Catégorie : Vie professionnelle

  • Lecture d’Anne Vella : « Dear Soft­ware Engi­neer: It’s Time to Reclaim Your Role »

    Cita­tions d’Anne Vella :

    I totally agree that soft­ware engi­nee­ring should be a lot more than just writing code. When I studied compu­ter science at univer­sity, they taught us how to elicit requi­re­ments, write user stories, design user inter­faces and apply UX prin­ciples, archi­tect complex systems, create test plans, execute test cases and so much more. The whole shebang.

    De mon temps on appe­lait ça de façon mépri­sante les pisseurs de code. Et pour­tant, à cause de la spécia­li­sa­tion, je vois énor­mé­ment d’in­gé­nieurs tomber dans cette caté­go­rie de « déve­lop­peur expert ».

    J’en ai même vu s’in­di­gner qu’on arbitre trop souvent en faveur du produit et des utili­sa­teurs plutôt qu’en faveur d’une qualité de code interne.

    Rien qu’à dire ça je sais que je vais avoir quelques réac­tions assez fortes.

    Personne n’a raison mais ça devient des métiers diffé­rents.

    Steve Yegge recently wrote a follow-up to his contro­ver­sial article The Death of the Junior Deve­lo­per, refra­ming his posi­tion as The Death of the Stub­born Deve­lo­per. He talks about how if you’re not adop­ting Chat-Orien­ted Program­ming, or CHOP, you’re getting left behind

    Je ne joue­rai pas à qui va devoir chan­ger.

    Je suis convaincu que les déve­lop­peurs « produit » vont devoir chan­ger de façon de travailler. Pour autant, le besoin ne va pas dispa­raître, loin de là. Les juniors vont vite avoir des super-pouvoirs. Les seniors qui se reposent un peu trop sur leur savoir acquis, sur la complexité du code set sur le besoin de renou­vel­le­ment perma­nent de techno vont eux avoir du soucis à se faire parce que leur valeur ajou­tée va deve­nir faible.

    On ne rempla­cera pas les déve­lop­peurs « code » experts. L’IA tant vantée n’est quand même qu’un outil statis­tique et je ne la vois pas de si tôt créer du code profond tel qu’on peut en trou­ver dans les biblio­thèques de code qui forment les briques de base. On aura besoin de personnes qui comprennent le fonc­tion­ne­ment de tout ça pour savoir quoi faire (éven­tuel­le­ment assis­tés par de l’ia s’ils le veulent). Là ce sont les juniors qui vont avoir du mal à trou­ver une place.

    Pour être franc je ne sais pas si tout ça est vrai­ment neuf. L’IA va juste démul­ti­plier un effet déjà exis­tant, mais peut être au point de rendre certains posi­tion­ne­ments très diffi­ciles à tenir.

    So dear soft­ware engi­neer, please take heed. If you’re not a “product engi­neer” and have specia­li­sed in writing code, AI may indeed take your job. But this isn’t just a warning – it’s an oppor­tu­nity. It’s time to reclaim your role and return to what soft­ware engi­nee­ring was always meant to be: a craft that combines tech­ni­cal exper­tise with problem-solving, user empa­thy, and busi­ness acumen. The future belongs to those with curio­sity who can see beyond the code.

    Mes propos semblent peut être trop alar­mistes, ou trop futu­ristes. J’ai l’im­pres­sion qu’on passe des paliers très vite.

    Je ne saurais trop conseiller aux déve­lop­peurs qui veulent prévoir leur avenir de sauter sans filet et de passer au CHOP et BATON décrits dans le billet cité.

    Si ça n’ac­cé­lè­rera pas grand chose aujourd’­hui, savoir comment utili­ser ses outils correc­te­ment demande un chan­ge­ment de para­digme et donnera plusieurs longueurs d’avance d’ici quelques années au plus.

    Si vous avez vu le sex appeal des déve­lop­peurs « no code » (non, il n’y a pas contra­dic­tion), ça va vite de démul­ti­plier.

    C’est une croyance de ma part mais elle est très forte.


    Oui, je sais. Il y a aussi à côté d’énormes enjeux éner­gé­tiques. J’ai­me­rais bien qu’on puisse les igno­rer mais je ne le crois pas. Je ne les mets pas de côté.

