Catégorie : Technique

  • FileVault 2 easily decryp­ted, warns Pass­ware

    Vous utili­siez FileVault, TrueC­rypt, le Keychain de Mac OS X ou d’autres systèmes de chif­fre­ment du disque ? Il semble qu’au­cun ne soit parfait.

    Si l’im­per­fec­tion n’est pas en soi une décou­verte, qu’un logi­ciel public puisse récu­pé­rer les clefs de déco­dage en moins d’une heure est plus problé­ma­tique.

    Donc voilà : Chif­frez, parce que ça vous protè­gera tout de même contre la plupart des problèmes et que cela ne coûte rien ou presque sur un proces­seur moderne. Par contre n’ou­bliez pas que quelqu’un prêt à inves­tir 1000 $ dans une licence logi­cielle pourra accé­der à vos données.

    FileVault 2 easily decryp­ted, warns Pass­ware

    Contre l’es­pion­nage écono­mique, il n’y a qu’une seule protec­tion : garder le disque dans le coffre fort. Et ne croyez pas que l’es­pion­nage écono­mique est réservé à Airbus ou aux films améri­cains. J’ai entendu plusieurs histoires pour des tailles d’en­tre­prises tout à fait modestes.

  • Google IP Vanda­li­zing OpenS­treetMap

    « We are not evil » qu’ils disent. Moi je veux bien les croire mais visi­ble­ment ils se sont fait prendre à piller des annuaires avec des pratiques commer­ciales malhon­nêtes. Bon, ils se sont excu­sés mais déjà on peut reti­rer la médaille du cheva­lier blanc (et ça fait une belle jambe à la victime).

    Visi­ble­ment il y a des dégats simi­laires sur OpenS­treetMap, qui durent depuis long­temps, via les mêmes adresses IP. On parle de mani­pu­la­tions volon­tai­re­ment malveillantes, de vanda­lisme : Google IP Vanda­li­zing OpenS­treetMap.

    En mettant les deux bout à bout, on peut au moins imagi­ner que certains dépar­te­ments ont oublié le moto de Google. En tout cas il est temps d’avoir non seule­ment des vraies expli­ca­tions (pas unique­ment de simples excuses), et de commen­cer à prendre peur.

    Si Google est honnête, rien ne prédit qu’il le restera toujours. Les diri­geants changent, les équipes peuvent prendre des initia­tives malheu­reuses. Avec leur posi­tion domi­nante, que ferons nous ? Le problème n’est pas nouveau, mais l’ac­tua­lité est un bon support pour s’at­te­ler à la ques­tion.

    Google IP Vanda­li­zing OpenS­treetMap

  • Making Love To WebKit

    Pour ceux qui aiment les démo, celle de Steven Wittens mérite le détour : Making Love To WebKit (oui, unique­ment avec webkit/chrome pour l’ins­tant).

    C’est tout bonne­ment génial. Nous avons de la 3D avec des effets de chan­ge­ment de point de vue, en pur CSS 3D, avec les expli­ca­tions tech­niques du comment et même un éditeur en javas­cript pour créer et placer les éléments 3D au départ.

    Pour ceux qui pensent encore que sur le web on ne peut faire que des sites de commerce élec­tro­nique ou de rédac­tion­nel barbant, voilà un peu de quoi vous réveiller. Ce n’est en soi pas un résul­tat extra­or­di­naire si on sort du web, mais la réali­sa­tion est inté­res­sante.

  • La prochaine guerre numé­rique pour se passer de l’État

    L’ar­ticle de contre­points fait la part belle à la logique d’op­po­si­tion mais il mérite d’être lu. Dans la prochaine guerre numé­rique pour se passer de l’État, ce qui risque d’ar­ri­ver, c’est effec­ti­ve­ment la prise de contrôle des outils et du réseau par des groupes civils non gouver­ne­men­taux.

    Sans parler de lancer ses propres satel­lites (ce qui l’air de rien n’est pas du tout irréa­li­sable), monter des sous réseaux chif­frés à l’in­té­rieur des réseaux actuels est quelque chose qui risque d’ar­ri­ver très vite.

