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  • [Lecture] The Real Name Fallacy

    Not only would remo­ving anony­mity fail to consis­tently improve online commu­nity beha­vior – forcing real names in online commu­ni­ties could also increase discri­mi­na­tion and worsen harass­ment.

    The Coral Project (Mozilla)

  • Parcou­rir des dossiers et filtrer les fichiers n’a jamais été aussi simple avec la SPL de PHP5

    Parcou­rir les fichiers c’est simple avec PHP 5 et la SPL. Ou pas.

    <?php
     class bigFileFilterIterator extends FilterIterator {
         public function accept() {
             $oFileInfo = $this->getInnerIterator()->current();
             return ($oFileInfo->getSize() > 10000);
         }
     }
     $themedir = __DIR__.'/theme';
     $iterator = new RecursiveDirectoryIterator($themedir, FilesystemIterator::SKIP_DOTS);
     $iterator->setFlags(FilesystemIterator::CURRENT_AS_FILEINFO);
     $recursiveIterator = new RecursiveIteratorIterator($iterator);
     foreach(new bigFileFilterIterator($recursiveIterator) as $file) {
         echo $file->getfilename()."n";
     }

    Sérieu­se­ment ? Mais pourquoi ne puis-je pas utili­ser direc­te­ment le Recur­si­veDi­rec­to­ryI­te­ra­tor et dois-je instan­cier un Recur­si­veI­te­ra­torI­te­ra­tor ? Celui qui a conçu cette dernière classe souffre-t-il de bégaye­ment ? Rien que l’ins­tan­cia­tion du premier itéra­teur ne tient pas sur une seule ligne. Un ->getIn­nerI­te­ra­tor()->current() et pas un para­mètre direc­te­ment dans la méthode ->accept() ? Sérieu­se­ment ?

    Montrer les nouvelles possi­bi­li­tés c’est appré­ciable, les quali­fier de simple est une insulte à l’in­tel­li­gence.

    De mon temps on faisait quelque chose comme ce qui suit :

    <?php
     function recursive_filter($path) {
         $dir = dir($path) ;
         while (false !== ($name = $dir->read())) {
             if ($name[0] === '.') return ;
             $new_path = $path.DIRECTORY_SEPARATOR.$name ;
             if (is_dir($new_path)) {
                 recursive_filter($new_path) ;
             } elsif (file_size($new_path) > 10000) {
                 echo $new_path ;
             }
         }
     }
     $themedir = __DIR__.'/theme';
     recursive_filter( $themedir ) ;

    Ce n’était pas plus court, mais pas plus long. On peut entrer dans de longs discours pour savoir si c’était plus simple ou plus complexe, mieux struc­turé ou non, mais la valeur ajou­tée du nouveau code ne saute pas aux yeux côté simpli­cité je trouve.

    À titre d’exemple, en ruby (« find » est dans la lib stan­dard) :

    require 'find'
     theme_dir = File.dirname(__FILE__)."/theme"
     Find.find(theme_dir) do |path|
         next if FileTest.directory?(path)
         puts path if FileTest.size(path) > 10000
     end

    Ou sur Python :

    import os
     themedir = os.path.join(os.path.dirname(__file__), "theme")
     def find_files(directory):
       for root, dirs, files in os.walk(directory):
         for basename in files:
           if not file.startswith("."):
             filename = os.path.join(root, basename)
             yield filenames
     for filename in find_file(themedir)
       if os.path.getsize(filename) > 10000 :
         print filename

    Il peut y avoir des fautes et il peut y avoir mieux dans les diffé­rents langages, et peu importe le nombre de lignes, mais dans les quatre codes précé­dents c’est bien le premier qui me semble complexe.

    Il y a bien d’autres occa­sions de trou­ver PHP « simple », mais pas les itéra­teurs de la SPL.

  • Pour une gifle

    Scan­da­lisé. Le juge­ment de ce maire qui a giflé un jeune qui lui a manqué de respect est passé en cour d’ap­pel. Après une peine symbo­lique en première instance (amende avec sursis et 250 € de dommages et inté­rêts), il y a eu relaxe lors de l’ap­pel.

