Catégorie : Vie professionnelle

  • Le télé­tra­vail fonc­tionne

    Je ne sais pas comment le tour­ner autre­ment. Ça peut deman­der des orga­ni­sa­tions adap­tées. Il y a, forcé­ment, des avan­tages et des désa­van­tages, voire des coûts. Ce n’est pas non plus la seule orga­ni­sa­tion légi­time ou perfor­mante et il y a d’autres choix possibles mais : ça fonc­tionne.

    Dire le contraire serait juste insul­tant pour les travailleurs de plein d’en­tre­prises de toutes tailles, y compris parmi les plus en vues, qui consi­dèrent que c’est une bonne orga­ni­sa­tion pour eux. Je l’ai vu moi-même pendant deux ans avec une boîte sans bureaux.

    Our employees are not children. Spotify will keep them working remotely.

    Si vous pensez que ça ne fonc­tionne pas, le problème est à coup sûr chez vous.


    De manière inté­res­sante, les très grands groupes tech qui sont récem­ment train de reve­nir vers du présen­tiel sont habi­tués à donner des indi­ca­teurs chif­frés pour tout et n’im­porte quoi. Ici, rien pour expliquer les revi­re­ments.

    Ça ressemble beau­coup à des choix idéo­lo­giques de la part des personnes en direc­tion.

  • Équi­va­lence free­lance-salaire

    C’est un sujet casse-gueule. J’avais fait des mouli­nettes bien compliquées par le passé pour faire des évalua­tions.

    On m’a demandé quelques équi­va­lences alors je pose ici ce que j’ai trouvé (pour un équi­valent 5 semaines de CP et 2 semaines de RTT) :

    Brut sala­riéTJM baseavec fraisavec risques
    40 k€ annuel275 € HT435 € HT520 € HT
    50 k€ annuel340 € HT510 € HT610 € HT
    60 k€ annuel405 € HT585 € HT700 € HT
    70 k€ annuel470 € HT660 € HT790 € HT
    80 k€ annuel535 € HT735 € HT880 € HT
    90 k€ annuel600 € HT810 € HT970 € HT
    100 k€ annuel665 € HT885 € HT1060 € HT
    ± 10 k€ annuel± 65 € HT± 75 € HT± 90 € HT
    Équi­va­lence pour un free­lance en SASU

    Le TJM base est pour quelqu’un qui fait des missions longues (6 mois et plus) avec aucun inves­tis­se­ment maté­riel ni poste de travail à ache­ter, aucun frais de fonc­tion­ne­ment, pas de trans­port, aucun arrêt mala­die, sans forma­tion ni confé­rences, et qui ne compte pas son temps commer­cial ou admi­nis­tra­tif.
    Ne faites pas ça.

    Le TJM avec frais je l’ai pris avec un niveau de service que j’es­time élevé : un maté­riel infor­ma­tique Apple haut de gamme, une prévoyance, des jours d’ad­mi­nis­tra­tif, de commer­cial, de la forma­tion avec frais de dépla­ce­ment, et des jours de non factu­rés cause mala­die, etc.
    On est sur du confort tout outillé, plutôt haut de gamme.

    Le TJM avec risque c’est le même +20% pour prendre en compte les risques : les acci­dents maté­riels, la mala­die longue durée, l’in­ter-contrat sans chômage, les litiges juri­diques.

    Tout ça est forcé­ment arbi­traire, surtout le +20%, mais ça permet de se donner une idée. Très proba­ble­ment, mon conseil sera d’es­sayer de se situer entre les deux dernières colonnes. Plus le risque est élévé (première mission, faible enga­ge­ment, métier ou contexte spéci­fique, aban­don de la piste CDI paral­lèle) plus on colle à la dernière.

    Dans tous les cas ça ne sera jamais direc­te­ment compa­rable, c’est plus pour avoir un ordre de gran­deur en tête.

