(l’ordre chronologique n’est pas respecté)
Ne pas voter est un droit fondamental… S’abstenir peut être un choix. C’est aux politiques à se remettre en cause!
— Tarquine
La première partie s’exprime à mon avis autrement, parce que ne pas voter n’a jamais été un droit. Voter, par contre, est un droit, et en faire une obligation fait à mon sens sauter l’idée d’un droit.
L’obligation de voter ne résoudra de toutes façons jamais le problème de l’abstention. Tout ne se reportera pas vers le vote blanc mais on n’aura rien réglé : le problème sera juste masqué. Par contre l’obligation risque de provoquer un rejet encore plus fort.
Sur la seconde partie, j’avoue mon incompréhension totale. Si les gens ne votent pas c’est que le choix n’est pas adéquat, que les idées représentées ne sont pas les bonnes, ou que les personnes n’ont pas la confiance des citoyens, ou que le système n’est plus en phase avec les besoins, ou que…
Mais dans tous ces cas on peut difficilement le reprocher à ceux qui tentent de jouer le jeu et qui promeuvent leurs idées, tentent de rallier l’opinion et d’exercer ce qu’ils pensent utile. Eux n’ont pas plus que ça à se remettre en cause. En fait ce sont même les seuls qu’on ne peut pas blâmer dans ce système.
Ceux qui doivent se remettre en cause sont bien – s’il y a lieu – les électeurs et ceux qui justement ne se sentent pas représentés sans pour autant faire ce qu’il faut pour que ça change. C’est particulièrement vrai aux municipales où se présenter ou faire représenter reste accessible.
pour cela il faudrait qu’ils se présentent. Et que moins de gens votent aveuglément PS-UMP.
— Pierre Bayssac
Le choix n’est pas bon ? Remettez-vous en cause, remettons-nous en cause (si la situation ne nous va pas) : Si des incompétents ou mauvais politiques sont au pouvoir, c’est bien de notre faute, soit que nous avons voté pour eux, soit que nous avons laissé faire (soit que nous sommes minoritaires à le penser, mais dans ce cas : assumons la démocratie, ça veut dire aussi que certaines décisions ne nous agréent pas).
Après oui, si les gens votent aveuglément ça peut donner n’importe quoi. Si les gens sont vraiment idiots au point de voter sans réfléchir, alors la démocratie ne nous donnera aucune solution de toutes façons, et le problème n’est pas le vote blanc, le vote obligatoire ou la non-représentativité de nos politiques.
Maintenant les gens sont peut être simplement flemmards, et ne demandent qu’à être bousculés un peu. Ou plus probablement on enferme ceux qui ne croient plus au bipartisme dans l’idée qu’ils ne peuvent pas agir, qu’ils sont impuissants, et qu’ils n’ont plus qu’à voter blanc ou s’abstenir, laissant les autres décider pour eux. Réveillons-nous : Le système est mal foutu, mais nous en avons quand même les clefs.
Je suis pour le vote obligatoire avec annulation du scrutin au dessus d’un certain pourcentage de blancs. #Municipales2014
— ADAN Bismuth
Cette poursuite d’une application concrète du vote blanc est selon moi une illusion (voire un piège à cons).
Visiblement l’intention ici n’est qu’annuler la première élection, considérant le quorum non atteint. Si le fait se reproduit à la seconde élection, on fait avec. À part éviter que le majoritaire (sur votes exprimés) soit élu au premier tour, ça ne changera pas grand chose dans le paysage politique français. On risque même d’oublier totalement la différence au bout d’une ou deux élections.
Si vraiment il fallait donner un rôle au vote blanc, la proposition du tirage au sort me semble quelque chose de réalisable, surtout sur un scrutin de liste comme les municipales. Par contre on parle là de vote blanc, pas d’abstention. Et juste un rappel : Le vote blanc ne dépasse pas les quelques points de pourcentage dans nos élections, même cumulé avec les votes nuls.
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