Auteur/autrice : Éric

  • Intel­li­gence

    « Atten­tion, chatGPT est une IA géné­ra­tive. Ce n’est pas de l’in­tel­li­gence, juste de la géné­ra­tion de texte vrai­sem­blable par mimé­tisme. On peut d’ailleurs obte­nir une réponse fausse donnée avec aplomb.

    Je l’ai entendu, je l’ai certai­ne­ment dit aussi. Et pour­tant, ça m’in­ter­roge.

    En quoi n’est-ce pas de l’in­tel­li­gence juste­ment ?

    Je ne suis pas certain que nous soyons diffé­rents. Combien de fois avons-répété ce que nous avions entendu ou vécu par le passé en tentant de l’adap­ter au présent ? Combien de fois avons nous eu des conclu­sions erro­nés mais crédibles et données avec aplomb ?

    Nous fonc­tion­nons par mimé­tisme, par exer­cice répété et par l’ap­pren­tis­sage de milliards de situa­tions vécues et par les retours que nous avons eu de ces situa­tions.

    J’en viens à me dire que ces IA géné­ra­tives sont en fait tout à fait semblables à nous. Nous avons juste une complexité bien plus forte, que ce soit en para­mètres trai­tés, en neurones connec­tés, ou feed­back d’ap­pren­tis­sage.

  • Tu pour­rais contour­ner au lieu de râler là, non ?

    Certai­ne­ment. Parfois je pour­rais. Je le fais souvent même.

    Parfois je ne le fais pas.

    On ne peut pas déplo­rer le compor­te­ment des tiers vis a vis des cyclistes et des infra­struc­tures cyclables, le fait d’être régu­liè­re­ment mis en danger, et dire en même temps qu’il faut passer son chemin silen­cieu­se­ment.

    On ne chan­gera pas les choses en faisant avec. Pour chan­ger les choses il faut donner de la visi­bi­lité, il faut inter­pel­ler lors des problèmes. Il faut refu­ser le status quo.

    Oui, c’est bien du mili­tan­tisme. Ce n’est pas un gros mot.
    J’en suis même fier.

    La réalité c’est qu’on a un problème de culture vis-a-vis du vélo.

    À force d’ac­cep­ter que tout le monde occupe les infra­struc­tures cyclables à tout instant en disant que le vélo n’a qu’à s’adap­ter, on finit par trou­ver ça normal. Le test du bus n’en est qu’une illus­tra­tion.

    Le cycliste « fait avec », contourne encore un auto­mo­bi­liste arrêté sur la bande cyclable « pour deux minutes », puis un jour un malheu­reux concours de circons­tances fait qu’un camion passe juste­ment à ce moment là. La suite se termine à l’hô­pi­tal pour les chan­ceux, au cime­tière pour les autres.

    Des histoires comme celle-ci on en a aussi pour les portières ouvertes un peu vite, pour l’ab­sence de véri­fi­ca­tion des angles morts, pour les sas vélo pas libres, pour les prio­ri­tés des pistes lors des croi­se­ments, pour le respect de la distance laté­rale lors des dépas­se­ments et pour la plupart des faits de tous les jours consi­dé­rés comme « pas bien grave ».

    Ce qui diffé­ren­cie l’in­frac­tion banale de la rubrique nécro­lo­gique c’est souvent juste un mauvais concours de circons­tances que personne ne pouvait prédire.

    Or, juste­ment, je refuse de tout réduire à un mauvais concours de circons­tances. Le problème est plus haut, dans la culture et dans la bana­li­sa­tion. Tant qu’on ne résout pas ça, les mauvais concours de circons­tances conti­nue­ront.

    Pour chan­ger les choses il faut donner de la visi­bi­lité. Il faut inter­pel­ler lors des problèmes. Il faut refu­ser de lais­ser faire.

    Pourquoi est-ce que je ne laisse pas couler tout ce qui est banal ? Parce que c’est juste­ment contre cette bana­li­sa­tion que je lutte.

  • Le test du bus

    Le test du bus (ça fonc­tionne aussi avec un tram), c’est un test pour mettre en lumière les biais vis-a-vis des cyclistes et du vélo dans la percep­tion des conflits routiers.

    Le test en lui même est assez simple. Il suffit de rejouer la scène à l’iden­tique en remplaçant le vélo par un bus et les infra­struc­tures dédiées aux cycles par des infra­struc­tures dédiées aux bus. Le cycliste sur sa voie cyclable devient un bus sur sa voie réser­vée bus (ou un tram sur ses rails).

    Une fois la scène rejouée, les fautes qu’on repro­chait au cycliste sont-elles toujours repro­chées au conduc­teur du bus ?

    La diffé­rence de percep­tion est telle­ment majeure que, suite à une idée origi­nale d’un améri­cain, certains cyclistes français ce sont mis à faire des montages des vidéos de leur dash­cam en ajou­tant une image de tableau de bord de voiture ou de bus.

    Le résul­tat est géné­ra­le­ment frap­pant. La même vidéo qui déclen­chait une horde de reproches au cycliste génère des commen­taires tota­le­ment oppo­sés dès qu’on ajoute un tableau de bord en surim­pres­sion.

    Parfois on va jusqu’à avoir les mêmes commen­ta­teurs qui donnent des conclu­sions oppo­sées suivant la version de la vidéo.