  • Lecture d’Anne Vella : « Dear Soft­ware Engi­neer: It’s Time to Reclaim Your Role »

    Cita­tions d’Anne Vella :

    I totally agree that soft­ware engi­nee­ring should be a lot more than just writing code. When I studied compu­ter science at univer­sity, they taught us how to elicit requi­re­ments, write user stories, design user inter­faces and apply UX prin­ciples, archi­tect complex systems, create test plans, execute test cases and so much more. The whole shebang.

    De mon temps on appe­lait ça de façon mépri­sante les pisseurs de code. Et pour­tant, à cause de la spécia­li­sa­tion, je vois énor­mé­ment d’in­gé­nieurs tomber dans cette caté­go­rie de « déve­lop­peur expert ».

    J’en ai même vu s’in­di­gner qu’on arbitre trop souvent en faveur du produit et des utili­sa­teurs plutôt qu’en faveur d’une qualité de code interne.

    Rien qu’à dire ça je sais que je vais avoir quelques réac­tions assez fortes.

    Personne n’a raison mais ça devient des métiers diffé­rents.

    Steve Yegge recently wrote a follow-up to his contro­ver­sial article The Death of the Junior Deve­lo­per, refra­ming his posi­tion as The Death of the Stub­born Deve­lo­per. He talks about how if you’re not adop­ting Chat-Orien­ted Program­ming, or CHOP, you’re getting left behind

    Je ne joue­rai pas à qui va devoir chan­ger.

    Je suis convaincu que les déve­lop­peurs « produit » vont devoir chan­ger de façon de travailler. Pour autant, le besoin ne va pas dispa­raître, loin de là. Les juniors vont vite avoir des super-pouvoirs. Les seniors qui se reposent un peu trop sur leur savoir acquis, sur la complexité du code set sur le besoin de renou­vel­le­ment perma­nent de techno vont eux avoir du soucis à se faire parce que leur valeur ajou­tée va deve­nir faible.

    On ne rempla­cera pas les déve­lop­peurs « code » experts. L’IA tant vantée n’est quand même qu’un outil statis­tique et je ne la vois pas de si tôt créer du code profond tel qu’on peut en trou­ver dans les biblio­thèques de code qui forment les briques de base. On aura besoin de personnes qui comprennent le fonc­tion­ne­ment de tout ça pour savoir quoi faire (éven­tuel­le­ment assis­tés par de l’ia s’ils le veulent). Là ce sont les juniors qui vont avoir du mal à trou­ver une place.

    Pour être franc je ne sais pas si tout ça est vrai­ment neuf. L’IA va juste démul­ti­plier un effet déjà exis­tant, mais peut être au point de rendre certains posi­tion­ne­ments très diffi­ciles à tenir.

    So dear soft­ware engi­neer, please take heed. If you’re not a “product engi­neer” and have specia­li­sed in writing code, AI may indeed take your job. But this isn’t just a warning – it’s an oppor­tu­nity. It’s time to reclaim your role and return to what soft­ware engi­nee­ring was always meant to be: a craft that combines tech­ni­cal exper­tise with problem-solving, user empa­thy, and busi­ness acumen. The future belongs to those with curio­sity who can see beyond the code.

    Mes propos semblent peut être trop alar­mistes, ou trop futu­ristes. J’ai l’im­pres­sion qu’on passe des paliers très vite.

    Je ne saurais trop conseiller aux déve­lop­peurs qui veulent prévoir leur avenir de sauter sans filet et de passer au CHOP et BATON décrits dans le billet cité.

    Si ça n’ac­cé­lè­rera pas grand chose aujourd’­hui, savoir comment utili­ser ses outils correc­te­ment demande un chan­ge­ment de para­digme et donnera plusieurs longueurs d’avance d’ici quelques années au plus.

    Si vous avez vu le sex appeal des déve­lop­peurs « no code » (non, il n’y a pas contra­dic­tion), ça va vite de démul­ti­plier.

    C’est une croyance de ma part mais elle est très forte.


    Oui, je sais. Il y a aussi à côté d’énormes enjeux éner­gé­tiques. J’ai­me­rais bien qu’on puisse les igno­rer mais je ne le crois pas. Je ne les mets pas de côté.

