Il y a tout un monde entre la théorie sur le papier et la réalité sur le terrain. Le problème c’est quand celui en charge se permet d’être hautain avec les gens sur le terrain.
La Souterraine – Ussel : 150 km La réponse des licenciés de #GMS à @EmmanuelMacron https://t.co/LI9eCddGyC #macron #Egletons #bordel pic.twitter.com/k3eg74uTBd
— France 3 Limousin (@F3Limousin) 5 octobre 2017
Il suffit de quelques mots d’un concerné pour se rendre compte combien les mots d’humeur à l’origine de la polémique sont ceux de quelqu’un déconnecté du terrain.
Mention spéciale à notre ministre Gérard Collomb dont les propos sont rapportés par Marianne. Lui n’a même plus de limites dans son statut de privilégié, ou alors il a conscience de ce qu’il dit et c’est encore pire :
« C’est pas le problème de 180 kilomètres », assure Gérard Collomb, qui estime que les deux points se relient en trois coups d’accélérateur : « Si vous êtes relié par une autoroute ou une voie ferrée qui peut y aller… Je viens de Lyon, j’ai pas de problème pour venir chez vous. »
Ça permet d’ailleurs à Marianne de rappeler que ces 180 km prennent plus de temps qu’un Paris-Lyon, que ce soit en voiture ou en train – entre 5 et 7 heures aller-retour, rien que ça, pour du quotidien c’est un peu difficile –, et de rappeler l’état de la politique d’infrastructures hors des liaisons pour cadres qui vont sur Paris :
Comme semble l’ignorer Gérard Collomb, la desserte des territoires ruraux est de fait en déliquescence. La SNCF a récemment supprimé quatre arrêts à la gare de La Souterraine, alors que le nombre de voyageurs y a augmenté de 60% en sept ans. Et A Ussel, la situation n’est guère meilleure. « Ussel est coincée », pointe Frédéric Cueille de la CGT des cheminots limousins, qui déplore dans La Montagne un « enclavement » des zones rurales : « L’objectif de la SNCF est de fermer vingt-deux des vingt-sept points de vente. Ussel et Égletons sont menacées… ».
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