Catégorie : Vélo

  • Un cade­nas pour mon vélo (2017)

    Je ressors mon vélo et j’ai perdu la chaîne que j’uti­li­sais. Je me suis donc rensei­gné par quoi la rempla­cer. Voilà mes résul­tats :

    Aucun cade­nas ne tient plus d’une grosse minute
    face à un voleur et un équi­pe­ment portable à 100 €

    Sérieu­se­ment. Même les gros U qui arrivent en tête des clas­se­ments indé­pen­dants sérieux comme ART ou Sold Secure. Un petit tour sur Youtube vous reti­rera toutes vos illu­sions.

    Bref, un gros anti­vol sérieux permet de tenir plusieurs heures en jour­née et dans un endroit passant, mais il s’agit essen­tiel­le­ment de parier que les vélo à côté seront plus faciles à voler. Si votre vélo est cher ou que le quar­tier est désert, vous êtes foutu de toutes façons.

    Comment on casse un anti­vol ?

    Le plus simple c’est avec une bonne pince. Les câbles cèdent immé­dia­te­ment. Les U et les chaînes de moins de 13mm ne tiennent pas forcé­ment beau­coup mieux, surtout les bas de gamme avec un métal non durci.

    Ensuite vient la barre à mine. On passe dans la barre dans l’an­ti­vol et on tourne pour faire levier / torsion. Tous les pliables et flexibles finissent par casser à ce petit jeu, à mains nues en quelques dizaines de secondes. L’Abus Bordo Granit X est nette­ment mieux noté que les autres mais il cède aussi.

    Même avec une bonne épais­seur, le bas de gamme cède en quelques dizaines de secondes tout au plus. Aucun n’uti­lise d’acier cémenté donc la découpe est aussi faisable même sur une grosse épais­seur. En réalité ça cède de toutes façons encore plus rapi­de­ment en forçant la serrure ou en tapant un gros coup sur le boitier après l’avoir gelé avec un spray à azote.

    Oh, et oubliez les trucs super inno­vants promu sur Kicks­tar­ter, genre le Lite­lok ou le Altor 560G. Sur les vidéos, ça cède en réalité plus faci­le­ment qu’un U milieu de gamme.

    Alors quoi ?

    Il reste les grosses chaînes à partir de 16mm d’épais­seur et les U haut de gamme en acier cémenté à partir de 13mm d’épais­seur. Ces derniers perdent en souplesse mais gagnent en légè­reté.

    Même si c’est contre-intui­tif, les versions « mini » sont plus sûres parce qu’elles laissent peu d’es­pace au voleur pour inter­ve­nir. En échange, forcé­ment, vous avez vous aussi moins de possi­bi­li­tés pour vous accro­cher à distance.

    Essen­tiel­le­ment on recom­mande partout l’Abus Granit X Plus 540 et le Kryp­to­nite New York Fahget­ta­bou­dit Mini. Oui, c’est déjà 70 €, je sais.

    Quasi tout tourne autour de ces deux marques mais, atten­tion, il y a aussi du très mauvais sur chacune. Jetez un œil aux certi­fi­ca­tions ART (il faut trois étoiles ou plus) et Sold Secure (il faut le niveau Gold).

    Cela dit, vu qu’il s’agit essen­tiel­le­ment d’avoir un anti­vol qui semble plus sérieux que le voisin, peut-être que n’im­porte quel anti­vol de ces deux marques connues avec suffi­sam­ment d’épais­seur suffira à ce que le voleur aille plus loin. À vous de voir.

    Et c’est solide ?

    Aucun anti­vol ne résiste si le voleur arrive avec une petite disqueuse portable à 100 € cachée sous la veste. Alors oui, ça fait du bruit et ça se voit mais le voleur sera reparti à vélo en moins d’une minute, peut-être une minute et demie.

    Si vous pensez que les passants vont faire le moindre geste ou que la police arri­vera avant la fin du forfait, vous vous leur­rez. Même en centre ville.

    Il s’agit essen­tiel­le­ment d’avoir une protec­tion plus solide que le vélo d’à côté. Même le haut de gamme ne sera d’au­cune utilité contre quelqu’un de motivé si votre vélo est le plus cher du coin ou si vous le lais­sez dans un endroit peu passant. Dans tous les cas on ne laisse pas le vélo la nuit, surtout s’il est souvent au même endroit.

