
Catégorie : Inclassable
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[Inktober] 3. rôti
Couleur #996600 — Police Yacimiento -
[Inktober] 2. Tranquille
Couleur #66CCCC — Police Dream Only -
[Inktober] 1. Vénéneux
Couleur #66900 — Police MB Think Twice -
« tu » ou « vous »
Jeune, on m’a appris qu’on vouvoie les gens avec qui on n’a pas de relation proche, une façon de montrer le respect.
C’est en réalité moins reluisant. On tutoie les enfants voire les plus jeunes. À l’inverse on doit le vouvoiement à quelqu’un de bien plus âgé, à un supérieur hiérarchique, à un élu ou représentant quelconque, à un médecin, à un préposé administratif à qui on demande quelque chose, et globalement à quiconque a une autorité ou un pouvoir sur nous.
Ce n’est pas tant du respect que de la déférence et de la subordination, voire un rapport de domination. Si c’était simplement du respect, on vouvoierait les amis les plus proches.
Dans un échange c’est d’ailleurs toujours celui qui a l’autorité qui a le droit de proposer le passage au tutoiement, l’opposé serait malvenu. Il s’agit un peu de dire « je t’autorise à me tutoyer [pauvre manant] ».
Le truc c’est que la hiérarchie ce n’est pas ma tasse de thé.
Dans certains milieux le vouvoiement semble la règle. J’ai par exemple cru comprendre que les équipes de restauration et d’hôtellerie se vouvoient au travail même quand ils se connaissent personnellement.
Dans le milieu informatique ça semble l’opposé. Le tutoiement est plutôt la norme. Le milieu startup en fait une règle quasi absolue, même si c’est souvent pour de mauvaises raisons (l’image moderne, jeune, cool et tous copains que certains veulent se donner pour des raisons marketing).
Le résultat c’est qu’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais vouvoyé personne dans les entreprises où j’ai été, DG et actionnaires inclus. Ça n’était juste pas un sujet. On bosse ensemble ou on est amené à le faire alors on se tutoie.
J’ai parfois vouvoyé des clients ou des prospects, mais probablement très rarement des gens dans les divisions techniques, directeurs compris. En fait même les directions générales se tutoient assez facilement, y compris pour des grandes entreprises très classiques. Ceux que j’ai tendance à vouvoyer sont plutôt les commerciaux et DRH, et pour les premiers c’est probablement une marque de défiance ou de distance de ma part.
Bref, j’ai du rédiger des annonces de recrutement aujourd’hui. Le « vous » me gênait pour la distance qu’il mettait, qui me semblait fausse vis à vis de mon expérience. C’était un peu prendre une position d’autorité et de domination alors que je n’ai jamais conçu la collaboration professionnelle ainsi. Indépendamment de moi, ça ne me semblait pas refléter la réalité des relations dans l’entreprise.
Il reste que le « tu » des startups m’a tué, ce « tu » qui parle de babyfoot et fait semblant qu’on soit de vieux copains de skateboard et de concerts de métal alors que c’est une personne du marketing qui écrit les lignes après avoir lu des livres genre « la génération Y » en croyant que ça attire les jeunes.
Bref, j’ai tout sauf envie de ressembler à ce « tu » startup, et visiblement c’est aussi lui qui semble repoussoir pour une partie des développeurs qui m’ont aidé à choisir la bonne tournure. Je suis repassé au « vous », quitte à utiliser un style très détendu autour de ce « vous ».
Peut-être que je deviens vieux.
Où est-ce que vous vous situez là-dedans de votre côté ? Quelle est la tournure que vous utilisez au jour le jour quand vous n’avez ni relation de proximité ni relation hiérarchique ou de pouvoir ?
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L’échange brouillon
Je vais arrêter de partir dans des discussions longues ou sur des sujets sensibles sur Twitter avec des gens que je ne connais pas déjà très bien. (soyons francs, j’ai l’intention d’essayer d’arrêter, ça sera déjà un pas)
Les réponses se croisent, se mélangent et rendent impossible d’avoir une suite structurée. L’échange brouillon facilite les incompréhensions. N’avoir que des messages de 140 caractères fait que chaque mot peut être interprété et perçu autrement qu’il n’a été pensé.
Quand en plus les gens ne se connaissent pas, n’ont pas de contexte commun, de compréhension de l’autre et de son vécu, ça dérape forcément, même avec les meilleures intentions du monde.
