Attiré(e) par les défis techniques, vous êtes curieux(se), pragmatique, sociable, autonome et sensible aux questions d’architectures ouvertes et open source, vous êtes attaché(e) à réaliser des interfaces web de qualité.
Catégorie : Vie professionnelle
-
Recrute développeurs PHP et technicien de support sur Lyon (h/f)
Je cherche à constituer une équipe pour une jeune société pleine de défis intéressants dans le domaine du livre numérique (ebook, liseuses numériques, tablettes ipad et android, etc.). Vous aurez l’occasion de construire avec nous l’environnement technique de la société, d’influer sur les choix à venir, et de prendre part à l’ensemble des activités de développement et de conception.
Trois postes sont ouverts dans un premier temps. N’hésitez toutefois pas à me contacter si vous pensez avoir un profil plus expérimenté, un peu particulier, ou si vous tombez entre deux cases : Ces descriptions ne sont pas gravées dans le marbre.
- Développeur / développeuse PHP Magento
- Développeur / développeuse PHP back-end
- Technicien de support informatique
Tous sont à pourvoir en CDI, sur Lyon, dans une équipe en constitution, et demandent de partager cette envie de construire ensemble un produit. Des évolutions de postes et de responsabilités sont aussi à prévoir au fur et à mesure de la croissance de l’activité.
La société croit beaucoup dans l’ouverture des données et dans l’open source, cela doit probablement faire aussi partie de vos crédos. Une affinité avec le livre ou l’environnement mobile sera forcément un plus, mais pas indispensable.
Vous pouvez prendre contact par email en envoyant un résumé de vos expériences passées, de vos connaissances et une description du poste que vous recherchez. Nous discuterons alors plus précisément de la société et d’une possible collaboration.
Développeur / développeuse PHP Magento
Intégré à l’équipe technique vous aurez la charge de développements évolutifs et correctifs sur des boutiques e-commerce Magento : nouveaux modules, refontes des templates par défaut, extensions du moteur, personnalisations, gestion du catalogue, etc. Vous serez confrontés à une forte volumétrie et des contraintes de performance.
Une maîtrise du langage de programmation PHP dans le cadre d’applications d’entreprise orientées objet sera nécessaire (expérience équivalente à plus de 2 ans). Une expérience préalable de Magento est fortement conseillée.
De plus, un savoir faire en intégration web (javascript, montage de page en CSS et HTML) vous permettra de gérer les refontes graphiques et le rendu des nouveaux développements.
Vous pourrez être amené à participer à l’architecture technique et à ce titre des connaissances particulières en SGBD, en administration Linux ou dans les applications mobiles ne sont pas indispensables mais seront vues comme des atouts.
Développeur / développeuse PHP back-end
Intégré à l’équipe technique vous aurez la charge du développement et de l’évolution de la partie back-end de la plateforme PHP : nouveaux modules, personnalisation, amélioration, gestion de la performance, etc.
Une maîtrise du langage de programmation PHP dans le cadre d’applications d’entreprise orientées objet sera nécessaire (expérience équivalente à plus de 3 ans). Une expérience préalable du framework Symfony (ou à défaut un framework PHP comme le framework Zend) est fortement conseillée.
De plus, une bonne connaissance des questions de performance, de fortes notions en administration Linux et en gestion d’une base de donnée de très grande taille vous seront utiles pour faire évoluer l’architecture de l’application.
Technicien / technicienne de support informatique
Intégré à l’équipe technique, vous recevrez les demandes de support technique de nos clients qui n’ont pu être résolues par le support technique de premier niveau : utilisation des livres numériques sur PC, liseuse numérique, tablette, utilisation du site de vente.
Un bon relationnel et un des facilités pour expliquer ou débloquer les problèmes techniques seront essentiels au jour le jour.
Vous serez alors aussi impliqué dans l’exploitation de la plateforme technique (remontée des anomalie, suivi des corrections et des livraisons) et dans les tâches d’administration courante.
Vos responsabilités pourront évoluer vers le développement (PHP) ou l’administration technique de la plateforme (serveurs Linux). Une expérience préalable dans un de ces deux domaines serait un fort atout.
-
Non il n’y a pas pénurie d’informaticiens
Pitié, arrêtons avec ça. On nous a déjà fait le coup plusieurs fois. Remettons de l’ordre dans les légendes urbaines en utilisant des indicateurs objectifs et pas du ressenti publiés par des gens qui y ont intérêt.