    Main­te­nant consi­dé­rant le coût des ingé­nieurs, celui de l’usage de ces outils, la valeur qu’on en tire, le futur sera quand même celui là. On peut refu­ser mais il faudra au mieux se prépa­rer à oublier les périodes fastes du point de vue emploi et salaire, pour ceux qui trou­ve­ront un emploi.

    Je n’ai pas la solu­tion à tout ça. Je me contente d’ob­ser­ver.

  • Outil ou collègue

    Mon conseil pour les rares qui me suivent encore et que j’ai pu moti­ver à deve­nir deve­lop­peur: fuyez! Redui­sez vos dettes. Votre train de vie. […] inves­tis­sez tout et prepa­rez vous pour l’hi­ver.

    Je vous garan­tie que avant la fin de votre carrière (voir de la décen­nie) il faudra se recon­ver­tir. Préfé­ra­ble­ment dans un truc manuel.

    On lit toujours plein de choses alar­mistes sur le futur. Tout avance très vite mais les métiers dispa­raissent rare­ment en moins d’une géné­ra­tion. Jusqu’à présent.

    Et pour­tant, vu d’où je l’ai lu, ça m’a fait cogi­ter.

    J’ai repris un peu mes tâches pénibles habi­tuelles via Cursor. Rien de neuf. Je le fais régu­liè­re­ment. Si je trouve la complé­tion auto­ma­tique magique, pour moi c’est un outil en plus, pas de quoi éteindre le métier.

    Là j’ai suivi les traces de Simon Willi­son. J’ai utilisé l’agent et lui ai tout dicté, refu­sant de toucher à un quel­conque fichier direc­te­ment, de résoudre un quel­conque problème tech­nique moi-même.

    J’ai plein de posi­tif et plein de néga­tif mais… mon dieu je ne conseille­rai pas à mon fils de faire du déve­lop­pe­ment. C’est foutu pour lui. Je ne sais pas s’il aurait pu tout réali­ser sans rien savoir, mais ça n’en était pas loin. Dans 2 ans, 10 ans… oui la moitié des tâches de déve­lop­pe­ment au moins se passe­ront proba­ble­ment d’ex­perts tech.

    Ok, c’est de la boule de cris­tal. Je peux me trom­per. Je me suis déjà trompé par le passé. Oui ça ne remplace pas tout mais on a passé un sacré cap. Il me reste 20 ans au moins, la révo­lu­tion se fera pendant ma vie profes­sion­nelle, et elle sera lour­de­ment impac­tée.

  • Anglais ou français ?

    Ma recom­man­da­tion : Travaillez dans la langue mater­nelle de l’équipe aussi long­temps que vous le pouvez.

    Prema­ture opti­mi­za­tion is the root of all evil

    Donald Knuth

    On adore parler de dette tech­nique. Passer à l’an­glais trop tôt c’est une dette orga­ni­sa­tion­nelle, dont il faut payer les inté­rêts chaque jour, et qui se révèle rare­ment rentable.

    Je n’ai jamais eu vent d’en­tre­prise qui ait échoué parce qu’elle n’avait pas anti­cipé la mise à l’an­glais plusieurs années avant. J’ai par contre des dizaines de noms d’en­tre­prises qui ont coulé ou ont stagné parce que la commu­ni­ca­tion n’était pas fluide, ou parce qu’elles ont investi dans trop de choses pour plus tard avant que ce ne soit néces­saire.

    • Utili­ser l’an­glais est-il un besoin pour aujourd’­hui ou pour demain ?
    • Quelle est la proba­bi­lité que ce besoin se réalise vrai­ment ?
    • Le coût d’avoir utilisé le français aujourd’­hui dépasse-t-il vrai­ment celui d’avoir utilisé l’an­glais ?
    • Est-il perti­nent de payer ce coût aujourd’­hui plutôt que demain ?

    Si ces ques­tions semblent orien­tées c’est qu’elles le sont. Je pars du constat que l’uti­li­sa­tion de l’an­glais par des équipes françaises dans leurs échanges et leurs docu­ments n’est pas neutre. Le coût est même élevé.