    Les outils sont fina­le­ment déjà acces­sible, il ne manque qu’un peu de volonté, un peu de ras le bol. Soit les états poussent la logique jusqu’au bout en assu­mant un contrôle géné­ra­lisé et l’in­ter­dic­tion des outils crypto, soit on finira vite par reve­nir à du chif­frage ou de la signa­ture de bout en bout et des inter­ac­tions de pair à pair (non, je ne parle pas de contre­façon, mais bien des usages courants).

    Nous n’en sommes pas si loin, et ce ne serait pas forcé­ment un mal.

  • La ferme­ture de MegaU­pload du point de vue d’un four­nis­seur d’ac­cès

    Je ne les reco­pie pas ici parce que ça revien­drait à vider l’ar­ticle origi­nal, mais la ferme­ture de MegaU­pload du point de vue d’un four­nis­seur d’ac­cès, c’est assez impres­sion­nant.

    J’ai entendu des chiffres comme 30% du trafic aux meilleures heures pour la France, ou 4% du trafic mondial. Ce qui est certain c’est que sur ces graphiques l’ef­fet est net : les courbes sont stop­pées d’un coup alors qu’elles sont en pleine augmen­ta­tion.

    Profi­tez-en, pendant un moment vous aurez de la bande passante. Ça ne durera pas, les échanges repren­dront forcé­ment, proba­ble­ment avec des systèmes décen­tra­li­sés et chif­frés, donc occu­pant encore plus le réseau qu’a­vant chez les FAI.

    L’ef­fet peut aussi se voir sur le cours de l’ac­tion de Cogent, l’opé­ra­teur de tran­sit de Megau­pload.

  • Revea­led: US spy opera­tion that mani­pu­lates social media

    Conti­nuons à nous faire peur. Revea­led: US spy opera­tion that mani­pu­lates social media

    Mili­ta­ry’s ‘sock puppet’ soft­ware creates fake online iden­ti­ties to spread pro-Ameri­can propa­ganda

    Même si l’in­for­ma­tion n’est pas neuve et que c’est su depuis long­temps, la récur­rence du sujet me fait de plus en plus peur.

    Orwell, vrai­ment, tu étais un petit joueur. Ou alors c’est simple­ment que nous avons dépassé 1984 depuis main­te­nant déjà 28 ans… et nous avons fait du chemin entre temps.

  • Eric Schmidt : « Inter­net tel que nous le connais­sons est menacé »

    Je ne sais que dire sur SOPA telle­ment le sujet est vaste et les risques sont verti­gi­neux. Le choix de l’ar­ticle pour vous aler­ter est proba­ble­ment mauvais. Le choix de Google pour porter l’ar­gu­men­taire est proba­ble­ment malheu­reux.

    Pour autant le titre est le bon et pour une fois je vous encou­rage à écou­ter Éric Schmidt : « Inter­net tel que nous le connais­sons est menacé »

  • C’est pas ma faute à moi (sur un air bien connu)

    Rien de neuf mais main­te­nant c’est offi­ciel. Free laisse satu­rer volon­tai­re­ment sa connec­ti­vité vers Youtube. Sur le sujet, le billet de Korben sur la stra­té­gie du pour­ris­se­ment est toujours d’ac­tua­lité.

    Je vous passe les grands débats sur l’en­ga­ge­ment qu’a Free vis à vis des abon­nés, le fait qu’il y a un enga­ge­ment de moyen, mais pas de niveau de qualité cible ni de bande passante garan­tie. Par contre il y a quelques argu­ments trop fréquents que je refuse d’en­tendre :

    Le trafic n’est pas équi­li­bré, beau­coup plus impor­tant dans un sens que dans l’autre

    Mais en même temps… C’est un peu énorme de se plaindre d’un déséqui­libre down­load/upload quand soi même on vend des connexions qui sont 10 fois plus fortes en down­load qu’en upload. Évidem­ment ça se voit dans les consom­ma­tions des abon­nés.

    Si nous avions des connexions avec un fort débit en upload le pair à pair serait plus déve­loppé, les gens héber­ge­raient plus souvent chez eux, et c’est toute l’ar­chi­tec­ture qui serait diffé­rente. Peut être et même proba­ble­ment qu’il reste­rait une asymé­trie forte à desti­na­tion de Youtube, mais une part nette­ment plus impor­tante reste­rait sur le réseau interne Free ou entre les FAI eux-même. L’im­pact de la dissy­mé­trie Youtube serait forcé­ment moindre.