    Ça ne fonc­tionne pas à tous les coups. Nombre de personnes ont tendance à cher­cher à défendre bec et ongles leur décla­ra­tion initiale, et faus­ser le résul­tat.

    Le coup du tableau de bord en surim­pres­sion commence lui aussi à être connu, et le montage basique saute faci­le­ment aux yeux pour qui fait un mini­mum atten­tion.

    Il reste qu’en géné­ral se deman­der « et si ça avait été un bus ? » (ou un tram) permet de montrer de vrais biais, et de démon­ter beau­coup d’in­ver­sions de respon­sa­bi­lité.

  • Liens non prédic­tibles

    Je planche toujours sur le nouvel espace de publi­ca­tion.

    Je veux mettre des conte­nus plus ou moins privés sur le même espace, sans que tout le monde n’ait accès à tout ni mettre de mot de passe.

    La solu­tion que je vois c’est simple­ment avoir des adresses de pages plus ou moins secrètes. Bien entendu ça veut dire que ces adresses ne soient pas prédic­tibles. Tout le monde tentera les pages qui s’ap­pellent « voisin » ou « perso ».

    J’ai pas mal de geeks autour de moi. Je me dis que certains sont prêts à faire tour­ner des mouli­nettes avec les mots du diction­naire.

    Une première solu­tion pour­rait être de construire chaque adresse à partir du titre et m’im­po­ser de créer un titre long avec au moins 4 à 5 mots signi­fi­ca­tifs à chaque fois (plutôt 5 ou 6 si j’uti­lise des mots plutôt prédic­tibles). J’ai peur que ça fasse des liens outra­geu­se­ment longs et que ce soit pénible pour moi.

    L’autre option serait de faire un lien vrai­ment aléa­toire. En base36 (lettres minus­cules + chiffres) ça place proba­ble­ment ma limite à 10 ou 12 carac­tères aléa­toires. Ça fait un lien total de l’ordre de 36 carac­tères. C’est un peu long mais moins que les actuels, donc pourquoi pas. Je peux même reti­rer les carac­tères ambi­guës (i l 1 et o 0) sans vrai­ment chan­ger le calcul de proba­bi­lité.

    Ça donne­rait quelque chose comme ça : https://n.survol.fr/ah4pbwlfhto

    Le seul défaut c’est que le lien ne donnera aucune indi­ca­tion du contenu à la lecture. Je peux ajou­ter la retrans­crip­tion du titre et ne pas la prendre en compte, mais est-ce vrai­ment utile ?

  • Évolu­tion du carnet de notes – La recherche

    J’écris moins, et avec le recul c’est aussi parce que je suis moins à l’aise qu’a­vant ici. Je traite trop de sujets diffé­rents, pro, perso, vélo, poli­tique, numé­rique, etc. Je ne me sens pas pour autant de parta­ger tout à tout le monde.

    J’avais déjà écrit à ce propos. Ma réflexion s’est un peu soli­di­fiée et je vais proba­ble­ment bous­cu­ler ce blog à l’ave­nir :

    • Chaque contenu se lit indé­pen­dam­ment. Je retire tous les liens auto­ma­tiques vers les billets suivants ou précé­dents, ou vers les caté­go­ries. Si je le souhaite, je ferais les liens expli­ci­te­ment.
    • Je garde la notion de caté­go­ries, mais elles ne permettent pas de lister les conte­nus, juste d’ac­cé­der aux flux RSS.
    • Les flux RSS ne contiennent que les billets des 48 dernières heures. Ça permet d’être alerté des publi­ca­tions mais pas de les lister après coup.
    • Le flux RSS géné­ral ne sera plus annoncé. Ceux qui l’ont déjà pour­ront proba­ble­ment le garder dans leurs flux mais il n’y aura plus de nouveaux lecteurs par là.

    Il me reste à voir comment je gère la recherche pour ceux qui savent avoir vu passer un contenu mais ne savent pas le retrou­ver. Très proba­ble­ment je vais reti­rer l’in­dexa­tion des moteurs de recherche externes.

    Une première possi­bi­lité pour­rait être de lais­ser une recherche interne globale. Ça me gêne parce que ce serait une façon détour­née d’ac­cé­der à tout. Je peux le miti­ger en limi­tant la profon­deur de recherche avec juste accès aux 3 à 5 premiers résul­tats, ou/et en impo­sant des recherches précises avec plusieurs termes.

    Une autre option serait de couper la recherche globale et de ne permettre qu’une recherche caté­go­rie par caté­go­rie. Le défaut c’est que ça devient un peu pénible : Il faut d’abord retrou­ver un billet de la même caté­go­rie pour pouvoir avoir le bon champ de recherche, avec le risque qu’en fait on ne cherche pas dans la bonne.

    L’al­ter­na­tive serait de tout couper. Je laisse juste un lien pour me contac­ter et c’est moi qui fait, si je le souhaite, la recherche. Je suis prêt à y passer un peu de temps mais je peux aussi ne pas être réac­tif, et je crains que ça freine la plupart des lecteurs.

    Je cherche encore la bonne solu­tion. Je suis preneur de vos commen­taires. Comment utili­sez-vous la recherche pour les conte­nus de mon carnet ou pour les blogs des autres ? dans quel contexte ?