    En utili­sant l’an­glais je dois en faire un pré-requis de recru­te­ment, évaluer réel­le­ment cette compé­tence lors des entre­tiens, former les personnes déjà embau­chées, et être prêt à me sépa­rer de ceux qui n’at­tein­dront pas le niveau cible.

    Même là, rare sont ceux qui sont bilingues au point d’avoir les mêmes nuances et la même flui­dité dans les deux langues. Il y a une perte de détail en plus d’une perte de compré­hen­sion, parfois même un frein à l’ex­pres­sion qui fait renon­cer en amont.

    Bref, il y a un coût. J’ai plus souvent vu les équipes le mino­rer ou l’igno­rer que le contraire, et au final prendre une dette pendant des années sans retour sur inves­tis­se­ment concret.


    Oui, peut-être qu’un client deman­dera une docu­men­ta­tion en anglais un jour, quand le produit sera inter­na­tio­nal, si tant est que le produit et sa docu­men­ta­tion n’au­ront pas changé d’ici là. Ce jour là on aura un problème de riche et proba­ble­ment que traduire une docu­men­ta­tion bien rédi­gée ne sera pas vrai­ment un élément bloquant. Peut-être par contre qu’a­voir une docu­men­ta­tion en mauvais anglais deman­dera bien plus de temps de réécri­ture.

    Oui, peut-être que les équipes s’ou­vri­ront à l’in­ter­na­tio­nal avec des bureaux ailleurs en Europe ou dans d’autres conti­nents. Peut-être pas, malgré les ambi­tions. Peut-être bien plus tard que prévu. Beau­coup de process vont chan­ger entre temps, et il y aura de toutes façons une période de tran­si­tion avec des locu­teurs fran­co­phones pour faire le pont néces­saires (si tant est que chatgpt ne soit pas suffi­sant en pratique).

    Est-ce que c’est main­te­nant que vous voulez payer le coût, risquer de moins bien se comprendre, de ralen­tir l’or­ga­ni­sa­tion, pour éviter un coût plus tard, une fois que l’en­tre­prise aura réussi et aura les moyens, sans même pouvoir assu­rer que ce futur arri­vera ou s’il arri­vera dans les années à venir ?

    Je suis certain que « oui » est parfois la bonne réponse. Je suis convaincu que c’est l’ex­cep­tion (et que par défi­ni­tion, vous avez toutes les chances de ne pas être dans l’ex­cep­tion).

  • Si ce sont tes solu­tions qui sont trop régu­liè­re­ment choi­sies…

    … ce n’est pas que tu es plus smart, c’est que le collec­tif ne fonc­tionne pas.

    Peut-être que tu imposes sans t’en rendre compte. Peut-être que les tiers ne sont pas en capa­cité ou en sécu­rité pour propo­ser autre chose. Peut-être que tu ne les écoutes pas. Peut-être qu’ils se sont rési­gnés et ne proposent même plus.

    Il y a mille autres raisons possibles mais c’est proba­ble­ment le signe d’un problème de ton côté.

  • Réunions de synchro effi­cace

    Et en même temps, je ne supprime pas ces réunions. Elles sont souvent essen­tielles à la vie collec­tive de l’en­tre­prise. En plus du simple aspect social, elles font émer­ger des inter­ac­tions et des idées qui ne verraient pas le jour autre­ment.

    On garde la réunion mais on cherche à gagner en matu­rité

    1Chacun arrive. On fait un tour de table pour faire parler tout le monde. Quand il manque des infor­ma­tions, on s’en­gage à aller les cher­cher pour la prochaine fois.
    2Chacun prépare son inter­ven­tion à l’avance. Le tour de table est plus fluide. On évite d’ou­blier de dire des choses.

    Un CR est créé puis partagé avec les déci­sions prises et les actions à prendre pour la prochaine fois.
    3Chacun prépare son inter­ven­tion et donne les infor­ma­tions par écrit en amont de la réunion. Ces infor­ma­tions sont lues par tous les parti­ci­pants avant la réunion, ce qui permet de réagir au bon endroit, arri­ver avec les bonnes ques­tions ou les bons chiffres, et avoir des discus­sions de qualité.

