Notre rapport au corps est quand même bien tordu. Le moindre bout de peau est considéré comme à masquer.
Oh, on s’en défend en montrant du doigts certains pays qui vont voiler jusqu’au visage, mais nous ne sommes pas si différents. Laissez une photo de décolleté, un bout de fessier, et c’est à cacher pour ne pas faire peur aux enfants ou aux patrons (je laisse à d’autre l’explication du pourquoi les deux tombent dans la même catégorie).
Nous sommes en fait bien plus hypocrites, en créant des contextes très normalisés, chacun avec son bout de peau qui a le droit ou pas le droit d’être montré. Mettez un bikini hors de la plage, ou des simples sous-vêtements à la place d’un maillot de bain pourtant pas plus couvrant, et voilà l’atteinte à la pudeur.
Nous menons la caricature assez loin pour pouvoir montrer à peu près tout ce qu’on peut imaginer tant que c’est pour vendre sur une publicité, mais en parallèle on invoquera le bien être des enfants à la moindre nudité partielle, voire pour un soutien gorge un peu visible.
Comment en est-on arrivés à trouver le corps de l’autre scandaleux et le notre honteux ? Ce revirement est relativement récent au moins dans notre pays, demandez à la génération de mai 68. Mais surtout, pourquoi cédons-nous en continuant à cacher les corps, leur représentation, et à les étiqueter pour encourager ce tabou ?
Photo d’entête sous licence CC BY-NC-ND par Martin Bausewein
Laisser un commentaire