Catégorie : Vie professionnelle

  • Expect more from product mana­gers

    Cité sans autre commen­taire :

    Whate­ver their stra­tegy, good product mana­gers vali­date their features before they build them, and that’s why their ideas are so much more likely to improve the bottom line of the company. They don’t neces­sa­rily have better ideas. They just kill the bad ones before spen­ding too much time on them.

    Expect more from product mana­gers

     

  • Bob, cham­pion de la procras­ti­na­tion

    Et si plutôt que de faire votre travail vous embau­chiez quelqu’un dans un pays pas cher pour le faire à votre place et que vous empo­chiez la diffé­rence ? Korben raconte une anec­dote sur Bob, le cham­pion de la procras­ti­na­tion, mais avant de conti­nuer sachez que l’his­toire n’est pas nouvelle : Je me rappelle quand j’étais plus jeune en Italie, ça s’ap­pe­lait la poli­tique de la veste chez les fonc­tion­naires. On arrive le matin, on pose la veste, et on laisse le philip­pin immi­gré faire le travail pendant qu’on prendre un autre boulot ailleurs.

    Je ne suis pas d’ac­cord avec l’axe de la procras­ti­na­tion. J’hé­site entre plusieurs senti­ments :

    Tout d’abord, c’est simple­ment l’ap­pli­ca­tion la plus pure du libé­ra­lisme. On embauche Bob pour faire un boulot, le boulot est fait, bien fait même si j’en crois l’anec­dote. Du coup l’em­ployeur ne devrait rien à voir à redire. Il n’y a pas de dommage avéré, et tout va bien dans le meilleur des mondes. Tant mieux pour Bob qui sait pilo­ter trou­ver et pilo­ter les bonnes ressources off-shore, il a bien mérité sa valeur ajou­tée.

    D’un autre côté si ça fonc­tionne c’est qu’il y a réel­le­ment zéro esprit d’équipe ou fonc­tion­ne­ment RH dans l’en­tre­prise. À force de consi­dé­rer les gens comme jetables et remplaçables, ne vous éton­nez pas qu’ils agissent comme tels.

    Enfin, ça met une claque méri­tée à l’idée qu’un déve­lop­peur off-shore est forcé­ment moins compé­tent, moins quali­ta­tif ou moins « haut niveau » qu’un local. Ça ne veut pas dire qu’il faut avoir toute son équipe à l’autre bout du monde, mais simple­ment que ce qu’ap­porte un local c’est la proxi­mité, le côté humain, la possi­bi­lité de discu­ter, de travailler ensemble en face à face. Si vous ne le faites pas, alors vous vous leur­rez sur la valeur ajou­tée.

  • Chère agence digi­tale^Wnumé­rique

    Chère agence digi­tale / Web / marke­ting / sociale rayez la mention inutile, à mon avis elles le sont toutes […] tu vas commen­cer dès demain matin à spam­mer ma boite mails de tes cartes de voeux numé­riques de plus ou moins bon goût, parfois montées à l’ar­rache d’un HTML hési­tant durant les heures supplé­men­taires d’un stagiaire non payé, mais la plupart du temps conte­nues dans un bête JPEG

    […]

    Comme chaque année, tu vas me souhai­ter une excel­lente année 2013 sous le signe du digi­talnumé­rique, digi­tal c’est pour les doigts / des média sociaux / de l’en­tre­prise 2.0 / du X-commerce / des lamas roses et des double arc-en-ciels / ajoute ici les buzz­words qui te feront plai­sir et d’une colla­bo­ra­tion plus que fruc­tueuse dans nos domaines respec­tifs.

    […]

    Chère agence je ne sais plus trop quoi, je voulais te dire ceci : tes voeux et tes digi­taux, tu peux te les carrer quelque part. Cette année, au lieu de simple­ment balan­cer ta carte virtuelle dans ma poubelle qui ne l’est pas moins

    […]

    Si en revanche tu es dans mon carnet d’adresses à l’on­glet “potes”, que tu as une agence [mettre un buzz­word ici] et que tu as envie qu’on prenne un verre, quitte à m’ex­pliquer pourquoi je dois abso­lu­ment ache­ter ta nouvelle campagne trans­mé­dia 380 sur Twit­ter, Face­book, Pinte­rest, Insta­gram et Youporn, ça doit pouvoir s’ar­ran­ger.

    Allez, bonne année quand même.

    Merci Frédé­ric, je ne saurai mieux dire. Ça vaut pour moi aussi.