    Un CR est créé puis partagé avec les déci­sions prises et les actions à prendre pour la prochaine fois. Les actions sont suivies de réunion en réunion.
    4Chacun prépare son inter­ven­tion et donne les infor­ma­tions par écrit en amont de la réunion. Ces infor­ma­tions sont lues par tous les parti­ci­pants. Les parti­ci­pants réagissent par écrit en amont de la réunion avec leurs ques­tions, feed­backs ou demandes d’in­for­ma­tion, ce qui permet d’avoir les éléments de réponse lors de la réunion.

    On n’aborde en réunion que ce qui a généré une demande de discus­sion ou qui néces­site déci­sion. Le reste n’est pas abordé à l’oral et est consi­déré comme lu, compris et accepté.

    Un CR est créé puis partagé avec les déci­sions prises et les actions à prendre pour la prochaine fois. Les actions sont suivies de réunion en réunion.
    5Les sujets sont parta­gés et échan­gés par écrit en asyn­chrone au jour le jour. S’ils ne néces­sitent pas beau­coup d’échange, ils sont trai­tés en asyn­chrone. Les conclu­sions sont écrites expli­ci­te­ment dans le fil de discus­sion concerné.

    Chacun envoie son résumé régu­lier par écrit avant la réunion. Sont ajou­tés les sujets asyn­chrones qui restent sans conclu­sion. Les parti­ci­pants réagissent à ce qu’ils veulent voir abordé lors de la réunion.

    Les sujets qui ne concernent que deux personnes sont abor­dés hors de la réunion par les concer­nés et les conclu­sions sont ensuite repar­ta­gées par écrit.

    On aborde les autres sujets par ordre d’im­por­tance en fonc­tion des réac­tion. Les sujets qui prennent trop de temps ou ne sont pas assez matures sont renvoyés dans des réunions ad-hoc avec les personnes concer­nées.

    Un CR est créé puis partagé avec les déci­sions prises et les actions à prendre pour la prochaine fois. Les actions sont suivies de réunion en réunion.
  • [Pro] Partir accom­pa­gné

    J’ac­com­pagne depuis main­te­nant plus de 6 ans des direc­teurs tech­niques à diffé­rents stades de matu­rité. Pour tous, une partie du rôle c’est de faire prendre du recul : Réflé­chir à la stra­té­gie, à la cible et aux objec­tifs plutôt qu’à la problé­ma­tique court terme du moment.

    Cette fois on a parlé de road­map impos­sible à tenir, puis de comment faire évoluer la taille d’équipe en même temps que les recru­te­ments commer­ciaux et de support utili­sa­teur. Tout ça est tota­le­ment légi­time mais l’ap­proche rend diffi­cile de trou­ver une bonne réponse, et encore plus de convaincre un comité de direc­tion.

    Après un pas de recul on a parlé des objec­tifs de l’en­tre­prise, de si la taille de l’équipe tech­nique y est une réponse, du choix entre dimen­sion­ner l’équipe de support utili­sa­teur et de celui de dimen­sion­ner l’équipe produit, et des échéances en jeu

    Ce qui m’a torturé c’est que je suis moi aussi parfois la tête dans le guidon à regar­der les opéra­tions plutôt que la stra­té­gie. Je me revois même vivre la même problé­ma­tique de dimen­sion­ne­ment sans avoir été capable de prendre le recul que j’ai donné natu­rel­le­ment ici. À l’époque j’étais resté à la réponse « tout ça est un choix d’in­ves­tis­se­ment » sans savoir comment contri­buer à ce choix.

    Qu’est-ce qui fait donc que je sois capable de faire prendre du recul aux autres sans toujours être capable de le faire moi-même dans des situa­tions simi­laires ?

    Besoin d’un regard exté­rieur

    Je peux dire que j’ai fait l’er­reur et que j’ai appris. C’est la version posi­tive).

    Je iden­ti­fier des inter­lo­cu­teurs ou des contextes qui m’ont mis en échec et m’ont bloqué la prise de hauteur. C’est la version néga­tive.

