Extrait de The Manager’s Path
Frequency of Releases
Je trouve toujours ça très dur de mesurer la santé des équipes de développement avec des indicateurs chiffrés. Il y a bien plus de moyen de mal interpréter et mal utiliser ces indicateurs que de manière de bien le faire.
Je ne suis pas en train de promouvoir l’absence de chiffre, mais mon indicateur premier reste le jugement subjectif du manager qui travaille avec l’équipe. L’indicateur n’est là qu’éventuellement pour l’alerter si jamais il n’a pas vu quelque chose.
La fréquence de déploiement me semble un bon indicateur à mesurer, car proche de l’utilisateur final. Il reste que parfois ça peut augmenter et être mauvais signe (plein de correctifs) ou diminuer et être bon signe.
Dans tous les cas, je propose de ne jamais lier ces indicateurs à un système de récompense ou d’évaluation. C’est le meilleur moyen de se retrouver à faire un effet cobra. De manière générale, la fixation d’objectifs par les indicateurs me parait assez nocive, particulièrement dans les métiers de réflexion.
Une façon de faire ça, c’est déjà de ne faire que des mesures collectives, pas de mesures individuelles.
Frequency of Code Check-ins
J’ai plus de mal à voir cette mesure là. Si l’idée est d’être en déploiement continu, sur des changements les plus petits possibles, un déploiement et un check-in c’est quasiment la même chose.
Frequency of Incidents
Mesurer les incidents parait une évidence mais j’ai un nombre absolu bien trop faible pour en tirer quoi que ce soit. Si j’ai trois incidents cette semaine, est-ce un coup de pas de chance ? que j’ai plus d’ingénieurs sur le pont ? qu’on a livré des choses majeures dernièrement ? qu’ils s’attachent aux sujets de fond plutôt qu’à des travaux simples en surface ?
Ça se mesure, mais ça se décompte sur plusieurs mois donc ça n’est pas super utile pour réagir si la performance s’effondre.
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