Je ne vais pas me faire des copains.
Canon performed an experiment called Decoy to explore the power of perspective. This very visual project sought to find out how influential a photographer’s outlook can be. Six photographers were invited to participate, each one separately capturing a portrait of a man named Michael. On the day of the photoshoot, each artist was told something different about this man. Each photographer was given a different backstory for Michael, being told he’s one of the following: a commercial fisherman, a self-made millionaire, a recovering alcoholic, a man who’s saved a life, an ex-inmate, or a self-proclaimed psychic.
Les photos sont bien entendu toutes très différentes, mais aussi finalement très clichées dans l’approche.
Ce qui me gêne c’est que ce n’est pas une question de perspective. Ici on montre surtout le vide du discours des photographes qui disent chercher à connaître le modèle pour en tirer son essence, et autres jolies formulations.
Ces photographes ont finalement fait exactement ce qu’on leur a demandé. Ils ont créé une image pour faire ressortir celui qui a réussi à devenir millionnaire, celui qui sort de prison, etc. Pour ça ils mettent en scène, quitte à faire un peu stéréotype.
Ils l’ont fait, et d’une excellente façon. Le résultat est top, vraiment, mais ils n’assument visiblement pas ce qu’ils font. Ce n’est pas une question de point de vue. C’est plus profond que ça : ici le modèle n’est qu’un support pour créer l’image souhaitée, au même titre que le reste du décor. À la limite ils auraient pu faire une création sans personne en face, avec juste un mannequin ou même sans silhouette humaine.
Sauf que dans le discours, dire qu’on cherche à faire ressortir qui il est, à tirer son essence – même si j’admets que l’exercice est vain face quelqu’un qui joue un rôle – c’est de la foutaise. C’est ne pas assumer créer de toute pièce quelque chose qui n’existe pas.
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