différence entre votre nouveau salaire et votre ancien salaire. Faites le calcul mais la prime de reclassement est probablement plus intéressante.
Note : Le conseiller Pole Emploi ne vous parlera pas forcément, ou alors en ne vous proposant que la compensation de différence de salaire. S’il vous en parle il ne vous le rappellera pas forcément quand ce sera le moment, ou ne vous donnera les papiers que si vous les exigez explicitement vous-même. Pensez-y, d’autant que vous n’avez qu’un mois à compter de votre embauche pour faire la demande.
Un petit calcul
Dans mon exemple, la différence entre les deux scénarios est d’environ 13 500 € (bruts). Le vrai calcul dépendra de votre solde de congés payés et de la date à laquelle vous pensez retrouver un emploi ou initier un projet de création d’entreprise.
Rupture co.
Licenciement éco.
Indemnité de licenciement
5 300 €
5 300 €
23 premiers jours de chômage
0 €
2 250 €
3 mois suivants de chômage
6 800 €
9 000 €
Reprise après 3 mois et 23 jours
0 €
9 000 €
Total
12 100 €
25 550 €
Différence
13 450 €
Total
Il ne s’agit pas de rentrer systématiquement en confrontation avec l’employeur ni de chercher à le faire plonger alors qu’il est potentiellement déjà en situation difficile. Il ne s’agit pas non plus d’ignorer ce que ça veut dire pour le salarié, parce que c’est plus que significatif.
Maintenant voilà, vous avez un ordre de grandeur de la différence entre une rupture conventionnelle et un licenciement économique.
Exigez le licenciement économique
Si vous acceptez la rupture conventionnelle dans une situation où un licenciement économique serait théoriquement possible, c’est comme si vous faisiez un don de plusieurs milliers d’euros à votre employeur. Dans notre exemple on parle de 13 500 € (bruts) quand même.
Est-ce vraiment légitime ? Est-ce vraiment ce que vous souhaitez faire ?
Sinon exigez le licenciement économique, même si on ne vous le propose pas d’emblée, même si on vous dit que ce sera long et compliqué (parfois l’employeur le croit vraiment, parfois à tort), même si ça l’est vraiment (dans le cas d’une entreprise de plusieurs centaines de salariés avec des instances représentatives qui veulent bloquer).
Souvenez-vous que votre employeur, lui, ne vous aurait pas fait don de 13 500 € dans une situation similaire. Il le montre d’ailleurs très clairement s’il cherche à éviter le licenciement économique.
Et si on me propose une plus grosse indemnité ?
« Faites le calcul » mais n’oubliez pas qu’une indemnité extra-légale augmente d’autant le différé d’indemnisation. Ça n’a d’intérêt que si vous comptez retrouver un emploi avant la fin du différé d’indemnisation. Dans le cas contraire c’est surtout Pole Emploi qui profitera de l’indemnité, pas vous.
Une alternative, ça se faisait beaucoup pour les cadres avant l’existence des ruptures conventionnelles, c’est de faire un licenciement pour faute simple tout en sachant qu’il n’est pas motivé, et de faire un accord transactionnel dans la foulée pour compenser le licenciement irrégulier. Les sommes en jeu sont hors cotisations et hors différé d’indemnisation.
Cela dit il faut qu’on vous propose une grosse sur-prime pour que ce soit intéressant face à un licenciement économique. C’est peu probablement le cas (si ça coûte plus de 3 mois de salaire, l’employeur a aussi bien fait de faire ce licenciement économique, comme c’est détaillé plus bas).
Le coût pour l’employeur
Ne nous le cachons pas, ce n’est pas équivalent non plus pour l’employeur. Il y a un coût de préparation et un coût d’exécution.
La préparation pour une petite entreprise ça veut peut-être dire payer 1 000 € de conseil juridique pour bien confirmer et appliquer la procédure. Pour une entreprise de plusieurs centaines de salariés qui fait une procédure collective, il y a un coût interne d’occupation des ressources RH et légales ainsi que le coût humain d’une négociation avec les instances représentatives. C’est difficilement mesurables mais c’est important.
Ensuite c’est en partie l’employeur qui finance le contrat de sécurisation professionnelle proposé par le Pole Emploi. Au lieu de vous payer à exécuter votre préavis, l’employeur verse le même montant au Pole Emploi (3 mois de salaire brut dans notre exemple).
Ce n’est pas l’exact équivalent mais, pour faire court, si l’ex salarié gagne plus, c’est que l’employeur paye plus, avec un ordre de grandeur similaire.
