Catégorie : Geek

  • Ce tweet s’auto-détruira en 48 heures

    J’ai commencé à effa­cer mes produc­tions twit­ter. C’est un vieux projet mais j’ai toujours résisté, par peur de regret­ter cette dépu­bli­ca­tion et de ne pas pouvoir reve­nir en arrière. Pour un obsédé des données, c’était un pas diffi­cile à fran­chir. Des événe­ments récents m’ont incité à sauter le pas et à consi­dé­rer mes tweets comme ce qu’ils sont : des échanges éphé­mères qui ne doivent pas survivre hors de leur contexte.

    Je sais qu’il existe diffé­rentes archives, que mes messages pour­ront proba­ble­ment être retrou­vés sur Google ou ailleurs. L’objec­tif n’est pas de les faire dispa­raître, j’as­sume tout ce que je dis. L’objec­tif est de ne pas les faire appa­raître, de garder une certaine opacité sur des échanges de comp­toir.

    Ce tweet s’auto-détruira en 48 heures

    Hier envi­ron 3000 tweets ont été effa­cés (et sauve­gar­dés en local avant). J’ai fait un petit script qui tour­nera désor­mais régu­liè­re­ment et qui effa­cera tout ce qui a plus de 48 heures. La durée de réten­tion elle-même sera certai­ne­ment adap­tée avec l’ex­pé­rience. Il est tout à fait probable que les réponses finissent avec une durée de vie plus courte que les messages publics, tout ceci est encore en réflexion et je suis preneur de vos retours. Je réflé­chis aussi à prévoir une marque discrète qui infor­me­rait mon script qu’il doit effa­cer le message plus tôt, par exemple après une heure, ou plus tard, par exemple après une dizaine de jours, pour gérer les cas parti­cu­liers.

    Le code source de mon petit script est publié, j’ai oublié de préci­ser la licence mais je me vois mal appliquer autre chose qu’une WTFPL à ce type de code. Si vous souhai­tez suivre mon chemin, ça ne demande pas plus d’une petite heure. David avait aussi publié un code simi­laire en python (qui lui garde les 50 derniers au lieu des dernières 48 heures).

    Dans la limite de l’ac­cès qu’au­to­rise Twit­ter

    J’ai effacé 3000 tweets parmi les plus récents mais il en reste plus du décuple. Je me retrouve avec une plate­forme qui ne me permet en fait pas d’ac­cé­der ou d’ef­fa­cer plus que les 3000 derniers messages sans suppri­mer mon compte. C’est là la première leçon : Je ne contrôle pas la plate­forme, et elle se permet de ne pas me lais­ser accé­der à mes propres données. Ce que j’avais pris comme une raison de rete­nir mon geste, ne pouvant reve­nir en arrière, aurait au contraire du renfor­cer ma moti­va­tion.

    Pour aller plus loin Twit­ter ne propose rien. Je peux effa­cer mes tweets si j’en connais les iden­ti­fiants mais les API propo­sées ne me retour­ne­ront jamais les tweets (et donc les iden­ti­fiants) plus vieux que les 3200 derniers. Tout laisse à penser que passé ce quota les messages sont archi­vés sur une autre plate­forme, qui n’a pas la même souplesse ou la même perfor­mance.

    Ce que Twit­ter connaît de nous, et comment le connaître à notre tour

    D’autres personnes ont toute­fois déjà fouillé ce problème, sans solu­tion tech­nique. Il y a par contre une procé­dure liée à une loi euro­péenne qui permet d’avoir accès à l’en­semble de ses propres données. C’est un peu l’équi­valent du droit d’ac­cès de notre loi « infor­ma­tique et liber­tés ». C’est rela­ti­ve­ment simple, quelques échanges de mail et un fax avec décla­ra­tion signée. Pour le même prix on a aussi une visi­bi­lité sur ce que le service a collecté sur nous en plus de nos tweets, et à qui il a partagé ces infor­ma­tions.

    J’ai lancé la procé­dure de mon côté, je vous ferai part du résul­tat. Je ne peux que vous inci­ter à faire de même. L’étude promet d’être plus qu’in­té­res­sante.

  • Statis­tique du jour : 10 573 … la guerre du spam

    10 573. C’est le nombre de spam par mail que j’ai reçu ces 30 derniers jours.

    C’est bien évidem­ment plus que le nombre de cour­riers réels, pas loin d’un ratio de 1 à 10. C’est surtout plus d’une quin­zaine par heure en flot continu. Je n’ima­gine plus une adresse sans filtre anti-spam.

