Catégorie : Vie professionnelle

  • ‘TEA’ recrute un déve­lop­peur ou une déve­lop­peuse

    Vous pouvez envi­sa­ger de faire de l’exé­cu­tion et de l’ex­ploi­ta­tion dans une SSII. Vous pouvez aussi voir une grande entre­prise en espé­rant poser un logo connu sur votre CV pour votre carrière toute tracée. D’autres l’ont fait, nous aussi, on fait tous des erreurs.

    Sinon vous pouvez aussi venir dans une société à taille humaine, qui travaille sur ses propres solu­tions, avec de grands projets et une équipe tech­nique sympa, le tout sur le domaine atti­rant des livres numé­riques et du mobile.

    Toujours est-il que je recrute un déve­lop­peur ou une déve­lop­peuse pour complé­ter l’équipe. Critères prin­ci­paux : Motivé(e), Curieux(se), Envie de bien faire, Approche posi­tif(ve), Exigent(e). Le reste, y compris le détail du projet, des missions et des compé­tences en jeu, se trouve sur la page dédiée.

  • Joie des cabi­nets de recru­te­ment

    Copie quasi verba­tim de ce que je viens d’en­voyer aujourd’­hui :

    Bonjour,

    J’avais eu des contacts perti­nents par le passé avec [chargé de recru­te­ment 1] et [chargé de recru­te­ment 2] entre 2008 et 2010.

    Depuis debut 2011 que vous êtes en charge, vous ne me trans­met­tez que des offres qui ne cadrent aucu­ne­ment avec mon type de poste et qui sont géné­ra­le­ment au moins 30% en dessous du salaire que j’avais en 2008 quand je discu­tais avec [cabi­net de recru­te­ment] (étant entendu que depuis 2008 mes expé­riences et mes préten­tions ont bien évidem­ment évolué).

    Le consta­tant, je vous en ai fait la remarque dès mai 2011. N’ayant vu aucune amélio­ra­tion, je vous ai demandé expli­ci­te­ment de me reti­rer de vos listes en novembre 2011. Toujours sans effet, je vous l’ai encore signalé en février de cette année.

    Ne voyant aucune amélio­ra­tion dans la quali­fi­ca­tion ni prise d’ef­fet de mes demandes, je suis au regret de devoir faire deux requêtes plus formelles :

    1. Merci de me commu­niquer le numéro d’en­re­gis­tre­ment CNIL de la base de profil dans laquelle je suis enre­gis­tré. Ceci est une requête légale au titre de la loi loi n°78–17 rela­tive à l’in­for­ma­tique, aux fichiers et aux liber­tés du 6 janvier 1978.
    2. Ensuite, au choix :
    • Soit faire en sorte en interne que mon dossier ne soit plus géré par [chargé de recru­te­ment 3], ni qu’au­cune solli­ci­ta­tion ne me soit envoyée de sa part.
    • Soit de reti­rer toute donnée nomi­na­tive me concer­nant de vos registres (et pas unique­ment de me désins­crire de vos solli­ci­ta­tions), puis de me confir­mer cette suppres­sion.

    Je suis désolé d’en arri­ver là mais je ne vois de toutes façons pas comment établir la rela­tion de confiance néces­saire à un recru­te­ment dans le contexte qui m’est présenté actuel­le­ment, ni pour moi ni – et encore moins – pour vous recom­man­der à mes rela­tions en recherche d’em­ploi.

    En vous remer­ciant d’avance pour la prise en compte,

    Le pire étant que je ne suis plus en recherche depuis 2007 mais ça…

    Sérieu­se­ment, c’est à me dissua­der de faire appel à des recru­teurs pour mes recherches en tant qu’em­ployeur, et encore plus à faire suivre leurs offres à des gens biens.

    C’est quoi vos expé­riences avec des cabi­nets de recru­te­ment ? Vous en avez à conseiller des biens, pas trop chers, qui comprennent le web, qui savent quali­fier des profils de bon niveau et pas taper au hasard ?