  • L’au­to­no­mie élec­trique en voyage à vélo

    Ci-après quelques notes après avoir lu plein de retours d’ex­pé­rience complé­tés de réponses qu’on m’a faites person­nel­le­ment. Je n’ai pas croisé de solu­tion magique. Chaque solu­tion a son contexte et ses contraintes :

    Faible auto­no­mie, pas d’em­mer­de­ment

    Vous vous arrê­tez tous les soirs en camping. Il faut une prise CEE17 pour se bran­cher au tableau élec­trique, une rallonge de 5 mètres pour aller jusque dans la tente, et un char­geur avec plusieurs ports pour tout rechar­ger dans la nuit.

    Quand il n’y a pas de tableau élec­trique il y aura peut-être un voisin qui l’aura, et on rempla­cera la prise CEE17 par un bête doubleur de prise.

    Excep­tion­nel­le­ment vous utili­se­rez les prises des espaces publiques.

    Char­geur multi­ports : 100 grammes
    Rallonge 5 mètres : 250 grammes
    Prise CEE17 : 150 grammes
    3 Câbles USB courts : 50 grammes
    Doubleur de prise : 70 grammes

    -> 620 grammes

    Faible auto­no­mie, un peu d’em­mer­de­ment

    On coupe la CEE17 et la rallonge parce qu’on se contente de l’op­tion des prises publiques dans le camping, ou de deman­der à l’ac­cueil s’ils peuvent héber­ger notre char­geur.

    Ceux qui font ça m’ont dit char­ger une petite batte­rie inter­mé­diaire, genre 5 000 mAh, plutôt que leurs appa­reils direc­te­ment. Même avec un char­geur 15 W, ça veut tout de même dire passer au moins 2 bonnes heures pas loin de la prise.

    Char­geur 15W simple : 75 grammes
    1 Câble USB court : 20 grammes
    Batte­rie légère 5 000 mAh : 100 grammes

    -> 200 grammes

    Super léger mais il faut avoir envie de passer 2 heures proche d’une prise publique tous les soirs.

    Bonne auto­no­mie, peu d’em­mer­de­ment

    On peut esti­mer ce qu’on peut rechar­ger avec une batte­rie en reti­rant envi­ron 30% à sa capa­cité annon­cée. Si ce n’est pas une marque connue on peut reti­rer encore 10 à 15% parce qu’ils gonflent souvent le chiffre. Une batte­rie de 20 000 mAh d’une marque connue peut donc faire presque 3 charges d’un télé­phone 5 000 mAh.

    On donc s’en sortir avec une batte­rie 20 000 à 30 000 mAh en prenant une nuit en camping avec forfait élec­trique 1 à 2 fois par semaine, en fonc­tion de vos appa­reils et de votre usage éner­gé­tique. Il ne faudra cepen­dant pas se louper sur le choix du camping et ne pas se retrou­ver dans un champ sans élec­tri­cité destiné aux cyclo­tou­ristes, d’au­tant qu’il faudra plus que la nuit pour rechar­ger une batte­rie de cette capa­cité.

    Char­geur 18W : 100 grammes
    Rallonge 5 mètres : 250 grammes
    Prise CEE17 : 150 grammes
    1 Câble USB court : 20 grammes
    Batte­rie 20 à 30 000 mAh : 400 à 500 grammes

    -> 900 à 1050 grammes

    Bonne auto­no­mie, pas d’em­mer­de­ment

    L’op­tion magique c’est de profi­ter des batte­ries haut de gamme qui savent se char­ger en 45, 60 voire 100 Watts. On peut alors réduire le temps de charge à 1h30 malgré la haute capa­cité de la batte­rie.

    L’avan­tage c’est qu’il est jouable de s’ar­rê­ter 1 heure 30 à 2 heures dans un café 1 à 2 fois par semaine, et y bran­cher notre batte­rie sur une prise au mur. Ça devrait le faire à peu près partout en Europe occi­den­tale et l’em­mer­de­ment est vrai­ment mini­mal.

    Le char­geur pèse un peu plus lourd, la batte­rie signi­fi­ca­ti­ve­ment plus, mais on s’y retrouve parce qu’on écono­mise la rallonge et la prise CEE17.

    Char­geur 60W à 100W : 150 à 200 grammes
    1 Câble USB court : 20 grammes
    Batte­rie 25 000 mAh 60 à 100W : 570 à 630 grammes

    -> 750 à 900 grammes

    C’est à la fois moins contrai­gnant et plus léger que le système complet avec batte­rie clas­sique en 18W. Ça peut valoir le coût d’in­ves­tir (par contre ça peut montre très cher si on veut appro­cher les 100W).

    Alter­na­ti­ve­ment, on peut prendre un char­geur qui sait envoyer une charge correcte sur plusieurs ports à la fois et char­ger plusieurs petites batte­ries en paral­lèle. Atten­tion toute­fois, la plupart des char­geurs divisent la charge entre les diffé­rents ports (et on risque de char­ger plusieurs batte­ries en paral­lèle mais deux fois plus lente­ment).

    Forte auto­no­mie, peu de besoins

    Si vous avez déjà un moyeu dynamo sur votre roue, vous pouvez ajou­ter un boitier régu­la­teur qui saura sortir du courant 5V en port USB.

    Atten­tion, il faut dépas­ser les 15 km/h pour commen­cer à avoir la puis­sance suffi­sante (oubliez les montées) et à condi­tion de ne pas allu­mer vos feux en même temps.