     

  • De l’im­por­tance des méta­don­nées

    Sérieu­se­ment, éditeurs de conte­nus numé­riques : Travaillez les méta­don­nées embarquées dans les fichiers !

    Trop souvent ces méta­don­nées sont partielles, mal remplies, et peu quali­ta­tives. Parfois ce sont même des infor­ma­tions essen­tielles qui manquent comme la pochette de l’al­bum pour un fichier de musique ou le thème pour un livre.

    Éditeurs, ces méta­don­nées font partie de votre travail, de ce qu’on attend de vous, voire de ce qu’on achète. Vendre du numé­rique ce n’est pas comme vendre des objets physiques en reti­rant l’as­pect maté­riel. Il y a des attentes diffé­rentes dues aux usages qui eux aussi sont diffé­rents. Les méta­don­nées en sont une : C’est ce qui permet de clas­ser, retrou­ver, et globa­le­ment profi­ter d’un contenu. C’est un réel critère de choix entre diffé­rents conte­nus à ache­ter, et une cause très fréquente pour ne pas ache­ter de nouveau chez un éditeur ou dans collec­tion.

    Person­nel­le­ment j’en ai marre de remplir après coup ces méta­don­nées après achat. J’ai plusieurs fois reporté des achats sur cette raison mais désor­mais ce sera expli­cite : Je n’achè­te­rai plus chez ceux qui ne font pas un travail au mini­mum « correct ».

    Musique

    Pour les fichiers musi­caux, « correct » c’est au mini­mum la liste de tous les auteurs avec nom et prénom, le compo­si­teur, l’an­née de publi­ca­tion de la musique (pas celle du fichier numé­rique), l’al­bum dont est extrait le titre, le numéro de piste sur cet album, une illus­tra­tion 500×500 pixels mini­mum, la langue des paroles et le genre de musique. Bien entendu ces données sont inscrites avec la bonne casse (pas tout en majus­cule et des accents si néces­saires sur les majus­cules) et de façon homo­gène.

    Ceux que je quali­fie de « bons » ont une quali­fi­ca­tion très précise du genre (par exemple : quel type de jazz ?), une illus­tra­tion très haute défi­ni­tion, le texte complet des paroles, voir le tempo.

    Livres et textes

    Pour les textes j’at­tends aussi, en plus des auteurs et du titre (souvent mal codés), le nom de l’édi­teur, le nom de la série et le numéro dans la série, un résumé ou accroche, la langue, la date de publi­ca­tion du livre origi­nal (tous formats confon­dus) ou de son écri­ture et l’EAN du livre. L’illus­tra­tion de couver­ture doit être au grand mini­mum de 800×600 pixels et ici la quali­fi­ca­tion précise du genre est indis­pen­sable (« fantasy » ne suffit pas, il peut y avoir une dizaine de genres de fantasy, et agré­ger science-fiction fantasy et fantas­tique est une faute impar­don­nable).

    Pour le livre tout ce qui précède est indis­pen­sable, sans excep­tion. Les bonus qualité se font sur le résumé, les biogra­phies et la table des matières.

    Et d’autres

    Je suis certain que chacun a sa vision de l’in­dis­pen­sable, mais peu importe. Éditeurs, remplir ces méta­don­nées de façon complète et haute­ment quali­ta­tive est votre travail. C’est presque le mini­mum en fait. J’ac­cepte même quelques erreurs légères dans le contenu si au moins les méta­don­nées me permettent de l’ex­ploi­ter plei­ne­ment. Le numé­rique c’est aussi ça.

    Vous vous y mettez quand ?

  • Le MacBook Air de 1994

    Ça n’a l’air de rien, mais avec cette vidéo, qui n’est pas un MacBook Air de 1994, on ne peut que voir une copie totale du concept et de l’ap­proche. Ça permet de remettre quelques procès récents en pers­pec­tive.

  • Livre colla­bo­ra­tif, c’est lancé

    Voilà, c’est fait. J’ai commencé la retrans­crip­tion de mon livre sur la perfor­mance des sites web vers github pour en faire un projet colla­bo­ra­tif.