    Les deux versions sont vraies mais la réponse complète c’est aussi qu’on ne remplace pas un regard exté­rieur. On ne peut pas être à la fois la tête dans les opéra­tions et dans la prise de recul. Il y a besoin, ponc­tuel­le­ment qu’un tiers ouvre la discus­sion sous un angle diffé­rent et nous fasse prendre plus de hauteur.

    Certains auront la chance d’avoir un inter­lo­cu­teur interne qui joue ce rôle, qui en a conscience et qui donc l’abor­dera posi­ti­ve­ment. Pour d’autres, on attend parfois qu’ils sachent tout, en étant à la fois dans l’opé­ra­tion­nel et dans le recul, et la rela­tion mana­gé­riale sera plus dans le juge­ment que dans la colla­bo­ra­tion.

    Coaching ou mento­rat ?

    Vous trou­ve­rez deux caté­go­ries d’ac­com­pa­gnants et vous devrez choi­sir entre mento­rat et coaching.

    Le mento­rat est fait par quelqu’un qui vient du même métier, qui a été à votre place par le passé et qui a passé un ou deux paliers de plus. Idéa­le­ment c’est quelqu’un qui a vécu plusieurs expé­riences diffé­rentes, avec des succès et des échecs. De part son expé­rience il pourra analy­ser les problèmes avec vous, prendre du recul et appor­ter du conseil.

    Le coach n’a pas cette expé­rience et son rôle va être plus moti­va­tion­nel, émotion­nel et rela­tion­nel. Il est là pour débloquer votre poten­tiel et vos compé­tences humaines. Vous pour­rez parler gestion du temps, rela­tions inter­per­son­nelles, posi­tion­ne­ment hiérar­chique, etc.

    N’at­ten­dez pas de formule magique : Le mentor n’aura pas réponse à tout, et parfois il ne pourra que réflé­chir avec vous ou imagi­ner des pistes. Le coach ne peut que vous débloquer mais le déve­lop­pe­ment vien­dra de vous.

    Dans les deux cas, le premier critère reste l’af­fi­nité après une ou deux premières conver­sa­tions. Il faut se sentir à l’aise de tout dire sans filtre, et ne pas être en défiance ou en rete­nue sur les réponses.

    Finan­ce­ment

    J’ai vu des coachs qui m’ont proposé des tarifs à 10 000 € pour 6 ou 7 séances. Plus d’un. J’ai aussi vu d’autres direc­teurs tech­niques qui m’ont regardé avec des yeux énormes pour des devis d’ac­com­pa­gne­ment 4 fois moindres.

    Je ne sais pas chif­frer le béné­fice d’une prise de recul. Le coût d’une petite équipe d’in­gé­nieurs de déve­lop­pe­ment infor­ma­tique approche faci­le­ment 6 à 10 000 € la semaine. La renta­bi­lité d’un bon accom­pa­gne­ment fait donc peu de doutes dans tous les cas. Une bonne entre­prise se fera un plai­sir de prendre ça en charge.

    Et moi ?

    J’ai mis long­temps à comprendre que j’en ai besoin aussi. Je n’ai malheu­reu­se­ment pas eu d’ex­pé­rience interne posi­tive sur ce sujet. En externe je n’ai pas trouvé trouvé chaus­sure à mon pied mais ça vien­dra.

  • Grand écran haute défi­ni­tion

    Je remets à jour mon envi­ron­ne­ment de travail. Ça fait 4 ans que je cherche à rempla­cer mon écran.

    Idéa­le­ment je cherche un 34 à 40″ en 21:9ème. C’est à dire l’équi­valent d’un 27 à 32″ qu’on a étendu sur le côté. Ça me permet­trait de mettre 2 fenêtres côte à côte et d’avoir un meilleur espace pour le trai­te­ment photo.

    J’ai vu la diffé­rence de qualité d’un écran haute défi­ni­tion. J’ado­re­rais avoir la même défi­ni­tion que l’écran retina du mac, donc du 220dpi.

    Sur un 40″ 21:9ème ça veut dire quelque chose entre le 7650 x 3280 et le 8192 x 3510. Sur un 34″ ça veut dire dans les 6720 x 2880.