    Un adoles­cent se trouve dans la cour privée et fermée d’un bâti­ment public, avec un ballon. Il répond avec un manque de respect clair quand le maire le remarque et le rappelle à l’ordre. Le maire soutient que la formu­la­tion est « qui va m’em­pê­cher d’al­ler cher­cher mon ballon, c’est quand même pas toi. Pour qui tu te prends ? casse toi ! », éven­tuel­le­ment complé­tée par « batard », suivant les versions du maire (l’en­semble de la phrase est contes­tée par l’en­fant). Ce maire a réagi par une gifle, assu­mée. Ce qu’il s’est passé ensuite n’est pas rose, mais c’est hors sujet ici.

    Je ne critique­rai pas l’is­sue du juge­ment lui-même, d’autres biens plus compé­tents que moi l’ont déjà fait. Je dirai juste qu’il n’est pas néces­saire d’avoir plus d’un euro symbo­lique pour que les choses soient saines. Par contre, les moti­va­tions de ce juge­ment d’ap­pel me fait bondir.

    Le juge parle de violence des outrages, d’atteinte inac­cep­table, et même de termes parti­cu­liè­re­ment odieux. On parle là des paroles (contes­tées) du jeune. Je ne cache pas que les termes sont inac­cep­tables – et il a même été condamné pour cela – mais ils me semblent au contraire rela­ti­ve­ment légers pour une insulte. Nous sommes même dans le voca­bu­laire courant que pas mal de jeunes utilisent entre eux en toute amitié. Le juge ose même quali­fier la gravité par le fait qu’il y ait tutoie­ment. Aussi inac­cep­table que cet outrage soit, je trouve les super­la­tifs parti­cu­liè­re­ment mal avisés.

    La dispro­por­tion est flagrante quand la gifle du maire est elle quali­fiée d’inof­fen­sive. Il semble clair que le juge­ment ne vient pas de l’acte ou des paroles mais de qui les faits. Comment voulez-vous que ce jeune ait foi en la justice et en l’au­to­rité si on a une telle diffé­rence de trai­te­ment ?

    Encore plus choquant, le fonde­ment de l’ar­gu­men­ta­tion du juge tient beau­coup autour du fait qu’il y a eu remise en cause de l’au­to­rité et manque de respect, que c’était en public, avec l’ar­gu­men­ta­tion impli­cite que du coup on ne pouvait pas lais­ser passer. Là où dans les textes le fait qu’une violence soit faite par un repré­sen­tant est norma­le­ment une circons­tance aggra­vante, elle passe ici comme atte­nante.

    Le meilleur est quand le juge quali­fie la réponse comme adap­tée. Là on entre dans l’idée qu’il est légi­time et même légal de répondre physique­ment à un manque de respect. Je rappelle que les profes­seurs subissent des agres­sions verbales bien plus fortes que celle dont on parle, et ça très régu­liè­re­ment. Est-ce que nous accep­te­rons que ces derniers puissent donner des gifles à des lycéens en réponse ? Est-ce que ce même jeune aura droit de gifler le maire quand ce dernier lui manquera de respect en le tutoyant ?

    On peut trou­ver à cette gifle un bon sens des familles, mais pas en faire un tel trai­te­ment judi­ciaire. Là c’est une farce à deux poids deux mesures,  indigne de l’objec­ti­vité de notre justice.

  • Et Galli­mard épousa la reine d’An­gle­terre

    Un canu­lar avec une annonce radi­cale pile au moment d’un grand événe­ment. La fausse annonce a été reprise en masse. Les gens sont-ils crédules ou l’an­nonce est-elle crédible, je ne sais pas. Peu importe, les fausses infor­ma­tions se diffusent vite sur les réseaux. Rien de neuf et je ne vois même plus l’uti­lité de ce type d’ex­pé­rience.

    Par contre le billet est inté­res­sant dans ses captures d’écran des messages twit­ter. J’y ai vu une parti­cu­la­rité : Chaque relai fait un lien vers l’ar­ticle source. Là où les jour­na­listes des medias tradi­tion­nels ont tendance à écrire des articles origi­nels ou à refaire une annonce à leur compte, sur le web c’est le lien vers la source qui prime. Chaque à chacun de déci­der quelle confiance il accorde à la source origi­nelle. Sauf à le préci­ser expli­ci­te­ment, le relai web ne fait qu’in­for­mer, il n’en­dosse pas la respon­sa­bi­lité de la véra­cité de l’in­for­ma­tion.

