100 c’est ouf

J’ai fait mon premier 100 km à vélo à l’oc­ca­sion du cycling for climate à Lyon. Ça faisait long­temps que je voulais tester un peu mes limites et je suis vrai­ment content de l’avoir fait.

Je sais que je tiens sans diffi­culté le 70 km sur du plat avec mon fils, 15 km/h et une bonne pause méri­dienne d’une heure ou deux. Faire 100 km d’une traite, même avec des pauses, c’est une toute autre histoire.

Les points que je retiens, qui n’éton­ne­ront proba­ble­ment personne mais j’aime bien redé­cou­vrir ce que tout le monde sait déjà :

Avan­cer en groupe

C’est le groupe qui fait tout. J’au­rais aban­donné avant la fin, coupé court ou au moins divisé ma vitesse par deux si le groupe ne m’avait pas motivé à me dépas­ser. Je ne sais même pas si j’au­rais fini la montée de 2 km par laquelle nous avons commencé l’aven­ture.

Ce qui est certain c’est que le groupe m’a incité à pous­ser plus sur les pédales que je ne l’au­rais fait seul. Je crois que ça rejoint un senti­ment qui devient clair : Si je veux faire des sorties il faut que je me trouve des cama­rades de parcours (et pas des qui filent à toute vitesse).

Je n’ai pas pensé à deman­der des adresses. Je n’ose pas. Si certains se recon­naissent dans le groupe 18B, je serais très heureux de garder le contact. Merci d’avoir été là, c’était très sympa.

Posi­tion

J’ai pris mon vélo quoti­dien que j’ai redressé un peu avant de partir. Je crois que je vais garder cette posi­tion un peu plus rele­vée.

Je finis quand même avec un début de tendi­nite derrière le genou droit. Je ne l’ai senti que le lende­main matin. Je vais peut-être bais­ser légè­re­ment la selle pour l’ave­nir, histoire d’avoir moins d’ex­ten­sion du pied.

Petit déve­lop­pe­ment

Pour faire des vraies montées dans la durée, autre­ment qu’en forçant, il faut une cassette adap­tée. Mes vélos ne me permettent que du 2,2 mètres au mini­mum. Ce n’est pas assez petit pour ma condi­tion physique, pas si je veux monter plus que du 5 à 6 %, ni si je veux monter chargé.

Il va me falloir un plus petit déve­lop­pe­ment.

Gants et cuis­sard

Jusqu’à présent les cuis­sards dans mon esprit c’était pour les vrais cyclistes, ceux avec un cintre route. Je me suis quand même acheté un cuis­sard la veille au soir, par peur, quitte à être ridi­cule sur place. Je ne regrette pas.

Il faut que j’ar­rête de me poser des ques­tions et que je m’équipe systé­ma­tique­ment de gants et cuis­sard pour les sorties longues.

État des vélos

J’ai été sacré­ment étonné de voir que la plupart des vélos faisaient du bruit. Les hauts de gamme faisaient un bruit assez soutenu pour leur roue libre — là où le mien est apai­sant par son silence. Les moins haut de gamme avaient souvent quelque chose qui frotte ou qui fait du bruit : chaîne, garde-boue, porte-bagage, vibra­tions, etc.

Fran­che­ment, j’en ai été étonné. J’ai presque eu un instant d’égo à me dire que moi au moins mon vélo était silen­cieux… jusqu’à ce qu’on me dise par trois fois que ma roue arrière avait un voile. Bon, ça sera direc­tion le mécano vélo.

Cintre

Dans la même lignée que les cuis­sards, on m’a fait germer des doutes sur mon évite­ment des cintres route. Et si je faisais un blocage qui n’a pas lieu d’être ?

Bref, réflexion en cours.

Char­ge­ment

Je prends toujours 10x trop. Je suis super anxieux dans la vie et je fais ce qu’il faut pour y palier. Je suis arrivé avec une sacoche laté­rale de 20 litres plus une avant de 7 litres, là où d’autres sont juste arri­vés les mains dans les poches.

