228 ans après la prise de la Bastille, nous allons réinstaller les lettres de cachet. Seule différence : on est emprisonné chez soi.
Je n’ai pas l’impression que tout le monde mesure la gravité de l’assignation à résidence et de la perquisition administrative.
Il suffit d’avoir des raisons de penser que, peut-être, dans le futur, vous pourriez attenter à l’ordre public. Peut-être. Dans le futur. Autant dire que l’État fait ce qu’il veut, d’autant que la motivation peut être soutenue par des notes blanches non signées auxquelles les juges font toute confiance à priori.
On envisage aujourd’hui de pérenniser ces mesures dans le droit commun. (Mediapart – Le Monde)
Ça serait inimaginable dans la plupart des démocraties. Ça devrait l’être dans la nôtre, mais personne ne se lève.
Pire : Si on en croit les sondages, on va voter en masse et donner une assemblée quasi entièrement affiliée aux promoteurs de ce projet. Hallucinant.
Sérieusement, elles sont où les manifestations ? Ils sont où tous les éditoriaux incendiaires dans la presse ? Et vous faites quoi, vous ? Je ne vous vois pas râler non plus, à défaut de mieux. Et moi que puis-je faire ?
Je sais que la présidentielle a créé un ras-le-bol politique, mais on joue là nos libertés fondamentales, et celles de nos enfants.
Ce n’est pas théorique. Ce n’est pas que pour les grands méchants terroristes. Ces outils ont déjà été explicitement utilisés pour museler des manifestants, pour éloigner des reporters. Certes ce n’est pas un emprisonnement de masse, mais ce n’en est pas plus acceptable.
Réveillez-vous. RÉVEILLONS-NOUS !
Laisser un commentaire