    Je trouve cette façon de faire beau­coup fina­le­ment beau­coup plus saine. Ce réflexe des inter­nautes met aussi plus ou moins en échec la critique « vous avez repu­blié une fausse infor­ma­tion sans la véri­fier ». Person­nel­le­ment je trouve beau­coup plus déran­geant l’ab­sence de lien vers la source pour les articles plus tradi­tion­nels, même s’ils véri­fient l’in­for­ma­tion avant de publier.

    Si les relais web ne méritent pas tant la critique, je pense qu’il y a une ques­tion à se poser vis à vis des auteurs initiaux du canu­lar. Relayer une source erro­née est une chose, créer une fausse infor­ma­tion en est une autre. Quel est le contrat moral vis à vis des lecteurs ? Même si la vérité est révé­lée plus tard, souhaite-t-on douter à chaque future lecture en se deman­dant si c’est un nouveau canu­lar ? C’est encore plus vrai étant donné que d’autres infor­ma­tions sont relayées sur ces mêmes sites, cette fois sans lien source, basées sur la confiance dans l’édi­to­rial du site. Que le canu­lar soit révélé ensuite ou pas ne change rien, qu’on soit tombé dedans ou pas non plus, on est légi­time à douter. C’est plutôt amusant pour l’ex­pé­rience passé, mais gênant pour l’ex­pé­rience à venir. Tel est pris qui croyait prendre dit-on parfois.

  • Pour le paie­ment, les Austra­liens choi­sissent les empreintes digi­tales

    Le numé­rique et les nouvelles tech­no­lo­gies relèvent encore du fantasme pour certains. Ils ont plus l’im­pres­sion de vivre dans la science fiction qu’a­vec les réali­tés.

    Pour le paie­ment, les Austra­liens choi­sissent les empreintes digi­tales. C’est génial, on a l’im­pres­sion de vivre dans le futur, mais c’est peut être le seul avan­tage. Qui s’est posé la ques­tion des contraintes à vali­der ?

    Les empreintes digi­tales ça se vole et ça se fausse sans avoir une équipe qui s’ap­pelle Mission Impos­sible. La sécu­rité réelle est loin de ce qu’on imagine. Les empreintes digi­tales ce n’est pas pérenne non plus. On peut s’abi­mer le doigt : C’est souvent tempo­raire mais parfois perma­nent ou régu­lier. Oh, et on peut se servir de votre doigt après vous avoir donné un bon coup sur la tête.

    Le système de code secret n’est pas parfait non plus mais il a quelques avan­tages. Ceux qui font de la haute sécu­rité avec biomé­trie asso­cient toujours cette biomé­trie avec un système de code secret.

    Plutôt qu’en­vi­sa­ger le progrès tech­no­lo­gie comme un rêve de science fiction, et si nous nous occu­pions à résoudre les vrais problèmes de tous les jours ? Par exemple permettre de payer par carte les petits paie­ments, ou permettre à chacun de rece­voir des paie­ments par carte sur son compte bancaire sans avoir à monter un site de commerce élec­tro­nique avec des abon­ne­ments bancaires bien chers. Savoir si on utilise du NFC, de la biomé­trie ou un code secret, c’est fina­le­ment un faux problème.

  • Le MacBook Air de 1994

    Ça n’a l’air de rien, mais avec cette vidéo, qui n’est pas un MacBook Air de 1994, on ne peut que voir une copie totale du concept et de l’ap­proche. Ça permet de remettre quelques procès récents en pers­pec­tive.

  • Analyse d’un frag­ment d’idéo­lo­gie anti-nucléaire

    L’ar­ticle du Monde est effec­ti­ve­ment mauvais, avec même des erreurs factuelles comme base de départ. La réponse en analyse d’un frag­ment d’idéo­lo­gie anti-nucléaire est bien rédi­gée, et donne un superbe aperçu de comment sont gérés les risques.

    Oui, c’est sérieux, c’est raisonné, c’est maîtri­sé… du point de vue de l’in­gé­nie­rie, du point de vue finan­cier, et du point de vue des risques.