    Main­te­nant consi­dé­rant le coût des ingé­nieurs, celui de l’usage de ces outils, la valeur qu’on en tire, le futur sera quand même celui là. On peut refu­ser mais il faudra au mieux se prépa­rer à oublier les périodes fastes du point de vue emploi et salaire, pour ceux qui trou­ve­ront un emploi.

    Je n’ai pas la solu­tion à tout ça. Je me contente d’ob­ser­ver.

  • Outil ou collègue

    Mon conseil pour les rares qui me suivent encore et que j’ai pu moti­ver à deve­nir deve­lop­peur: fuyez! Redui­sez vos dettes. Votre train de vie. […] inves­tis­sez tout et prepa­rez vous pour l’hi­ver.

    Je vous garan­tie que avant la fin de votre carrière (voir de la décen­nie) il faudra se recon­ver­tir. Préfé­ra­ble­ment dans un truc manuel.

    On lit toujours plein de choses alar­mistes sur le futur. Tout avance très vite mais les métiers dispa­raissent rare­ment en moins d’une géné­ra­tion. Jusqu’à présent.

    Et pour­tant, vu d’où je l’ai lu, ça m’a fait cogi­ter.

    J’ai repris un peu mes tâches pénibles habi­tuelles via Cursor. Rien de neuf. Je le fais régu­liè­re­ment. Si je trouve la complé­tion auto­ma­tique magique, pour moi c’est un outil en plus, pas de quoi éteindre le métier.

    Là j’ai suivi les traces de Simon Willi­son. J’ai utilisé l’agent et lui ai tout dicté, refu­sant de toucher à un quel­conque fichier direc­te­ment, de résoudre un quel­conque problème tech­nique moi-même.

    J’ai plein de posi­tif et plein de néga­tif mais… mon dieu je ne conseille­rai pas à mon fils de faire du déve­lop­pe­ment. C’est foutu pour lui. Je ne sais pas s’il aurait pu tout réali­ser sans rien savoir, mais ça n’en était pas loin. Dans 2 ans, 10 ans… oui la moitié des tâches de déve­lop­pe­ment au moins se passe­ront proba­ble­ment d’ex­perts tech.

    Ok, c’est de la boule de cris­tal. Je peux me trom­per. Je me suis déjà trompé par le passé. Oui ça ne remplace pas tout mais on a passé un sacré cap. Il me reste 20 ans au moins, la révo­lu­tion se fera pendant ma vie profes­sion­nelle, et elle sera lour­de­ment impac­tée.

  • Anglais ou français ?

    Ma recom­man­da­tion : Travaillez dans la langue mater­nelle de l’équipe aussi long­temps que vous le pouvez.

    Prema­ture opti­mi­za­tion is the root of all evil

    Donald Knuth

    On adore parler de dette tech­nique. Passer à l’an­glais trop tôt c’est une dette orga­ni­sa­tion­nelle, dont il faut payer les inté­rêts chaque jour, et qui se révèle rare­ment rentable.

    Je n’ai jamais eu vent d’en­tre­prise qui ait échoué parce qu’elle n’avait pas anti­cipé la mise à l’an­glais plusieurs années avant. J’ai par contre des dizaines de noms d’en­tre­prises qui ont coulé ou ont stagné parce que la commu­ni­ca­tion n’était pas fluide, ou parce qu’elles ont investi dans trop de choses pour plus tard avant que ce ne soit néces­saire.

    • Utili­ser l’an­glais est-il un besoin pour aujourd’­hui ou pour demain ?
    • Quelle est la proba­bi­lité que ce besoin se réalise vrai­ment ?
    • Le coût d’avoir utilisé le français aujourd’­hui dépasse-t-il vrai­ment celui d’avoir utilisé l’an­glais ?
    • Est-il perti­nent de payer ce coût aujourd’­hui plutôt que demain ?

    Si ces ques­tions semblent orien­tées c’est qu’elles le sont. Je pars du constat que l’uti­li­sa­tion de l’an­glais par des équipes françaises dans leurs échanges et leurs docu­ments n’est pas neutre. Le coût est même élevé.