L’informatique n’est pas en pénurie
La tension du marché est caractérisée par le ratio entre les offres et les demandes. Il y a 25 % moins d’offres que de demandes. C’est d’autant plus significatif que nous avons un domaine avec quelques spécificités comme un turn-over deux fois plus important que la moyenne et des annonces de recrutement permanentes sur tous les sites de recrutement pour alimenter des bases de profils.
Nous avons 1 création de poste pour 4 recrutements et pour 8 offres. Malgré cela nous avons encore un tiers plus de demandes que d’offres. Pour être encore plus clair : En 2010 il y a plus de nouveaux diplômés en informatiques que d’offres d’embauche pour ces primo-demandeurs. Si ça c’est une pénurie, il faudra m’expliquer.
L’informatique a un taux de chômage conséquent
Le chômage des informaticiens a même monté de 45 % sur 2009 si on prend en compte les primo-demandeurs, après 7 mois successif de hausse sur les derniers mois 2008.
L’étude des années 2000 à 2010 montre un chômage moyen de 7,2 % avec des périodes de chômage structurel de près de 80 % de la période. Il faut bien prendre en compte que sur les 20 % restants nous avons eu deux années d’euphorie qu’on a nommé après « la bulle Internet », qu’il est difficile de considérer comme représentatives de la réalité ou de l’avenir.
C’est d’autant plus significatif que 75 % des salariés du secteur sont des cadres, habituellement moins touchés par le chômage. Le secteur n’est pas en pénurie, mais il n’est pas tellement mieux loti que le reste non plus. Il est par exemple factuellement moins porteur que l’agriculture (surtout si on compare au domaine « études et recherche »).
L’embauche en informatique n’est pas si difficile
Nous n’avons pas de pénurie, nous avons même un chômage structurel. Alors, avons-nous au moins des difficultés de recrutement exceptionnelles ?
L’APEC a deux statistiques intéressantes à ce niveau. Elle mesure un indicateur de difficulté d’embauche. Cet indicateur est dans notre secteur de 22 % pour les cadres et de 5 % pour les non-cadres. Il est à comparer à 20 % pour l’ensemble du secteur tertiaire. Nous n’avons donc pas de difficulté exceptionnelle pour les cadres, et une grande facilité pour les non-cadres. Pour référence le même indicateur est de 56 % dans l’industrie du bâtiment et de 28 % pour l’industrie manufacturière.
Le second indicateur mesure l’adéquation des embauchés par rapport aux attentes. L’APEC nous indique que 92 % des recruteurs estiment que l’écart entre le profil recherché et celui de la personne recrutée est nul ou faible.
Bref, recruter est difficile, surtout pour un travail intellectuel. C’est vrai en informatique comme ailleurs, mais pas plus qu’ailleurs, et pas à cause d’une soi-disante pénurie.
Il n’y a pas de tensions sur les salaires en informatique
Cette absence de tension réelle se voit d’ailleurs sur les salaires. Étrangement si la statistique précédente nous dit que les profils recrutés sont à 92 % conformes aux attentes, la même statistiques nous dit aussi que 85 % des salaires à l’embauche sont équivalents ou inférieurs à ceux envisagés.
Les salaires vont plutôt à la baisse par rapport aux attentes initiales sans que ce ne soit justifié par des profils moins compétents que prévu. Ce n’est pas réellement le reflet d’une difficulté à recruter.
Pourtant ces mêmes salaires sont déjà bas. L’activité « études, développement et intégration » a le 32ème salaire médian sur les 36 référencées, juste avant « études techniques et essais », « conception », « recherche fondamentale » et « autre enseignement ». Ce n’est pas là non plus le reflet d’un marché en tension.
Entre septembre 2010 et mars 2011 les salaires à l’embauche des cadres a augmenté de 2,9 % tous secteurs confondus, sans qu’on ne parle de pénurie. En informatique et telecom, il n’a été que de 0,4 % : 7 fois moins.
Que cette question du salaire soit la source de la difficulté de recrutement ou le signe de son absence relève de l’interprétation, mais en tous cas ça ne colle pas avec un marché en tension et en pénurie.
Mais alors, quel est le problème en informatique ?
Là nous entrons dans la partie d’opinion alors que le reste était basé sur des chiffres objectifs. Je réserve donc ça pour un billet séparé. Pour faire court ça tient tout de même en quelques points : SSII, activité cyclique et évolution de carrière.
-
Petit stage entre amis
Je me rappelle avoir ri en sortant d’études quand je croisais des propositions de stages avec « 10 ans d’expérience en Java » dans les prérequis. À l’époque c’était juste une anecdote, d’autant que comme Java n’avait lui-même pas 10 ans, on savait que c’était de simples maladresses d’un département RH qui allait trop vite.