    J’ajou­te­rai que si, contrai­re­ment à Frédé­ric, je ne passe­rai pas de temps à remplir les RBL, chère agence digi­tale qui me spam chaque année de ta carte de voeux pour­rie, tu peux être certain que ce genre d’exer­cice est le meilleur moyen pour que je n’ai abso­lu­ment pas envie de (re)passer par toi, même si j’y étais contraint. Pas que la carte de voeux soit méchante ou désa­gréable à ce point, mais l’ac­cu­mu­la­tion dépasse mon niveau d’ac­cep­tance. Si tu fais partie du lot, partages en les effets et ne t’at­tends pas à être privi­lé­giée.

  • Propo­ser un stage

    J’ai lancé les propo­si­tions de stage tech­niques pour la société, mais je conti­nue à hallu­ci­ner sur les pratiques du milieu. Quelques réflexions :

    Écoles, sites d’an­nonces :

    • Propo­sez un éditeur de texte mini­mal qui sait gérer les para­graphes, les listes et les liens. C’est quelques heures à inté­grer sur un site et ça permet d’avoir une annonce correcte dans la forme. Ne pas pouvoir faire de liens sur des offres de stages web c’est juste inima­gi­nable. Oh, et ne limi­tez pas à des tailles ridi­cules, il est de l’in­té­rêt de tout le monde d’avoir le plus de détail possible.
    • Ne faites pas ressai­sir à chaque fois les mêmes infor­ma­tions, surtout si vous avez un nombre de champs de formu­laire impor­tants. J’ai septs sujets possibles, j’ai passé litté­ra­le­ment des heures à publier sur juste trois sites, et pour­tant j’avais prévu de quoi faire des copier/coller.
    • Ne propo­sez pas de segmen­ta­tion trop fine des types de postes, surtout si vous le faites mal. C’était à chaque fois inadapté et ça m’a fait hésité une ou deux fois à poster mes offres. Quand les déve­lop­pe­ments se résument à « inté­gra­tion html – réfé­ren­ce­ment », « déve­lop­pe­ment web avec php/asp » et « program­ma­tion java et C/C++ » je place où un stage inté­res­sant avec du déve­lop­pe­ment d’ap­pli­ca­tif javas­cript, avec du ruby on rails, du mongodb et un des choses un peu évolué ?
    • Ne propo­sez pas des champs trop bloqués. J’ai une date de démar­rage de stage assez floue, entre janvier et juillet 2013, je remplis quoi ? J’ai mis mars parce que c’est là que se font la plupart des stages mais quid si votre école démarre en février ? Le must c’est pour l’INSA où on me demande un mois précis mais où les diffé­rentes filières commencent les stages à des dates diffé­rentes. Je ne peux même pas adap­ter mon annonce à la cible.
    • Pour les sites d’an­nonces : Lais­sez au moins les offres de stage en soumis­sion gratuite ! Une entre­prise prêt à payer 200 € pour poser une offre de stage c’est une entre­prise qui cherche juste un employé mal payé et pas un stagiaire à former. Ceux qui sont prêts à payer de telles sommes sont ceux que vous devriez refu­ser pour garder une vraie qualité d’offre.
    • Aucun ne m’a demandé quel était l’en­ca­dre­ment, comme j’abor­de­rai la forma­tion, etc. C’est vrai­ment à croire que même les écoles cadrent leurs critères comme une offre d’em­ploi ma payée.
    • Et pour aller plus loin : Je suis gêné, et encore plus pour une école, de poster mes propo­si­tions de stage dans « annonce d’em­ploi », « recherche d’in­gé­nieur » et autres quali­fi­ca­tions « je cherche un employé ».

    Je commence à vrai­ment penser que les stages devraient être simple­ment bannis tels qu’ils le sont, surtout les stages de fin d’étude. S’il n’y a plus de forma­tion d’école après le stage et que le stage se résume à un rapport qui ne sera quasi­ment jamais inva­lidé, alors assu­mez qu’il n’a plus rien à faire dans la forma­tion initiale.

    Tel qu’il est proposé partout ailleurs le stage de fin d’étude semble juste être un emploi de débu­tant pour des socié­tés qui n’as­sument pas qu’elles puissent payer un débu­tant. La seule diffé­rence c’est qu’on est hors droit du travail. Faisons comme dans tous les autres pays : Au lieu de prétendre que tout le monde doit avoir deux ans d’ex­pé­rience en sortant d’école, recru­tons aussi des débu­tants, à des salaires de débu­tants, tout simple­ment.