    En utili­sant l’an­glais je dois en faire un pré-requis de recru­te­ment, évaluer réel­le­ment cette compé­tence lors des entre­tiens, former les personnes déjà embau­chées, et être prêt à me sépa­rer de ceux qui n’at­tein­dront pas le niveau cible.

    Même là, rare sont ceux qui sont bilingues au point d’avoir les mêmes nuances et la même flui­dité dans les deux langues. Il y a une perte de détail en plus d’une perte de compré­hen­sion, parfois même un frein à l’ex­pres­sion qui fait renon­cer en amont.

    Bref, il y a un coût. J’ai plus souvent vu les équipes le mino­rer ou l’igno­rer que le contraire, et au final prendre une dette pendant des années sans retour sur inves­tis­se­ment concret.


    Oui, peut-être qu’un client deman­dera une docu­men­ta­tion en anglais un jour, quand le produit sera inter­na­tio­nal, si tant est que le produit et sa docu­men­ta­tion n’au­ront pas changé d’ici là. Ce jour là on aura un problème de riche et proba­ble­ment que traduire une docu­men­ta­tion bien rédi­gée ne sera pas vrai­ment un élément bloquant. Peut-être par contre qu’a­voir une docu­men­ta­tion en mauvais anglais deman­dera bien plus de temps de réécri­ture.

    Oui, peut-être que les équipes s’ou­vri­ront à l’in­ter­na­tio­nal avec des bureaux ailleurs en Europe ou dans d’autres conti­nents. Peut-être pas, malgré les ambi­tions. Peut-être bien plus tard que prévu. Beau­coup de process vont chan­ger entre temps, et il y aura de toutes façons une période de tran­si­tion avec des locu­teurs fran­co­phones pour faire le pont néces­saires (si tant est que chatgpt ne soit pas suffi­sant en pratique).

    Est-ce que c’est main­te­nant que vous voulez payer le coût, risquer de moins bien se comprendre, de ralen­tir l’or­ga­ni­sa­tion, pour éviter un coût plus tard, une fois que l’en­tre­prise aura réussi et aura les moyens, sans même pouvoir assu­rer que ce futur arri­vera ou s’il arri­vera dans les années à venir ?

    Je suis certain que « oui » est parfois la bonne réponse. Je suis convaincu que c’est l’ex­cep­tion (et que par défi­ni­tion, vous avez toutes les chances de ne pas être dans l’ex­cep­tion).

  • Si ce sont tes solu­tions qui sont trop régu­liè­re­ment choi­sies…

    … ce n’est pas que tu es plus smart, c’est que le collec­tif ne fonc­tionne pas.

    Peut-être que tu imposes sans t’en rendre compte. Peut-être que les tiers ne sont pas en capa­cité ou en sécu­rité pour propo­ser autre chose. Peut-être que tu ne les écoutes pas. Peut-être qu’ils se sont rési­gnés et ne proposent même plus.

    Il y a mille autres raisons possibles mais c’est proba­ble­ment le signe d’un problème de ton côté.

  • Réunions de synchro effi­cace

    Et en même temps, je ne supprime pas ces réunions. Elles sont souvent essen­tielles à la vie collec­tive de l’en­tre­prise. En plus du simple aspect social, elles font émer­ger des inter­ac­tions et des idées qui ne verraient pas le jour autre­ment.

    On garde la réunion mais on cherche à gagner en matu­rité

    1Chacun arrive. On fait un tour de table pour faire parler tout le monde. Quand il manque des infor­ma­tions, on s’en­gage à aller les cher­cher pour la prochaine fois.
    2Chacun prépare son inter­ven­tion à l’avance. Le tour de table est plus fluide. On évite d’ou­blier de dire des choses.

    Un CR est créé puis partagé avec les déci­sions prises et les actions à prendre pour la prochaine fois.
    3Chacun prépare son inter­ven­tion et donne les infor­ma­tions par écrit en amont de la réunion. Ces infor­ma­tions sont lues par tous les parti­ci­pants avant la réunion, ce qui permet de réagir au bon endroit, arri­ver avec les bonnes ques­tions ou les bons chiffres, et avoir des discus­sions de qualité.