Maintenant je ne ris plus et je me crispe en pensant à ceux qui sortent d’école.
Les entreprises ne proposent plus de stages, elles recherchent des stagiaires.
Le changement de vocabulaire n’est pas anodin, il reflète la façon dont le stagiaire est intégré dans le fonctionnement de l’entreprise : Le stagiaire est devenu un élément productif.
Il est considéré comme un autre employé, avec une hiérarchie, une fiche de poste détaillée, des missions, des objectifs précis de rentabilité, des prérequis de compétences importants, et parfois même des responsabilités type encadrement, formation ou prestation en clientèle.
On lui demande d’être autonome, directement efficace, et même souvent d’avoir une première expérience métier.
Un emploi, pas même déguisé
Le stage est fréquemment là pour simplement combler un besoin de main d’œuvre. Dans les annonces les plus clairvoyantes on demande des stagiaires « en urgence », « pour remplacer » un congé maladie, un congé maternité, ou pour des pics d’activité pendant les fêtes.
Il s’agit ni plus ni moins que de recruter un employé, sous un statut particulièrement avantageux.
En effet, étonnement seule la rémunération évolue en sens inverse de cette montée des stages dans l’entreprise : Si auparavant les stages de fin d’études étaient souvent rémunérés au SMIC, c’est maintenant fort rare, au point que l’État a du imposer une rémunération à 30% du SMIC pour les stages de plus de trois mois. Bien entendu c’est un alignement par le bas qui s’est fait. Ingénieurs bac+5, n’espérez pas être payés au SMIC.
Du travail mais pas de droits
Si on en vient à rechercher des stages c’est qu’étonnamment s’ils évoluent de plus en plus pour ressembler à un emploi salarié, ils n’en prennent que les avantages de l’entreprise et les contraintes du salarié. L’équilibre n’est même pas simulé, il est absent.
Pas de cotisations retraites ou chômage, le stagiaire n’a pas non plus de congés payés ou de décompte de son temps. En fait le stagiaire est généralement tenu aux horaires de l’entreprise hôte mais comme il ne bénéficie pas de RTT son temps de travail dépasse de fait celui des employés classiques.
C’est d’ailleurs tout simple : Le stagiaire n’est pas soumis au droit du travail. Il est considéré comme un étudiant et non comme un salarié. Sa seule contrainte est de ne pas pouvoir travailler de nuit (ce qui n’empêche pas de faire les 2×8 de 6h à 21h).
Un statut totalement déséquilibré
Avec tout ça les entreprises ne s’interdisent pas de mettre la pression à certains stagiaires, ou simplement, même quand il n’y a pas pression, de les faire travailler sans aucune formation.
Le stage est tenu par une simple convention, qui peut être rompue sans passer par la case licenciement et motivation du licenciement. Pire, en cas de rupture c’est potentiellement toute une année scolaire de perdue, et potentiellement la perte de la bourse pour les boursiers.
Qui dans ces conditions fait son malin si l’entreprise se révèle abuser du système ?
D’autant que les universités et écoles participent elles-aussi à tout ça en facturant souvent une année complète à des « étudiants » qui passent seulement un semestre en cours, voire n’y font qu’un passage éclair dans le cas des conventions de complaisance.
Le débutant ne vaut rien
Le système est organisé. Un employé avec expérience trouve plus facilement du travail que sans. Il suffit donc de donner de l’expérience pour avoir de meilleure embauches, non ? Voilà donc toutes les écoles et universités qui imposent des stages. Allez m’expliquer pourquoi les entreprises ne profiteraient pas de cette main d’œuvre abondante ?
La conséquence c’est qu’on en vient simplement à déclarer que la première année de travail se fait sans droits ni (presque) de rémunération. Les besoins sont décalés et les bons stages sont réservés aux pistons et aux stagiaires qui ont déjà de l’expérience (sisi). D’autres cumulent les stages pour pouvoir prétendre à des emplois.
J’ai vu des doctorants bac+8 chercher des stages pour pouvoir se faire embaucher, des professionnels travaillant en indépendant depuis plusieurs années chercher un stage de 6 mois (payé un tiers du smic) pour valider un niveau de formation, et des entreprises n’acceptant plus de débutant s’il n’a pas déjà un an ou deux d’expérience en poste similaire (ne cherchez surtout pas à leur montrer la contradiction, le stage est là pour combler la différence).