  • Quelques stages pour 2013

    J’avais relayé quelques offres de recru­te­ment ici par le passé. Je vous propose de regar­der quelques possi­bi­li­tés de stages. L’idée c’est de travailler sur des sujets sympa, dans une équipe qui l’est tout autant.

    Il y a un peu de tout, mais l’es­sen­tiel est bien sûr de l’in­no­va­tion et des sujets que vous n’au­rez pas forcé­ment ailleurs. Par contre s’il y a pas mal de sujets, nous n’ou­vri­rons que deux postes, afin de gérer correc­te­ment le volet enca­dre­ment et forma­tion.

    L’en­vi­ron­ne­ment c’est une star­tup sympa, avec un vrai projet, de l’in­no­va­tion, et une vision « ouverte » au coeur de son ADN. Pour ne rien gâcher c’est à Lyon et pas dans la grisaille pari­sienne.

  • Clas­siques XKCD

    Je me demande, sérieu­se­ment, si la connais­sance des clas­siques de XKCD ne doivent pas être vus comme un pré-requis à mes recru­te­ments. Je n’ima­gine pas qu’un déve­lop­peur puisse avoir la culture et la connais­sance du milieu web que je demande en étant passé à côté du #936 par exemple.

    Mon propos n’est pas d’en faire un test de connais­sance, mais de voir si la culture est là, si la personne a vrai­ment exploré le réseau et si sa curio­sité web est aussi éten­due que je le cherche. Même pour ceux qui n’aiment pas, quelqu’un qui traine suffi­sam­ment sur les réseaux est forcé­ment tombé sur XKCD, plus d’une fois.

    Ça ne veut pas dire que ceux qui ne connaissent pas XKCD sont mauvais, mais peut être juste qu’ils n’ont pas le profil « touche à tout et découvre tout » que je cherche, ou simple­ment que leur techno première n’est pas le web.

  • Cherche routeur

    Je cherche un petit routeur. Avant de répondre avec vos choix habi­tuels, voici mon besoin :

    • J’ai besoin de deux ports ether­net qui redi­ri­ge­ront vers du WAN, le reste vers du LAN. Préfé­ra­ble­ment plus de deux ports LAN mais ce n’est pas primor­dial.
    • Ces deux ports diffusent actuel­le­ment des annonces DHCP. Je ne suis pas certain de pouvoir couper les deux donc il faut que le routeur puisse filtrer ces annonces pour ne pas les lais­ser diffu­ser sur le reste du réseau.
    • De la part des ports ether­net locaux, certains accès doivent être routés préfé­ra­ble­ment vers un port WAN ou un autre suivant la plage IP:port desti­na­tion (et si possible en fonc­tion de l’IP source, mais ce n’est pas néces­saire)
    • J’ai­me­rai un fail-over : quand la connexion semble HS sur un des ports WAN, que les accès soient alors tous routés vers l’autre port WAN
    • Sur les ports locaux il me faudrait au moins deux réseaux distincts qui ne puissent pas commu­niquer entre eux

    Ce peut être un petit routeur maté­riel, ou un boitier linux pas cher sur lequel faire tour­ner une distri­bu­tion bsd ou linux dédiée que vous connais­sez. Je suis ouvert à tout.

    Je trouve des choses, mais à des prix plus élevés que mon budget. Que connais­sez-vous qui puisse répondre à ce besoin sans avoir des prix mons­trueux ?

  • Travailler un CV

    J’avais fait un retour sur les lettres de moti­va­tion il y a quelques temps, il est temps d’en faire un sur les CV de jeunes diplô­més (ou demandes d’ap­pren­tis­sage).

    Comme la fois précé­dente, toutes les recom­man­da­tions que je fais n’ont que la valeur que vous y appor­tez. Elles ne repré­sentent que mon avis, en fonc­tion de ce que je cherche et de mon expé­rience. D’autres peuvent penser autre­ment, à vous de faire le tri.

    Les règles de base

    Le recru­teur doit voir les éléments impor­tants en dix secondes et faire la diffé­rence entre votre profil et celui d’un autre. Il faut donc élaguer tout ce qui n’est pas impor­tant, pour mettre en valeur ce qui l’est. Il ne s’agit pas d’être exhaus­tif.

    Sur ce qui est impor­tant, vous devez appor­ter assez de détail pour que le recru­teur puisse diffé­ren­cier votre profil d’un autre. Si votre CV pour­rait avoir été écrit par votre voisin ou votre cama­rade de promo, il a peu de chance d’être retenu et n’est proba­ble­ment pas perti­nent. Vous avez forcé­ment quelque chose qui vous diffé­ren­cie de votre voisin : trou­vez quoi.