    Un CR est créé puis partagé avec les déci­sions prises et les actions à prendre pour la prochaine fois. Les actions sont suivies de réunion en réunion.
    4Chacun prépare son inter­ven­tion et donne les infor­ma­tions par écrit en amont de la réunion. Ces infor­ma­tions sont lues par tous les parti­ci­pants. Les parti­ci­pants réagissent par écrit en amont de la réunion avec leurs ques­tions, feed­backs ou demandes d’in­for­ma­tion, ce qui permet d’avoir les éléments de réponse lors de la réunion.

    On n’aborde en réunion que ce qui a généré une demande de discus­sion ou qui néces­site déci­sion. Le reste n’est pas abordé à l’oral et est consi­déré comme lu, compris et accepté.

    Un CR est créé puis partagé avec les déci­sions prises et les actions à prendre pour la prochaine fois. Les actions sont suivies de réunion en réunion.
    5Les sujets sont parta­gés et échan­gés par écrit en asyn­chrone au jour le jour. S’ils ne néces­sitent pas beau­coup d’échange, ils sont trai­tés en asyn­chrone. Les conclu­sions sont écrites expli­ci­te­ment dans le fil de discus­sion concerné.

    Chacun envoie son résumé régu­lier par écrit avant la réunion. Sont ajou­tés les sujets asyn­chrones qui restent sans conclu­sion. Les parti­ci­pants réagissent à ce qu’ils veulent voir abordé lors de la réunion.

    Les sujets qui ne concernent que deux personnes sont abor­dés hors de la réunion par les concer­nés et les conclu­sions sont ensuite repar­ta­gées par écrit.

    On aborde les autres sujets par ordre d’im­por­tance en fonc­tion des réac­tion. Les sujets qui prennent trop de temps ou ne sont pas assez matures sont renvoyés dans des réunions ad-hoc avec les personnes concer­nées.

    Un CR est créé puis partagé avec les déci­sions prises et les actions à prendre pour la prochaine fois. Les actions sont suivies de réunion en réunion.
  • [Pro] Partir accom­pa­gné

    J’ac­com­pagne depuis main­te­nant plus de 6 ans des direc­teurs tech­niques à diffé­rents stades de matu­rité. Pour tous, une partie du rôle c’est de faire prendre du recul : Réflé­chir à la stra­té­gie, à la cible et aux objec­tifs plutôt qu’à la problé­ma­tique court terme du moment.

    Cette fois on a parlé de road­map impos­sible à tenir, puis de comment faire évoluer la taille d’équipe en même temps que les recru­te­ments commer­ciaux et de support utili­sa­teur. Tout ça est tota­le­ment légi­time mais l’ap­proche rend diffi­cile de trou­ver une bonne réponse, et encore plus de convaincre un comité de direc­tion.

    Après un pas de recul on a parlé des objec­tifs de l’en­tre­prise, de si la taille de l’équipe tech­nique y est une réponse, du choix entre dimen­sion­ner l’équipe de support utili­sa­teur et de celui de dimen­sion­ner l’équipe produit, et des échéances en jeu

    Ce qui m’a torturé c’est que je suis moi aussi parfois la tête dans le guidon à regar­der les opéra­tions plutôt que la stra­té­gie. Je me revois même vivre la même problé­ma­tique de dimen­sion­ne­ment sans avoir été capable de prendre le recul que j’ai donné natu­rel­le­ment ici. À l’époque j’étais resté à la réponse « tout ça est un choix d’in­ves­tis­se­ment » sans savoir comment contri­buer à ce choix.

    Qu’est-ce qui fait donc que je sois capable de faire prendre du recul aux autres sans toujours être capable de le faire moi-même dans des situa­tions simi­laires ?

    Besoin d’un regard exté­rieur

    Je peux dire que j’ai fait l’er­reur et que j’ai appris. C’est la version posi­tive).

    Je iden­ti­fier des inter­lo­cu­teurs ou des contextes qui m’ont mis en échec et m’ont bloqué la prise de hauteur. C’est la version néga­tive.