Mais la boite risque de couler !
Est-ce vraiment le cas ? uniquement à cause des 3 mois de salaire qu’elle versera en plus à Pole Emploi ?
Possible, mais aussi peu probable malgré tout ce qu’on vous dira (nous sommes en période de covid, c’est encore moins probable en ce moment vue la facilité à avoir des aides sous forme de prêt pour justement éviter les dépôts de bilan). L’entreprise est-elle vraiment à ça du dépôt de bilan ? de « situation acceptable » à « on met la clef sous la porte » ?
Et si c’est le cas (soyez-en vraiment certains, ne vous contentez pas des dires de l’employeur, même si vous avez confiance en lui), êtes-vous prêts à faire un don de 10 à 15 000 euros pour que lui éviter ça ? Est-ce votre rôle plutôt que celui des actionnaires de la société ?
Et si vraiment la boite est à ça près, et que vous avez les moyens de donner cet argent nécessaire, et que vous seul pouvez le faire (pfiou, vous cumulez quand même, hein ?) : Est-ce que vous ne devriez pas ensuite en détenir une partie, soit pour récupérer des bénéfices quand elle en fera dans le futur, soit pour revendre ces parts plus tard quand la faillite sera évitée, soit pour, au pire, ne rien en faire mais avoir un droit de regard sur le futur ?
Bref, faites un licenciement économique puis donnez ensuite, si vous le souhaitez, la somme que vous voulez à l’entreprise, sous forme de prêt ou d’achat de capital. C’est quand même plus honnête et plus clair pour tout le monde.
La seule règle à retenir
Ne signez pas de rupture conventionnelle ou d’accord sans avoir fait vos comptes et avoir tous les éléments. Ne signez pas tant que vous n’êtes pas certain de vouloir le faire, avec tous les éléments en tête.
Prenez votre temps, prenez des conseils de tiers, démarchez un syndicat ou un représentant du personnel si besoin.
Quelle que soit l’urgence qu’on vous donne, vous ne devriez pas faire un gros cadeau à votre employeur sous la pression. Si vous le faites, faites le en conscience, volontairement, à tête reposée. Demandez du temps si vous en avez besoin.
Tant pis si vous vous êtes à moitié engagé avant de lire tout ça, ne signez pas juste parce que vous avez donné un accord oral auprès de quelqu’un qui ne vous a pas donné toutes les clefs de compréhension.
Même si vous avez signé, vous avez encore 15 jours de délai de rétractation. Utilisez-les, ils sont faits pour ça. Ce n’est pas une trahison : c’est l’utilisation légitime d’un temps de réflexion prévu à la procédure. L’employeur n’aurait, lui, aucun remord à utiliser un temps prévu pour, comme il le fait (à raison) quand il met fin à une période d’essai.
Je ne vois pas la différence entre une opinion religieuse et une opinion vestimentaire. […] Tant qu’on ne parle que de la foi elle-même, savoir si mon interlocuteur est catholique ou musulman m’intéresse presque autant que de savoir s’il préfère les t-shirt ou les chemises. Le voir exercer son culte me concerne autant que de savoir s’il porte la chemise dont on vient de parler.
Plus exactement, je ne fais pas de différence entre quelqu’un qui prie dans la rue et quelqu’un qui y fait son exercice de yoga.
Je ne fais pas non plus de différence entre quelqu’un qui me tend une invitation à une cérémonie religieuse ou un extrait de je ne sais livre sacré et quelqu’un qui me tend une invitation à un meeting politique ou prospectus à propos du nucléaire.
Je ne fais pas de différence entre quelqu’un qui choisit d’exclure le porc de son assiette pour des questions religieuses et quelqu’un qui choisit de l’exclure pour des questions éthiques vis à vis des animaux, qui exclut les produits de l’agriculture intensive sur des croyances sanitaires, ou qui exclut les OGM par peur des conséquences long terme.
Je ne fais pas de différence entre quelqu’un qui choisit une robe noire longue pour des questions religieuses et quelqu’un qui choisit la même robe parce que ça colle avec son affiliation gothique, ou une mini-jupe parce que ça colle avec sa vision de la libération de la femme.
Je ne fais pas de différence entre qui propose une loi qu’il croit intimement souhaitable parce que c’est enseigné ainsi dans sa religion et qui la propose en la croyant intimement souhaitable pour d’autres raisons morales ou éthiques.