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Donc si je vous renvoie ce lien, c’est que j’abandonne. J’espère que j’aurais le courage de le faire avant même le début de l’échange parce que sinon l’intention du lien risque d’être là aussi mal interprétée.
Vous êtes toujours le ou la bienvenu·e à échanger, mais peut être ailleurs, autrement. Dans un café en face à face est l’idéal, à défaut un média moins haché et en privé sera déjà mieux que sur un fil twitter.
Généralement quand un sujet tourne dans la tête je publie un billet ici peu après. Parfois dans l’heure, parfois le lendemain. Ça me permet de penser hors de l’instantanée mais aussi d’expliciter des choses de façon structurée, avec des nuances ou des détails, potentiellement en mettant des liens. Si c’est le cas le billet sera toujours annoncé sur twitter. Venez en commentaire ou répondez chez vous. Il y a plus d’espace, moins d’instantané. Parfois on ne se comprendra pas mieux, mais au moins nous aurons essayé.
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Mais pourquoi discutes-tu ?
Si tu dévalorises ton interlocuteur sous prétexte que parfois il se range à tes idées en disant ne pas avoir compris/vu un problème avant la discussion… tu as des questions à te poser. Pourquoi argumentes-tu ?
C’est plutôt avec ceux qui jamais ne changeront d’avis ou d’admettront avoir compris quelque chose en cours de discussion qu’il faut arrêter de discuter. Avec eux ça ne sert à rien à part troller sans fin.
Et tiens d’ailleurs, si tu dévalorises la première catégorie, est-ce donc à dire que tu te places toi-même dans la seconde ? Je dis ça je ne dis rien mais…
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Sens du marquage au sol des dos d’âne
J’ai l’impression d’être fou. Je me souviens avec force que dans ma jeunesse les dos d’ânes avaient un marquage au sol avec les flèches pointe vers le conducteur – le sens du marquage aidant à mieux percevoir le relief en question.
Aujourd’hui le marquage au sol se fait avec la pointe dans le sens de circulation. Si ça évite de tromper sur le sens de circulation, illusion d’optique oblige, ça a aussi tendance à réduire l’impression de relief du dos d’âne.
Mes souvenirs sont très forts, j’aurais parié n’importe quoi. Étrangement je ne trouve aucun texte sur cet éventuel changement, ou même aucune image avec cet éventuel ancien marquage au sol. S’il y a vraiment eu une inversion un jour, ça a pourtant forcément du faire parler…
J’ai vécu en Italie pendant ma jeunesse donc peut-être est-ce là bas que c’était différent, mais je n’en trouve pas plus de traces. Ma femme a le même souvenir mais avec les mêmes termes, donc peut-être que l’un a influencé l’autre, ou que nous avions eu un dos d’âne anormalement marqué dans le mauvais sens près de chez nous à un moment dans notre vie.
Est-ce que je délire ? Me suis-je vraiment forgé un faux souvenir de façon aussi forte ?
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[Lecture] Raconte moi ton corps
Ce projet est né il y a quelque temps sur un forum où l’on parlait entre autres de l’acceptation de soi. Sujet sensible pour moi comme pour tant d’autres, j’ai eu envie de participer à ce cheminement intime, d’en discuter avec chacun.e, et de représenter la diversité des corps, de célébrer la beauté spécifique de chacun et l’amour de soi.
Pour ça, je demande aux personnes intéressées de m’envoyer une ou plusieurs photo.s d’elles.ux, ainsi qu’un témoignage sur leur relation à leur propre corps, son évolution, ce qu’iles aiment bien chez elles.eux , pourquoi iles aiment cette /ces photo.s, pourquoi iles veulent participer à ce projet…
Il y a certainement une zone commune avec mes motivations photographiques. Je vous encourage à lui prêter main forte.
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Dessin dans le dos
On parle de pains au chocolat et de chocolatines mais j’ai plus grave : certains éditent des t-shirt avec l’illustration devant au lieu de la mettre dans le dos.
Franchement, ça mérite une inscription au registre du mauvais goût, non ?
Rappel : ok pour un rappel en écusson au niveau du cœur mais le dessin grande taille il va derrière, dans le dos. Toute autre conception de la vie est forcément erronée.
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Ulay & Abramovic, Imponderabilia
Nous sommes quand même sacrément préformatés, parce que je suis certain que tout ça est inconscient, que ce soit pour l’homme ou pour la femme.