    Là, il faut comp­ter quand même dans les 100 km pour une charge smart­phone complète. On va dire que ça suffit pour rechar­ger le système GPS ou main­te­nir un smart­phone en état dispo­nible mais ça ne suffira pas si vous videz votre smart­phone le soir.

    Ça ne servira à rien non plus si vous déci­dez de faire une pause une jour­née parce qu’il pleut (et c’est peut-être là que vous auriez voulu votre smart­phone pour tuer le temps).

    La charge va varier en puis­sance en fonc­tion de votre péda­lage. Elle peut s’ar­rê­ter si vous vous arrê­tez ou ralen­tis­sez trop. Une batte­rie tampon est indis­pen­sable pour ne pas abimer les appa­reils à rechar­ger. Certains régu­la­teurs ont une mini batte­rie de 100 mAh pour ça. Mieux vaut quand même ajou­ter une petite batte­rie de 5 000 mAh. Ça permet de char­ger même quand vos appa­reils sont pleins et de profi­ter au mieux de votre dynamo. Cette batte­rie doit être pass-through (permettre de char­ger un appa­reil quand elle est elle-même en charge).

    Note : Une grosse batte­rie aura poten­tiel­le­ment une résis­tance un peu plus grande, déclen­chant la charge unique­ment avec un courant d’une plus forte puis­sance, donc dimi­nuant l’in­té­rêt de votre solu­tion. Mieux vaut deux petites utili­sées en alter­nance qu’une seule grosse.

    Régu­la­teur en sortie de dynamo + câble et accroche : 80 grammes
    1 Câble USB court : 20 grammes
    Petite batte­rie pass-through 5 000 mAh : 100 grammes

    -> 200 grammes + la dynamo exis­tante

    Forte auto­no­mie, en mouve­ment

    Il existe des dynamo bouteilles spéci­fiques pour déli­vrer plus de puis­sance que les dynamo moyeu desti­nées aux feux. Les plus connues sont Peda­cell et Velo­gi­cal.

    L’ef­fi­ca­cité est bonne, on peut monter à plus de puis­sance, mais ça ne fonc­tionne toujours qu’à partir d’une certaine vitesse donc oubliez les montées de col et les jours de pause.

    Là aussi, il faudra une petite batte­rie tampon.

    Système complet : 550 grammes
    1 Câble USB court : 20 grammes
    Petite batte­rie pass-through 5 000 mAh : 100 grammes

    -> 700 grammes tout inclus

    Note : J’ai trouvé des présen­ta­tions et tests sur ces solu­tions mais aucun retour d’ex­pé­rience long terme de voyages à vélo. Ça semble rare­ment la solu­tion rete­nue.

    Forte auto­no­mie, au soleil

    Enfin, il y a l’op­tion panneau solaire. Je lis des choses très diver­gentes en fonc­tion des sources. La plupart de ceux que j’ai vu garder cette solu­tion sont des voya­geurs au long cours, en longue auto­no­mie ou dans des zones avec peu d’ac­cès aux prises élec­trique.

    Ce qui parait certain c’est que vous serez dépen­dant de la météo (soleil, pluie), de la tempé­ra­ture (la forte chaleur réduit l’ef­fi­ca­cité), de la saison et de la lati­tude (pour la durée d’en­so­leille­ment mais aussi l’in­cli­nai­son du soleil), du terrain (zones ombra­gées, flanc de montagne), et du posi­tion­ne­ment correct du panneau par rapport au soleil.

    Oubliez donc l’idée de vous fier à la puis­sance théo­rique de votre panneau, qui corres­pond à un mélange de tous les para­mètres idéaux que vous ne rencon­tre­rez jamais.

    Enfin, là aussi il faut une petite batte­rie tampon pour proté­ger votre appa­reil des aléas, d’au­tant que ces aléas seront fréquents (la charge qui se coupe en passant à l’ombre d’un arbre).

    Panneau solaire : 350 à 800 grammes
    1 Câble USB court : 20 grammes
    Petite batte­rie pass-through 5 000 mAh : 100 grammes

    -> 500 à 1000 grammes

    Vous trou­ve­rez bien entendu des panneaux encore plus puis­sants, donc plus lourds. Pensez bien que la plupart des panneaux portables ne sorti­ront pas plus de 15 Watts par port USB donc augmen­ter la puis­sance du panneau sert exclu­si­ve­ment à atteindre ces 15 Watts quand l’ef­fi­ca­cité n’est pas au rendez-vous (et atteindre 15 Watts c’est déjà énorme).


    Et ton choix alors ?

    En Europe occi­den­tale, sauf à vrai­ment être assuré de faire des petits trajets qui finissent avec une prise élec­trique chaque soir, je retiens la solu­tion « bonne auto­no­mie, pas d’em­mer­de­ment » avec système à charge rapide ≥ 100 W.

    C’est une des solu­tions les plus lourdes mais ça assure une tranquillité avec quasi zéro contraintes pour un sur-poids très raison­nable.

    La réalité c’est que ça coûte cher donc il est possible que j’opte les premiers temps pour une solu­tion plus cheap et j’avi­se­rai en fonc­tion de mes usages.

    Pour des voyages plus en auto­no­mie, sans camping et peu d’ar­rêt en ville, ça sera la solu­tion panneaux solaires.