    Bref, tout ça c’est aussi faute de l’ar­chi­tec­ture actuelle des four­nis­seurs d’ac­cès et de la connec­ti­vité des abon­nés. Le jour où Free propose une connexion symé­trique à ses abon­nés, il sera fondé à remettre le sujet sur le tapis. Entre temps, même avec la fibre où il a la capa­cité tech­nique de faire du symé­trique, il a choi­sit un ratio de 1/2.

    Mais surtout, quand bien même le trafic est déséqui­li­bré, 100% du trafic qui tran­site le fait à la requête de l’abonné Free. C’est toujours Free qui demande les conte­nus et qui est à l’ori­gine du trafic. Youtube ne fait que four­nir ce que le réseau Free lui demande, il ne demande rien et n’en­voie rien de lui-même.

    Le four­nis­seur de contenu profite du réseau sans rien payer

    Bien évidem­ment c’est faux. Four­nir du contenu coute cher, et souvent bien plus cher que four­nir de l’in­fra­struc­ture. Même pour du contenu « fourni par les utili­sa­teurs » comme Youtube, je ne suis pas certain que Free voudrait échan­ger sa facture contre celle de Youtube mais l’ar­gu­ment ne tient même pas dans ses fonde­ments : Free est déjà payé pour mettre en place un accès et une connec­ti­vité. C’est à ça que sert l’abon­ne­ment ADSL.

    Dans cet abon­ne­ment ADSL le free­naute n’est pas abonné à une connec­ti­vité vers le réseau interne Free.fr, charge aux four­nis­seurs de contenu de s’y bran­cher. Il paye un accès *Inter­net*.

    Alors certes, le FAI ne peut pas garan­tir seul de son côté une connec­ti­vité partout et encore moins des débits excel­lents partout ; certaines choses ne sont pas se sa respon­sa­bi­lité. Par contre il est bien payé pour ça, et mettre en place tous les moyens raison­nables en ce sens.

    Ma rela­tion contrac­tuelle est avec Free, et personne d’autre. C’est lui que je paye pour avoir une connexion Inter­net de qualité et c’est lui qui en est respon­sable devant moi. Je n’ai pas à entendre ou à subir la ques­tion de qui paye les tuyaux. C’est sa respon­sa­bi­lité.

  • Colo­no­sco­pies, cold water and pain: How our memory works and how this relates to web perfor­mance

    Si vous vous inté­res­sez à la perfor­mance des sites web, Colo­no­sco­pies, cold water and pain: How our memory works and how this relates to web perfor­mance, est indis­pen­sable à lire.

    On y parle de la diffé­rence entre la percep­tion et la réalité. C’est là que les lenteurs des tunnels de commande prennent tout leur sens.

     

  • Trans­for­mer Prime buyers believe unlo­cked boot­loa­der is an inalie­nable right

    La problé­ma­tique des logi­ciels d’amorçages verrouillés sur les tablettes et les télé­phones n’est pas neuve. On a même failli la voir appa­raitre sur nos micro-ordi­na­teurs. C’est ce qui empêche un posses­seur de télé­phone ou de tablette de chan­ger l’OS Android installé, de le person­na­lisé ou d’ins­tal­ler des modules supplé­men­taires au coeur du système.

    Trans­for­mer Prime buyers believe unlo­cked boot­loa­der is an inalie­nable right : On se bat, régu­liè­re­ment. La recon­nais­sance du « jail­break » des iPhones est un pas, mais fran­che­ment pas un abou­tis­se­ment. Côté Android c’est guère mieux et les construc­teurs font leur possible pour que les clients ne puissent chan­ger le logi­ciel présent sur leurs télé­phones.

    Le danger c’est que si on avance, très douce­ment, sur le côté télé­phone, les verrouillages risquent de s’ac­cé­lé­rer verti­gi­neu­se­ment. De plus en plus des appa­reils sont vendus à bas coûts, mais liés à un four­nis­seur de contenu. Dans le modèle de renta­bi­lité, le béné­fice vient plus de la vente des conte­nus que de la vente du maté­riel. Un peu comme les consoles et les jeux vidéos, ou les télé­phones quasi gratuits pour vendre des forfaits. Ça arrive sur les tablettes pour vendre de la musique, des films et des livres. C’est plus ou moins le modèle des Kindle Fire et Nook Tablet. Bref, nous n’avons pas fini de nous battre.