Catégorie : Inclassable

  • #DCAout- Gribouillis

    Gribouillis dans la tête
    Un peu de créa­tion dans les congés
    Un peu d’en­vie de faire la fête
    Tout ça est bien loin oublié

  • #DCAout – Cabane

    Aujourd'hui c'est le noir complet pour travailler la lumière, mais ça ferait une bonne cabane pour le petit, ou un hippopotame vert… - #DCAout
    Aujourd’­hui c’est le noir complet pour travailler la lumière, mais ça ferait une bonne cabane pour le petit, ou un hippo­po­tame vert… – #DCAout
  • #DCAout – Bleu

    Il a fallu plusieurs heures pour le trouver, j'ai cru m'être trompé de jour
    Il a fallu plusieurs heures pour le trou­ver, j’ai cru m’être trompé de jour – #DCAout
  • #DCAout – Vendredi

    Un vendredi d'août, c'est un peu comme un dimanche
    Un vendredi d’août, c’est un peu comme un dimanche – #DCAout
  • Rapport au corps

    Rapport au corps

    Notre rapport au corps est quand même bien tordu. Le moindre bout de peau est consi­déré comme à masquer.

    Oh, on s’en défend en montrant du doigts certains pays qui vont voiler jusqu’au visage, mais nous ne sommes pas si diffé­rents. Lais­sez une photo de décol­leté, un bout de fessier, et c’est à cacher pour ne pas faire peur aux enfants ou aux patrons (je laisse à d’autre l’ex­pli­ca­tion du pourquoi les deux tombent dans la même caté­go­rie).

    Nous sommes en fait bien plus hypo­crites, en créant des contextes très norma­li­sés, chacun avec son bout de peau qui a le droit ou pas le droit d’être montré. Mettez un bikini hors de la plage, ou des simples sous-vête­ments à la place d’un maillot de bain pour­tant pas plus couvrant, et voilà l’at­teinte à la pudeur.

    Nous menons la cari­ca­ture assez loin pour pouvoir montrer à peu près tout ce qu’on peut imagi­ner tant que c’est pour vendre sur une publi­cité, mais en paral­lèle on invoquera le bien être des enfants à la moindre nudité partielle, voire pour un soutien gorge un peu visible.

    Comment en est-on arri­vés à trou­ver le corps de l’autre scan­da­leux et le notre honteux ? Ce revi­re­ment est rela­ti­ve­ment récent au moins dans notre pays, deman­dez à la géné­ra­tion de mai 68. Mais surtout, pourquoi cédons-nous en conti­nuant à cacher les corps, leur repré­sen­ta­tion, et à les étique­ter pour encou­ra­ger ce tabou ?

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-ND par Martin Bause­wein

  • Statis­tiques en folie

    Statis­tiques en folie

    Je vois trop d’ar­ticles ainsi, et beau­coup sur la ques­tion de la dange­ro­sité du vélo. Jouer avec les statis­tiques c’est bien, mais il faut un mini­mum de mise en contexte si on ne veut pas racon­ter n’im­porte quoi.

    Ainsi, 80% des acci­dents mortels ont lieu entre véhi­cules moto­ri­sés unique­ment. Alors convaincu?

    Pas du tout. Quelle est la propor­tion de véhi­cules moto­ri­sés et non moto­ri­sés sur la route ?

    Les véhi­cules moto­ri­sés ont beau faire 80% des acci­dents mortels, si au final ils repré­sentent plus de 80% de la circu­la­tion – ce qui est probable – ils peuvent tout à fait être en fait *moins* dange­reux que les autres.

    En fait c’est encore plus complexe car ici on parle des acci­dents entre véhi­cules moto­ri­sés *unique­ment*. Il faudrait plutôt compa­rer d’un côté ceux qui se font « avec un véhi­cule moto­risé » et de l’autre ceux qui se font « avec un vélo ». Bien entendu certains comp­te­ront dans les deux caté­go­ries. Ou, suivant ce qu’on veut calcu­ler, regar­der en fonc­tion du respon­sable de l’ac­ci­dent.

    72% des piétons sont bles­sés par une voiture, quand seule­ment 2% le sont par un cycliste

    Ok, main­te­nant le vélo repré­sente-t-il plus ou moins de 2% de la circu­la­tion ? S’il repré­sente plus de 2% de la circu­la­tion, alors on peut consi­dé­rer qu’il est moins dange­reux pour les piétons.  Si à l’in­verse il repré­sente moins de 2% de la circu­la­tion, alors on peut consi­dé­rer qu’il est *plus* dange­reux qu’un autre moyen de trans­port.