    Je fais aussi du trai­te­ment photo donc là dessus je veux un bon contraste, une bonne lumi­no­sité, un bon respect des couleurs, et une homo­gé­néité sur toute la dalle. Je ne fais pas de jeu haute perfor­mance mais la réac­ti­vité doit rester correcte.


    Pour l’ins­tant ce qui s’en rapproche le plus c’est le Dell U4025QW. C’est le bon format mais on est sur du 140dpi et j’ai un peu peur des défi­ni­tions inter­mé­diaires entre 110 et 220dpi sur mac. La lumi­no­sité est correcte mais sans plus. La réac­ti­vité est passable.

    Si quelqu’un a ce 40″, celui là ou la géné­ra­tion précé­dente, je suis très inté­ressé pour tester.

    Un 34″ 21:9ème en 220dpi pour­rait être un bon compro­mis mais je n’en ai pas trouvé avec une défi­ni­tion supé­rieure aux 110dpi de base..

    Si je tiens aux 220dpi, je l’ai en 32″ au format 16:9ème avec le Dell U3224KB mais en réalité je tiens plus au format qu’à la grande taille.

    Il reste l’op­tion d’avoir deux 27″ plutôt qu’un grand écran unique mais, là aussi, les écrans en 220dpi ne courent pas les rues. Je perds aussi de la surface pour le trai­te­ment photo.

    Des idées ? des recom­man­da­tions ?

  • Complé­ter le maté­riel de télé­tra­vail

    Ça fait désor­mais 7 ans que le télé­tra­vail repré­sente une part majeure de mon temps profes­sion­nel.

    Bureau

    J’ai une pièce dédiée, et je ne me vois juste pas faire autre­ment. Je me suis payé il y a long­temps un bureau assis-debout que je ne regrette pas même si je le bascule très rare­ment cette année.

    J’avais tenté une chaise haut de gamme d’oc­ca­sion mais ça n’avait pas été un succès. Le résul­tat c’est que je suis resté 6 ans sur une chaise de table en bois, dos droit. Je suis comme ça : soit je trouve mon idéal soit je ne fais rien.

    J’en ai eu marre et je suis passé prendre une vraie chaise de bureau Ikea aujourd’­hui. ça sera toujours mieux qu’a­vant.

    Le point qu’il me manque vrai­ment, c’est la clima­ti­sa­tion…

    Poste de travail

    Depuis que je suis passé au M1 je n’ai plus qu’un seul des deux écrans externes de mon ancien setup. Mon fils a récu­péré l’autre pour le poste fixe de la maison.

    Je compte toujours le rempla­cer par un écran large 21:9ème, lumi­neux avec une grande surface, et peut-être du coup ne plus avoir mon écran de laptop en plus qui me fait alter­ner entre haut et bas.

    Du coup je cherche un 21:9ème 220dpi de 40″ avec une bonne lumi­no­sité, ce qui n’existe simple­ment pas. À défaut de mieux, il y a un 32″ 6k ou un 40″ 5k mais les deux sont hors de prix et aucun des deux n’a une lumi­no­sité de dingue.

    J’ai aussi l’op­tion de remettre 2 écrans 24 ou 27″ quand j’au­rai un laptop qui le permet­tra mais ça m’agace de ne pas trou­ver chaus­sure à mon pied. Je risque fort de faire comme la chaise en bois : Ne rien faire pendant encore long­temps tant que je ne trouve pas mon bonheur.

    Pour la visio

    Je suis en train de cher­cher la webcam pour aller sur l’écran externe. J’hé­site encore, les conseils sont bien­ve­nus.

    Jusqu’à présent j’ai toujours trouvé le micro du Macbook pro très bon mais il est possible que je finisse par ache­ter un micro dédié.

    Je me tâte à mettre une lumière secon­daire sur mon bureau pour compen­ser mon plafon­nier faiblard et mal placé pour m’éclai­rer l’hi­ver.


    Et vous, vous êtes instal­lés comment ?

  • Webcam pour du télé­tra­vail

    J’ai un écran externe qui est placé au-dessus de l’écran de mon laptop. La webcam du laptop filme un peu par le bas quand je regarde l’écran du haut, ce que je n’ai jamais trouvé heureux. Je risque dans les prochaines semaines de ne pas avoir de laptop, c’est donc la bonne occa­sion d’ajou­ter une webcam au-dessus de l’écran externe.