  • Esti­ma­tion is evil

    Peut être est-ce du à mon inca­pa­cité flagrante à sortir de bonne esti­ma­tions, mais je suis convaincu que l’exer­cice est des plus nocifs. Je conçois le déve­lop­pe­ment comme une acti­vité créa­tive, avec des problèmes qui sont large­ment incon­nus et des besoins qui sont à peine effleu­rés.

    Esti­ma­tion is evil, chez prag­prog.

    Soit on fait semblant, soit on accepte que les esti­ma­tions soient en perma­nence fausses, soit on tient les esti­ma­tions. La dernière option implique forcé­ment une astuce bien connue : c’est la qualité qui trinque. C’est l’op­tion des SSII, mais elle me parait diffi­ci­le­ment tenable en interne à une société.

    Le problème c’est que le busi­ness a besoin d’avoir des dates et de les commu­niquer. Passer du « produire ce qu’on vend » au « vendre ce qu’on produit » est loin d’être simple. L’équi­libre du néces­saire compro­mis est parfois diffi­cile à trou­ver.

  • Soin et alimen­ta­tion des ingé­nieurs infor­ma­tique (ou pourquoi les ingé­nieurs sont grin­cheux)

    Je ne suis pas d’ac­cord avec tout, mais le pourquoi les ingé­nieurs sont grin­cheux est à recom­man­der à tous les mana­gers ou direc­teurs qui ne viennent pas du déve­lop­pe­ment et qui peuvent avoir à faire même indi­rec­te­ment à une équipe tech­nique infor­ma­tique. Ça donne une première mise en contexte de certaines choses. Ensuite il reste à expliquer la culture parti­cu­lière du milieu, et l’at­ta­che­ment d’une partie de la commu­nauté à des valeurs très spéci­fiques (d’ailleurs rien que le fait de parler de commu­nau­té… parle-t-on de commu­nauté pour les comp­tables ?).

    Il faudrait presque écrire un livre. Je me suis rendu compte que servir d’in­ter­prète et de guide dans le monde des déve­lop­peurs était fina­le­ment une partie de mon métier de direc­teur tech­nique. C’est assez diffi­cile, peut être aussi parce que je suis fonciè­re­ment *dans* cette commu­nauté et atta­ché à ses parti­cu­la­ri­tés.

  • Ressources méthodes agiles

    Quelques liens pour ne pas les oublier. Tout d’abord des livres recom­man­dés concer­nant les méthodes agiles :

    Quelques jeux pour le côté agile, mais desti­nés à ceux qui veulent coacher (forcé­ment inutiles si vous les regar­dez par avance) : Inno­va­tion games

    Je suis preneur d’autres recom­man­da­tions du même tonneau si vous en avez.

     

  • Trouvé routeur

    Il y a quelques temps je cher­chais un routeur pour le côté une petite PME. J’avais trouvé quelques trucs mais rien d’ex­tra­or­di­naire, souvent au delà des 300 € pour un maté­riel peu person­na­li­sable.

    Aujourd’­hui j’ai trouvé une source assez sympa, avec des boitiers orien­tés PC mais de la taille d’un routeur, avec 4 à 6 ports ether­net, sur lesquels mettre un Linux avec une distri­bu­tion orien­tée routage, à tarif élevé mais pas déli­rant. Bref, le bonheur.

    Un peu tard cepen­dant, nous avons plani­fié d’autres solu­tions en atten­dant.

  • Hire For The Ability To Get Shit Done

    Passer du rôle de consul­tant / expert à celui de direc­teur tech­nique d’une start up c’est apprendre plein de choses. Je crois que c’est mon approche du recru­te­ment qui a beau­coup changé.

    Voilà *le* point avec un coef­fi­cient deux fois plus impor­tant que les autres : ability to get the shit done. Ce n’est pas un critère, c’est un pré-requis.

  • Char­pen­tier infor­ma­tique

    Inter­vie­wer: So, you’re a carpen­ter, are you?
    Carpen­ter: That’s right, that’s what I do.