    Vous retrou­ve­rez l’avant-propos et le premier chapitre d’in­tro­duc­tion. Pour la suite je vais avoir besoin de vous comme promis :

    • Vous avez un bon français écrit ? Nous avons besoin de relec­ture pour corri­ger les rares fautes, pour amélio­rer les formu­la­tions, reti­rer les répé­ti­tions, réali­ser un meilleur décou­page des para­graphes et globa­le­ment rele­ver le niveau de français.
    • Vous n’avez pas peu de faire un peu de code simple ? Nous avons besoin de personnes pour retrans­crire les fichiers sources OpenDo­cu­ment en fichiers Mark­down avec illus­tra­tions jointes. Nous avons aussi besoin de gens pour véri­fier et corri­ger la produc­tion de ces fichiers Mark­down, amélio­rer la qualité des illus­tra­tions et créer des scripts d’au­to­ma­ti­sa­tion.
    • Vous vous y connais­sez un peu ? Il faut mettre à jour les conte­nus, ajou­ter les dernières décou­vertes, docu­men­ter les amélio­ra­tions des navi­ga­teurs, enri­chir le contenu, et complé­ter les chapitres manquants.

    Pour l’heure c’est assez simple : Si vous voulez amélio­rer l’exis­tant il suffit de faire un fork sous github, modi­fier ce qui vous semble à chan­ger et envoyer une pull request. L’in­ves­tis­se­ment est quasi nul.

    Si vous voulez aider à complé­ter l’exis­tant le mieux est de m’écrire ou commen­ter ci-dessous avec le temps dont vous dispo­sez pour que je vous envoie une partie du docu­ment source. Pour réfé­rence j’ai fait le chapitre 1 en envi­ron 3 heures, mais rien n’in­ter­dit de prendre une partie plus petite. L’idée est de faire des aller-retour sur 2 à 3 jours tout au plus, en préfé­rant beau­coup de petits pas à un très gros. Même une heure de travail permet de faire avan­cer les choses.

  • Prison dorée, ce n’est que le début : mac os x

    Hier j’ai été « bloqué » par une appli­ca­tion Mac qui refu­sait de se lancer. L’ap­pli ne vient pas de l’app store et n’était pas signée => refus du Mac.

    Tous les geeks m’ont répondu « il y a une option de confi­gu­ra­tion dans les préfé­rences système, onglet sécu­rité » pour réau­to­ri­ser les appli­ca­tions non vali­dées par Apple. C’est à mon avis passer tota­le­ment à côté du problème. L’op­tion de confi­gu­ra­tion, la plupart des gens n’iront pas la trou­ver, n’ose­ront pas la toucher, ou simple­ment sorti­ront avec un « instal­ler cette appli­ca­tion c’est compliqué ».

    On est simple­ment en train de créer des appli­ca­tions de première classe, vali­dées, mises en avant, et des appli­ca­tions de seconde ou troi­sième classe, auto­ri­sées unique­ment expli­ci­te­ment en allant tripa­touiller les préfé­rences systèmes.

    Vous ne me croyez pas ? Moins de 24 h après je tombe sur un article où l’au­teur a tenté une instal­la­tion d’un logi­ciel large­ment diffusé et échoué à cause de la restric­tion « app store ». Non, il n’a pas tripa­touillé les confi­gu­ra­tions, il est passé au logi­ciel concur­rent (lire le para­graphe juste sous la première illus­tra­tion) :

    Le temps de ces réflexions, le logi­ciel Kobo est télé­chargé, en version Mac, mais une mauvaise surprise nous attend après l’ins­tal­la­tion. Apple refuse d’ou­vrir l’ap­pli­ca­tion, parce qu’elle n’a pas été télé­char­gée depuis l’App Store, et à ce titre, la machine ne pourra pas la lancer. Rien à voir avec Fnac, Kobo, ni l’édi­teur, se dit-on, mais tout de même… Direc­tion l’App Store, pour tenter de pour­suivre, et nouveaux déboires : pas d’ap­pli­ca­tion Kobo. Fin des opéra­tions de ce côté. De quoi commen­cer à perdre patience, une fois encore. De son côté, ADE a correc­te­ment fait son travail, et ouvert notre lien de télé­char­ge­ment sans peine. Et le docu­ment est ouvert.

    Nombre d’ap­pli­ca­tions vont passer par l’app store, et leurs auteurs ont bien raison, mais ça ne fera qu’aug­men­ter le fossé entre les deux classes d’ap­pli­ca­tion, isolant encore plus celles qui n’y sont pas.

    Le danger c’est que cela donne un pouvoir immense à celui qui contrôle l’app store et qu’Apple, et que la pomme pose des condi­tions fran­che­ment non neutres. Il est tout à fait possible que l’ap­pli­ca­tion dont parle l’ar­ticle n’ait pas le droit d’être vendue sur l’app store sans reti­rer plusieurs fonc­tions, dont tout ce qui est vente en direct.