  • J’ai­me­rais écrire de nouveau

    Je lis Karl, David et plein d’autres depuis des années, avec leur régu­la­rité, leur recul, leur façon de voir les choses. J’ai­me­rais retrou­ver ce web avant fait d’une multi­tude de chez soi qu’on parcourt et qu’on découvre, puis auquel on s’abonne parfois.

    Je vois que les commen­taires ont trop souvent disparu alors que je conti­nue à penser qu’ils apportent beau­coup. Si les anciens conti­nuent les blogs, les commen­taires sont défi­ni­ti­ve­ment rempla­cés par les réseaux sociaux.

    Peu importe, j’ai­me­rais au moins me remettre à écrire, autre chose que du profes­sion­nel, du conflic­tuel et des longs conte­nus publics. Malheu­reu­se­ment ce n’est pas facile.

    Je suis lu, par trop de monde, sur trop de sujets diffé­rents. Pire, je suis recher­ché et ce que j’écris finira par être trouvé. Je ne me sens pas de m’ou­vrir sur tout à tout le monde. Lâcheté ou inti­mité, je ne sais pas.

    Je ne me sens pas ou plus de parler trop person­nel en ouvrant aux quatre vents. Peut-être que je ne me sens plus dans une commu­nauté restreinte et bien­veillante par défaut comme je sentais la blogo­sphère il y a 20 ans.

    Je me sens dans un grand inter­net et j’ai trop de visi­bi­lité pour croire que tout le monde me voudra du bien, ou n’in­ter­prè­tera pas mes propos contre moi.


    Ceux qui ont navi­gué sur mes sites savent que j’aime bien les toiles d’arai­gnées. Peut-être est-ce un clin d’oeil au Web mais il n’y a pas que ça.

    Si j’ima­gine un futur blog, il n’y a pas de menus où n’im­porte qui trouve tout faci­le­ment, pas d’in­dex, proba­ble­ment même pas de recherche interne et pas d’ac­cès aux moteurs de recherche externes. Je veux garder ces pages qu’on ne peut décou­vrir que de liens en liens, en prenant du contexte à chaque lecture, ou via le partage direct d’un ami.

    Certains s’y perdront de lien en lien. D’autres choi­si­ront de ne lire que les pages sur lesquelles ils arrivent et ça sera très bien aussi.


    Je réflé­chis encore au comment. Je peux donner un iden­ti­fiant non prédic­tible à chaque page. Je peux couper tous les index et les vues chro­no­lo­giques. Je peux couper la recherche. Je peux même imagi­ner ne permettre de navi­guer dans les caté­go­ries que pour voir la note suivante, la note précé­dente, ou la dernière rédi­gée.

    Ce que je n’ai pas résolu c’est le fil RSS. J’y tiens à ce fil RSS parce que sinon aucune page ne sera jamais lue.

    Mais en même temps, si je publie sur RSS, je donne d’un coup accès à tout sans distinc­tion à tous ceux qui savent s’abon­ner. Ça ne fonc­tionne pas.

    Je peux imagi­ner n’avoir que des fils RSS par caté­go­rie et n’y donner accès que à qui connait au moins une note de cette caté­go­rie, mais ça va complexi­fier telle­ment la vie de ceux qui veulent me lire qu’il finira pas ne plus rester grand monde.

    Bref, j’ai encore un truc à résoudre, pour à la fois qu’on puisse me lire mais pas trop, pas n’im­porte qui, pas n’im­porte comment.

    Ma seule alter­na­tive c’est le contenu caché, par exemple en faisant une section publique et une section privée. L’ex­pé­rience me dit toute­fois que personne ne cher­chera de lui-même à me deman­der l’ac­cès au privé.

  • Contra­ven­tions routières et propor­tion­na­lité aux reve­nus

    « Il faut avoir des contra­ven­tions routières propor­tion­nelles aux reve­nus. »

    Je veux bien en discu­ter mais je ne trouve pas que ça aille de soi.

    J’ai trois contraintes pour les contra­ven­tions routières :

    • Que ce soit simple, auto­ma­tique
    • Que ce soit dissua­sif
    • Que la peine ne soit pas exces­sive par rapport à la faute

    Est-ce simple et auto­ma­ti­sable ?

    ✅ On peut imagi­ner une contra­ven­tion dépen­dante du quotient fami­lial. Ça complexi­fiera certai­ne­ment des choses mais ça ne me parait pas impos­sible.

    Est-ce dissua­sif ?

    Je pense que c’est là qu’on va commen­cer à diver­ger.

    Je croise beau­coup de personnes aisées, voire très aisées, dans les 20% les plus riches en revenu. Ça monte même proba­ble­ment dans les 1% pour quelques uns. Je n’en connais aucun qui se moque du risque de prendre une contra­ven­tion, ou qui consi­dère cette possi­bi­lité comme une commo­dité (comprendre « je suis prêt à payer l’amende pour avoir le droit de faire ça »).

    Aucun. Ce n’est qu’une expé­rience person­nelle forcé­ment biai­sée mais je ne crois avoir lu aucune étude concluant que l’éven­tuelle dispa­rité des infrac­tions routières en fonc­tion des classes sociales vien­drait d’une absence de dissua­sion du montant de l’amende.