    […]

    Inter­vie­wer: First of all, we’re working in a subdi­vi­sion buil­ding a lot of brown houses. Have you built a lot of brown houses before?
    Carpen­ter: Well, I’m a carpen­ter, so I build houses, and people pretty much paint them the way they want.

    […]

    Carpen­ter: Really, is that it? So I lost the job because I didn’t have enough brown?
    Inter­vie­wer: Well, it was partly that, but partly we got the other fellow a lot chea­per.
    Carpen­ter: Really — how much expe­rience does he have?
    Inter­vie­wer: Well, he’s not really a carpen­ter, he’s a car sales­man — but he’s sold a lot of brown cars and he’s worked with walnut inter­iors.

    Ça me rappelle forte­ment une direc­tion qui à un moment pensait qu’il fallait segmen­ter les déve­lop­peur par domaine commer­cial, et que la valeur ajou­tée était moins dans la qualité tech­nique ou le recul du déve­lop­peur que dans le fait qu’il ait déjà travaillé dans le secteur de l’éner­gie (même si c’est pour coder un CMS ou un outil de réser­va­tion de salles de réunion) ou dans l’in­dus­trie du luxe (même si c’est pour coder un formu­laire d’ins­crip­tion à une news­let­ter).

    La petite histoire reste une petite fable forgée de toutes pièces, mais elle est amusante à lire, et parfois se révèle un peu trop proche de la vérité.

  • Expect more from product mana­gers

    Cité sans autre commen­taire :

    Whate­ver their stra­tegy, good product mana­gers vali­date their features before they build them, and that’s why their ideas are so much more likely to improve the bottom line of the company. They don’t neces­sa­rily have better ideas. They just kill the bad ones before spen­ding too much time on them.

    Expect more from product mana­gers

     

  • Bob, cham­pion de la procras­ti­na­tion

    Et si plutôt que de faire votre travail vous embau­chiez quelqu’un dans un pays pas cher pour le faire à votre place et que vous empo­chiez la diffé­rence ? Korben raconte une anec­dote sur Bob, le cham­pion de la procras­ti­na­tion, mais avant de conti­nuer sachez que l’his­toire n’est pas nouvelle : Je me rappelle quand j’étais plus jeune en Italie, ça s’ap­pe­lait la poli­tique de la veste chez les fonc­tion­naires. On arrive le matin, on pose la veste, et on laisse le philip­pin immi­gré faire le travail pendant qu’on prendre un autre boulot ailleurs.

    Je ne suis pas d’ac­cord avec l’axe de la procras­ti­na­tion. J’hé­site entre plusieurs senti­ments :

    Tout d’abord, c’est simple­ment l’ap­pli­ca­tion la plus pure du libé­ra­lisme. On embauche Bob pour faire un boulot, le boulot est fait, bien fait même si j’en crois l’anec­dote. Du coup l’em­ployeur ne devrait rien à voir à redire. Il n’y a pas de dommage avéré, et tout va bien dans le meilleur des mondes. Tant mieux pour Bob qui sait pilo­ter trou­ver et pilo­ter les bonnes ressources off-shore, il a bien mérité sa valeur ajou­tée.

    D’un autre côté si ça fonc­tionne c’est qu’il y a réel­le­ment zéro esprit d’équipe ou fonc­tion­ne­ment RH dans l’en­tre­prise. À force de consi­dé­rer les gens comme jetables et remplaçables, ne vous éton­nez pas qu’ils agissent comme tels.

    Enfin, ça met une claque méri­tée à l’idée qu’un déve­lop­peur off-shore est forcé­ment moins compé­tent, moins quali­ta­tif ou moins « haut niveau » qu’un local. Ça ne veut pas dire qu’il faut avoir toute son équipe à l’autre bout du monde, mais simple­ment que ce qu’ap­porte un local c’est la proxi­mité, le côté humain, la possi­bi­lité de discu­ter, de travailler ensemble en face à face. Si vous ne le faites pas, alors vous vous leur­rez sur la valeur ajou­tée.