    Même sans faire de bruit, un croche­teur expert a montré qu’il savait forcer les serrures des modèles haut de gamme. C’est silen­cieux, pas trop long, faisable en plein jour dans un endroit passant sans atti­rer l’at­ten­tion. Le seul point posi­tif c’est qu’un croche­teur avec ce niveau de compé­tence a plus rentable et moins risqué à faire que piquer des vélos dans la rue.

    Pour ceux qui veulent un tour complet, on parle aussi d’écar­teurs hydrau­liques et de cric pour forcer les U, ou d’acide pour les serrures. Comme on l’a vu, il y a déjà bien plus simple donc j’ima­gine que c’est essen­tiel­le­ment réservé aux énormes chaînes de moto et de scoo­ters.

    Et sinon…

    Les cyclistes n’ont pas manqué de me rappe­ler de reti­rer aussi les dispo­si­tifs d’ac­cès rapide pour la selle et les roues, et de les rempla­cer par des écrous anti­vols. À défaut d’un second U, un câble en plus pour proté­ger la roue de devant c’est toujours ça qui fera qu’on vole celle du vélo d’à côté.

    Tout ça vous semble cher et lourd. Moi aussi, mais on me confirme que mettre 15% du prix du vélo dans un anti­vol est un mini­mum. D’ailleurs il semble que même les vieux vélos tout pour­ris se fassent voler s’ils sont au mauvais endroit. Visi­ble­ment casser un anti­vol à 50 € pour voler un vélo qui en vaut moins que ça ne pose de problème à personne.

  • Descendre la Loire à vélo

    Merci à Sarah de me l’avoir rappelé : Si vous cher­chez encore quoi faire cet été, un des passages inou­bliables pour moi c’était la descente de la Loire à vélo, tente et popote sur le porte-bagages.

    30 km par jour en gros, géné­ra­le­ment de la piste cyclable, des détours pour visi­ter les châteaux et les parcs qui ponc­tuent le trajet, camping tente et réchaud à gaz le soir, parfois un restau­rant (s’il existe toujours, Le petit patri­moine à Tours est à ne pas manquer).

    Plein de choses à voir, rien à prévoir (il y a des camping partout, il suffit de s’ar­rê­ter quand on en a marre) si ce n’est de choi­sir si on s’ar­rête au château pas loin pour visi­ter. Juste un peu de logis­tique pour penser à s’ar­rê­ter prendre assez de nour­ri­ture dans les sacoche quand le lende­main est férié (et au pire, un sachet de coquillette ça tient assez bien).

    Côté pratique n’im­porte quel vélo ira bien, dont le VTC à 150 € de Decath­lon. Il faudra juste y adjoindre des sacoches (surtout pas de sac à dos !). Nous avions choisi de plutôt mettre l’argent dans une bonne tente ultra-légère, idem pour les tapis de sol auto-gonflants et les duvets. Aucun regret de ce côté là : volume et poids de char­ge­ment sont les deux seuls enne­mis (bien plus que le poids du vélo).

    Pas besoin d’être spor­tif : À peu près tout le monde est capable de faire 30 km de vélo tranquille sur piste cyclable. Partis d’Or­léans (le parc de la source est à visi­ter) nous avons suivi la Loire. Comme tous les cours d’eau ne font que descen­dre… nos propres montées n’ont pas été fréquentes, jamais longues ; pas même de faux plats.

    Nous avons encore 2 kg de docu­men­ta­tion papier pour ceux que ça inté­resse de fouiller la chose, mais il y a plein de sites qui donnent désor­mais des myriades de rensei­gne­ments.

  • Vélo élec­trique ?

    Vélo élec­trique ?

    J’hé­site à envi­sa­ger un vélo élec­trique pour les trajets maison-bureau.

    C’est envi­ron 11 km de trajet dont une pente de 1,5 km à 4% et le reste rela­ti­ve­ment plat, en ville aux heures de bureau clas­siques.

    Bonus si je peux y mettre un siège enfant (3 ans, grand pour son âge) pour le poser à la crèche sur le passage (en gros 1km à faire en commun) mais je suis preneur même sans.

    Pas de critère de prix à priori mais je vise plutôt le confort et le durable que le pas cher.

    Qu’a­vez-vous comme conseils ?

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-SA par Rob Chan­da­nais