    Alors oui, « yaka chan­ger la confi­gu­ra­tion », et quand notre liberté sera de ne diffu­ser que des appli­ca­tions vali­dées et conformes aux inté­rêts commer­ciaux d’Apple ou de subir une mise au banc avec procé­dure d’ins­tal­la­tion complexe et étiquette « appli­ca­tion tierce je-serais-vous-je-n-y-touche­rais-pas », il sera trop tard.

  • Cherche routeur

    Je cherche un petit routeur. Avant de répondre avec vos choix habi­tuels, voici mon besoin :

    • J’ai besoin de deux ports ether­net qui redi­ri­ge­ront vers du WAN, le reste vers du LAN. Préfé­ra­ble­ment plus de deux ports LAN mais ce n’est pas primor­dial.
    • Ces deux ports diffusent actuel­le­ment des annonces DHCP. Je ne suis pas certain de pouvoir couper les deux donc il faut que le routeur puisse filtrer ces annonces pour ne pas les lais­ser diffu­ser sur le reste du réseau.
    • De la part des ports ether­net locaux, certains accès doivent être routés préfé­ra­ble­ment vers un port WAN ou un autre suivant la plage IP:port desti­na­tion (et si possible en fonc­tion de l’IP source, mais ce n’est pas néces­saire)
    • J’ai­me­rai un fail-over : quand la connexion semble HS sur un des ports WAN, que les accès soient alors tous routés vers l’autre port WAN
    • Sur les ports locaux il me faudrait au moins deux réseaux distincts qui ne puissent pas commu­niquer entre eux

    Ce peut être un petit routeur maté­riel, ou un boitier linux pas cher sur lequel faire tour­ner une distri­bu­tion bsd ou linux dédiée que vous connais­sez. Je suis ouvert à tout.

    Je trouve des choses, mais à des prix plus élevés que mon budget. Que connais­sez-vous qui puisse répondre à ce besoin sans avoir des prix mons­trueux ?

  • Spam en ROT13

    On dira ce qu’on veut mais pour le coup ÇA c’est du marke­ting cible (pour les geeks). Même si c’est du spam, c’est telle­ment unique que je ne peux pas m’em­pê­cher de le parta­ger :

    To: « Get Vigara-Today » <A5BA548@xxxxxx.xxx>
    Subject: Re: SALE!
    From: rot13@­rot13.com

    Arj fnyr cevprf:
    —————-

    Yrig­ven … 1.25$

    Pvynvf … 1.14$

    Ivtnen … 0.21$

    Srznyr Cnpx … 1.20$

    Snzvyl Cnpx … 2.12$

    Cebsrffv­bany Cnpx … 3.29$

    —————–

    Sbyybj fcrpvny yvax:

    uggc://sHP.hgvbazrqvp.eh/

    Pour ceux qui n’ont pas fait atten­tion à l’ex­pé­di­teur : ROT13. Le plus éton­nant est que s’ils passent du temps à envoyer ça, c’est que ça doit fonc­tion­ner.

  • J’ai tout compris, je quitte Free

    Je quitte Free.fr. Sans regrets.

    La qualité n’était simple­ment plus au rendez-vous puisque la box désyn­chro­nise plus de 20 fois par jour en ce moment. Ça dure depuis un bon mois à vue de nez et ça va cres­cendo.

    J’au­rai certes pu appe­ler le support tech­nique. Peut être que ça aurait résolu la situa­tion, peut être pas. Disons que j’au­rai pu tenter mais même si on me dit que ça vrai­ment changé, mes expé­riences passées sur le chat et la hotline étaient telle­ment mauvaises je suis peu attiré par l’idée.

    Ajouté à ça les problèmes récur­rents et assu­més par la direc­tion Free.fr de mauvais débit vers Youtube et quelques autres autres routes à fort trafic, l’ac­cu­mu­la­tion de frus­tra­tion deve­nait impor­tante ; assez impor­tante pour envi­sa­ger partir chez un concur­rent.

    L’herbe est rare­ment plus verte ailleurs mais je suis éligible depuis à la fibre SFR. Un vrai débit montant, plus de problèmes vers Youtube, et jamais plus de désy­chro­ni­sa­tions ADSL. Ça marche, je signe.

    Pour la petite histoire, mon FAI actuel n’au­rait pas eu un mauvais histo­rique de service client et aurait pris plus au sérieux son acti­vité prin­ci­pale qui est d’of­frir de la connec­ti­vité (et non des services annexes), je n’au­rai proba­ble­ment pas sauté le pas. À bon enten­deur…