    Note : Ça n’em­pêche pas une telle dispa­rité d’éven­tuel­le­ment exis­ter pour d’autres raisons — même si je préfé­re­rais avoir des chiffres avant de le consi­dé­rer comme acquis. Je crois d’ailleurs avoir lu des articles faisant des liens avec des ques­tions socio-cultu­relles plus larges.

    J’ima­gine que ça puisse être consi­déré comme une commo­dité pour la frange ultra-mino­ri­taire des ultra­riches, multi­mil­lion­naires et milliar­daires, mais je ne suis même pas certain que ce soit le cas. On ne voit d’ailleurs pas en circu­la­tion de « tout puis­sant » qui circule sans rien respec­ter ni peur du gendarme en disant « de toutes façons je paie » (autre­ment que par bravade quand ils sont vexés d’avoir été pris).

    Ceux qui se moquent tota­le­ment des règles semblent plutôt être ceux qui pensent pouvoir éviter de subir la répres­sion (les poli­tiques et personnes connues), et même eux ne semblent le faire qu’à la marge (ce qui semble plutôt impliquer un enjeu d’ac­cep­ta­bi­lité sociale que de montant d’amende).

    ❌ Bref, sauf à avoir des éléments concrets montrant l’ab­sence de dissua­sion, on est pour moi dans la solu­tion à un non-problème.

    Ou plutôt, pour être complet : Le problème existe proba­ble­ment mais dans la proba­bi­lité de subir la contra­ven­tion et pas dans le montant de celle-ci.

    Ça fait bien long­temps qu’on sait qu’en justice la préven­tion passe plus par la proba­bi­lité d’être pris que par la gravité de la peine. L’ef­fet des radars en quelques années va plutôt en ce sens. C’est d’ailleurs aussi tout l’in­té­rêt des contra­ven­tions : Des peines rapides et simples, qu’on peut donc émettre de façon plus fréquentes, quitte à ce qu’elles soient plus faibles.

    Ce prin­cipe vaut pour tous. On peut par contre imagi­ner sortir du mode contra­ven­tion­nel ceux qui dépassent un certain nombre de contra­ven­tions de la même caté­go­rie sur une période donnée, comme ça on couvre même les excep­tions pour qui la contra­ven­tion ne dissuade pas.

    La peine est-elle exces­sive ?

    Dans les discus­sions on me retourne parfois l’ar­gu­ment, en me disant, qu’é­vi­dem­ment, une peine de 135 € c’est majeur pour une personne au RSA.

    Ce serait diffi­cile à nier. Je n’ex­clus nulle­ment qu’il puisse, au contraire, être perti­nent de réduire les montants dans certains cas. Je ne crois cepen­dant pas que réduire les amendes dans certains cas implique forcé­ment de les augmen­ter aussi dans d’autres. Les deux méca­nismes n’ont pas à êtres liés.

    On retrouve d’ailleurs ça dans les crèches et autres services qui sont liés au quotient fami­lial. C’est une aide pour les plus pauvres, pas une propor­tion­na­lité aux reve­nus. Les deux ne se confondent pas — et ce qui légi­time les aides pour assu­rer les services perti­nents aux plus pauvres ne légi­time pas forcé­ment aussi des aides pour payer les peines d’in­frac­tions qu’on ne voudrait pas voir commises.


    Est-ce juste ?

    La justice au sens moral est une notion très person­nelle. Je ne peux que donner mon senti­ment.

    Pour exemple, si mon voisin fait l’ef­fort d’avoir une seconde acti­vité en paral­lèle que ce soit pour assu­rer un fauteuil élec­trique à sa fille handi­ca­pée ou pour se payer un home cinéma dernier cri, je ne vois pas pourquoi il devrait payer plus cher ses fautes que moi.

    Le truc c’est que je suis en train de créer un exemple ad-hoc. On me trou­vera évidem­ment des dizaines d’autres exemples qui illus­tre­ront l’op­posé.

    Je crois beau­coup à l’in­di­vi­dua­li­sa­tion des peines, parce que je crois que la peine doit à chaque fois est la plus petite possible tout en restant dissua­sive.

    L’idée c’est que c’est au juge de faire ce travail de tri. Le revenu compte proba­ble­ment mais l’in­di­vi­dua­li­sa­tion de la peine ne se résume vrai­ment pas à donner une amende forte aux riches et faible aux pauvres. C’est très dépen­dant du contexte des faits, de la person­na­lité des auteurs, et de comment les choses sont comprises, niées ou assu­mées. Autant de choses qui ne sont pas possibles sur une contra­ven­tion.

    En fait je ne suis même pas certain que pour deux personnes dans une situa­tion exac­te­ment iden­tique (personnes à charge, effort, travail) mais avec des reve­nus diffé­rents(2), il soit forcé­ment plus juste que les fautes impliquent des peines propor­tion­nelles aux reve­nus. L’in­ten­tion de collec­ti­vi­sa­tion de la maxime « chacun paye suivant ses moyens et reçoit selon ses besoins » ne me parait simple­ment pas s’ap­pliquer aux peines et délits qui sont par nature indi­vi­duels. Il est d’ailleurs inter­dit d’en faire des caisses communes.

    2 : Les idéa­listes diront que ça ne devrait jamais arri­ver mais notre monde n’est malheu­reu­se­ment pas idéal.