    Adap­tez votre CV à chaque propo­si­tion. Mettez en avant vos points forts par rapport à la société, au projet ou à l’an­nonce ciblée. Ce n’est pas tant pour y mettre ce que le recru­teur attend que pour l’ai­der à indi­vi­dua­li­ser rapi­de­ment en quoi vous corres­pon­dez à sa recherche.

    Enfin, expri­mez clai­re­ment ce à quoi vous aspi­rez. Un titre de « déve­lop­peur » ne dit pas grand chose. Vous cher­chez proba­ble­ment « déve­lop­peur web sur des projets mobiles » ou « déve­lop­peur web dans le commerce élec­tro­nique », ou quoi que ce soit d’autre.

    Si vous ne savez pas ce que vous voulez faire, réflé­chis­sez avant de postu­ler. En tant que recru­teur j’ap­pré­cie forte­ment d’avoir même une ou deux phrases en dessous du titre pour mieux cerner ce que vous cher­chez et ce à quoi vous aspi­rez dans les prochaines années. Un sous titre « aspire à une évolu­tion en expert tech­nique » ou « aspire à une évolu­tion en gestion de projet fonc­tion­nelle » aide beau­coup le recru­teur à quali­fier votre profil.

    Pas de mise en forme « graphique »

    Un bon CV noir et blanc avec une mise en page espa­cée et bien orga­ni­sée a beau­coup plus de chance de rete­nir l’at­ten­tion que tous les CV origi­naux que vous pour­riez imagi­ner. Visez l’ef­fi­ca­cité.

    Ne vous essayez pas au design sur le CV. Souvent ça ne passe pas une fois imprimé en noir et blanc, les contrastes sont souvent contes­tables, les blocs ne sont pas où on les attend, et tout simple­ment le CV quasi­ment toujours plus diffi­cile à lire. Les rares fois où ce design ne gêne pas, vous vous confron­te­rez simple­ment aux goûts du recru­teur qui ne sont pas forcé­ment les même que les vôtres.

    Vous pouvez faire une excep­tion si vous êtes graphistes ou si vous postu­lez à un emploi créa­tif, mais je me demande si accom­pa­gner le CV d’un port­fo­lio ne serait pas plus effi­cace de toutes façons.

    Pour le même prix : pas d’usage de l’ita­lique pour des infor­ma­tions impor­tantes, usage très modéré du gras en dehors des titres, pas de titres verti­caux, pas de photo. Si vous tenez à la photo il faut qu’elle soit avec un bon contraste, non défor­mée, de bonne qualité, et qu’elle soit cadrée un peu plus large qu’un « cheveux – menton » pour ne pas faire photo de carte d’iden­tité.

    Mettez en avant les deux expé­riences prin­ci­pales

    Le CV est fait pour permettre au recru­teur de sélec­tion­ner les personnes et prendre un juge­ment rapide. Il vous rencon­trera ensuite pour détailler avec vous qui vous êtes et ce que vous avez fait.

    Un profil expé­ri­menté met en géné­ral 3 ou 4 expé­riences en lumière sur un CV d’une page. N’en mettez pas plus. Deux expé­riences signi­fi­ca­tives détaillées c’est large­ment suffi­sant pour un jeune diplômé. Mettez celles qui vous semblent les plus perti­nentes ou les plus en adéqua­tion avec le projet profes­sion­nel que vous voulez mettre en œuvre. Et relé­guez le reste à une simple mention d’une ligne en bas de vos expé­riences. Si vous avez fait assez de choses perti­nentes, il est même possible de fusion­ner plusieurs expé­riences en une ligne (surtout les travaux saison­niers).

    Fonc­tion A – Société A – date
    xxxxxxxxxxxxx descrip­tion xxxxxxxxxxxxx
    xxxxxxxxxxxxx descrip­tion xxxxxxxxxxxxx
    xxxxxxxxxxxxx descrip­tion xxxxxxxxxxxxx

    Fonc­tion A – Société A – date
    xxxxxxxxxxxxx descrip­tion xxxxxxxxxxxxx
    xxxxxxxxxxxxx descrip­tion xxxxxxxxxxxxx
    xxxxxxxxxxxxx descrip­tion xxxxxxxxxxxxx

    Stage de première année – déve­lop­pe­ment – date
    Travail saison­nier – ouvrier – étés 1999 à 2003
    Anima­teur en centre de vacances – date
    Projet scolaire en équipe – PHP – date

    Sachez cibler vos compé­tences

    De même, il n’est pas forcé­ment utile de faire l’in­ven­taire à la Prévert de toutes les tech­nos touchées en école ou en stage. C’est tota­le­ment inutile pour le recru­teur. Soyons francs : Quand la techno souhai­tée se retrouve dans une liste de 20 autres, c’est quasi­ment comme si elle n’était pas mention­née. Mettez en avant ce que vous souhai­tez faire, en étant même plus précis que vous ne le seriez norma­le­ment, avec des noms d’ou­tils utili­sés dans ce cadre.