    Là où à mon avis le fond de l’ar­ticle du Monde touche juste, même s’il l’ex­prime très mal, c’est que du point de vue de la société, cette gestion des risques raison­née elle n’existe pas.

    Dans quasi­ment tout le reste de l’in­dus­trie, les acci­dents peuvent toujours dépas­ser l’ima­gi­na­tion, on arrive encore à borner l’in­ci­dent ultime. Une digue qui lâche, un avion qui s’écrase, un immeuble qui tombe, on peut le quan­ti­fier en nombre de morts et bles­sés, avant et après. On a beau se dire « ça n’ar­ri­vera jamais », on sait à peu près ce que ça donne­rait si ça arri­vait.

    Dans le nucléaire d’une part le risque maxi­mum est impos­sible à imagi­ner dans son impact, mais en plus il est large­ment moins facile à mesu­rer du fait de leur impact diffus et durable. Comment quali­fier un tel risque ? D’un point de vue ingé­nie­rie ou finan­cier on peut prendre des mesures, mais du point de vue poli­tique de la société dans son ensemble la ques­tion est toute autre.

    Là on nous répond « l’en­tre­prise est bien gérée et a pris en compte ses risques », mais ça ne dit en rien que ces risques sont accep­tables par la société, ou même mesu­rables par elle.

  • La circon­ci­sion, la reli­gion, et les droits de l’en­fant

    J’avais déjà relayé ici un article sur le sujet, avec un avis un peu plus tran­ché. Voilà un autre billet, qui aborde la problé­ma­tique sans prendre vrai­ment parti person­nel : La circon­ci­sion, la reli­gion, et les droits de l’en­fant

    Ouvrir la porte aux inter­ro­ga­tions sur les atteintes physiques impo­sées à de très jeunes enfants pour des motifs reli­gieux ce n’est certai­ne­ment pas s’en prendre aux reli­gions. Le risque majeur, en refu­sant tout débat, est de légi­ti­mer par avance et par prin­cipe des pratiques « reli­gieuses » autre­ment plus agres­sives et dange­reuses que la circon­ci­sion.

    Dans les pays démo­cra­tiques, il existe donc bien des limites aux pratiques reli­gieuses.

    A chacun de se faire sa propre opinion sur l’en­droit où se situent ces limites.

    Mais il ne saurait être ques­tion d’in­ter­dire le débat.

  • Ener­gie : des tarifs progres­sifs, pour quoi faire ?

    Fran­che­ment on manque de courage pour chan­ger des choses en France. Les solu­tions, des uns comme des autres, se bornent à des exoné­ra­tions ou des règle­men­ta­tions à la marge.

    Côté éner­gie on force le rachat de l’éner­gie produite par les panneaux solaires des parti­cu­liers à des tarifs qui génèrent plus un effet d’au­baine d’une réelle poli­tique éner­gé­tique, surtout consi­dé­rant la faible durée de vie des instal­la­tions et le coût éner­gé­tique ou écolo­gique de leur produc­tion. Le pire pour la poli­tique éner­gé­tique c’est la trans­po­si­tion de la loi habi­tuelle du marché : plus tu consommes, moins ça coûte cher.

    Media­part se fait en ce moment l’écho d’une propo­si­tion de loi sur des tarifs progres­sifs. Ce n’est pas la première fois qu’on en parle mais si vous n’avez pas d’avis tran­ché, la lecture donne un bon aperçu des problé­ma­tiques. C’est en fait la simple appli­ca­tion d’un système de bonus malus (équi­li­bré, pas comme les subven­tions dégui­sées du domaine auto­mo­bile) : ceux qui consomment beau­coup ont un malus, ceux qui consomment peu un bonus. Dit autre­ment c’est l’op­posé de la situa­tion actuelle : plus du consommes, plus ça coûte cher.

    Chaque foyer se verrait attri­buer un forfait de base, person­na­lisé, à l’aide de trois critères : lieu de vie, nombre de personnes du foyer et mode de chauf­fage. Il se situe­rait 3 à 10 % en dessous du niveau actuel. À chaque confi­gu­ra­tion possible, corres­pondent trois niveaux de bonus et de malus, qui recoupent trois niveaux de consom­ma­tion : « basique », « confort » et « gaspillage ». Si l’on reste en deçà du basique, on touche un bonus. Si on le dépasse, on est bon pour un malus, voire un super malus.