    Je conçois la justice d’of­frir les services à tous : santé, trans­port, justice, éduca­tion, etc. Je ne crois pas que s’as­su­rer que le voisin ait aussi mal que soi quand il brave la loi doive être dans le cahier des charges.


    « Ok mais tu proposes quoi Éric ? »

    • Auto­ma­ti­sa­tion des contra­ven­tions (radars, vidéos, etc.)
    • Systé­ma­ti­sa­tion de la verba­li­sa­tion par les forces de l’ordre (quitte à réduire au contraire le montant des amendes si néces­saire)
    • Verba­li­sa­tion pour tous les cas signa­lés par des tiers via photo ou vidéo quand c’est à la fois mani­feste et gênant ou dange­reux.
    • Créa­tion d’une « infrac­tion répé­tée » qui envoie au tribu­nal avec une peine réel­le­ment indi­vi­dua­li­sée pour ceux qui accu­mulent les contra­ven­tions
    • Arrêt de la récu­pé­ra­tion des points sur le permis en payant des stages bidons (quitte à bais­ser les pertes de points des infrac­tions pour lais­ser un réel droit à l’er­reur dans un contexte où la verba­li­sa­tion serait bien plus fréquente qu’aujourd’­hui à la moindre erreur)
  • Cyclistes, brillez !

    Brillez, vrai­ment, parce que c’est dange­reux de vous voir filer à côté de moi tels des ninjas. En plus d’être dange­reux pour vous, ça joue sur la répu­ta­tion des cyclistes et donc sur l’at­ti­tude des tiers vis à vis de moi et leur propen­sion à me mettre en danger.

    1️⃣- En pénombre les cata­dioptres avant et arrière sont indis­pen­sables, ceux sur les côtés ne sont pas inutiles non plus.

    Ce n’est pas juste un délire des auto­ri­tés, c’est utile.

    Pas la peine de vous trans­for­mer en sapin de Noël et mettre des guir­landes partout (même si bon, un vélo avec des guir­landes de Noël c’est sympa) ni même de forcé­ment s’équi­per avec une gilet réflé­chis­sant à chaque sortie. Les auto­mo­bi­listes qui ne veulent pas vous voir conti­nue­ront de ne pas vous voir.

    Pour autant, les cata­dioptres obli­ga­toires ne coûtent rien et permettent déjà une visi­bi­lité pas dégueu­lasse. Si vous ajou­tez un casque fluo ou quelques auto­col­lants réflé­chis­sants bien placés, vous évite­rez déjà de passer tota­le­ment pour un ninja la nuit.

    2️⃣- À l’ar­ri­vée de la nuit, même en ville éclai­rée, les lumières sont indis­pen­sables. Vous voyez mais ça ne veut pas dire qu’on vous voit.

    Là aussi, des lumières basiques c’est une paire d’eu­ros. Il n’y a vrai­ment aucune bonne raison de s’en passer.

    En fait il faut une lumière d’au­tant plus forte si vous circu­lez en zone urbaine bien éclai­rée. Un phare faiblard peut suffire à être vu dans le noir en campagne. Ça ne suffira pas pour être vu sous les lampa­daires entre les feux, les panneaux publi­ci­taires, les devan­tures et les voitures.

    Une forte puis­sance ne gêne pas si vous suivez le point suivant.

    3️⃣- Les phares doivent éclai­rer le sol et ne pas dépas­ser le plan hori­zon­tal, donc jamais arri­ver au niveau des pare-brises ou des visages.

    Les phares des voitures sont étudiés pour ça, de façon à éclai­rer loin et de façon homo­gène, sans éblouir plus haut que leur hauteur. Côté vélo c’est le cas aussi des phares Edelux ou B&M IQ-X* et de nombreuses marques alle­mandes.

    Sur les autres il faut faire atten­tion à les diri­ger vers le bas pour les faire tomber au plus à 30 mètres. On peut véri­fier que ça ne part pas trop haut en se posi­tion­nant à côté d’un mûr.

    En géné­ral ça veut dire « surtout pas de lumières sur le casque pour éclai­rer devant vous ». Vrai­ment, ne faites pas ça. Ça suit votre regard, à partir d’une posi­tion haute, et éblouit quasi­ment toujours les usagers de la route en face de vous.

    4️⃣- Pas de lumière cligno­tante à l’avant, vrai­ment (idéa­le­ment pas à l’ar­rière non plus même si c’est auto­risé).

    Je sais, je ne vais pas me faire des copains sur ce point mais si c’est inter­dit, c’est pour de bonnes raisons.

    Les flash empêchent tous les autres autour de vous de se concen­trer correc­te­ment sur autre chose. En pertur­bant l’at­ten­tion des auto­mo­bi­listes, vous mettez en danger les cyclistes et piétons autour de vous. En pertur­bant les autres cyclistes, vous les mettez eux-mêmes en danger direc­te­ment aussi.

    C’est très égoïste de mettre en danger tout le monde pour espé­rer être mieux vu vous-mêmes, surtout que c’est une esca­lade vers le pire : Si tout le monde le fait alors ça dégrade la sécu­rité de tous sans mieux voir personne.

    Ce n’est même pas vrai­ment posi­tif pour vous : Vous ne passez plus inaperçu mais ça empêche de savoir où vous êtes vrai­ment, et rend impos­sible l’éva­lua­tion de votre distance ou de votre vitesse. Au final ce n’est pas mieux qu’un bon phare vélo fixe, même pour vous.