    Le reste ça se met un peu en vrac en petit. Ne mention­nez même pas les logi­ciels qui n’ont aucun inté­rêt dans le poste que vous visez ou qui sont évident : Pas de Excel ou Photo­shop si vous visez un poste d’in­gé­nieur déve­lop­pe­ment dans des équipes consé­quentes (mais peut être utile si vous visez un poste de déve­lop­peur à tout faire seul tech­ni­cien dans une petite struc­ture).

    Le recru­teur doit voir d’un coup d’œil ce qui est impor­tant pour vous et pour le poste (et oubliez la mode des petites étoiles ou notes pour quali­fier votre niveau de compé­tence par techno).

    Déve­lop­pe­ment web PHP : PHP 5.4, Magento, Zend Frame­work 2.0, MySQL 5.1
    Capa­cité à utili­ser d’autres frame­works, outils et bases de données
    Aussi utilisé : CSS, HTML 5, XML, jQuery, Joomla, Flash

    Ne gardez que les forma­tions utiles

    Les mêmes recom­man­da­tions s’ap­pliquent à toutes les sections. Si vous avez un master, la mention de votre lycée est proba­ble­ment inutile. Il n’est même pas perti­nent d’y mettre votre BAC si vous n’avez pas eu des résul­tats excep­tion­nels (et encore moins de préci­ser la mention). Si vous vous êtes égarés sur des filières diffé­rentes ou si le recru­teur risque de se poser la ques­tion de « tiens, il y a un trou de dates », mettez juste une ligne sans détail en bas de la section, ça ira très bien. J’ai tendance à propo­ser de ne mettre que l’an­née de diplôme, mais c’est à vous de voir.

    Master en ingé­nie­rie logi­cielle, Univer­sité du Nica­ra­gua, 2012
    forma­tion très axée sur le travail en équipe et la réali­sa­tion tech­nique ; domi­nante en tech­no­lo­gies web avec une option pous­sée sur les problé­ma­tiques de sécu­rité

    Licence à l’étran­ger, Unive­risté de Milan, Italie, 2010
    xxxxxxxx descrip­tion xxxxxxxx

    Forma­tion en paral­lèle xxxxx de xxxx en 2009
    Première année de licence en méde­cine, 2006
    Certi­fi­ca­tion du niveau d’an­glais xxxxxx, 200X

    Oubliez ce qui n’a pas d’in­té­rêt

    Conti­nuez à élaguer sur les sections annexes. Savoir que vous avez le permis B n’a de sens que si vous risquez d’être amené à vous en servir par exemple.

    La section loisir n’a d’in­té­rêt qu’à voir si vous avez une passion ou qui vous êtes. Que vous alliez au cinéma, que vous sortiez entre amis ou que vous ayez fait du judo il y a 5 ans n’a aucune valeur ajou­tée.

    Indiquez si pour vous la musique est impor­tante dans votre vie et que vous en faites depuis 10 ans. Par contre, même si c’est vrai­ment une passion, ne nommez pas 15 instru­ments diffé­rents ou l’in­té­gra­lité des pays dans lesquels vous avez voyagé.

    Si vous passez tous les étés faire des camps scouts, de la voile en mer, ou des voyages à l’étran­ger, le préci­ser peut permettre d’en­ga­ger la discus­sion avec le recru­teur plus tard ou de montrer que vous avez aussi une vraie vie en dehors du boulot, mais n’en faites pas un détail.

    J’ai tendance à penser qu’il vaut mieux ne pas avoir du tout de section annexe que d’y mettre des choses bateau et inutiles.

    Détaillez vos expé­riences prin­ci­pales

    Inver­se­ment, mettez en plus sur ce qui est impor­tant. N’hé­si­tez pas à vrai­ment détailler ce que vous avez fait, avec qui et dans quel contexte sur l’ex­pé­rience qui vous semble la plus impor­tante pour le recru­teur. Savoir si vous étiez auto­nome, dans une équipe de 3 ou dans une équipe de 30 a de l’im­por­tance. Savoir que vous avez fait du déve­lop­pe­ment PHP / Javas­cript ça en dit bien trop peu.