    Les deux versions sont vraies mais la réponse complète c’est aussi qu’on ne remplace pas un regard exté­rieur. On ne peut pas être à la fois la tête dans les opéra­tions et dans la prise de recul. Il y a besoin, ponc­tuel­le­ment qu’un tiers ouvre la discus­sion sous un angle diffé­rent et nous fasse prendre plus de hauteur.

    Certains auront la chance d’avoir un inter­lo­cu­teur interne qui joue ce rôle, qui en a conscience et qui donc l’abor­dera posi­ti­ve­ment. Pour d’autres, on attend parfois qu’ils sachent tout, en étant à la fois dans l’opé­ra­tion­nel et dans le recul, et la rela­tion mana­gé­riale sera plus dans le juge­ment que dans la colla­bo­ra­tion.

    Coaching ou mento­rat ?

    Vous trou­ve­rez deux caté­go­ries d’ac­com­pa­gnants et vous devrez choi­sir entre mento­rat et coaching.

    Le mento­rat est fait par quelqu’un qui vient du même métier, qui a été à votre place par le passé et qui a passé un ou deux paliers de plus. Idéa­le­ment c’est quelqu’un qui a vécu plusieurs expé­riences diffé­rentes, avec des succès et des échecs. De part son expé­rience il pourra analy­ser les problèmes avec vous, prendre du recul et appor­ter du conseil.

    Le coach n’a pas cette expé­rience et son rôle va être plus moti­va­tion­nel, émotion­nel et rela­tion­nel. Il est là pour débloquer votre poten­tiel et vos compé­tences humaines. Vous pour­rez parler gestion du temps, rela­tions inter­per­son­nelles, posi­tion­ne­ment hiérar­chique, etc.

    N’at­ten­dez pas de formule magique : Le mentor n’aura pas réponse à tout, et parfois il ne pourra que réflé­chir avec vous ou imagi­ner des pistes. Le coach ne peut que vous débloquer mais le déve­lop­pe­ment vien­dra de vous.

    Dans les deux cas, le premier critère reste l’af­fi­nité après une ou deux premières conver­sa­tions. Il faut se sentir à l’aise de tout dire sans filtre, et ne pas être en défiance ou en rete­nue sur les réponses.

    Finan­ce­ment

    J’ai vu des coachs qui m’ont proposé des tarifs à 10 000 € pour 6 ou 7 séances. Plus d’un. J’ai aussi vu d’autres direc­teurs tech­niques qui m’ont regardé avec des yeux énormes pour des devis d’ac­com­pa­gne­ment 4 fois moindres.

    Je ne sais pas chif­frer le béné­fice d’une prise de recul. Le coût d’une petite équipe d’in­gé­nieurs de déve­lop­pe­ment infor­ma­tique approche faci­le­ment 6 à 10 000 € la semaine. La renta­bi­lité d’un bon accom­pa­gne­ment fait donc peu de doutes dans tous les cas. Une bonne entre­prise se fera un plai­sir de prendre ça en charge.

    Et moi ?

    J’ai mis long­temps à comprendre que j’en ai besoin aussi. Je n’ai malheu­reu­se­ment pas eu d’ex­pé­rience interne posi­tive sur ce sujet. En externe je n’ai pas trouvé trouvé chaus­sure à mon pied mais ça vien­dra.

  • Grand écran haute défi­ni­tion

    Je remets à jour mon envi­ron­ne­ment de travail. Ça fait 4 ans que je cherche à rempla­cer mon écran.

    Idéa­le­ment je cherche un 34 à 40″ en 21:9ème. C’est à dire l’équi­valent d’un 27 à 32″ qu’on a étendu sur le côté. Ça me permet­trait de mettre 2 fenêtres côte à côte et d’avoir un meilleur espace pour le trai­te­ment photo.

    J’ai vu la diffé­rence de qualité d’un écran haute défi­ni­tion. J’ado­re­rais avoir la même défi­ni­tion que l’écran retina du mac, donc du 220dpi.