    Pour aller même plus loin, si la voiture repré­sente plus de 72% de la circu­la­tion et qu’en même temps le vélo en repré­sente moins de 2%, le vélo serait même plus dange­reux qu’une voiture pour les piétons.

    L’ar­ticle n’a aucun chiffre sur les propor­tions de circu­la­tion. Je n’en ai pas plus. Je ne sais pas si le vélo est dange­reux ou pas, pour lui ou pour les autres, avec casque ou sans casque.

    La chose que je sais c’est que rien dans les chiffres donnés ne permet de tirer une quel­conque conclu­sion à ce niveau. Toutes les affir­ma­tions et argu­men­ta­tions de l’ar­ticle source présentent le même défaut d’ana­lyse statis­tique : Utili­ser des chiffres abso­lus sans mise en contexte.

    J’aime bien citer une superbe (fausse) argu­men­ta­tion dans le même genre :

    Je vous recom­mande de mettre des chemises au boulot, car il y a beau­coup plus d’ac­ci­dents du travail graves sur des gens en tshirt que sur des gens en chemise.

    Bien entendu avec la mise en contexte on se rendra compte que les gens en chemise sont géné­ra­le­ment dans les bureaux et que les ouvriers ou personnes faisant des travaux risqués portent habi­tuel­le­ment des tshirts (mise en contexte), que la propor­tion d’ac­ci­dent est liée au type d’ac­ti­vité et non à l’ha­bille­ment (causa­lité vs corré­la­tion)… mais tout ça n’est qu’un détail.

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-ND par Michael Dono­van

  • Naming conven­tions in Europe, Asia and North Africa

    Vous me rappe­lez pourquoi vous pensez que deux champs « nom » et « prénom » sont perti­nents ?

    BpetxyZIEAAfDXR.png_largePour plus de détails : People have name (ou pas)

     

  • Merci (et bonne année)

    Merci (et bonne année)

    Les rituels de bonne année ou de bon anni­ver­saire m’in­dif­fèrent plei­ne­ment. Je me plie géné­ra­le­ment au dernier mais essen­tiel­le­ment pour ne pas donner l’im­pres­sion de faire la tête.

    Et si je disais merci plutôt ?

    Je critique et vois faci­le­ment les points néga­tifs, au point parfois de ne parler que des détails qui me gênent au lieu de faire un gros merci ou de gros louanges pour le réalisé.

    Alors voilà, c’est un peu l’oc­ca­sion.

    Merci Mozilla d’exis­ter et d’avoir changé le web tel que nous le voyons. Merci Tris­tan d’y avoir énor­mé­ment contri­bué à un moment où c’était un acte de foi.

    Merci au groupe des fonda­teurs d’OpenWeb, pour ce site mais aussi pour plein d’autres projets. Ces gens là se mettent peu en avant mais sont à l’ori­gine de beau­coup de choses en France au niveau de l’état de l’art des pratiques web et de leur diffu­sion. On en retrouve d’ailleurs chez les membres de Pompage, ce n’est pas pour rien.

    Merci à Stéphane pour avoir lancé l’ini­tia­tive Paris Web et l’avoir autant portée. Merci à ceux qui les ont suivi. J’ai envie de nommer parti­cu­liè­re­ment Corinne, Sébas­tien et Julien mais je sais que d’autres le méritent tout autant dans l’équipe.

    Merci à Karl qui, même s’il s’en défen­dra, est un indis­pen­sable de cette commu­nauté et a inspiré beau­coup de personnes. Il a souvent joué sans le savoir le rôle d’amer lors de mes navi­ga­tions sur le web.

    Le web qui m’en­toure, le web qui m’ins­pire, ils y ont large­ment contri­bué. Il en manque beau­coup mais plus j’en cite et plus je m’en voudrai pour ceux que j’ou­blie. J’ai quand même envie d’ajou­ter Daniel, Elie et Muriel à titre plus person­nel, parce qu’ils le méritent bien.

    Merci (et bonne année)

  • Et si… oui mais en fait non.

    Un matin je me suis dit « et si je rédi­geais ce livre que j’ai en tête, que je le publiais libre­ment, en inci­tant les gens à faire un don s’ils pensent eux-même y avoir gagné quelque chose ? »

    L’idée est d’abord de tester un modèle de rému­né­ra­tion diffé­rent, inver­sant la chaîne commer­ciale. Certains en parlent depuis long­temps, pourquoi ne pas tester moi qui ai le confort de ne pas en dépendre pour vivre.