  • Vête­ments pour le chaud et pour le froid avec la polaire fine, panta­lon de pluie et veste ultra-fine imper­méable, de quoi me chan­ger pour reti­rer le cuis­sard au cas où je me sente idiot (oui)
  • De quoi me ravi­tailler tout seul avec deux gourdes, un demi-litre de coca-cola, un paquet de gâteaux, un sachet de Dragi­bus
  • De l’élec­tro­nique avec un GPS vélo conte­nant la trace, une batte­rie et son câble pour le télé­phone, un casque audio
  • La phar­ma­cie « mini­male » avec gel hydro­al­coo­lique, panse­ments de diffé­rentes tailles, pipette de désin­fec­tant, para­cé­ta­mol et anti-hista­mi­nique
  • Le néces­saire de répa­ra­tion avec pompe, chambre à air, multi-outil, mais aussi quelques clefs en plus
  • Un constat d’ac­ci­dent de la route et son stylo (sisi)
  • Mon anti­vol U en plus de l’an­ti­vol de cadre qui est à demeure

Oui, je crois que j’avais un poids qui riva­li­sait avec les VAE. Gloups.

J’au­rais pu éviter la polaire. J’ai utilisé le panta­lon de pluie pour me rendre au lieu de rendez-vous. J’au­rais pu faire sans mais démar­rer mouillé n’au­rait pas été la meilleure idée non plus.

J’au­rais clai­re­ment dû éviter la bouteille de 50 cl de coca-cola et le paquet de gâteaux pour garder le sachet de Dragi­bus et poten­tiel­le­ment 2 barres éner­gi­sante. Les deux gourdes c’est beau­coup mais j’ai plus d’une fois vidé plus que la grande.

L’élec­tro­nique était de trop, comme toujours. Je n’ai pas utilisé le GPS mais je suis content de l’avoir eu. J’au­rais aimé sortir le casque à conduc­tion osseuse mais je suis trop respec­tueux des inter­dic­tions pour l’uti­li­ser même si l’in­ter­dic­tion me semble incom­pré­hen­sible. Le reste était inutile et c’était prévi­sible.

Je garde­rai ma petite phar­ma­cie qui tient en une boite de panse­ments. J’ai utilisé l’anti-hista­mi­nique. J’ai donné un panse­ment. J’au­rais pu utili­ser l’an­ti­sep­tique. Le gel hydro-alcoo­lique était de trop mais c’est pratique quand même pour se laver les mains quand elles ont touché n’im­porte quoi.

L’an­ti­vol U était clai­re­ment de trop. On savait que le parking serait gardé à l’ar­ri­vée et j’avais déjà l’an­ti­vol de cadre. Bon, à refaire, je crois que je le pren­drais quand même, au cas où.

Parfois j’ai l’im­pres­sion d’être Marie Poppins dans mes char­ge­ments mais je suis aussi rare­ment pris au dépourvu.


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Commentaires

3 réponses à “100 c’est ouf”

  1. Avatar de n1k0
    n1k0

    Plus les bornes s’accumulent, plus je réduis aux essentiels : boire, manger, réparer, protéger. C’est intéressant de lire ton évolution cycliste dans laquelle je me reconnais complètement :) tu vas finir en gravel les mains dans les poches, tu l’auras lu ici en premier ^^

    1. Avatar de Éric
      Éric

      Peut être mais j’en doute quand même. J’ai un vrai biais qui me fait toujours préférer le confort à la performance, et j’ai un naturel qui me fait toujours prévoir les palliatifs à tout ce qui pourrait mal se passer. Je ne suis pas certain d’aller un jour vers le minimalisme. Trouver du matériel léger oui, mais prendre moins au risque de manquer ça ne me fait pas forcément rêver.

  2. Avatar de Patrice Coston
    Patrice Coston

    Bravo pour cette première. C’était le but de cette sortie (je suis l’un des organisateurs). Et merci pour le retour d’expérience.

    Avec le temps on apprend à voyager léger. C’est encore plus vrai en randonnée à pied en montagne. Il faut porter le sac et c’est vite lourd. À vélo c’est un peu plus facile car on peut porter plus. Pour autant on peut aussi se discipliner et n’emporter que le strict nécessaire.

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