    On peut ergo­ter 100 ans sur les critères à ajou­ter ou à reti­rer, mais l’idée de base est bien la bonne : inci­ter plus forte­ment aux écono­mies d’éner­gie. Les familles aisées aillant tendance à avoir plus d’ap­pa­reils élec­triques, l’idée a même l’avan­tage de limi­ter l’ef­fet « les pauvres vont payer les malus, n’ayant pas de quoi finan­cer ce qu’il faut pour profi­ter des bonus ».

    Certes, c’est forcé­ment toujours impar­fait. Il va être aussi très diffi­cile de gérer l’équi­li­brage des quotas entre les diffé­rents modes de chauf­fage (est-ce qu’on privi­lé­gie l’élec­trique ou non ? le tout dépen­dant de la stra­té­gie concer­nant le nucléaire) ou de savoir comment gérer avec intel­li­gence le loca­taire qui subit la mauvaise isola­tion ther­mique du proprié­taire.

    Main­te­nant … si nous voulons avan­cer, il faut vrai­ment pous­ser nos poli­tiques pour enfin un peu de courage et une vraie poli­tique éner­gé­tique, avant que ce dossier soit aban­don­nés comme les autres un peu trop complexes ; surtout quand on voit que des pays sont prêts à aban­don­ner ce types de réformes pour sauve­gar­der les béné­fices des four­nis­seurs. Avec les rela­tions entre l’État, EDF et le nucléaire, ça risque de mal passer :

    L’Al­le­magne en 2008 a étudié plusieurs modèles de tari­fi­ca­tion progres­sive, avant d’aban­don­ner ce projet de réforme, esti­mant ne pas avoir trouvé la formule permet­tant à la fois de limi­ter les charges pour les ménages, et d’évi­ter les effets colla­té­raux sur les béné­fices des four­nis­seurs ou l’ef­fi­ca­cité éner­gé­tique.

  • À quoi servent les notes ?

    Tous les élèves trouvent les nota­tions injustes. Il est diffi­cile de se rendre compte à quel point c’est vrai, objec­ti­ve­ment :

    Bruno, par exemple, élève de seconde, a toujours eu 9/20 en français depuis le début de l’an­née. Cette fois, c’est décidé, il tente l’ex­pé­rience. Sa sœur, en licence de lettres, va faire son devoir. Sa note ? Encore une fois 9/20 ! […] La petite histoire est instruc­tive : si les élèves pensent que leurs notes ne récom­pensent pas leur travail de façon juste, la moti­va­tion dégrin­gole.

    L’étude dépasse l’anec­dote. Après cinq évalua­tions, les écarts les plus fréquents sont des 4 à 6 points suivant les matières. 6 points c’est la diffé­rence entre un bac obtenu de justesse et une mention très bien.

    On connait les biais courants mais celui de l’ori­gine sociale de l’élève est proba­ble­ment celui qui m’agace le plus sachant que deman­der la profes­sion des parents est une constante de chaque début d’an­née, sans justi­fi­ca­tion objec­tive.

    Alors, à quoi servent les notes ? d’au­tant que les profes­seurs ont tendance à faire des répar­ti­tions en cloche quel que soit le niveau de la classe et l’écart réel entre les meilleurs et les moins bons. L’im­por­tant est de sélec­tion­ner et diffé­ren­cier les élèves, plus de savoir s’ils savent ce qu’ils sont sensés savoir.

    Donner 15/20 à tout le monde ? héré­sie. Pour­tant il n’est pas rare dans d’autres pays que les élèves aient pour la plupart proche du maxi­mum aux examens de l’en­sei­gne­ment supé­rieur. Ici on consi­dère qu’une moyenne à 12 ne peut venir que d’un profes­seur trop laxiste. Ici un examen à 18/20 c’est excep­tion­nel, pour un élève excep­tion­nel.

    D’ailleurs, un élève qui obtient proche de la note maxi­mum en univer­sité à l’étran­ger lors d’un échange Eras­mus se voit ici inscrire une note proche de 14 après « conver­sion » dans son dossier en France (expé­rience vécue). Allez comprendre.

    Il y a peut être quelque chose à réfor­mer là dedans.