    Sur votre forma­tion prin­ci­pale, détaillez les options ou domi­nantes inté­res­santes, si c’est une forma­tion géné­ra­liste ou d’ex­per­tise, pratique ou théo­rique, etc. C’est d’au­tant plus vrai main­te­nant qu’il y a 150 filières diffé­rentes avec des noms pas toujours très signi­fi­ca­tifs du conte­nus.

    Déve­lop­pe­ment en binôme avec un ingé­nieur sur une inter­face d’ad­mi­nis­tra­tion d’un site de commerce élec­tro­nique basé sur Magento avec PHP 5.4. Ajout de fonc­tion­na­li­tés en auto­no­mie à partir d’un cahier des charges client. Adap­ta­tion de la mise en page pour accès via un smart­phone (respon­sive design). Travail dans une équipe de 10 personnes.

    Recherche sur les possi­bi­li­tés de réali­sa­tion d’une appli­ca­tion mobile basée sur les tech­no­lo­gies web HTML 5 plutôt qu’une appli­ca­tion native iOS. Réali­sa­tion d’un proto­type. Travail en auto­no­mie puis présen­ta­tion aux équipes internes pour retour d’ex­pé­rience. Docu­men­ta­tion du proto­type pour la base de connais­sance interne.

    Mais surtout, si vous avez parti­cipé à un projet person­nel qui présente bien, indiquez le. Si vous parti­ci­pez à des postes de secours, si vous êtes actifs dans une asso­cia­tion loi 1901 – et parti­cu­liè­re­ment si vous y avez des respon­sa­bi­li­tés, si vous avez parti­cipé à l’or­ga­ni­sa­tion d’une mani­fes­ta­tion, si vous avez contri­bué à un projet open source – même si c’est de la docu­men­ta­tion, si vous publiez sur un blog tech­nique régu­liè­re­ment,  (et parti­cu­liè­re­ment si vous y avez des respon­sa­bi­li­tés), marquez le !

    Vos expé­riences non profes­sion­nelles sont impor­tantes

    Avoir monté un événe­ment, parti­cipé à des projets asso­cia­tifs ou huma­ni­taires, ou pris la prési­dence d’une asso­cia­tion montre une impli­ca­tion et des prises de respon­sa­bi­li­tés bien plus impor­tantes que pas mal de stages.

    N’hé­si­tez-pas non plus à mettre des liens si ça vous semble présen­table.

    Enfin, ne soyez pas trop humbles sur votre niveau en langue. D’autres se vante­ront et il sera diffi­cile de faire le tri. J’uti­lise les réfé­rences suivantes :

    Ne soyez pas trop humbles sur votre niveau en langue

    • Bilingue : vous vous expri­mez sans fautes, avec un accent correct (mais pas forcé­ment parfait) et de manière fluide.
    • XX courant : vous savez rédi­ger des docu­ments et/ou faire des présen­ta­tions en langue étran­gère ; éven­tuel­le­ment avec des fautes et mauvais accent à l’oral mais un rédac­tion­nel correct à l’écrit ; avec un voca­bu­laire courant
    • XX conver­sa­tion­nel, pratique, profes­sion­nel : vous savez comprendre et vous faire comprendre correc­te­ment ; même si c’est avec des fautes, avec un mauvais accent ou un voca­bu­laire limité. Si le conver­sa­tion­nel est suffi­sam­ment fluide et que le recru­teur ne vous fera proba­ble­ment pas faire de rédac­tion­nel public ou de présen­ta­tion en anglais, on peut envi­sa­ger d’in­diquer « courant » (si vous voyez vos films et séries en VO, vous en êtes proba­ble­ment au moins là)
    • XX tech­nique : vous savez lire des docu­men­ta­tions et faire des emails sur des sujets tech­niques, et éven­tuel­le­ment discu­ter avec un homo­logue en anglais même si c’est avec diffi­cul­tés
    • XX écrit / parlé : niveau scolaire type bac
    • XX scolaire : vous étiez au niveau bac ou infé­rieur et n’avez pas pratiqué depuis long­temps, mais vous vous sentez de vous y mettre
    • Notions : vous n’y compre­nez quasi­ment rien, vous indiquez juste que vous en avez fait

    Il ne faut pas suréva­luer mais le clas­sique « écrit / parlé » a une signi­fi­ca­tion bien plus néga­tive que « je sais parler et écrire dans cette langue ».