Ce n’est pas que je n’ai pas d’avis sur tout ça, mais que le motif de la personne soit religieux ou non n’entre pas en considération. C’est sa conscience, pas la mienne.
Si nous avons des règles spécifiques sur le fait religieux, c’est essentiellement pour des raisons historiques. Parce qu’il le faisait par le passé et parce qu’il a un rôle particulier qui lui permet d’imposer ou d’interdire, il a fallu contraindre l’État. Il a fallu à la fois le contraindre à garantir la liberté de culte et lui interdire de prendre parti.
La laïcité c’est ça (et des questions pratiques sur comment opérer une séparation entre l’état et l’église, un peu comme la gestion des biens et des enfants après un divorce). Rien de plus.
La prière dans la rue n’est pas interdite (et c’est une bonne chose). Prêcher la bonne parole non plus (idem). La religion n’a pas plus à rester privée qu’une quelconque autre opinion.
Il s’agit de séparer le temporel et le spirituel, pas d’interdire ou de limiter ce dernier, y compris dans l’espace public.
On interdit par contre les discriminations, la violence envers autrui, la contrainte sur autrui. C’est ça qui est interdit, peu importe que ce soit pour des raisons religieuses ou non.
Ce qui est dit c’est simplement que votre religion ne vous ouvre aucun droit en plus, ne justifie rien ni en plus ni en moins aux yeux de la loi. Votre opinion religieuse n’est pas plus protégée des critiques qu’une quelconque autre. On s’assure juste que vous ayez le droit de l’avoir et pas de contrainte spécifique à l’exercer.
J’irai même plus loin. La croyance que dieu n’existe pas est une croyance religieuse (liée au rapport au divin). Je la traite exactement de la même façon que celles qui veulent qu’un ou plusieurs dieux existent.
Vouloir empêcher autrui de prier, de s’habiller, d’exprimer sa croyance, me semble aussi dommageable que vouloir forcer la prière, l’habit, ou l’expression d’une croyance.
J’avais fait un premier inventaire qui a pas mal circulé en avril. J’ai fini par l’arrêter, faute de temps, parce que les pratiques s’étaient (relativement) calmées quand la presse a commencé à s’en faire le relai.
J’ai aussi arrêté parce que mon objectif commençait à être mal interprété. Mon but n’était pas de créer une base exhaustive. Il aurait fallu trier en enquêtant sur chaque cas. Le nombre, le nom de certains des auteurs, la diversité et la crédibilité de certains témoignages me suffisaient à attirer l’attention sur l’existence d’un phénomène.
L’exercice n’était pas plaisant. Je ne pensais pas le recommencer. Et là je tombe sur suffisamment exaspérant pour au moins en faire quelques lignes. Cette fois-ci pas de débat, pas de petite histoire de la cousine sur twitter, mais ce n’en est que pire.
À Paris, les policiers viennent de verbaliser au pied du Tribunal la soeur d’une personne présentée en comparution immédiate, venue là pour remettre des pièces justificatives à l’avocat de la personne qui devait être jugée. Et ainsi meurt le droit. C’est lamentable.#Confinementpic.twitter.com/jcRlWpdYnB
[#ContrelaCovid] Nos policiers veillent à l’application des mesures sanitaires liées à la #COVID19.
Contrôle ce jour dans 2 hypermarchés de #Nantes pour s’assurer du respect des règles & de la fermeture des rayons non-essentiels. Verbalisation des clients démunis d’attestation. pic.twitter.com/EZhgkqBQ7Q
[#Covid19] …L’opération visait également à s’assurer que les clients des supermarchés étaient bien détenteurs de l’attestation de déplacement dérogatoire#TenirEnsemblepic.twitter.com/GS2b1iOaBK
Pourtant être dans un supermarché, s’il y a une chose de certaine, c’est bien que le déplacement est justifié au titre du confinement. Bon, ils n’ont pas auto-attesté qu’ils étaient là où on les a contrôlé alors ça ne compte pas. C’est bien ça l’important, non ?
Vous admirerez la synchronisation des préfectures de Loire-Atlantique et du Morbihan, et la fierté d’icelles au point d’en faire une opération de communication. Difficile d’arguer d’un simple dérapage des agents locaux.
PARIS – Manifestation contre la fermeture des urgences de l’hôpital Hotel-Dieu.
Les forces de l’ordre relèvent les identités des manifestants et annoncent des verbalisations pour leur rassemblement. pic.twitter.com/3EUhW3eU6Q