Des prises de notes avec Logseq

Après des années de nvalt et stan­dard­notes ainsi qu’une tenta­tive sous Notion, je suis passé à Logseq pour mes notes pro et je ne regrette pas.

Jour­nal de bord

La philo­so­phie est celle du jour­nal (log). On a une page pour la jour­née et on tape dedans sans cher­cher à orga­ni­ser une hiérar­chie de page et de sous-page pour chaque sujet.

À la place de la struc­tu­ra­tion des pages on va struc­tu­rer notre contenu. Tout est pensé sous forme hiérar­chique, un peu comme une carte mentale. Une idée, une note, un contexte. Ça peut être un mot, une phrase, ou tout un para­graphe. Si j’ajoute du contenu, une sous-idée, une sous-note, un sous-contexte, je l’in­dente en dessous.

  • Premier sujet de la jour­née
    • première pensée sur ce sujet
    • autre idée
      • je déve­loppe un peu
      • je déve­loppe toujours
        • atten­tion, ce point là néces­site quelques détails
    • On a dévié sur autre chose
      • on déve­loppe
  • Second sujet de la jour­née

Visuel­le­ment on peut ajou­ter des titres ou de la mise en forme mais c’est unique­ment cosmé­tique.

Réfé­rences

Le béné­fice arrive quand on fait des réfé­rences. Si un concept ou un sujet risque de reve­nir, on fait une réfé­rence, soit avec la syntaxe [[page wiki]] soit avec la syntaxe #hashtag. Il y a aussi une aide spéci­fique pour faire réfé­rence à une date (et donc au jour­nal de la dite date).

Comme dans un Wiki, ça crée la page corres­pon­dante(*). Dans cette page vous pouvez aussi avoir un contenu spéci­fique mais rete­nez-vous de trop y toucher au début. L’in­té­rêt ce sont surtout les rétro-liens auto­ma­tiques.

En bas de chaque page, vous avez tous les blocs qui y font réfé­rence. Chaque bloc a son contexte (les points parents) et son contenu (le contenu du point qui contient la réfé­rence mais aussi ses sous-points).

Si vous tapez unique­ment dans votre jour­nal du jour et que vous indiquez #archi à chaque fois que vous parlez d’ar­chi­tec­ture, vous aurez auto­ma­tique­ment une page #archi qui contient le jour­nal de toutes les discus­sions d’ar­chi­tec­ture, avec le contexte (dont le jour­nal daté) et le contenu.

Ces réfé­rences sont cliquables dans les deux sens. La navi­ga­tion est donc super facile pour aller fouiller les contextes et les concepts.

Tâches

Ce qui m’a convaincu ce sont les tâches. Comme pas mal d’ou­tils, on peut trans­for­mer une ligne en tâche avec une case à cocher.

Ici je retrouve ma tâche dans le jour­nal du jour, mais aussi dans toutes les pages liées (un lien dans la ligne de la tâche ou dans une ligne parente dans la hiérar­chie).

Chaque fois qu’une tâche est affi­chée à cause d’une réfé­rence, il y a tout son contexte, cliquable. Si c’est une réfé­rence de date, ça appa­rait dans le jour­nal du jour concer­née (c’est juste une page et une réfé­rence comme d’autres).

J’ai toujours sous la main tout ce qui est perti­nent dans le contexte en cours et je ne perds plus rien. Mieux, je retrouve aussi tout ça dans la liste globale des tâches, qu’on peut oppor­tu­né­ment ajou­ter à un panneau laté­ral.

Adap­ta­tion

Jour­nal, réfé­rences et tâches sont assez bien agen­cés pour que ça emporte mon choix face à tout ce que j’ai testé jusqu’à présent.

Ce ne fut pas simple. J’ai échoué à mon premier essai parce que j’ai essayé de lutter contre le logi­ciel. J’ai tenté d’ins­tal­ler trop de plugins, de saisir mes conte­nus dans des pages dédiées comme un Notion plutôt que dans le jour­nal, de faire peu de liens, etc.

Il faut entrer dans la logique, faire plutôt trop de liens que pas assez, utili­ser la hiérar­chie lors de la saisie et faire confiance au logi­ciel.

Le second frein, c’est juste­ment la hiérar­chie. C’est affi­ché comme une liste à puces. Au départ ça m’a donné envie de m’en échap­per pour retrou­ver des para­graphes simples comme nvalt ou stan­dard­notes (ou même Notion). Il m’a fallu me forcer quelques jours à juste oublier cette appa­rence de liste et à taper quand même. Là ça a commencé à prendre son sens.

S’il y avait un dernier point, c’est l’as­pect austère, dont l’édi­teur qui est basé sur du Mark­down plutôt qu’un WYSIWYG. Je le regrette mais on s’y fait assez faci­le­ment.

Geeks

Je ne décris pas tout parce que c’est riche sous la capot mais trois points quand même :

  • Tout ça est stocké sous forme de fichiers mark­down. La synchro­ni­sa­tion recom­man­dée entre deux appa­reils est d’ailleurs de simple­ment écrire dans un dossier Drop­box, Google Drive ou autre.
    Pour le mobile, sauf à savoir synchro­ni­ser un réper­toire de fichiers, il faut pour l’ins­tant passer par le méca­nisme de synchro­ni­sa­tion native en beta, qui est réservé aux soutiens payants.
  • La hiérar­chie est encore plus au cœur qu’on ne le pense. C’est en fait un graphe, et les pages sont autant des nœuds de ce graphe que n’im­porte quel élément de hiérar­chie dans le contenu. En fait en cliquant sur n’im­porte quel item, on peut l’ou­vrir comme une page, ou y faire réfé­rence.
    C’est mon (*) de tout à l’heure. Les réfé­rences c’est autant une page que n’im­porte quel bloc.
  • Il y a un système de requête qui permet de faire des recherches dans le graphe et affi­cher les blocs trou­vés ou les réfé­rences vers les blocs trou­vés. Celui qui le veut peut donc construire un système ad hoc assez complexe à sa guise.

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