    C’est d’au­tant plus une mauvaise idée que ça se cumule au point précé­dent. Ces lumières ne sont pas géné­ra­le­ment faites pour être orien­tées et diffusent sur un angle très large, éblouis­sant tout le monde au passage.

    5️⃣- Évitez ces gadgets qui fonc­tionnent à l’aide d’un aimant sur les roues comme lumière prin­ci­pale.

    Ça semble une bonne idée mais on ne vous verra pas. La puis­sance est trop faiblarde pour quoi que ce soit. La fréquence est faible donc on peut faci­le­ment la louper. Pour ne rien gâcher ça se posi­tionne sur le côté du triangle arrière donc peut faci­le­ment être occulté si on n’est pas du bon côté (et d’au­tant plus faci­le­ment que c’est de faible puis­sance à faible fréquence). Même si on vous voyait, on tombe­rait sur des lumières cligno­tantes qui sont à éviter.

    Si c’est en lumière secon­daire de faible puis­sance en complé­ment d’un vrai feu arrière fixe, je suis moins affir­ma­tif. Pourquoi pas.

    Si par contre c’est l’idée de rechar­ger vos lumières qui vous bloque, on trouve des dynamo fric­tion pour une poignée d’eu­ros.


    Ok mais tu conseilles quoi alors ?

    J’ai une exper­tise limi­tée sur les réfé­rences, d’autres personnes complè­te­ront surement.

    Sans limite de budget je conseille une dynamo dans le moyeu de la roue avant qui alimen­tera un phare vélo prévu pour avoir un flux lumi­neux bien réparti au sol. C’est un confort excep­tion­nel, et on peut lais­ser le phare allumé en perma­nence sans se poser de ques­tion, jour inclus. Le IQ-X de B&M est un excellent choix haut de gamme à 80 € mais vous trou­ve­rez d’autres phares étudiés pour ne pas éblouir chez le même construc­teur.

    Sur un budget inter­mé­diaire, la dynamo fric­tion au format bouteille se trouve pour 10 à 20 €. Elle peut être complé­tée par un feu avant entre 20 et 40 € auquel on ajou­tera le feu LED arrière pour 10 à 20 €.

    Avec un budget limité, la paire de LED rechar­geables avant et arrière CL 900 de Décath­lon est assez puis­sante pour bien être vu en ville et coûte tout juste 20 €.

    Quant aux cata­dioptres, ça peut monter à une dizaine d’eu­ros mais souvent les packs permettent d’équi­per plusieurs vélos pour quelques euros par vélo. Même chose pour les packs d’au­to­col­lants réflé­chis­sants. Votre asso­cia­tion vélo locale fait certai­ne­ment des distri­bu­tions régu­liè­re­ment.

  • Rétro­vi­seur vélo Corky

    Je croyais en avoir parlé, mais en fait non.

    J’ai toujours eu un rétro­vi­seur sur mon vélo. Ça me permet d’an­ti­ci­per les voitures ou cyclistes qui pour­raient me dépas­ser à ma gauche, ou de savoir si moi-même je peux me dépor­ter à gauche sans gêner.

    J’avais histo­rique­ment un truc clas­sique qui s’ac­croche au bout du guidon, avec un miroir au bout d’une tige de métal orien­table. La tige bouge tout le temps, le miroir jamais vrai­ment dans la bonne posi­tion, et ça s’ac­croche partout. Je finis­sais pas le replier sous le guidon et ne pas m’en servir.

    J’avais testé aussi un truc qui s’at­tache direc­te­ment sur la poignée, sans tige de métal. Je n’ai pas été convaincu non plus, et l’ac­croche plas­tique a vite cassé de toutes façons.

    Avec le nouveau vélo j’ai essayé le Corky de The Beam.

    Et bien… c’est génial.

    Une fois replié ça ne se voit pas, ça ne s’ac­croche nulle part. Déplié ça reste tout petit, et mani­pu­lable faci­le­ment, et ça ne s’ac­croche nulle part non plus. C’est aussi suffi­sam­ment discret pour que la présence du miroir ne se trans­forme pas en un renver­se­ment de respon­sa­bi­lité « tu as un rétro­vi­seur alors il fallait t’en servir ».

    Le miroir est convexe et permet une vision large sans avoir besoin d’être réglé fine­ment. En bout de guidon ma vue n’est gênée par aucun obstacle.

    Sur les défauts : Ça reste tout petit, c’est fait pour voir s’il y a quelque chose mais il ne faut pas s’at­tendre à mille détails. Comme c’est un petit miroir convexe, l’éva­lua­tion des distances est impos­sible même avec un peu d’ha­bi­tude.

    Enfin, le mode de serrage n’est pas des plus sécu­ri­sant. C’est du plas­tique. Serré correc­te­ment ça peut tour­ner un peu (et serrer plus n’y chan­gera rien). J’ai lu plusieurs fois que le serrage plas­tique peut aussi casser à l’in­té­rieur du guidon si on s’acharne à vouloir serrer plus que de raison.

    Conclu­sion pour moi : Indis­pen­sable. D’ailleurs j’en ai racheté un après m’être fait volé mon vélo.

    J’ai d’ailleurs du mal depuis que mes manchons m’in­ter­disent de m’en servir.