    Sauf qu’un don pour une acti­vité pro, ça semble juste un concept qui n’existe pas. J’ai eu beau explo­rer le site des impôts ou appe­ler à l’aide, niet. On verra si une demande directe au percep­teur amène mieux, mais j’ai peu d’es­poir.

    Je ne peux même pas consi­dé­rer que je vends le livre à un prix libre. Non seule­ment ça n’est pas le modèle (je tiens à ce que le don se fasse après l’uti­li­sa­tion du livre, pas avant), mais en France celui qui diffuse un livre est obligé par la loi d’en fixer un prix qui sera unique sur tout le terri­toire.

    Solu­tion de contour­ne­ment à tout ça : Le don est en fait une vente d’un truc annexe et symbo­lique, par exemple une petite image. Défaut : On perd la TVA réduite du livre, ce qui sur une vente à des parti­cu­liers dimi­nue d’au­tant la rému­né­ra­tion.

    Encore une autre idée : Faire un joli dessin et consi­dé­rer que le don corres­pond à la vente de droits d’ex­ploi­ta­tion et de repro­duc­tion, via une note de droits d’au­teur. Avan­tage : Ce sont des droits d’au­teur, assez inté­res­sants au niveau fiscal et aussi en TVA réduite.

    Reste qu’en­suite il faut se décla­rer. Je trouve normal de payer des coti­sa­tions sociales sur ces reve­nus à l’AGESSA, mais les emmer­de­ments et risques finan­ciers de monter une struc­ture juri­dique juste pour cette petite expé­ri­men­ta­tion… ça me bloque.

    C’est encore plus vrai quand je réalise qu’a­voir une struc­ture à côté peut me faire perdre mes droits au chômage sur mon acti­vité sala­riée, voire pour­rait entrer en conflit avec une clause de mon contrat de travail.

    Vu ce que ça peut me rappor­ter et mon temps dispo­nible, ça ne vaut clai­re­ment pas le coup. Fina­le­ment, si j’écris un nouveau livre, je passe­rai certai­ne­ment par un éditeur clas­sique, avec une vente clas­sique, simple­ment pour éviter une usine à gaz. Et du coup c’est vache­ment moins atti­rant pour moi, et finan­ciè­re­ment et intel­lec­tuel­le­ment. Comprendre : je ne le ferai pas.

    Tant pis.

  • Une opinion est juste un fait qui fait débat

    On me reproche parfois de présen­ter mes opinions de façon trop affir­ma­tive, sans atté­nua­tion. C’est un parti pris volon­taire de ma part.

    Tout ce que je dis n’est qu’o­pi­nion. Même quand ce pour­rait être présenté comme un fait, fina­le­ment ce peut être sujet à débat. Le mur rouge en face de moi certains le verront peut être oran­ger, peut-être faudrait-il véri­fier sous un autre éclai­rage, peut être ai-je un trouble de la vision ce matin, voire des souve­nirs défaillants vis à vis de la couleur du mur.

    Une opinion est juste un fait qui fait débat.

    Bref, mes propos n’en­gagent que moi (ou ma source quand je la cite), et tant que je suis prêt à être contre­dit et à chan­ger d’avis, je m’au­to­rise à affir­mer direc­te­ment. Je ne vois aucune valeur ajou­tée à agré­men­ter chaque phrase de « je pense », « je crois », « selon moi ». À chacun d’ac­cep­ter d’en­tendre des opinions contraire sans impo­ser aux autres qu’elles soient mises en sour­dine par mille précau­tions oratoires. Je m’au­to­rise même à dire que les broco­lis c’est vrai­ment dégueu­lasse, sans avoir à dire que « je n’aime pas ». C’est dire si je suis un mauvais garçon.

    La nuance je la met quand mon opinion n’est pas tota­le­ment forgée, quand j’hé­site, ou (malgré moi) quand je sais que ça risque d’être mal pris.

    Pour aller plus loin, oui, parfois j’ex­prime même des opinions sans avoir toute la vérité à ma connais­sance. De la même façon que je ne souhaite pas ajou­ter « selon moi » à chaque phrase, je ne souhaite pas ajou­ter « d’après ce que j’en sais » non plus. Il est évident que j’ex­prime une opinion unique­ment en fonc­tion de ce que je sais ; et je n’au­rai de toutes façons jamais la préten­tion de tout savoir, quel que soit le sujet. Je m’as­treins juste à ne pas rester sur mon opinion première quand j’en apprends plus.