Le stage inutile
Bien évidemment pour l’étudiant le système ne résout rien. Le stage étant maintenant obligatoire pour presque tout le monde, tout le monde en a et ce n’est plus un facteur d’embauche. C’est même potentiellement un facteur de non-embauche s’il n’apparaît pas assez « professionnel » (c’est à dire « comme un emploi salarié ») ou si le candidat a trop fait de stage (encore une fois, ne cherchez pas la contradiction).
Au mieux c’est vu comme une super période d’essai pour les cadres qui ajoute 6 mois au 7 mois conventionnels potentiels (quand on n’intercale pas un CDD au milieu). Ne cherchez pas le volet « formation ». Le maitre de stage est simplement le supérieur hiérarchie et rien n’est plus formateur que le travail sur le terrain n’est-ce pas ? Dans le meilleur des cas le stage est un projet de R&D réalisé en autonomie avec un suivi irrégulier par un employé responsable.
Au final le stage est surtout une superbe invention pour les écoles (qui se déchargent d’une partie de leur formation) et les entreprises (qui gagnent des salariés gratuits et sans droits), le tout au détriment de la collectivité (qui ne touche pas ses cotisations) et de l’étudiant (qui finit par simplement travailler gratuitement au lieu d’être formé).
Mais pourtant c’est génial l’apprentissage
Qu’on ne se méprenne pas, je suis un fervent défenseur de l’apprentissage sur le lieu de travail. Les stages ou périodes d’apprentissages sont de formidables outils complémentaires aux formations théoriques.
Maintenant pour avancer il faut apporter des garanties et sur le volet travail et sur le volet formation.
Pour le volet travail ça passe par constater que l’essentiel des stages sont de simples emplois déguisés et accepter d’y appliquer le droit du travail, et je ne parle pas que de la rémunération. Pour le volet formation ça doit être à l’université ou à l’école de prouver la présence d’un réel accompagnement quotidien qui ne saurait se résumer à un apprentissage sur le tas (sinon autant directement aller sur le marché du travail).
Là, oui, l’apprentissage, le stage, ou l’alternance, peu importe comment vous l’appelez, a du sens. Pas qu’un peu.
Un emploi peut tout à fait concerner un débutant
Alors si une annonce est une annonce de « recherche » et non de « proposition » de stage, c’est très probablement qu’on en attend d’abord une rentabilité et pas une formation, et qu’il s’agit d’un emploi déguisé.
S’il y a des missions précises, si le stagiaire est envoyé en clientèle autrement qu’en ombre non facturée d’un mentor expérimenté, s’il y a un quelconque objectif de date ou de rentabilité, si le stage est lié à un événement quelconque, alors ce n’est pas un stage mais bien un emploi qui est proposé.
C’est peut être un emploi de débutant, sans expérience, peu efficace et donc payé en conséquence, mais ça restera un emploi salarié, avec toutes les garanties et les statuts associés.
Refuser ces emplois déguisés en stage
Il est de notre devoir, nous, qui ne sommes plus étudiants depuis longtemps, non seulement de refuser ces stages mais de mettre au banc et à l’index toute entreprise qui en profiterait, ou pire : qui fonderait son modèle sur la rentabilisation des stagiaires.
Si les stagiaires sont sans pouvoir, que les entreprises et écoles profitent du système, et que l’état refuse d’avancer, c’est bien à nous de faire évoluer les mentalités, non ?
Et si vous faisiez lire cette déclaration (que vous reformulerez) à votre management ou l’assistant RH avec qui vous parlez à la machine à café afin de leur faire prendre position officiellement et publiquement ? Sous l’angle positif ça peut être une très bonne opération RH.
Le danger c’est que sinon ça passe définitivement dans les acquis. J’ai déjà dans mes connaissances des gens qui trouvent naturel que le jeune doive faire ses preuves par des stages, des emplois précaires et des situations hors couverture sociale et légale avant de mériter son statut de travailleur. Ce n’est pas ma conception d’un droit ou d’un modèle de société.
-
N’économisez pas sur votre matériel informatique professionnel
Choisis ce que tu veux
J’ai intégré une nouvelle société il y a peu. Première surprise, on m’a demandé avant que j’arrive ce que je voulais comme poste informatique. Agréable. Mieux : On m’a simplement dit d’aller prendre ce qui me correspondait sur les sites de Dell ou d’Apple. Pas de choix préétabli ou de guide sur le budget.
Avec un cahier des charges aussi inexistant le moindre DAF risquerait une attaque cardiaque. L’essentiel des effectifs peut facilement se faire coller l’étiquette « geek », c’est un coup à dépenser 3 000 euros par poste ça.
Qu’est-ce qui peut bien pousser une société à lâcher la bride ainsi à ses informaticiens ?
