On me reproche parfois de présenter mes opinions de façon trop affirmative, sans atténuation. C’est un parti pris volontaire de ma part.
Tout ce que je dis n’est qu’opinion. Même quand ce pourrait être présenté comme un fait, finalement ce peut être sujet à débat. Le mur rouge en face de moi certains le verront peut être oranger, peut-être faudrait-il vérifier sous un autre éclairage, peut être ai-je un trouble de la vision ce matin, voire des souvenirs défaillants vis à vis de la couleur du mur.
Une opinion est juste un fait qui fait débat.
Bref, mes propos n’engagent que moi (ou ma source quand je la cite), et tant que je suis prêt à être contredit et à changer d’avis, je m’autorise à affirmer directement. Je ne vois aucune valeur ajoutée à agrémenter chaque phrase de « je pense », « je crois », « selon moi ». À chacun d’accepter d’entendre des opinions contraire sans imposer aux autres qu’elles soient mises en sourdine par mille précautions oratoires. Je m’autorise même à dire que les brocolis c’est vraiment dégueulasse, sans avoir à dire que « je n’aime pas ». C’est dire si je suis un mauvais garçon.
La nuance je la met quand mon opinion n’est pas totalement forgée, quand j’hésite, ou (malgré moi) quand je sais que ça risque d’être mal pris.
Pour aller plus loin, oui, parfois j’exprime même des opinions sans avoir toute la vérité à ma connaissance. De la même façon que je ne souhaite pas ajouter « selon moi » à chaque phrase, je ne souhaite pas ajouter « d’après ce que j’en sais » non plus. Il est évident que j’exprime une opinion uniquement en fonction de ce que je sais ; et je n’aurai de toutes façons jamais la prétention de tout savoir, quel que soit le sujet. Je m’astreins juste à ne pas rester sur mon opinion première quand j’en apprends plus.
Laisser un commentaire