    Laquelle ?

    Mon acti­vité se fait en grande partie en face à face, en grande partie à distance. J’ai donc plusieurs heures de visio par jour. Tout ce qui peut faci­li­ter la commu­ni­ca­tion est un élément impor­tant pour moi.


    Logi­tech HD C920s Pro (65 €)

    J’ai demandé conseil et il semble y avoir deux écoles.

    La première est celle du « good enough ». Les logi­ciels comme Google Meet et Micro­soft Teams ne font de toutes façons pas de la haute défi­ni­tion, encore moins quand il y a plusieurs personnes dans la réunion ou qu’on partage un écran en plus. Pas besoin du maté­riel d’un strea­mer Youtube.

    Anker PowerConf C200 (50 €)

    Ceux là ont géné­ra­le­ment la Logi­tech HD C920s Pro et la recom­mandent. J’ai vu passer aussi des recom­man­da­tions pour la Anker PowerConf C200 dans la même gamme de prix, avec une meilleure qualité visuelle et audio.

    Logi­tech MX Brio (230 €)

    La seconde école consi­dère qu’une meilleure image faci­lite les inter­ac­tions ou aide les tiers à moins reje­ter la visio. Ceux là ont plutôt une Logi­tech MX Brio.

    Je suis sensible à l’ar­gu­ment et je sais que 180 € de diffé­rence se rembourse assez faci­le­ment sur la durée de vie de l’ap­pa­reil si on évite quelques quiproquos dans l’an­née. Il reste que 180 € ça reste quelque chose que je préfère ne pas jeter par la fenêtre.

    Pour ceux qui cherchent des inter­mé­diaires, il y a l’Anker C310 et la Logi­tech StreamCam dans les 100 €.

    Vous avez un avis ? C’est le bon moment

  • Des salaires pas si explo­sifs

    Je lis souvent que les salaires des infor­ma­ti­ciens ont perdu toute mesure depuis des années, entre autres avec la pénu­rie de talents, avec l’in­for­ma­ti­sa­tion de notre monde, et avec la complexité crois­sante des systèmes à pilo­ter ou à créer.

    J’ai fait un retour arrière sur mes premières années, et je ne suis pas convaincu.

    Il y a 21 ans j’ai commencé dans une choco­la­te­rie arti­sa­nale à 40 km au nord-est de Lyon, en campagne. Ce n’est ni le truc le plus tech du monde, ni celui qui roule sur l’or. Nous étions deux et j’étais le junior des deux. Pas cadre. À l’époque j’étais à 27 k€ bruts annuels.

    L’an­née suivante je me suis engagé dans une SSII de moyenne impor­tance au sud de l’Île de France. J’y ai fait du PHP et de l’in­té­gra­tion web, sur des choses comme SPIP. Cadre. À l’époque j’étais à 35.5 k€ bruts annuels.

    Ok, ces chiffres ne font peut-être pas rêver aujourd’­hui mais avec l’in­fla­tion c’est respec­ti­ve­ment l’équi­valent de 38.5 et 49.5 k€ bruts annuels.

    Je ne suis pas certain du tout qu’une majo­rité d’in­for­ma­ti­ciens commencent à 38.5 k€ annuels dans les PME non-tech hors des grandes villes aujourd’­hui.

    Les chiffres que j’ai me disent que les 49.5 k€ bruts annuels sont poten­tiel­le­ment pas loin de la médiane pari­sienne aujourd’­hui pour un an d’ex­pé­rience dans une boite tech,

    Bref, les salaires d’il y a 20 ans sont proba­ble­ment assez simi­laires à ceux d’aujourd’­hui une fois corri­gés de l’in­fla­tion, peut-être même un peu au-dessus. J’ai conscience que tous les salaires n’ont pas suivi l’in­fla­tion et que les infor­ma­ti­ciens restent des privi­lé­giés. Je me contente de consta­ter que non, ça ne semble pas non plus avoir explosé. Globa­le­ment ça montre plutôt une bonne modé­ra­tion