Que ceux qui n’ont jamais pesté devant leur machine qui ne réagit pas assez vite lèvent la main !
À mon arrivée à Yahoo! j’avais eu pendant un moment un vieux Dell qui avait 10 minutes de batterie (montre en main) et 8 minutes pour démarrer. Je n’avais pas le temps de lancer un logiciel qu’il s’arrêtait. Changer la batterie ? ah non, pas avant les trois ans d’amortissement. Résultat : une horreur pendant les réunions.
Plus récemment à mon précédent poste j’ai bénéficié d’un Dell Latitude E5510 tout neuf. Processeur Intel i3 dual core à 2,4 Ghz et 4 Go de mémoire, sur le papier c’est même surdimensionné pour quelqu’un qui fait un peu de code et majoritairement de la bureautique. Pourtant, que ce soit l’anti-virus ou le matériel, il me fallait presque 10 minutes pour démarrer la machine, plus d’une minute pour avoir accès à MS Word ou Firefox après les avoir lancé, et le wifi mettait du temps à accrocher.
Je ne prends même pas en compte toutes les fois où j’ai du noter sur papier et ressaisir à cause d’une mauvaise batterie et d’un manque de prises en salle de réunion, vous ne croiriez pas le temps perdu ainsi cumulé.
La rentabilité comme seul objectif
Depuis une semaine c’est une joie. J’ouvre le portable et je peux commencer à frapper au clavier. Pas de minute d’attente, pas même 30 secondes. Je clique sur l’icône de MS Word et je peux taper immédiatement. Je dis bien immédiatement. J’ai vérifié si c’était une impression ou si c’était objectif. J’ai cliqué et tapé immédiatement. La batterie je n’en parle même pas, je pourrai tenir la journée dessus sans recharger. Quant au wifi, c’est en rédigeant ce billet que je me suis rendu compte que je n’ai jamais fait attention à savoir si le wifi était en recherche ou connecté : j’étais en ligne dès l’ouverture du capot, ou du moins je n’ai jamais ressenti le délai.
En ce moment je fais des entretiens auprès de mes clients. Deux entretiens par jour, c’est un démarrage à froid et trois reprises à chaud. Entre le wifi, la sortie de veille, le lancement des logiciels et la réactivité générale, je gagne un grand minimum de 3 minutes à chaque fois, le double pour le démarrage à froid, soit 15 minutes par jour.
Comptez vous-mêmes, j’ai rentabilisé une journée de travail à peu près tous les deux mois. 15 minutes ça peut sembler exagéré, on ne se rend pas toujours compte de tous ces petits temps d’attente, on met instinctivement en place des contournements (le café après avoir allumé la machine, la présentation avec le client le temps que MS Office se lance) … jusqu’au jour où on n’en n’a plus besoin et qu’on devient vraiment efficace.
N’économisez pas sur l’outil de travail
Le « choisis ce que tu veux » est très difficile pour moi. Ça veut dire que c’est à moi de définir les limites de ce qui est acceptable ou rentable. Mes expériences passées m’incitaient d’un côté à ne surtout pas rogner trop, mais de l’autre à croire que je risquais de me faire remarquer par une facture refusée avant même de faire mon premier jour.
Heureusement un futur collègue m’a incité à ne pas faire l’économie d’un poste de travail et m’a rappelé que le coût était quand même ridicule au final pour du professionnel.
Résultat : Je me suis lâché. Raisonnablement, mais mon poste a probablement coûté quatre fois plus que celui que m’avait alloué mon précédent employeur.
Le montant représente tout de même moins de trois jours de facturation client. La différence avec un poste milieu de gamme sera amortie en moins de six mois sur la base des calculs plus haut. Avec un renouvellement tous les trois ans, mon employeur précédent aurait fait une économie de 15 jours de facturation en faisait le même choix.
Tout n’est pas chiffrable
Mais le gain réel n’est même pas là. Le gain c’est par exemple que j’ai envie de travailler, que j’ai une impression de confiance et d’efficacité indéniable pour commencer dans mes nouvelles affectations. Je commence motivé et non frustré.
Pour savoir combien cette frustration peut tuer toute motivation sur le long terme au fur et à mesure des embêtements et des mauvaises expériences, le retour sur investissement chiffré plus haut est totalement négligeable. La vraie valeur ajoutée elle ne se chiffre pas, mais c’est elle la plus importante : je suis efficace est motivé.
Faites tourner ce retour à votre service informatique le jour où on vous annonce que franchement votre poste coûte déjà assez cher comme ça et que ce que vous demandez n’est pas vraiment indispensable, qu’on peut très bien faire sans.