    Sur un 40″ 21:9ème ça veut dire quelque chose entre le 7650 x 3280 et le 8192 x 3510. Sur un 34″ ça veut dire dans les 6720 x 2880.

    Je fais aussi du trai­te­ment photo donc là dessus je veux un bon contraste, une bonne lumi­no­sité, un bon respect des couleurs, et une homo­gé­néité sur toute la dalle. Je ne fais pas de jeu haute perfor­mance mais la réac­ti­vité doit rester correcte.


    Pour l’ins­tant ce qui s’en rapproche le plus c’est le Dell U4025QW. C’est le bon format mais on est sur du 140dpi et j’ai un peu peur des défi­ni­tions inter­mé­diaires entre 110 et 220dpi sur mac. La lumi­no­sité est correcte mais sans plus. La réac­ti­vité est passable.

    Si quelqu’un a ce 40″, celui là ou la géné­ra­tion précé­dente, je suis très inté­ressé pour tester.

    Un 34″ 21:9ème en 220dpi pour­rait être un bon compro­mis mais je n’en ai pas trouvé avec une défi­ni­tion supé­rieure aux 110dpi de base..

    Si je tiens aux 220dpi, je l’ai en 32″ au format 16:9ème avec le Dell U3224KB mais en réalité je tiens plus au format qu’à la grande taille.

    Il reste l’op­tion d’avoir deux 27″ plutôt qu’un grand écran unique mais, là aussi, les écrans en 220dpi ne courent pas les rues. Je perds aussi de la surface pour le trai­te­ment photo.

    Des idées ? des recom­man­da­tions ?

  • Complé­ter le maté­riel de télé­tra­vail

    Ça fait désor­mais 7 ans que le télé­tra­vail repré­sente une part majeure de mon temps profes­sion­nel.

    Bureau

    J’ai une pièce dédiée, et je ne me vois juste pas faire autre­ment. Je me suis payé il y a long­temps un bureau assis-debout que je ne regrette pas même si je le bascule très rare­ment cette année.

    J’avais tenté une chaise haut de gamme d’oc­ca­sion mais ça n’avait pas été un succès. Le résul­tat c’est que je suis resté 6 ans sur une chaise de table en bois, dos droit. Je suis comme ça : soit je trouve mon idéal soit je ne fais rien.

    J’en ai eu marre et je suis passé prendre une vraie chaise de bureau Ikea aujourd’­hui. ça sera toujours mieux qu’a­vant.

    Le point qu’il me manque vrai­ment, c’est la clima­ti­sa­tion…

    Poste de travail

    Depuis que je suis passé au M1 je n’ai plus qu’un seul des deux écrans externes de mon ancien setup. Mon fils a récu­péré l’autre pour le poste fixe de la maison.

    Je compte toujours le rempla­cer par un écran large 21:9ème, lumi­neux avec une grande surface, et peut-être du coup ne plus avoir mon écran de laptop en plus qui me fait alter­ner entre haut et bas.

    Du coup je cherche un 21:9ème 220dpi de 40″ avec une bonne lumi­no­sité, ce qui n’existe simple­ment pas. À défaut de mieux, il y a un 32″ 6k ou un 40″ 5k mais les deux sont hors de prix et aucun des deux n’a une lumi­no­sité de dingue.

    J’ai aussi l’op­tion de remettre 2 écrans 24 ou 27″ quand j’au­rai un laptop qui le permet­tra mais ça m’agace de ne pas trou­ver chaus­sure à mon pied. Je risque fort de faire comme la chaise en bois : Ne rien faire pendant encore long­temps tant que je ne trouve pas mon bonheur.

    Pour la visio

    Je suis en train de cher­cher la webcam pour aller sur l’écran externe. J’hé­site encore, les conseils sont bien­ve­nus.

    Jusqu’à présent j’ai toujours trouvé le micro du Macbook pro très bon mais il est possible que je finisse par ache­ter un micro dédié.

    Je me tâte à mettre une lumière secon­daire sur mon bureau pour compen­ser mon plafon­nier faiblard et mal placé pour m’éclai­rer l’hi­ver.


    Et vous, vous êtes instal­lés comment ?