  • Ken Robin­son says schools kill crea­ti­vity

    Les confé­rences TED sont une source inépui­sable de réflexion. Pour vingt minutes, vous avez le droit de penser un peu diffé­rem­ment et d’écou­ter quelqu’un qui sait parler sur un sujet inté­res­sant. Sur Youtube les vidéos sont sous-titrées et sur l’ap­pli­ca­tion Android on vous propose de télé­char­ger les vidéos ou l’au­dio pour lecture hors ligne.

    Il y a peu j’ai écouté Ken Robin­son concer­nant la créa­ti­vité et l’édu­ca­tion. C’est un peu en marge de son discours mais j’ai trouvé un écho dans l’idée que l’école bride notre créa­ti­vité à cause de son juge­ment de l’er­reur.

    On nous entraine  à hiérar­chi­ser les gens en fonc­tion du nombre de leurs échecs et réus­site. Le résul­tat l’ac­qui­si­tion d’une peur de l’er­reur, et d’une rete­nue qui nous empêche de penser « out of the box » ou de propo­ser quelque chose de nouveau.

    Si on veut redon­ner le goût d’en­tre­prendre et de l’in­no­va­tion, plutôt que d’es­pé­rer des finan­ce­ments d’état dans tous les sens, c’est peut être par là qu’il faut commen­cer :

    Si vous n’êtes pas prêts à échouer, vous n’êtes pas prêts à réus­sir

    Ken Robin­son says schools kill crea­ti­vity (vidéo)

  • Connec­ter une PME à Inter­net

    Trou­ver une connexion Inter­net adap­tée à une PME c’est vite le parcours du combat­tant.

    Notre besoin initial c’est le surf web de tous les jours pour une petite dizaine de personnes, les petits télé­char­ge­ments, les mails, les pièces jointes parfois un peu volu­mi­neuse, la télé­pho­nie voip, et excep­tion­nel­le­ment des télé­char­ge­ments de backups ou des envois de données sur les serveurs de produc­tion.

    Pour traduire ça en carac­té­ris­tiques tech­niques, les coupures sont critiques comme pour tout le monde, mais nous ne mour­rons pas si nous avons quelques heures d’in­dis­po­ni­bi­li­tés une ou deux fois dans l’an­née. Nous n’uti­li­se­rons pas forcé­ment une bande passante moyenne énorme, mais quand il faut envoyer un fichier de 20 Mo, descendre une sauve­garde de la base de données ou monter 500 Mo en produc­tion, c’est plus qu’a­gréable d’avoir un débit consé­quent. Rien de plus gênant que de devoir perdre du temps à envoyer un PDF de 20 Mo à un corres­pon­dant.

    Si j’avais le choix, une offre fibre pour parti­cu­lier à 100 Mb/s descen­dant 50 Mb/s montant, doublée avec une SDSL ou ADSL stan­dard chez un autre FAI, convien­drait à merveille en terme de qualité de service et de capa­cité en débit.

    En pratique notre bureau n’est pas connecté aux réseaux fibrés rési­den­tiels, donc il faut compo­ser autre­ment.

    Débits et prix

    L’ADSL c’est du 20 Mb/s descen­dant, 1 Mb/s montant, pour 30 à 40 € TTC mensuels, moitié plus cher si on prend un FAI « pro » avec une GTR de 4h. Les offres sont assez cohé­rentes.

    Côté SDSL l’offre imbat­table côté prix c’est OVH qui propose 5 Mb/s symé­triques sur une paire de cuivre pour 30 € par mois, sans enga­ge­ments ni frais d’ins­tal­la­tion ou rési­lia­tion. Les concur­rents ont eu beau me soute­nir que ces débits étaient impos­sibles sur une unique paire de cuivre, j’ai pu constaté que les 5 Mb/s sont effec­ti­ve­ment atteints. Si vous voulez du GTR 4h (heures ouvrées) on passe à 100 € par mois avec un enga­ge­ment d’un ou deux ans et des frais d’ins­tal­la­tion. Sur cette dernière il est possible de cumu­ler jusqu’à 4 paires de cuivres pour un débit de 20 Mb/s symé­trique (mais la facture augmente).

    Chez la concur­rence en SDSL c’est la vraie jungle. Le plus souvent c’est limité à 2 Mb/s par paire de cuivre et avec un prix aux alen­tours de 200 € mensuels par paire, plus des frais d’ins­tal­la­tions et un enga­ge­ment de deux ans. Parler de 8 Mb/s c’est quadru­pler les prix, tout simple­ment. Seul Colt propose du 5 Mb/s sur une seule paire, mais à 500 € mensuels. Tous ces prix sont avec une GTR, en géné­ral de 4h en heures ouvrées.

