Le télé­tra­vail comme révé­la­teur de mauvaises orga­ni­sa­tions

Le télé­tra­vail fonc­tionne.

Pas partout. Ça demande une orga­ni­sa­tion qui va avec. On parle d’écrit, de commu­ni­ca­tion, d’im­pli­ca­tion, de prise de respon­sa­bi­li­tés et de confiance, entre autres.

Ce que ça demande me paraît toute­fois perti­nent même pour qui souhaite rester en présen­tiel. Peut être que si pour vous le télé­tra­vail ne fonc­tionne pas, c’est un bon révé­la­teur de ce qui ne fonc­tionne déjà pas, télé­tra­vail ou pas, mais qui est d’aujourd’­hui contourné d’une façon ou d’une autre.

Le télé­tra­vail démul­ti­plie le problème, il ne le crée pas.

Corri­gez vos problèmes. Vous aurez tout le loisir de quand même garder une culture présen­tielle si vous le souhai­tez, mais elle sera d’au­tant plus fonc­tion­nelle.


Impli­ci­te­ment : prévoir de rester en présen­tiel le temps de corri­ger les problèmes de culture et d’or­ga­ni­sa­tion (parce que le télé­tra­vail les démul­ti­plie­rait) me semble tout à fait légi­time tant qu’ef­fec­ti­ve­ment on prévoit un plan pour les corri­ger.

C’est aussi quelque chose à entendre pour les sala­riés qui ne voient que l’ab­sence de perte de produc­ti­vité dans leur propre travail indi­vi­duel. Parfois, souvent, les problèmes induits sont au niveau de la colla­bo­ra­tion, de la coor­di­na­tion, du soutien humain, de l’ali­gne­ment global, de l’émer­gence d’idées nouvelles ou de trans­ver­sa­lité.

Les mana­gers et direc­teurs, de par leur rôle, sont plus amenés à perce­voir et prendre en compte ces aspects. Écou­tez-les aussi au lieu de juste penser qu’ils ne font pas confiance.


Est-ce qu’il y a des bonnes pratiques d’or­ga­ni­sa­tion du télé­tra­vail qui ne seraient pas aussi des bonnes pratiques en présen­tiel ? Possible, mais je n’en ai pas en tête.


Publié

dans

par

Étiquettes :

Commentaires

3 réponses à “Le télé­tra­vail comme révé­la­teur de mauvaises orga­ni­sa­tions”

  1. Avatar de Tristan

    Tu le dis, mais pas avec assez de force à mon sens : c’est un problème de confiance. Bien souvent, les entreprises qui renâclent au télétravail le font par manque de confiance. Les managers ont besoin d’avoir leurs ouailles en visuel pour être sûrs qu’elles travaillent.

    Dans les cultures où il y a des objectifs, des rendez-vous réguliers pour faire le point et en gros une culture saine, le présentiel est beaucoup moins nécessaires. Mais ça demande des managers… qui managent.

    1. Avatar de Éric
      Éric

      Je ne le dis pas ainsi parce que je n’ai pas envie de conclure que ça s’y résume.

      C’est le sens de https://n.survol.fr/n/choix-dequilibre

    2. Avatar de Éric
      Éric

      Et dans les discussions que j’ai pu avoir, les managers que j’ai croisé avaient plus peur de se retrouver avec plus d’exécution et moins d’innovation, des difficultés ou latences à identifier le mal-être, ou des difficultés de coordination que ne voient pas toujours ceux qui ne regardent que leur propre travail.

      J’ai entendu de vraies interrogations et difficultés, rarement centrées sur la confiance.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *