J’avais déjà un peu écrit en 2017, et tout ce qui y était est toujours vrai : Mis à part le futur HipLock D1000, aucun antivol ne résiste plus de quelques dizaines de secondes à une disqueuse portable.
La solution ultime
Oui, elle semble exister. Le HipLock D1000 est un antivol U qui semble résistant aux disqueuses. Les tests en ligne montrent qu’il faut plusieurs dizaines de minutes avec de nombreux disques diamants pour découper l’antivol à la disqueuse dans de bonnes conditions en atelier. Autant dire que le voleur aura probablement abandonné avant.
Même avec ça, la sécurité sera toujours du même niveau que son maillon le plus faible. Tous les points d’attache ne résisteront pas à une disqueuse et un voleur pourra souvent quand même récupérer votre vélo dans une camionnette pour découper l’antivol plus tard chez lui.
Personnellement je n’aime pas les solutions ultimes. N’importe quel gamin pourra mettre un chewing-gum dans la serrure par jeu ou par malice et je ne pourrai plus moi non plus récupérer mon vélo. Gênant…
Le lieu sécurisé
La solution plus réaliste pour moi c’est d’attacher le vélo dans un lieu où la découpe d’un antivol U risque de faire intervenir des tiers pour l’empêcher de repartir avec le vélo.
Il faut un antivol U haut de gamme, ceux qui mettent au moins 30 secondes à être découpés.
Pour le lieu, la pleine rue ne fonctionne malheureusement pas. Les passants n’interviendront probablement pas, la police n’aura pas le temps d’arriver jusque là même si elle était à deux blocs de là.
Il faut un lieu privé, avec des personnes qu’on connait, ou une communauté à laquelle on appartient. Un parking privé peut aussi faire l’affaire si un vigile est juste devant (il peut intervenir en moins de 30 secondes) ou s’il peut bloquer les sorties.
Les fameux parkings sécurisés avec juste des caméras ou plusieurs sorties libres ne servent pas à grand chose. On aura une vidéo d’un homme avec une capuche ou une casquette, mais plus de vélo.
Deux antivols plutôt qu’un
Parce que deux c’est toujours mieux qu’un mais aussi parce que deux U haut de gamme c’est autant à découper. Si le temps est un facteur important et que mon vélo n’est pas hors de prix, le voleur préférera prendre celui d’à côté. L’autre avantage c’est aussi que ça permet de sécuriser les deux roues du vélo.
Un antivol de cadre peut aussi être un bon antivol secondaire à côté du U haut de gamme. Ça demande un peu plus de précision à la disqueuse, probablement trop pour que ce soit intéressant. Il faut un gros coupe boulon à côté et ça met de côté les vols rapides avec un seul outil.
Pour la même raison, un antivol à câble en plus du U est potentiellement une bonne idée. Ça ne sert à rien seul — ça se coupe instantanément — mais ça demande un outil différent de la disqueuse. Ça ne coûte (et ne pèse) rien à ajouter.
La seule option qui me fait un peut douter, c’est le second U de faible section. Celui qui coupe un U haut de gamme aura déjà une disqueuse avec des disques adaptés et un mauvais U lui prendra à peine 10 secondes de plus. Si le vélo vaut le coup, ça ne le gênera pas vraiment plus qu’un câble (et peut-être moins s’il n’a qu’une disqueuse à sa disposition).
Un antivol U haut de gamme
À défaut, s’il n’y a qu’un seul antivol, le U de meilleure sécurité de n’importe quelle bonne marque connue devrait faire l’affaire. Ce n’est pas le meilleur en résistance mais le Elops U 900 de Décathlon a probablement le meilleur rapport qualité/prix.
Certaines assurances ne couvriront le dommage qu’avec une facture nominative pour l’achat d’un U certifié 2 * par l’ART, 2 roues par la FUB, ou Gold par SoldSecure.
Il faut juste penser à retirer les attaches rapides sur les roues si on ne peut pas sécuriser les deux. Un axe antivol est encore mieux. Certains attachent d’ailleurs un câble à leur U pour aller sécuriser la seconde roue. C’est une option peu chère aussi.
Un antivol autre qu’un U haut de gamme
« U » ne veut pas dire magique. Un mauvais U ou une mauvaise chaîne ne sont pas beaucoup mieux qu’un gros câble.
Et, justement, les antivols à câble ou les petites chaînes ne valent pas grand chose. Ça se découpe instantanément avec le bon outil.
Les antivols plats pliants type Bordo ont la réputation de se faire casser relativement facilement sans outils bien qu’Abus en note certains à 15/15 en résistance. Par principe de précaution, je les mets dans la case « à éviter ».
Et des accessoires
En plus des axes antivol, on peut aussi retirer l’attache rapide pour la selle. Tout ce qui s’attache avec une vis sur le cadre peut aussi probablement être sécurisé avec un bête serflex. Tout ça permettra au moins d’éviter les vols d’opportunités par quelqu’un de non équipé.
Et le bicycode
Il est là d’office sur les vélos de 2022 mais parfois il s’agit d’une bête étiquette. Un passage à la gravure opère potentiellement une meilleure dissuasion chez ceux qui ne sont pas des professionnels du vol (oui, juste une dissuasion, ça n’empêche pas le vol, ça rend juste légèrement moins facile la revente des vélos de qualité).
Faites graver vos anciens vélos. Pour 5€, ça serait dommage de se priver.
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