    Si on souhaite monter un peu en débit il faut passer par des offres « fibre ». Là il faut sortir le porte­feuille. On parle assez rapi­de­ment de 750 à 1500 € mensuels pour 10 Mb/s, sans comp­ter le raccor­de­ment initial.

    La GTR, la haute dispo­ni­bi­lité

    On peut faci­le­ment se dire qu’une coupure est inac­cep­table, empê­chera les gens de bosser, de rece­voir les coups de télé­phone. C’est souvent vrai mais outre la ques­tion « quel montant est-il raison­nable d’in­ves­tir pour éviter une coupure ? », il faut bien penser à « ce montant me garan­tit-il vrai­ment contre une coupure ? »

    La GTR et le débit garanti ce sont les deux mots de tous les commer­ciaux qui vendent de la SDSL. En pratique ne vous y trom­pez pas : Une GTR de 4h en heures ouvrées, ça veut dire que votre ligne peut tomber une demie jour­née et ne la voir réap­pa­raitre que le lende­main matin. Hors cas excep­tion­nel, la qualité ne sera donc pas forcé­ment meilleure qu’une ligne rési­den­tielle grand public.

    Sur les cas graves on peut comp­ter avoir des équipes qui inter­viennent avec plus de sérieux et plus d’im­pli­ca­tion mais le GTR ne « garan­tit » en fait rien. Il vous permet juste de récu­pé­rer une faible partie de la facture mensuelle si l’ac­cès n’est pas réta­blit.

    Si le problème est au niveau du répar­ti­teur ou de la boucle locale, il est probable que ça ne change rien au temps de réta­blis­se­ment. Si le problème est au niveau du FAI, avoir une seconde ligne en paral­lèle chez un second FAI vous coûtera proba­ble­ment moins cher que la GTR « pro » tout en ayant un béné­fice bien plus grand.

    Le plus symbo­lique c’est bien l’offre OVH où la même connexion passe de 30 € à 100 € en ajou­tant la GTR. La techno est la même, l’in­fra est la même. Je veux bien croire que l’équipe sera un peu plus réac­tive, mais si la rési­den­tielle tombe c’est proba­ble­ment que la pro serait tombée aussi, et les temps de réta­blis­se­ment réels ne seront pas fonciè­re­ment diffé­rents. L’équipe commer­ciale OVH confirme d’ailleurs très bien ça au télé­phone en disant que l’offre avec GTR c’est « pour ceux que ça rassure ».

    La gamme de choix

    En montant une SDSL OVH doublée par une ADSL stan­dard d’un autre FAI on est loin d’être « sans risques » mais c’est un risque qui peut proba­ble­ment être assumé.

    Le choix du pauvre c’est donc un 60 € par mois pour le couple SDSL + ADSL. Pour le même prix ça permet d’uti­li­ser l’un ou l’autre suivant qu’on a besoin de débit montant ou descen­dant. Le résul­tat c’est un peu 20 Mb/s en descen­dant, 5 Mb/s en montant (si vous êtes proche du sous-répar­ti­teur).

    Pour ajou­ter quelques bretelles on peut prendre la GTR sur la ligne OVH, et une offre avec clef 3G de secours côté ADSL SFR. La GTR permet de combler les problèmes simples, et la clef 3G permet de border si c’est quelque chose de grave et long. Ça ne sera pas idéal, ça ne couvre pas tous les cas, mais ça reste abor­dable pour 150 € mensuels.

    Monter en débit deman­dera un inves­tis­se­ment de 100 € mensuels par paliers de 5 Mb/s sur la SDSL. La fibre et les liai­sons dédiées n’au­ront de sens que si vous ne pouvez vrai­ment accep­ter aucune coupure (mais sans vous faire d’illu­sions : vous en aurez quand même), si vous voulez plus de 20 Mb/s (mais la facture sera multi­pliée par 5 rien que par le chan­ge­ment de techno avant même de dépas­ser les 20 Mb/s), ou si vous n’êtes pas proches d’un sous-répar­ti­teur (mais peut être que démé­na­ger la PME coûtera moins cher que de passer par une fibre).

    Si vous montez une boîte techno, être sur de la fibre rési­den­tielle à 45 € par mois vous sauvera pas mal de cash les premiers temps. Ça vaut le coup de le prendre en compte dans votre loca­li­sa­tion initiale.