Consommer du citron congelé permet de combattre le diabète et certaines tumeurs. Confrontés à cette affirmation, plus de la moitié des 4 000 participants à une vaste étude menée par la Fondation Descartes, ont répondu… qu’ils ne savaient pas si elle était vraie ou fausse. […] Un résultat qui souligne le manque de recul d’une partie de la population face aux informations erronées en matière de santé. « Le jour où elles tomberont malades, ces personnes risqueront d’être happées par ce genre de croyances », avertit Laurent Cordonier, sociologue et directeur de la recherche de la Fondation Descartes.
La santé particulièrement touchée par la désinformation : l’alerte de la Fondation Descartes
J’ai un vrai problème avec cette vision de la science et de la recherche.
Probablement que j’aurais raisonné par intuition et vraisemblance, que j’aurais répondu que l’information était fausse. Avec le recul, je me dis que c’est plutôt moi qui aurait été dans l’erreur et plutôt ceux qui ont avoué ne pas savoir qui ont eu la bonne attitude.
Je ne connais pas grand chose au citron et à l’effet de la congélation. Je ne connais quasiment rien au cancer et je ne sais rien du tout des moyens de le combattre. Je n’ai lu pour m’orienter aucune information scientifique ni aucune communication d’une autorité sérieuse à propos des interactions entre le cancer et le citron, qu’il soit congelé ou pas. Bref, je ne sais pas.
Ceux qui risquent d’être happés par les mauvaises croyances sont ceux qui pensent savoir et affirment savoir alors que ce n’est pas le cas. Ils ont peut-être raison cette fois, et auront peut-être tort la prochaine fois. Parfois l’intuition ou la vraisemblance de celui qui n’y connaît rien n’est pas la meilleure base pour assurer une croyance.
Blâmer ceux qui avouent ne pas savoir, les considérer comme perméables à la désinformation, c’est encourager la croyance à la place du savoir. J’ai l’impression que c’est la mauvaise voie.
Mais bon, je ne sais pas 🤷
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